UE411 - Santé et Big Data


Lieu et planning


Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=411.

  • PariSanté Campus
    2-10 rue d’Oradour-sur-Glane 75015 Paris
    annuel / mensuel (indifférent), jeudi 15:00-16:30
    du 19 septembre 2024 au 19 juin 2025
    Nombre de séances : 10


Description


Dernière modification : 19 septembre 2024 11:22

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Économie, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://isns.fr/seminaires/sante-et-big-data/ 
Langues
français
Mots-clés
Action publique Histoire des sciences et des techniques Informatique et sciences sociales Numérique Politiques publiques
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Depuis peu, le domaine de la santé voit poindre un grand nombre de données numériques de natures extrêmement diverses, par exemple les bases de données de l’assurance maladie (SNIIRAM) qui sont dorénavant « ouvertes », les données de séquençage du génome de nouvelle génération, l’ensemble des capteurs qui permettent à chacun d’accumuler des données personnelles, de nouvelles enquêtes épidémiologiques de taille inédite. Cette « mise en données » ou datafication, qui porte sur des données très hétérogènes, facilement circulables et de grande taille, n’est pas naturelle mais le produit d’une activité sociale. Elle a aussi de très nombreux effets sociaux. Ainsi, la capacité à utiliser ces données nécessite de nouvelles compétences et des outils intermédiaires qui transforment le champ et les rapports professionnels. Qu’il s’agisse d’experts dont les compétences sont reconnues depuis peu ou prennent une importance nouvelle, comme les biocurators, les bioinformaticiens, les biostatisticiens, ou de savoirs profanes comme ceux dont font usage par exemple les adeptes du « quantified self » ou les malades atteints de maladies rares, tous transforment les rapports de pouvoirs professionnels en place et en particulier questionnent la centralité des médecins et du diagnostic médical dans le champ. Plus largement encore, ces données sont susceptibles de transformer à la fois les pratiques de santé et les politiques de santé publique. D’une part, les effets de redistribution entre sphère publique, sphère privée et production de savoirs sont importants. D’autre part, des acteurs privés organisés autour de ces données (les compagnies d’assurances, les laboratoires, et les acteurs du champ numériques – les géants GAFA comme les jeunes pousses) négocient de nouvelles positions. Enfin, les usagers/utilisateurs/patients apprennent au quotidien à se voir diffractées en une multitude d’informations stockées dans des bases de données diverses et à les réutiliser pour eux-mêmes personnellement et comme individus collectifs. Toutes ces transformations ont fait naître un grand nombre de promesses, parfois naïves, concernant leurs effets dans le domaine médical ou celui du fonctionnement du système de santé. Le séminaire se propose d’examiner ces promesses, mais pas nécessairement d’y croire. Il vise à étudier les transformations des champs de la santé opérées par leur datafication en s’appuyant sur des enquêtes terrains, qui documentent et analysent les pratiques observées et les évolutions que les données engendrent dans des situations concrètes. Le séminaire s’intéresse aux lentes et laborieuses transformations engendrées par ces réels acteurs sociaux que sont les données numériques.

19 septembre 2024 : Olivia Chevalier (IMT), « De quelques difficultés relatives à l'extraction et l'utilisation des données en chirurgie ».

17 octobre 2024 : Léo Mignot (Centre Émile-Durkheim), « L'IA, mais pourquoi ? Enjeux et usages en imagerie médicale »

21 novembre 2024 : Marie Le Clinche-Piel (CNRS, Cermes3), « Se saisir des algorithmes comme espaces d’enquête sociologique : le cas de l'allocation d'organes

19 décembre 2024 : Rébecca Demoule (Paris I, ISJPS), « La notion d'intérêt public dans l'accès aux données de santé »

16 janvier 2025 : Giulia Anichini (Cermes3), « Les savoirs qui défient la quantification. Discussion autour de divers contextes d’usage d’outils d’aide à la décision médicale »

13 février 2025 : Mathieu Corteel (Sciences Po Paris), « Les paradoxes de l'IA dans le domaine de la santé : mort de la clinique et médecine personnalisée »

13 mars 2025 : Alexandre Mathieu-Fritz (Latts) et Dilara Trupia (Latts), « La recomposition de l'autosurveillance numérique des personnes atteintes de mucoviscidose à l'ère du Kaftrio. D'une expérimentation à l'autre »

10 avril 2025 : Camille Beaurepaire (Insee, ENS) et Emmanuelle Buresi (Insee), « Des petits aux grands nombres. L’invention de la statistique sanitaire à l’épreuve du choléra (1848-1892) »

15 mai 2025 : À déterminer

19 juin 2025 : À déterminer


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Séminaire annuel, le 3e jeudi du mois de 15h00 à 16h30, du 19 septembre 2024 au 19 juin 2025. Personnes référentes : Quentin Dufour (quentin.dufour@ens.psl.eu), Emmanuel Didier (emmanuel.didier@ens.fr) et Mathilde Godard (mathilde.godard@cnrs.fr).

