UE323 - Philosophie des sciences sociales et théorie écologique


Lieu et planning


Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=323.

  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (3e), mercredi 13:00-15:00
    du 20 novembre 2024 au 18 juin 2025
    Nombre de séances : 7


Description


Dernière modification : 12 novembre 2024 13:24

Type d'UE
Ateliers de doctorants
Centres
Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
Disciplines
Philosophie et épistémologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Environnement Philosophie Philosophie politique Philosophie sociale
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Valentin Denis [référent·e]   doctorant, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
  • Bastien Massé   doctorant, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)

Cet atelier a pour but d’expliciter les apports de la philosophie des sciences sociales, telle qu’elle est définie par Bruno Karsenti dans D’une philosophie à l’autre (2013), à la théorie écologique. Ce programme de recherche entend s’arrimer à l’émergence des sciences sociales, événement considéré comme une caractéristique fondamentale de l’autocompréhension des sociétés contemporaines, afin de repenser l’intégration sociale autrement que comme un face-à-face entre les individus et l’État. Dans une perspective holiste, le primat explicatif est alors donné à la société : les individus sont ressaisis au prisme des divers processus de socialisation qui les constituent à travers des sous-groupes d’appartenance, tandis que l’État se trouve redéfini comme appareil réflexif de la société. Dans sa formule la plus générale, la philosophie des sciences sociales se définit donc comme une réforme de la philosophie politique classique (qui tirait majoritairement ses paradigmes individualistes de la pensée contractualiste) en se tournant à présent vers la production conceptuelle de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire et des autres sciences sociales.

Ce programme de recherche a d’ores et déjà donné lieu à des recherches conséquentes dans le domaine écologique, comme celles de Pierre Charbonnier, qui ont montré l'encastrement du concept de liberté dans diverses sphères d'interdépendances entre humains, réseaux socio-techniques et entités autres qu'humaines (cf. « Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques », 2020). Cet atelier doctoral entend prolonger cet élan de deux manières : en revenant sur des textes de philosophie des sciences sociales où il est question de problématiques environnementales pour les discuter collectivement ; en invitant des chercheurs et des chercheuses se reconnaissant à des degrés divers dans le projet de la philosophie des sciences sociales à approfondir les implications écologiques de leurs travaux.

Plusieurs interrogations guideront notre réflexion collective :

1) Que la lecture philosophique des sciences sociales peut-elle nous apprendre sur les enjeux environnementaux ? Quelle est la tâche propre de la philosophie pour construire la théorie écologique exigée par notre présent ?

2) Dans quelle mesure les enquêtes de sciences sociales portant sur des problématiques environnementales nous obligent-elles à faire autrement de la philosophie politique ? Quel nouveau type de holisme social est requis pour penser la mutation écologique ?

3) Quels types de collaboration la philosophie et les sciences sociales doivent-elles engager avec les sciences du climat et du terrestre ? Quelles sont les nouvelles interdépendances épistémologiques qui émergent entre ces diverses disciplines ?

Séance 1 (20 novembre) : Valentin Denis & Bastien Massé – « Philosophie, sciences sociales, écologie : enjeux conceptuels et méthodologiques d’une triangulation »

Séance 2 (18 décembre) : Patrice Maniglier – « Du cosmopolitisme postmoderne au cosmopolitisme terrestre : Ulrich Beck et Bruno Latour »

Séance 3 (15 janvier) : Jeanne Etelain – « Ce que les nouveaux matérialismes font aux sciences sociales : un tournant écologique »

Séance 4 (19 février) : Gildas Salmon – « La délégation ontologique : la discipline anthropologique et les non-humains »

Séance 5 (19 mars) – Jean-François Colomban, « L’émergence d’une pensée écologique de la production dans le débat sur le calcul socialiste »

Séance 6 (21 mai) – Bruno Karsenti, « L’écologie politique et la politique moderne »

Séance 7 (18 juin) – Émilie Hache, « La notion de fait cosmologique total »


