UE486 - Claude Lefort une pensée du politique
Lieu et planning
Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant
(une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) :
https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=486.
-
Campus Condorcet (Humathèque)
Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 2.11 - Humathèque
annuel / bimensuel (2e/4e), mardi 14:30-16:30
du 12 novembre 2024 au 3 juin 2025
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 11 décembre 2024 10:05
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie Démocratie Éducation Histoire des idées Histoire intellectuelle Philosophie politique Politique Révolutions Sociologie Violence
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Gilles Bataillon [référent·e] directeur d'études, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
Le propos de ce séminaire sera de s’interroger sur la façon dont la pensée de Claude Lefort s’est bâtie au fil des ans en explorant plusieurs grandes questions qui, inlassablement reprises et approfondies, ont structuré sa pensée du politique : la question de la division originaire et du conflit ; la démocratie entendue comme politieia ou comme régime politique au sens que Tocqueville donnait au mot ; le problème de la contingence dans l’histoire et celui de la révolution ; le retournement de l’aspiration à la liberté dans celle à la servitude volontaire ; le problème du totalitarisme comme forme de domination inédite, propre à la modernité.
Nombre des études consacrées à son œuvre de pensée se sont logiquement appuyées sur la lecture chronologique de ses livres constitués à la fois de nombreux recueils d’articles constitués au fil des décades de leurs parutions respectives – des Éléments d’une critique de la bureaucratie (1969) à Écrire à l’épreuve du politique (1992) et au volume posthume Lectures politiques. De Dante à Soljenitsyne (2021), comme de ses trois livres conçus comme tels – Le travail de l’œuvre Machiavel (1972), Un homme en trop. Réflexions sur L’Archipel du Goulag (1975) et La Complication. Retour sur le communisme (1999). Cette lecture a conduit à souligner des inflexions dans la pensée de Claude Lefort, ce à juste tire. La pensée de Lefort a évidemment connu un déplacement majeur : son abandon du marxisme au profit d’une vision machiavellienne de l’histoire, c’est à dire d’une pensée de l’histoire qui pose, non seulement, le caractère insurmontable du conflit et de la contingence, mais souligne la fécondité de la division et d’un questionnement sans cesse repris sur l’ordre social. Est-ce pour autant qu’il faut dessiner une évolution de la pensée politique de Claude Lefort que l’on pourrait réduire à l’abandon d’une pensée révolutionnaire, inspirée du marxisme, au profit de la défense acritique du régime démocratico-libéral ?
La lecture de son dernier recueil d’articles qui rassemble des écrits publiés tout au long de sa vie, Le temps présent. Écrits 1945-2005 (2007), invitait pourtant déjà à une autre lecture de son œuvre. C’est d’une certaine façon très tôt, dès le début des années 1960 voire dès la fin des années 1950, qu’il prit ses distances avec le marxisme et son projet de rupture révolutionnaire. Cet éloignement du marxisme coïncida avec les débuts de sa longue interrogation sur l’expérience démocratique et sur, ce qu’il nomma par la suite, la question des droits de l’homme. Pour autant cette réflexion ne s’accompagna jamais d’un projet de brider cette interrogation au nom du « réalisme », et plus encore d’une acceptation aveugle de l’ordre établi. Mieux il mit plus d’une fois l’accent sur la fécondité de ce qu’il nomma les formes sauvages de la démocratie et sur l’impossibilité d’enclore la réflexion sur la démocratie dans celle sur le fonctionnement des institutions représentatives. La lecture de la centaine de textes jamais repris en volumes (notes de lectures, articles et entretiens parus à la fois dans la presse ou des revues politiques, mais aussi d’une bonne vingtaine de textes inédits déposés dans ses archives et en cours de publication) renforce ce point de vue.
