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UE842 - Histoire du Japon prémoderne. Exporter l'argent japonais (XVIe-XVIIe siècles)


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle A302
    annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 12:30-14:30
    du 4 novembre 2022 au 21 avril 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 27 juillet 2022 18:54

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Histoire Histoire économique et sociale
Aires culturelles
Asie Asie orientale Asie sud-orientale Chine Corée Japon
Intervenant·e·s
  • Guillaume Carré [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Chine, Corée, Japon (CCJ)

Le séminaire portera sur l'exportation hors de l'archipel japonais, de l'argent qui était extrait de ses mines aux XVIe et XVIIe siècles. On y fera le bilan de six décennies de travaux et des débats, basés sur des sources originaires de tous les acteurs du commerce international en Asie orientale.

Devenu le principal producteur d'argent d'Asie orientale au milieu du XVIe siècle, le Japon va aussitôt déverser son métal précieux chez ses voisins continentaux, en déstabilisant irrémédiablement l'ordre international instauré par la dynastie chinoise des Ming. L'exportation d'argent va devenir dès lors l'un des moteurs des bouleversements économiques, politiques et sociaux que va connaître le Japon entre sa réunification et les gouvernements des premiers shogouns Tokugawa, mais elle va aussi jouer un rôle majeur dans la reconfiguration des équilibres entre puissances en Asie orientale. Depuis la fin du XXe siècle, le rôle de l'argent japonais dans l'histoire économique mondiale a été pris en compte par les historiens européens et nord-américains aussi, mais en suscitant des controverses et thèses contradictoires, qu'il convient de réexaminer en revenant aux sources primaires.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Contact : carre@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

Contact : carre@ehess.fr

Réception des candidats

Contact : carre@ehess.fr

Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire a mis en évidence les difficultés pour évaluer les quantités d’argent exportées par le Japon entre le milieu du XVIe siècle et celui du XVIIe siècle, en dépit des reconstructions plus ou moins fantaisistes qu’on trouve ça et là dans des ouvrages d’histoire économique. L’exportation des métaux précieux repose en effet pour une bonne part sur un commerce privé que le shogounat des Tokugawa ne parvient à contrôler que progressivement. Le croisement des sources, en particulier les données japonaises et celles de la VOC, permettent néanmoins de constater une normalisation de la vente des métaux précieux sous l’autorité du shogounat à partir des années 1620. Les archives occidentales ou chinoises nous ont aussi permis de mettre en évidence le rôle crucial joué par les trafiquants chinois, partenaires et rivaux des Occidentaux dans ce commerce. L’interruption des exportations décrétée signifiée par le shogounat aux Hollandais en 1668, est très certainement une conséquence de la baisse de production des mines ; elle doit cependant être mise en relation directe avec un certain nombre de mesures apparemment inspirées par l’hôtel de la monnaie shogounale de Kyôto, en particulier la refonte de monnaies locales d’argent. On constate ainsi à la fin des années 1660 une politique shogounale donnant la priorité à la fourniture en argent du marché intérieur, tandis que la VOC et les Chinois vont réorienter leur commerce vers l’acquisition d’or tout d’abord, puis surtout de cuivre.

Publications
  • Avec Takazawa Norie, « Mibun » wo kôsa saseru. Nihon to Furansu no kinsei「身分」を交差させる-日本とフランスの近世, Tôkyô, Tôkyô daigaku shuppankai, 2023, 400 p. (en japonais)   
  • « LEON DE ROSNY (1837-1914) : un pionnier des études japonaises en France », REKIHAKU, mars-avril 2023. (2e partie : en français et en japonais).
  • « LEON DE ROSNY (1837-1914) : un pionnier des études japonaises en France », REKIHAKU, septembre-octobre 2022. (1e partie : en français et en japonais).

Dernière modification : 27 juillet 2022 18:54

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Histoire Histoire économique et sociale
Aires culturelles
Asie Asie orientale Asie sud-orientale Chine Corée Japon
Intervenant·e·s
  • Guillaume Carré [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Chine, Corée, Japon (CCJ)

Le séminaire portera sur l'exportation hors de l'archipel japonais, de l'argent qui était extrait de ses mines aux XVIe et XVIIe siècles. On y fera le bilan de six décennies de travaux et des débats, basés sur des sources originaires de tous les acteurs du commerce international en Asie orientale.

Devenu le principal producteur d'argent d'Asie orientale au milieu du XVIe siècle, le Japon va aussitôt déverser son métal précieux chez ses voisins continentaux, en déstabilisant irrémédiablement l'ordre international instauré par la dynastie chinoise des Ming. L'exportation d'argent va devenir dès lors l'un des moteurs des bouleversements économiques, politiques et sociaux que va connaître le Japon entre sa réunification et les gouvernements des premiers shogouns Tokugawa, mais elle va aussi jouer un rôle majeur dans la reconfiguration des équilibres entre puissances en Asie orientale. Depuis la fin du XXe siècle, le rôle de l'argent japonais dans l'histoire économique mondiale a été pris en compte par les historiens européens et nord-américains aussi, mais en suscitant des controverses et thèses contradictoires, qu'il convient de réexaminer en revenant aux sources primaires.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Contact : carre@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

Contact : carre@ehess.fr

Réception des candidats

Contact : carre@ehess.fr

Pré-requis
-
  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle A302
    annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 12:30-14:30
    du 4 novembre 2022 au 21 avril 2023
    Nombre de séances : 12

Le séminaire a mis en évidence les difficultés pour évaluer les quantités d’argent exportées par le Japon entre le milieu du XVIe siècle et celui du XVIIe siècle, en dépit des reconstructions plus ou moins fantaisistes qu’on trouve ça et là dans des ouvrages d’histoire économique. L’exportation des métaux précieux repose en effet pour une bonne part sur un commerce privé que le shogounat des Tokugawa ne parvient à contrôler que progressivement. Le croisement des sources, en particulier les données japonaises et celles de la VOC, permettent néanmoins de constater une normalisation de la vente des métaux précieux sous l’autorité du shogounat à partir des années 1620. Les archives occidentales ou chinoises nous ont aussi permis de mettre en évidence le rôle crucial joué par les trafiquants chinois, partenaires et rivaux des Occidentaux dans ce commerce. L’interruption des exportations décrétée signifiée par le shogounat aux Hollandais en 1668, est très certainement une conséquence de la baisse de production des mines ; elle doit cependant être mise en relation directe avec un certain nombre de mesures apparemment inspirées par l’hôtel de la monnaie shogounale de Kyôto, en particulier la refonte de monnaies locales d’argent. On constate ainsi à la fin des années 1660 une politique shogounale donnant la priorité à la fourniture en argent du marché intérieur, tandis que la VOC et les Chinois vont réorienter leur commerce vers l’acquisition d’or tout d’abord, puis surtout de cuivre.

Publications
  • Avec Takazawa Norie, « Mibun » wo kôsa saseru. Nihon to Furansu no kinsei「身分」を交差させる-日本とフランスの近世, Tôkyô, Tôkyô daigaku shuppankai, 2023, 400 p. (en japonais)   
  • « LEON DE ROSNY (1837-1914) : un pionnier des études japonaises en France », REKIHAKU, mars-avril 2023. (2e partie : en français et en japonais).
  • « LEON DE ROSNY (1837-1914) : un pionnier des études japonaises en France », REKIHAKU, septembre-octobre 2022. (1e partie : en français et en japonais).