UE188 - La rencontre en sciences sociales
Lieu et planning
Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant
(une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) :
https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=188.
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48 bd Jourdan
48 bd Jourdan 75014 Paris
annuel / mensuel (1re), lundi 16:00-18:00
du 4 novembre 2024 au 2 juin 2025
Nombre de séances : 8
Description
Dernière modification : 30 octobre 2024 08:23
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Affects Démographie Émotions Enquêtes Interactions Méthodes et techniques des sciences sociales Sociologie
- Aires culturelles
- Europe France Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Jean-Vincent Pfirsch [référent·e] chargé de recherche, CNRS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
- Cécile Van de Velde professeure, Université de Montréal
- Laure Hadj maîtresse de conférences, Université de Picardie Jules-Verne
- Christophe Giraud professeur, Université Paris Cité
L’idée qui fonde ce séminaire est double : proposer des perspectives de recherches thématiques particulières ; nourrir une réflexion épistémologique et méthodologique. La notion de rencontre en constitue le point nodal.
Le terme de rencontre peut être défini de manières sensiblement différentes par le sens commun, par les philosophes ou les scientifiques, en fonction des époques, des contextes ou des auteurs. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les pages du Littré, du Robert… ou celles de Wikipédia. Pour être brefs, nous retenons a priori des éléments de définition qui, du point de vue des sciences sociales, nous semblent essentiels : la rencontre met en relation, à un moment précis et pour une durée déterminée, en un lieu – de manière directe ou de manière virtuelle à travers des modes de communications tels que le téléphone ou l’ordinateur – plusieurs personnes aux caractéristiques sociales plus ou moins distinctes (issues de trajectoires sociales et/géographiques plus ou moins différentes, occupant des positions sociales et porteuses de dispositions sociales plus ou moins différentes, etc.). La rencontre peut être « fortuite », tout comme elle peut avoir été espérée, attendue ou planifiée (« rendez-vous », « sommet », « meeting », « match »…). Le plus souvent, elle nécessite un déplacement géographique et social en direction d’une ou de plusieurs personnes, d’un lieu ou d’un « point » de rencontre, même si cela reste de façon médiatisée ou virtuelle (« aller à la rencontre de », « se rendre à », « entrer en contact avec »…). Ce qu’il est important de souligner, c’est le fait que de ce déplacement, de cette mise en contact, de ces échanges, de cette activité collective, naissent des constructions sociales, des façons d’agir, de percevoir et/ou de penser, des émotions dont aucun des membres n’était porteur initialement de façon exclusive et entière. Les constructions sociales liées à la rencontre marquent plus ou moins profondément et plus ou moins durablement les protagonistes, en fonction de facteurs qu’il s’agit de cerner. Dans certains cas, on peut supposer qu’une rencontre est susceptible d’affecter une position, une trajectoire, un ensemble de dispositions sociales, une destinée. La rencontre mobilise à la fois des facteurs de subjectivité et des éléments objectifs. C’est sur ces différents points que nous souhaitons mettre l’accent dans notre approche du phénomène de la rencontre, en les examinant sous des angles variés.
La rencontre se présente à la fois comme une notion à interroger et comme un phénomène social fondamental. Comment et entre qui se nouent et se déroulent les rencontres ? Quelles sont les différentes formes de constructions sociales qui en résultent ? Comment prendre en compte l’importance des lieux, du cadre, des circonstances, des modes de communication d’une rencontre ? En quoi et avec quelle profondeur les rencontres affectent-elles les protagonistes dans leur sensibilité, leur histoire, leurs trajectoires, leurs positions, leurs dispositions, parfois leur survie ? Pourquoi certaines rencontres sont-elles plus marquantes que d’autres ? Pourquoi une même rencontre est-elle susceptible de marquer davantage certains de ses protagonistes ? Quelles parts respectives la contingence et les déterminismes occupent-elles dans le phénomène de la rencontre ? Pourrait-on interpréter l’isolement ou la solitude comme une succession de non-rencontres ? Comment articuler une phénoménologie de la rencontre avec un souci d’objectivation et de quantification ?
