UE490 - Les échos des mouvements sociaux

Intervenant·e·s

• Gilles Bataillon [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
• Gökçe Tuncel   docteure, EHESS - contrat postdoctoral, Université Paris-Est Créteil
• Denis Rayer   doctorant, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)

Que se passe-t-il une fois qu’un mouvement a pris fin et que les manifestants ont quitté la rue ou la place publique ? Comme la plupart des phénomènes observables, un mouvement social peut être envisagé depuis trois temporalités : l’avant, le pendant, et l’après.

La sociologie classique de l’engagement et des mouvements sociaux a une forte tendance à se pencher sur la partie émergée de l’iceberg, le pendant : il s’agit de comprendre, dans une démarche sociographique, qui se mobilise, comment et pourquoi. L’avant intervient dès lors régulièrement comme un moyen d’éclairer le pendant. Au sein de ce triptyque, l’après fait toutefois figure de parent pauvre et les conséquences des mouvements sociaux restent moins étudiées en elles-mêmes et pour elles-mêmes. Ce séminaire propose de partir de ce questionnement pour explorer les échos des mouvements sociaux à partir de différents cas d’études, à différentes échelles, à différentes époques, dans différentes aires géographiques. Il s’agira de penser à la fois les trajectoires individuelles des militants et les devenirs collectifs des mouvements.

Les premières séances introductives consisteront à passer en revue les théories de l’action collective permettant d’éclairer cette question et seront centrées sur la lecture et la discussion de textes classiques de sociologie des mouvements sociaux qui ont abordé la question des conséquences des mobilisations. Les séances suivantes seront l’occasion de discuter de recherches passées et en cours en invitant des intervenants à venir présenter leurs travaux.