UE590 - Territoires et trajectoires du religieux en Europe du Sud-Est, XVIIIe- XXIe siècle


Lieu et planning


Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=590.

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle A602
    lundi 14:30-17:30

    • 22 janvier 2024
    • 12 février 2024
    • 11 mars 2024
    • 22 avril 2024
    • 27 mai 2024

Description


Dernière modification : 11 juillet 2023 14:42

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire
Page web
https://enseignements.ehess.fr/2022-2023/ue/645 
Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Fait religieux Histoire Mémoire Nationalisme Religieux (sciences sociales du)
Aires culturelles
Europe centrale et orientale Europe sud-orientale Russie
Intervenant·e·s
  • Catherine Horel [référent·e]   directrice de recherche, CNRS / Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
  • Galia Valtchinova   professeure des universités, Université Toulouse-Jean Jaurès

Héros, martyrs, saints : Figures d’exception, exemplarité et modèles sociétaux-politiques en Europe du Sud-est, xixe-xxe siècles
En 2023-2024, nous allons continuer d’interroger les figures d’exemplarité – héros, martyrs, saints – érigées en symboles nationaux, en modèles de conduite, en sources d’espoir ou d’orgueil collectif. En prenant comme base les travaux menés en 2022-2023 sur les rapports entre sainteté/martyre et société, la réflexion sera élargie à des figures d’exception au sens le plus large du terme, de la « figure remarquable par les qualités morales qu’elle s’attribue ou qu’on lui reconnaît » au « personnage échappant aux classements habituels » (Bromberger et Mahieddin 2016, 390). Les saints, les martyrs, les héros (ou anti-héros) nationaux, tout comme les figures d’exception « oubliées de l’histoire », constituent autant de facettes du prisme de l’exemplarité positive (mais aussi négative) pour questionner les normes que les sociétés se fixent ainsi que leurs mutations, leurs limites et leur dépassement.
Les évolutions du « long » xxe siècle, riche en déchirements dans la plupart des sociétés du Sud-est européen, ont produit des figures d’exemplarité rattachées à des situations et des postures très différentes. Les changements sociopolitiques abrupts ont contribué à façonner des exemplarités contradictoires, souvent en rupture avec les normativités existantes ou aidant à imposer de nouvelles normativités : les exemples de héros nationaux tenus pour vilains, « bandits » ou « terroristes » dans une différente perspective (supra)nationale, sont nombreux. L’exemplarité ou l’exception sont donc des notions à définir et redéfinir en fonction d’imaginaires, de représentations et d’idéologies politiques, dominantes ou en opposition, en équilibre instable dans le jeu du pouvoir. Ainsi se pencher sur un « culte de saint/e » dans le Sud-Est européen – où l'adhésion populaire est encouragée, manipulée ou orientée par les autorités religieuses et civiles – impose d’aller au-delà des logiques du religieux institutionnel et de (se) poser la question du pouvoir et de ses assises idéologiques. La qualification de « martyr » ou de « héros » est susceptible d’évoluer conformément à des priorités nationales, de classe, de communauté ; les mêmes figures ont pu être valorisées ou dévalorisées en fonction des régimes politiques en place.
La figure du martyr, comme celle du héros national, est associée à l’idée du sacrifice, élément central de l’exemplarité et inséparable du vocabulaire religieux. Dessinant en creux la condition du martyr, sacrifice-souffrance-mort constituent des vecteurs d’un champ sémantique propre à la sainteté lequel s’accorde avec les discours et les postures victimaires de plus en plus répandues dans les mémoires collectives. On assiste à la création de cultes de héros, de « néo-martyrs », voire de nouveaux saints qui – passant aisément des victimes des Ottomans à celles des communistes ou des Russes – font l'objet d'usages politiques et mémoriels fluctuant au gré des pouvoirs qui les (ré-)inventent ou récupèrent.
Se pencher sur les évolutions de la compréhension de ce qu’est un héros (une héroïne), un(e) « martyr/e », un(e) saint(e), ainsi que sur les procédures et protocoles de sacralisation de l’exemplarité, seront au cœur de nos travaux en 2023-2024.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Dernière modification : 11 juillet 2023 14:42