L’activité en sciences sociales elle-même repose sur la rencontre. Le souligner, c’est rappeler la part de contingence qu’elle véhicule, même sous ses formes les plus sourcilleuses méthodologiquement. Le souligner permet de (ré)examiner les techniques de la recherche, de (ré)interroger ses pratiques – problématisation, construction de l’objet, recueil et interprétation de données, échanges entre pairs, restitution, diffusion ou valorisation de résultats…
Cette deuxième année de séminaire s’appuie sur trois ensembles thématiques :
« Rencontres, parcours, récits de soi » ; « Sexe et sentiments » ; « Rencontres et méthodes »
Module I « Rencontres, parcours, récits de soi »
- Lundi 4 novembre 2024, Salle R3-46 : Jules Pector-Lallemand, Université de Montréal : Nous autres romantiques : le récit enchanté de la rencontre amoureuse chez les jeunes
- Lundi 2 décembre 2024, Salle R3-46 :
- Maximilien Serreau, Sciences-Po Paris : Les bons amis font les bons comptes. Usages différenciés des rencontres semi-professionnelles dans les écoles de commerce d’élite
- Karine Esselin, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis : Femmes en voyages solos longs et récits de soi : rencontres avec les autres et avec soi-même. Une lecture intersectionnelle
Module II « Sexe et sentiments »
- Lundi 6 janvier 2025, Salle R3-46 : Claire Lise Gaillard, INED - Centre d'histoire du XIXe siècle : Le marché de la rencontre : du choix des conjoint·es aux choix des amant·es (France début XXe siècle)
- Lundi 3 février 2025, Salle R3-46 : Isabelle Clair, CNRS-IRIS : Le script de la rencontre sexuelle à la fin de l'adolescence
Module III « Rencontres et méthodes »
- Lundi 3 mars 2025, Salle R3-46 : « Écrire la rencontre »
- Stefan Le Courant, CNRS-CEMS : Toutes les rencontres se valent-elles? Ou comment enquêter auprès de "menteurs" et de "fous"
- Jean-Vincent Pfirsch, CNRS-CMH : Addictologie et sociologie cliniques : croisements et rencontres
- Lundi 7 avril 2025, Salle R1-08 : « Terrains sensibles et gestion des émotions »
- Cécile Van de Velde Université de Montréal et Julie Richard Université Laval-Québec : Les émotions du terrain : leçons d’une enquête itinérante sur les jeunes et la colère sociale
Jérome Ridet, Université Polytechnique Hauts-de-France : La rencontre 2.0 - Qui se cache derrière l'écran ?
- Lundi 5 mai 2025, Salle R1-08 : Laure Hadj, UPJV Curapp-Ess et Christine Hamelin, UVSQ-Printemps : Qualifier et quantifier les violences de genre
Tempête d’idées
- Lundi 2 juin 2025, Salle R3-46
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
Contact : jean-vincent.pfirsch@wanadoo.fr
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 30 octobre 2024 08:23
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
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- Langues
- français
- Mots-clés
- Affects Démographie Émotions Enquêtes Interactions Méthodes et techniques des sciences sociales Sociologie
- Aires culturelles
- Europe France Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
- Jean-Vincent Pfirsch [référent·e] chargé de recherche, CNRS / Centre Maurice-Halbwachs (CMH)
- Cécile Van de Velde professeure, Université de Montréal
- Laure Hadj maîtresse de conférences, Université de Picardie Jules-Verne
- Christophe Giraud professeur, Université Paris Cité
L’idée qui fonde ce séminaire est double : proposer des perspectives de recherches thématiques particulières ; nourrir une réflexion épistémologique et méthodologique. La notion de rencontre en constitue le point nodal.
Le terme de rencontre peut être défini de manières sensiblement différentes par le sens commun, par les philosophes ou les scientifiques, en fonction des époques, des contextes ou des auteurs. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter les pages du Littré, du Robert… ou celles de Wikipédia. Pour être brefs, nous retenons a priori des éléments de définition qui, du point de vue des sciences sociales, nous semblent essentiels : la rencontre met en relation, à un moment précis et pour une durée déterminée, en un lieu – de manière directe ou de manière virtuelle à travers des modes de communications tels que le téléphone ou l’ordinateur – plusieurs personnes aux caractéristiques sociales plus ou moins distinctes (issues de trajectoires sociales et/géographiques plus ou moins différentes, occupant des positions sociales et porteuses de dispositions sociales plus ou moins différentes, etc.). La rencontre peut être « fortuite », tout comme elle peut avoir été espérée, attendue ou planifiée (« rendez-vous », « sommet », « meeting », « match »…). Le plus souvent, elle nécessite un déplacement géographique et social en direction d’une ou de plusieurs personnes, d’un lieu ou d’un « point » de rencontre, même si cela reste de façon médiatisée ou virtuelle (« aller à la rencontre de », « se rendre à », « entrer en contact avec »…). Ce qu’il est important de souligner, c’est le fait que de ce déplacement, de cette mise en contact, de ces échanges, de cette activité collective, naissent des constructions sociales, des façons d’agir, de percevoir et/ou de penser, des émotions dont aucun des membres n’était porteur initialement de façon exclusive et entière. Les constructions sociales liées à la rencontre marquent plus ou moins profondément et plus ou moins durablement les protagonistes, en fonction de facteurs qu’il s’agit de cerner. Dans certains cas, on peut supposer qu’une rencontre est susceptible d’affecter une position, une trajectoire, un ensemble de dispositions sociales, une destinée. La rencontre mobilise à la fois des facteurs de subjectivité et des éléments objectifs. C’est sur ces différents points que nous souhaitons mettre l’accent dans notre approche du phénomène de la rencontre, en les examinant sous des angles variés.