Direction de travaux des étudiants

Après discussion avec les enseignants.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Dernière modification : 19 septembre 2024 11:22

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Économie, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://isns.fr/seminaires/sante-et-big-data/ 
Langues
français
Mots-clés
Action publique Histoire des sciences et des techniques Informatique et sciences sociales Numérique Politiques publiques
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Depuis peu, le domaine de la santé voit poindre un grand nombre de données numériques de natures extrêmement diverses, par exemple les bases de données de l’assurance maladie (SNIIRAM) qui sont dorénavant « ouvertes », les données de séquençage du génome de nouvelle génération, l’ensemble des capteurs qui permettent à chacun d’accumuler des données personnelles, de nouvelles enquêtes épidémiologiques de taille inédite. Cette « mise en données » ou datafication, qui porte sur des données très hétérogènes, facilement circulables et de grande taille, n’est pas naturelle mais le produit d’une activité sociale. Elle a aussi de très nombreux effets sociaux. Ainsi, la capacité à utiliser ces données nécessite de nouvelles compétences et des outils intermédiaires qui transforment le champ et les rapports professionnels. Qu’il s’agisse d’experts dont les compétences sont reconnues depuis peu ou prennent une importance nouvelle, comme les biocurators, les bioinformaticiens, les biostatisticiens, ou de savoirs profanes comme ceux dont font usage par exemple les adeptes du « quantified self » ou les malades atteints de maladies rares, tous transforment les rapports de pouvoirs professionnels en place et en particulier questionnent la centralité des médecins et du diagnostic médical dans le champ. Plus largement encore, ces données sont susceptibles de transformer à la fois les pratiques de santé et les politiques de santé publique. D’une part, les effets de redistribution entre sphère publique, sphère privée et production de savoirs sont importants. D’autre part, des acteurs privés organisés autour de ces données (les compagnies d’assurances, les laboratoires, et les acteurs du champ numériques – les géants GAFA comme les jeunes pousses) négocient de nouvelles positions. Enfin, les usagers/utilisateurs/patients apprennent au quotidien à se voir diffractées en une multitude d’informations stockées dans des bases de données diverses et à les réutiliser pour eux-mêmes personnellement et comme individus collectifs. Toutes ces transformations ont fait naître un grand nombre de promesses, parfois naïves, concernant leurs effets dans le domaine médical ou celui du fonctionnement du système de santé. Le séminaire se propose d’examiner ces promesses, mais pas nécessairement d’y croire. Il vise à étudier les transformations des champs de la santé opérées par leur datafication en s’appuyant sur des enquêtes terrains, qui documentent et analysent les pratiques observées et les évolutions que les données engendrent dans des situations concrètes. Le séminaire s’intéresse aux lentes et laborieuses transformations engendrées par ces réels acteurs sociaux que sont les données numériques.

19 septembre 2024 : Olivia Chevalier (IMT), « De quelques difficultés relatives à l'extraction et l'utilisation des données en chirurgie ».

17 octobre 2024 : Léo Mignot (Centre Émile-Durkheim), « L'IA, mais pourquoi ? Enjeux et usages en imagerie médicale »

21 novembre 2024 : Marie Le Clinche-Piel (CNRS, Cermes3), « Se saisir des algorithmes comme espaces d’enquête sociologique : le cas de l'allocation d'organes

19 décembre 2024 : Rébecca Demoule (Paris I, ISJPS), « La notion d'intérêt public dans l'accès aux données de santé »

16 janvier 2025 : Giulia Anichini (Cermes3), « Les savoirs qui défient la quantification. Discussion autour de divers contextes d’usage d’outils d’aide à la décision médicale »

13 février 2025 : Mathieu Corteel (Sciences Po Paris), « Les paradoxes de l'IA dans le domaine de la santé : mort de la clinique et médecine personnalisée »

13 mars 2025 : Alexandre Mathieu-Fritz (Latts) et Dilara Trupia (Latts), « La recomposition de l'autosurveillance numérique des personnes atteintes de mucoviscidose à l'ère du Kaftrio. D'une expérimentation à l'autre »

10 avril 2025 : Camille Beaurepaire (Insee, ENS) et Emmanuelle Buresi (Insee), « Des petits aux grands nombres. L’invention de la statistique sanitaire à l’épreuve du choléra (1848-1892) »

15 mai 2025 : À déterminer

19 juin 2025 : À déterminer

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Séminaire annuel, le 3e jeudi du mois de 15h00 à 16h30, du 19 septembre 2024 au 19 juin 2025. Personnes référentes : Quentin Dufour (quentin.dufour@ens.psl.eu), Emmanuel Didier (emmanuel.didier@ens.fr) et Mathilde Godard (mathilde.godard@cnrs.fr).

Direction de travaux des étudiants

Après discussion avec les enseignants.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=411.

  • PariSanté Campus
    2-10 rue d’Oradour-sur-Glane 75015 Paris
    annuel / mensuel (indifférent), jeudi 15:00-16:30
    du 19 septembre 2024 au 19 juin 2025
    Nombre de séances : 10