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Dernière modification : 12 novembre 2024 13:24

Type d'UE
Ateliers de doctorants
Centres
Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
Disciplines
Philosophie et épistémologie
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français
Mots-clés
Environnement Philosophie Philosophie politique Philosophie sociale
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Valentin Denis [référent·e]   doctorant, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
  • Bastien Massé   doctorant, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)

Cet atelier a pour but d’expliciter les apports de la philosophie des sciences sociales, telle qu’elle est définie par Bruno Karsenti dans D’une philosophie à l’autre (2013), à la théorie écologique. Ce programme de recherche entend s’arrimer à l’émergence des sciences sociales, événement considéré comme une caractéristique fondamentale de l’autocompréhension des sociétés contemporaines, afin de repenser l’intégration sociale autrement que comme un face-à-face entre les individus et l’État. Dans une perspective holiste, le primat explicatif est alors donné à la société : les individus sont ressaisis au prisme des divers processus de socialisation qui les constituent à travers des sous-groupes d’appartenance, tandis que l’État se trouve redéfini comme appareil réflexif de la société. Dans sa formule la plus générale, la philosophie des sciences sociales se définit donc comme une réforme de la philosophie politique classique (qui tirait majoritairement ses paradigmes individualistes de la pensée contractualiste) en se tournant à présent vers la production conceptuelle de la sociologie, de l’anthropologie, de l’histoire et des autres sciences sociales.

Ce programme de recherche a d’ores et déjà donné lieu à des recherches conséquentes dans le domaine écologique, comme celles de Pierre Charbonnier, qui ont montré l'encastrement du concept de liberté dans diverses sphères d'interdépendances entre humains, réseaux socio-techniques et entités autres qu'humaines (cf. « Abondance et liberté. Une histoire environnementale des idées politiques », 2020). Cet atelier doctoral entend prolonger cet élan de deux manières : en revenant sur des textes de philosophie des sciences sociales où il est question de problématiques environnementales pour les discuter collectivement ; en invitant des chercheurs et des chercheuses se reconnaissant à des degrés divers dans le projet de la philosophie des sciences sociales à approfondir les implications écologiques de leurs travaux.

Plusieurs interrogations guideront notre réflexion collective :

1) Que la lecture philosophique des sciences sociales peut-elle nous apprendre sur les enjeux environnementaux ? Quelle est la tâche propre de la philosophie pour construire la théorie écologique exigée par notre présent ?

2) Dans quelle mesure les enquêtes de sciences sociales portant sur des problématiques environnementales nous obligent-elles à faire autrement de la philosophie politique ? Quel nouveau type de holisme social est requis pour penser la mutation écologique ?

3) Quels types de collaboration la philosophie et les sciences sociales doivent-elles engager avec les sciences du climat et du terrestre ? Quelles sont les nouvelles interdépendances épistémologiques qui émergent entre ces diverses disciplines ?

Séance 1 (20 novembre) : Valentin Denis & Bastien Massé – « Philosophie, sciences sociales, écologie : enjeux conceptuels et méthodologiques d’une triangulation »

Séance 2 (18 décembre) : Patrice Maniglier – « Du cosmopolitisme postmoderne au cosmopolitisme terrestre : Ulrich Beck et Bruno Latour »

Séance 3 (15 janvier) : Jeanne Etelain – « Ce que les nouveaux matérialismes font aux sciences sociales : un tournant écologique »

Séance 4 (19 février) : Gildas Salmon – « La délégation ontologique : la discipline anthropologique et les non-humains »

Séance 5 (19 mars) – Jean-François Colomban, « L’émergence d’une pensée écologique de la production dans le débat sur le calcul socialiste »

Séance 6 (21 mai) – Bruno Karsenti, « L’écologie politique et la politique moderne »

Séance 7 (18 juin) – Émilie Hache, « La notion de fait cosmologique total »

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

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Attention !
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  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (3e), mercredi 13:00-15:00
    du 20 novembre 2024 au 18 juin 2025
    Nombre de séances : 7