La rencontre se présente à la fois comme une notion à interroger et comme un phénomène social fondamental. Comment et entre qui se nouent et se déroulent les rencontres ? Quelles sont les différentes formes de constructions sociales qui en résultent ? Comment prendre en compte l’importance des lieux, du cadre, des circonstances, des modes de communication d’une rencontre ? En quoi et avec quelle profondeur les rencontres affectent-elles les protagonistes dans leur sensibilité, leur histoire, leurs trajectoires, leurs positions, leurs dispositions, parfois leur survie ? Pourquoi certaines rencontres sont-elles plus marquantes que d’autres ? Pourquoi une même rencontre est-elle susceptible de marquer davantage certains de ses protagonistes ? Quelles parts respectives la contingence et les déterminismes occupent-elles dans le phénomène de la rencontre ? Pourrait-on interpréter l’isolement ou la solitude comme une succession de non-rencontres ? Comment articuler une phénoménologie de la rencontre avec un souci d’objectivation et de quantification ?
L’activité en sciences sociales elle-même repose sur la rencontre. Le souligner, c’est rappeler la part de contingence qu’elle véhicule, même sous ses formes les plus sourcilleuses méthodologiquement. Le souligner permet de (ré)examiner les techniques de la recherche, de (ré)interroger ses pratiques – problématisation, construction de l’objet, recueil et interprétation de données, échanges entre pairs, restitution, diffusion ou valorisation de résultats…
Cette deuxième année de séminaire s’appuie sur trois ensembles thématiques :
« Rencontres, parcours, récits de soi » ; « Sexe et sentiments » ; « Rencontres et méthodes »
Module I « Rencontres, parcours, récits de soi »
- Lundi 4 novembre 2024, Salle R3-46 : Jules Pector-Lallemand, Université de Montréal : Nous autres romantiques : le récit enchanté de la rencontre amoureuse chez les jeunes
- Lundi 2 décembre 2024, Salle R3-46 :
- Maximilien Serreau, Sciences-Po Paris : Les bons amis font les bons comptes. Usages différenciés des rencontres semi-professionnelles dans les écoles de commerce d’élite
- Karine Esselin, Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis : Femmes en voyages solos longs et récits de soi : rencontres avec les autres et avec soi-même. Une lecture intersectionnelle
Module II « Sexe et sentiments »
- Lundi 6 janvier 2025, Salle R3-46 : Claire Lise Gaillard, INED - Centre d'histoire du XIXe siècle : Le marché de la rencontre : du choix des conjoint·es aux choix des amant·es (France début XXe siècle)
- Lundi 3 février 2025, Salle R3-46 : Isabelle Clair, CNRS-IRIS : Le script de la rencontre sexuelle à la fin de l'adolescence
Module III « Rencontres et méthodes »
- Lundi 3 mars 2025, Salle R3-46 : « Écrire la rencontre »
- Stefan Le Courant, CNRS-CEMS : Toutes les rencontres se valent-elles? Ou comment enquêter auprès de "menteurs" et de "fous"
- Jean-Vincent Pfirsch, CNRS-CMH : Addictologie et sociologie cliniques : croisements et rencontres
- Lundi 7 avril 2025, Salle R1-08 : « Terrains sensibles et gestion des émotions »
- Cécile Van de Velde Université de Montréal et Julie Richard Université Laval-Québec : Les émotions du terrain : leçons d’une enquête itinérante sur les jeunes et la colère sociale
Jérome Ridet, Université Polytechnique Hauts-de-France : La rencontre 2.0 - Qui se cache derrière l'écran ?
- Lundi 5 mai 2025, Salle R1-08 : Laure Hadj, UPJV Curapp-Ess et Christine Hamelin, UVSQ-Printemps : Qualifier et quantifier les violences de genre
Tempête d’idées
- Lundi 2 juin 2025, Salle R3-46
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
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- Informations pratiques
Contact : jean-vincent.pfirsch@wanadoo.fr
- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
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Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant
(une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) :
https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=188.
-
48 bd Jourdan
48 bd Jourdan 75014 Paris
annuel / mensuel (1re), lundi 16:00-18:00
du 4 novembre 2024 au 2 juin 2025
Nombre de séances : 8