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire
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Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Fait religieux Histoire Mémoire Nationalisme Religieux (sciences sociales du)
Aires culturelles
Europe centrale et orientale Europe sud-orientale Russie
Intervenant·e·s
  • Catherine Horel [référent·e]   directrice de recherche, CNRS / Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC)
  • Galia Valtchinova   professeure des universités, Université Toulouse-Jean Jaurès

Héros, martyrs, saints : Figures d’exception, exemplarité et modèles sociétaux-politiques en Europe du Sud-est, xixe-xxe siècles
En 2023-2024, nous allons continuer d’interroger les figures d’exemplarité – héros, martyrs, saints – érigées en symboles nationaux, en modèles de conduite, en sources d’espoir ou d’orgueil collectif. En prenant comme base les travaux menés en 2022-2023 sur les rapports entre sainteté/martyre et société, la réflexion sera élargie à des figures d’exception au sens le plus large du terme, de la « figure remarquable par les qualités morales qu’elle s’attribue ou qu’on lui reconnaît » au « personnage échappant aux classements habituels » (Bromberger et Mahieddin 2016, 390). Les saints, les martyrs, les héros (ou anti-héros) nationaux, tout comme les figures d’exception « oubliées de l’histoire », constituent autant de facettes du prisme de l’exemplarité positive (mais aussi négative) pour questionner les normes que les sociétés se fixent ainsi que leurs mutations, leurs limites et leur dépassement.
Les évolutions du « long » xxe siècle, riche en déchirements dans la plupart des sociétés du Sud-est européen, ont produit des figures d’exemplarité rattachées à des situations et des postures très différentes. Les changements sociopolitiques abrupts ont contribué à façonner des exemplarités contradictoires, souvent en rupture avec les normativités existantes ou aidant à imposer de nouvelles normativités : les exemples de héros nationaux tenus pour vilains, « bandits » ou « terroristes » dans une différente perspective (supra)nationale, sont nombreux. L’exemplarité ou l’exception sont donc des notions à définir et redéfinir en fonction d’imaginaires, de représentations et d’idéologies politiques, dominantes ou en opposition, en équilibre instable dans le jeu du pouvoir. Ainsi se pencher sur un « culte de saint/e » dans le Sud-Est européen – où l'adhésion populaire est encouragée, manipulée ou orientée par les autorités religieuses et civiles – impose d’aller au-delà des logiques du religieux institutionnel et de (se) poser la question du pouvoir et de ses assises idéologiques. La qualification de « martyr » ou de « héros » est susceptible d’évoluer conformément à des priorités nationales, de classe, de communauté ; les mêmes figures ont pu être valorisées ou dévalorisées en fonction des régimes politiques en place.
La figure du martyr, comme celle du héros national, est associée à l’idée du sacrifice, élément central de l’exemplarité et inséparable du vocabulaire religieux. Dessinant en creux la condition du martyr, sacrifice-souffrance-mort constituent des vecteurs d’un champ sémantique propre à la sainteté lequel s’accorde avec les discours et les postures victimaires de plus en plus répandues dans les mémoires collectives. On assiste à la création de cultes de héros, de « néo-martyrs », voire de nouveaux saints qui – passant aisément des victimes des Ottomans à celles des communistes ou des Russes – font l'objet d'usages politiques et mémoriels fluctuant au gré des pouvoirs qui les (ré-)inventent ou récupèrent.
Se pencher sur les évolutions de la compréhension de ce qu’est un héros (une héroïne), un(e) « martyr/e », un(e) saint(e), ainsi que sur les procédures et protocoles de sacralisation de l’exemplarité, seront au cœur de nos travaux en 2023-2024.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
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-
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-
Pré-requis
-

Attention !
Vous ne pourrez pas accéder à ce séminaire sans avoir préalablement déposé une demande via le lien suivant (une demande est nécessaire pour chaque séminaire auquel vous souhaitez participer, merci de déposer la demande au plus tard 72 heures avant le début de la première séance) : https://participations.ehess.fr/demandes/__nouvelle__?seminaire=590.

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    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
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