UE556 - La catastrophe en « je ». Violences de masse et pratiques diaristes au XXe siècle


Lieu et planning


Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=556.

  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.08
    annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:30-16:30
    du 8 novembre 2024 au 13 juin 2025
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 12 mai 2024 15:49

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Archives Culture matérielle Discrimination Écriture Génocides (études des) Guerre Histoire Historiographie Littérature Pratiques Shoah Violence
Aires culturelles
Europe Europe centrale et orientale France
Intervenant·e·s
  • Judith Lyon-Caen [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Groupe de recherches interdisciplinaires sur l'histoire du littéraire (CRH-GRIHL)
  • Marie Moutier-Bitan   contrat postdoctoral, Claims Conference/Eur'Orbem / Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)
  • Sarah Gruszka   contrat postdoctoral, FMS/Eur'Orbem - Sorbonne Université / Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)

Ce séminaire d’histoire porte sur les formes du recours à la pratique diariste dans des situations de grande violence historique au XXe siècle : guerres, génocides, terreur de masse, massacres. Si les formes d’écriture à la première personne (habituellement classées sous le terme générique d’« ego-documents ») dans ces contextes retiennent l’attention des chercheurs depuis quelques décennies, la pratique diariste fait rarement l’objet d’une étude à part entière, alors qu’elle livre un récit de soi unique, sur le vif, au cœur des événements, alors que l’auteur(e) ne sait rien de l’issue de ceux-ci ni de sa propre survie. Qu’est-ce que la tenue d’un journal personnel nous apprend de l’expérience de la violence collective (du déplacement forcé, du camp, du ghetto, de la vie traquée, cachée, de la clandestinité…) ? Nous nous intéresserons non seulement à la valeur documentaire de ces sources (ce qu’elles nous enseignent sur l’individu face à la catastrophe en cours et leur apport à l’historiographie de celle-ci), mais aussi à la pratique diariste en soi. Il s’agira d’explorer les conditions, les enjeux, les fonctions et les motivations de la tenue d’un journal par les populations aux prises avec des violences de masse. Comment l’écriture advient dans ces contextes hostiles, comment tente-t-elle de s’y maintenir ? Dans une perspective transversale, le recours à l’écriture comme forme de réponse, de témoignage, de résistance face à la persécution et à la destruction sera interrogé. Une attention particulière sera accordée à la « biographie » de ces textes, c'est à dire à leur trajectoire, de leur production à leur conservation (voire, dans certains cas, à leur publication), en passant par les péripéties de leur transmission. On prêtera une attention particulière à l'étude matérielle des documents.

Ce faisant, le séminaire vise à établir un inventaire des pratiques, un état des lieux bibliographique et à proposer des outils d’analyse à partir d’études de cas, qui prendront en compte l’extrême variété de ces formes d’écriture, y compris dans leur imperfection formelle. 

Il sera proposé aux étudiants trois séances-ateliers où ils seront invités à analyser un corpus de journaux intimes rédigés par les membres d’une même famille juive sous l’Occupation en France, et conservés au Mémorial de la Shoah.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous

Réception des candidats

sur rendez-vous

Pré-requis
-

Dernière modification : 12 mai 2024 15:49

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Archives Culture matérielle Discrimination Écriture Génocides (études des) Guerre Histoire Historiographie Littérature Pratiques Shoah Violence
Aires culturelles
Europe Europe centrale et orientale France
Intervenant·e·s
  • Judith Lyon-Caen [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Groupe de recherches interdisciplinaires sur l'histoire du littéraire (CRH-GRIHL)
  • Marie Moutier-Bitan   contrat postdoctoral, Claims Conference/Eur'Orbem / Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)
  • Sarah Gruszka   contrat postdoctoral, FMS/Eur'Orbem - Sorbonne Université / Centre d'études des mondes russe, caucasien et centre-européen (CERCEC)

Ce séminaire d’histoire porte sur les formes du recours à la pratique diariste dans des situations de grande violence historique au XXe siècle : guerres, génocides, terreur de masse, massacres. Si les formes d’écriture à la première personne (habituellement classées sous le terme générique d’« ego-documents ») dans ces contextes retiennent l’attention des chercheurs depuis quelques décennies, la pratique diariste fait rarement l’objet d’une étude à part entière, alors qu’elle livre un récit de soi unique, sur le vif, au cœur des événements, alors que l’auteur(e) ne sait rien de l’issue de ceux-ci ni de sa propre survie. Qu’est-ce que la tenue d’un journal personnel nous apprend de l’expérience de la violence collective (du déplacement forcé, du camp, du ghetto, de la vie traquée, cachée, de la clandestinité…) ? Nous nous intéresserons non seulement à la valeur documentaire de ces sources (ce qu’elles nous enseignent sur l’individu face à la catastrophe en cours et leur apport à l’historiographie de celle-ci), mais aussi à la pratique diariste en soi. Il s’agira d’explorer les conditions, les enjeux, les fonctions et les motivations de la tenue d’un journal par les populations aux prises avec des violences de masse. Comment l’écriture advient dans ces contextes hostiles, comment tente-t-elle de s’y maintenir ? Dans une perspective transversale, le recours à l’écriture comme forme de réponse, de témoignage, de résistance face à la persécution et à la destruction sera interrogé. Une attention particulière sera accordée à la « biographie » de ces textes, c'est à dire à leur trajectoire, de leur production à leur conservation (voire, dans certains cas, à leur publication), en passant par les péripéties de leur transmission. On prêtera une attention particulière à l'étude matérielle des documents.

Ce faisant, le séminaire vise à établir un inventaire des pratiques, un état des lieux bibliographique et à proposer des outils d’analyse à partir d’études de cas, qui prendront en compte l’extrême variété de ces formes d’écriture, y compris dans leur imperfection formelle. 

Il sera proposé aux étudiants trois séances-ateliers où ils seront invités à analyser un corpus de journaux intimes rédigés par les membres d’une même famille juive sous l’Occupation en France, et conservés au Mémorial de la Shoah.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
  • Séminaires de recherche – Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – autre
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

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Pré-requis
-

Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=556.

  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.08
    annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:30-16:30
    du 8 novembre 2024 au 13 juin 2025
    Nombre de séances : 12