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UE624 - La discipline au travail/Economic history of labor


Lieu et planning


Planning en cours de validation.


Description


Dernière modification : 13 mai 2024 08:08

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Économie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Histoire économique et sociale
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jérôme Bourdieu [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, INRAE / Paris School of Economics (PJSE)
  • Jean-Yves Grenier   directeur d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Gilles Postel-Vinay   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Paris School of Economics (PJSE)

Le séminaire sera consacré cette année à la dimension collective dans l’organisation du travail, à la capacité productive qu’elle permet de libérer et aux contraintes qu’elle fait peser sur ses participants. L’objectif est d’examiner cette dimension collective aux échelles les plus diverses. En partant du ménage, comme unité de production collective élémentaire et en allant jusqu’à la capacité de production que représentent les travailleurs d’une nation.

Comme les années précédentes, il s’agira d’examiner cette question en partant de cas précis selon une approche comparatiste dans l’espace et dans le temps. Si, du fait de nos recherches propres, nous accorderons une attention particulière au cas de l’Europe moderne et contemporaine, nous aborderons également d’autres territoires et d’autres périodes.

Ce séminaire s’inscrit dans la continuité de la thématique développée l’an dernier qui mettait l’accent sur le lien entre discipline au travail et technologie. Une distinction a été notamment proposée entre la technique comme agencement matériel de la production (lié notamment à l’utilisation de capital productif, d’instruments et de machines transformant matériellement les intrants productifs) et la technique comme organisation collective des travailleurs, en fonction du choix des techniques de production, mais aussi comme organisation des tâches, comme coordination des travailleurs en fonction des qualifications de chacun, impliquant une division du travail et, le plus souvent, une hiérarchie des tâches et de ceux qui les exécutent. Le séminaire s’intéressera en priorité à  ce second aspect.

Le travail collectif ne suppose pas nécessairement l’usage de machines : cette puissance productive qui fait que le travail en équipe est plus efficace que le travail individuel, que la somme de contributions individuelles séparées serait inférieure à la production collective, repose à la fois sur la coordination et sur la spécialisation. À partir d’exemples précis, l’érection de l’Obélisque de la place de la Concorde par exemple, nous montrerons comment fonctionne le travail en équipe. Nous évoquerons à cette occasion les travaux d’économistes qui se sont interrogés sur cette question.

Mais le travail comme collectif est historiquement constitué dans des formes organisationnelles qui définissent les modalités de la division du travail et de sa réalisation. On s’intéressera à la manière dont se construit la lutte pour le contrôle de l’organisation du travail entre les employeurs et les employés. On examinera dans cet esprit plusieurs cas de figure : le régime des métiers dans l’Ancien Régime, la discipline d’atelier telle qu’on l’invente au début du XIXe siècle, et comment elle se distingue de l’organisation du travail vue par les ouvriers, comme celle que propose Louis Blanc par exemple. Nous examinerons aussi les visions managériales du travail et les méthodes déployées afin de favoriser la coopération entre les travailleurs.    

Mais la main d’œuvre est aussi un enjeu public, d’abord parce qu’elle constitue la base de la force militaire au niveau national, mais aussi parce qu’une bonne gestion de la main d’œuvre à l’échelle nationale (ou à l’échelle d’une ville) est une condition de prospérité ou de désordre public, notamment en période de chômage. D’autres cas impliquant la coercition pour créer du travail collectif seront également évoqués, comme par exemple le travail forcé tel qu’il est utilisé dans les économies coloniales.

Le programme détaillé n'est pas encore disponible


Master


  • Séminaires de recherche – Économie appliquée - Politiques publiques et développement – M2/S4
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats

Jérôme Bourdieu - sur rendez-vous

Pré-requis
-

Dernière modification : 13 mai 2024 08:08

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Économie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Histoire économique et sociale
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jérôme Bourdieu [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, INRAE / Paris School of Economics (PJSE)
  • Jean-Yves Grenier   directeur d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
  • Gilles Postel-Vinay   directeur d'études (retraité·e), EHESS / Paris School of Economics (PJSE)

Le séminaire sera consacré cette année à la dimension collective dans l’organisation du travail, à la capacité productive qu’elle permet de libérer et aux contraintes qu’elle fait peser sur ses participants. L’objectif est d’examiner cette dimension collective aux échelles les plus diverses. En partant du ménage, comme unité de production collective élémentaire et en allant jusqu’à la capacité de production que représentent les travailleurs d’une nation.

Comme les années précédentes, il s’agira d’examiner cette question en partant de cas précis selon une approche comparatiste dans l’espace et dans le temps. Si, du fait de nos recherches propres, nous accorderons une attention particulière au cas de l’Europe moderne et contemporaine, nous aborderons également d’autres territoires et d’autres périodes.

Ce séminaire s’inscrit dans la continuité de la thématique développée l’an dernier qui mettait l’accent sur le lien entre discipline au travail et technologie. Une distinction a été notamment proposée entre la technique comme agencement matériel de la production (lié notamment à l’utilisation de capital productif, d’instruments et de machines transformant matériellement les intrants productifs) et la technique comme organisation collective des travailleurs, en fonction du choix des techniques de production, mais aussi comme organisation des tâches, comme coordination des travailleurs en fonction des qualifications de chacun, impliquant une division du travail et, le plus souvent, une hiérarchie des tâches et de ceux qui les exécutent. Le séminaire s’intéressera en priorité à  ce second aspect.

Le travail collectif ne suppose pas nécessairement l’usage de machines : cette puissance productive qui fait que le travail en équipe est plus efficace que le travail individuel, que la somme de contributions individuelles séparées serait inférieure à la production collective, repose à la fois sur la coordination et sur la spécialisation. À partir d’exemples précis, l’érection de l’Obélisque de la place de la Concorde par exemple, nous montrerons comment fonctionne le travail en équipe. Nous évoquerons à cette occasion les travaux d’économistes qui se sont interrogés sur cette question.

Mais le travail comme collectif est historiquement constitué dans des formes organisationnelles qui définissent les modalités de la division du travail et de sa réalisation. On s’intéressera à la manière dont se construit la lutte pour le contrôle de l’organisation du travail entre les employeurs et les employés. On examinera dans cet esprit plusieurs cas de figure : le régime des métiers dans l’Ancien Régime, la discipline d’atelier telle qu’on l’invente au début du XIXe siècle, et comment elle se distingue de l’organisation du travail vue par les ouvriers, comme celle que propose Louis Blanc par exemple. Nous examinerons aussi les visions managériales du travail et les méthodes déployées afin de favoriser la coopération entre les travailleurs.    

Mais la main d’œuvre est aussi un enjeu public, d’abord parce qu’elle constitue la base de la force militaire au niveau national, mais aussi parce qu’une bonne gestion de la main d’œuvre à l’échelle nationale (ou à l’échelle d’une ville) est une condition de prospérité ou de désordre public, notamment en période de chômage. D’autres cas impliquant la coercition pour créer du travail collectif seront également évoqués, comme par exemple le travail forcé tel qu’il est utilisé dans les économies coloniales.

Le programme détaillé n'est pas encore disponible

  • Séminaires de recherche – Économie appliquée - Politiques publiques et développement – M2/S4
    Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats

Jérôme Bourdieu - sur rendez-vous

Pré-requis
-

Planning en cours de validation.