Partant d’une relecture de son œuvre, comme d’une lecture minutieuse de cette centaine de textes inédits, on voudrait s’interroger sur plusieurs questions qui nous semblent capitale pour mesurer la portée de l’œuvre de Claude Lefort. On explorera ainsi tout à tour en partant de ces inédits, son rapport aux sciences sociales, ses réflexions sur l’éducation, sa relation à Machiavel, son interrogation sur la guerre et la violence dans le monde contemporain, son analyse de la question de la révolution et de celle des droits de l’homme.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous
- Réception des candidats
sur rendez-vous
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 11 décembre 2024 10:05
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
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- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie Démocratie Éducation Histoire des idées Histoire intellectuelle Philosophie politique Politique Révolutions Sociologie Violence
- Aires culturelles
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Intervenant·e·s
- Gilles Bataillon [référent·e] directeur d'études, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
Le propos de ce séminaire sera de s’interroger sur la façon dont la pensée de Claude Lefort s’est bâtie au fil des ans en explorant plusieurs grandes questions qui, inlassablement reprises et approfondies, ont structuré sa pensée du politique : la question de la division originaire et du conflit ; la démocratie entendue comme politieia ou comme régime politique au sens que Tocqueville donnait au mot ; le problème de la contingence dans l’histoire et celui de la révolution ; le retournement de l’aspiration à la liberté dans celle à la servitude volontaire ; le problème du totalitarisme comme forme de domination inédite, propre à la modernité.
Nombre des études consacrées à son œuvre de pensée se sont logiquement appuyées sur la lecture chronologique de ses livres constitués à la fois de nombreux recueils d’articles constitués au fil des décades de leurs parutions respectives – des Éléments d’une critique de la bureaucratie (1969) à Écrire à l’épreuve du politique (1992) et au volume posthume Lectures politiques. De Dante à Soljenitsyne (2021), comme de ses trois livres conçus comme tels – Le travail de l’œuvre Machiavel (1972), Un homme en trop. Réflexions sur L’Archipel du Goulag (1975) et La Complication. Retour sur le communisme (1999). Cette lecture a conduit à souligner des inflexions dans la pensée de Claude Lefort, ce à juste tire. La pensée de Lefort a évidemment connu un déplacement majeur : son abandon du marxisme au profit d’une vision machiavellienne de l’histoire, c’est à dire d’une pensée de l’histoire qui pose, non seulement, le caractère insurmontable du conflit et de la contingence, mais souligne la fécondité de la division et d’un questionnement sans cesse repris sur l’ordre social. Est-ce pour autant qu’il faut dessiner une évolution de la pensée politique de Claude Lefort que l’on pourrait réduire à l’abandon d’une pensée révolutionnaire, inspirée du marxisme, au profit de la défense acritique du régime démocratico-libéral ?
La lecture de son dernier recueil d’articles qui rassemble des écrits publiés tout au long de sa vie, Le temps présent. Écrits 1945-2005 (2007), invitait pourtant déjà à une autre lecture de son œuvre. C’est d’une certaine façon très tôt, dès le début des années 1960 voire dès la fin des années 1950, qu’il prit ses distances avec le marxisme et son projet de rupture révolutionnaire. Cet éloignement du marxisme coïncida avec les débuts de sa longue interrogation sur l’expérience démocratique et sur, ce qu’il nomma par la suite, la question des droits de l’homme. Pour autant cette réflexion ne s’accompagna jamais d’un projet de brider cette interrogation au nom du « réalisme », et plus encore d’une acceptation aveugle de l’ordre établi. Mieux il mit plus d’une fois l’accent sur la fécondité de ce qu’il nomma les formes sauvages de la démocratie et sur l’impossibilité d’enclore la réflexion sur la démocratie dans celle sur le fonctionnement des institutions représentatives. La lecture de la centaine de textes jamais repris en volumes (notes de lectures, articles et entretiens parus à la fois dans la presse ou des revues politiques, mais aussi d’une bonne vingtaine de textes inédits déposés dans ses archives et en cours de publication) renforce ce point de vue.
Partant d’une relecture de son œuvre, comme d’une lecture minutieuse de cette centaine de textes inédits, on voudrait s’interroger sur plusieurs questions qui nous semblent capitale pour mesurer la portée de l’œuvre de Claude Lefort. On explorera ainsi tout à tour en partant de ces inédits, son rapport aux sciences sociales, ses réflexions sur l’éducation, sa relation à Machiavel, son interrogation sur la guerre et la violence dans le monde contemporain, son analyse de la question de la révolution et de celle des droits de l’homme.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
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Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant
(une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) :
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Campus Condorcet (Humathèque)
Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 2.11 - Humathèque
annuel / bimensuel (2e/4e), mardi 14:30-16:30
du 12 novembre 2024 au 3 juin 2025
Nombre de séances : 12