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UE834 - Anthropologie esthétique


Lieu et planning


  • Musée du quai Branly-Jacques Chirac
    37 quai Branly 75007 Paris
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 10:00-12:00
    du 28 février 2023 au 30 mai 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 20 mai 2022 19:56

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
-
Mots-clés
-
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jean-Baptiste Eczet [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)

Plusieurs théories permettent d’analyser, avec quelques outils conceptuels élémentaires, un ensemble de production esthétiques très hétéroclites. À partir de la lecture de Gibson, Gell, Bateson, Schaeffer et Descola, le séminaire procédera par essais et transpositions : il s’agira d’employer les outils et la méthode d’analyse d’une théorie sur des matériaux qui n’ont pas été considérés dans son élaboration initiale.

La localisation du séminaire au musée du quai Branly permettra un accès au plateau des collections lors de quelques séances.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – autre

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Le séminaire aura lieu au Musée du quai Branly, dans les salles de séminaires.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire avait pour objectif de travail de s’approprier des théories anthropologiques de l’esthétique et de les confronter à certaines études de cas. L’objectif intellectuel était de considérer ces théories non pas comme des énoncés de vérités générales s’appliquant sur des cas singuliers que des exceptions viendraient parfois invalider, mais comme des outils permettants, parfois, de rendre des cas plus intelligibles. Une attention particulière fut donc portée à la délimitation des champs d’application de ces théories, tant au moyen des implicites de leur propositions qu’à leur application à des cas empiriques.

Une partie des séances furent dédiées à l’analyse des propositions contenues dans des textes de Jean-Marie Schaeffer sur la nature des objets d’art, de Pierre Smith sur l’esthétique au Rwanda, d’Alfred Gell sur l’art et ses agents et, enfin, de Philippe Descola dans ses deux volumes théoriques (Par-delà nature et culture & Les formes du visible). En alternance, des séances furent dédiées aux commentaires critiques de textes personnels en préparation portant sur la couleur, la statuaire africaine, le totémisme et l’esthétique pastorale de l’Afrique de l’Est.

En plus des échanges avec les étudiants sous forme de commentaires critiques de ces travaux en cours, deux séances firent l’objet de pistes ouvertes appelant des travaux futurs :

1) L’outillage théorique d’Alfred Gell fut mis à l’épreuve sur la statuaire africaine considérée dans un argument sur sa capacité de réalisme, sans qu’elle ne fut d’un grand secours pour un gain supplémentaire d’intelligibilité. En revanche, un usage tout à fait expérimentale des notions de Gell appliquées à la figure du clown dans le film Joker (2019) permirent d’en faire émerger une structure bi-partite, elle-même dédoublée : trois figures de clowns successives agencent de manière différentes la relation prototype-artiste et correspondent aux trois meurtres consécutifs, chacun venant détruire une de ces figures, quand la quatrième figure émergente venait de la mort de son auteur initiale (i-e l’artiste). Dans ce cas, les outils théoriques de Gell venaient à la fois complexifier et mettre au jour une structure narrative.

2) Les propositions de Descola furent discutées, notamment celles faisant état de registres formels similaires dans des ontologies pourtant différentes, afin de mieux saisir l’exception pastorale en Afrique de l’Est, à la fois parangon du pastoralisme en général, et singulier dans l’établissement de relations affectives et de hiérarchies sociales.

Publications
  • « Essences, espèces et qualités. Notes sur l'anthropologie et les animaux », Cahiers philosophiques, 172, 2023. 

Dernière modification : 20 mai 2022 19:56

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
-
Mots-clés
-
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jean-Baptiste Eczet [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Laboratoire d'anthropologie sociale (LAS)

Plusieurs théories permettent d’analyser, avec quelques outils conceptuels élémentaires, un ensemble de production esthétiques très hétéroclites. À partir de la lecture de Gibson, Gell, Bateson, Schaeffer et Descola, le séminaire procédera par essais et transpositions : il s’agira d’employer les outils et la méthode d’analyse d’une théorie sur des matériaux qui n’ont pas été considérés dans son élaboration initiale.

La localisation du séminaire au musée du quai Branly permettra un accès au plateau des collections lors de quelques séances.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – autre
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Le séminaire aura lieu au Musée du quai Branly, dans les salles de séminaires.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • Musée du quai Branly-Jacques Chirac
    37 quai Branly 75007 Paris
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 10:00-12:00
    du 28 février 2023 au 30 mai 2023
    Nombre de séances : 12

Le séminaire avait pour objectif de travail de s’approprier des théories anthropologiques de l’esthétique et de les confronter à certaines études de cas. L’objectif intellectuel était de considérer ces théories non pas comme des énoncés de vérités générales s’appliquant sur des cas singuliers que des exceptions viendraient parfois invalider, mais comme des outils permettants, parfois, de rendre des cas plus intelligibles. Une attention particulière fut donc portée à la délimitation des champs d’application de ces théories, tant au moyen des implicites de leur propositions qu’à leur application à des cas empiriques.

Une partie des séances furent dédiées à l’analyse des propositions contenues dans des textes de Jean-Marie Schaeffer sur la nature des objets d’art, de Pierre Smith sur l’esthétique au Rwanda, d’Alfred Gell sur l’art et ses agents et, enfin, de Philippe Descola dans ses deux volumes théoriques (Par-delà nature et culture & Les formes du visible). En alternance, des séances furent dédiées aux commentaires critiques de textes personnels en préparation portant sur la couleur, la statuaire africaine, le totémisme et l’esthétique pastorale de l’Afrique de l’Est.

En plus des échanges avec les étudiants sous forme de commentaires critiques de ces travaux en cours, deux séances firent l’objet de pistes ouvertes appelant des travaux futurs :

1) L’outillage théorique d’Alfred Gell fut mis à l’épreuve sur la statuaire africaine considérée dans un argument sur sa capacité de réalisme, sans qu’elle ne fut d’un grand secours pour un gain supplémentaire d’intelligibilité. En revanche, un usage tout à fait expérimentale des notions de Gell appliquées à la figure du clown dans le film Joker (2019) permirent d’en faire émerger une structure bi-partite, elle-même dédoublée : trois figures de clowns successives agencent de manière différentes la relation prototype-artiste et correspondent aux trois meurtres consécutifs, chacun venant détruire une de ces figures, quand la quatrième figure émergente venait de la mort de son auteur initiale (i-e l’artiste). Dans ce cas, les outils théoriques de Gell venaient à la fois complexifier et mettre au jour une structure narrative.

2) Les propositions de Descola furent discutées, notamment celles faisant état de registres formels similaires dans des ontologies pourtant différentes, afin de mieux saisir l’exception pastorale en Afrique de l’Est, à la fois parangon du pastoralisme en général, et singulier dans l’établissement de relations affectives et de hiérarchies sociales.

Publications
  • « Essences, espèces et qualités. Notes sur l'anthropologie et les animaux », Cahiers philosophiques, 172, 2023.