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UE815 - Penser la dimension juridique des néolibéralismes


Lieu et planning


  • 10 rue Monsieur-le-Prince
    Salle Alphonse-Dupront
    10 rue Monsieur-le-Prince 75006 Paris
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), vendredi 14:00-16:00
    du 21 octobre 2022 au 20 janvier 2023

    Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), vendredi 14:30-16:30
    du 3 février 2023 au 30 juin 2023

    • Vendredi 3 février 2023, 12h30-14h30 : salle 3.09
    • Vendredi 17 février 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 3 mars 2023, 14h30-16h30 : salle 3.08
    • Vendredi 17 mars 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 31 mars 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 7 avril 2023, 14h30-16h30 : salle 3.08
    • Vendredi 21 avril 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 2 juin 2023, 14h30-16h30 : salle 3.09
    • Vendredi 16 juin 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 30 juin 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10


    Nombre de séances : 15


Description


Dernière modification : 20 mai 2022 18:14

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Droit et société, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://www.univ-reims.fr/minisite_84/regis-ponsard/regis-ponsard,18776,32138.html 
Langues
français
Mots-clés
Action publique Administration Analyse de discours Anthropologie Biopolitique Comparatisme Droit, normes et société Économie politique Épistémologie Gouvernance Histoire du droit Philosophie politique Politiques publiques Protection sociale République
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Régis Ponsard [référent·e]   maître de conférences, Université de Reims Champagne-Ardenne / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
  • Fabien Bottini   professeur des universités, Le Mans Université

La science du droit qui a tant à apprendre des autres disciplines et sciences, a-t-elle élaboré des concepts juridiques d’analyse des néolibéralismes ? Pourquoi ? Quels types de savoirs scientifiques peut-elle dispenser sur les réalités ainsi désignées ? Quels savoirs juridiques produit-elle sur ces réalités ? Quels sont les types d’enseignements que peut délivrer l’épistémologie juridique appliquée, autrement dit la science et l’épistémologie juridiques dans l’étude de la dimension juridique des néolibéralismes ? D’ailleurs, ce que les autres disciplines disent de la dimension juridique des néolibéralismes est-il vrai ? Ce séminaire dont la première phase a débuté au second semestre 2021 est autant une enquête sur le savoir juridique, ses forces et faiblesses, sur ce qu’une science du droit digne de ce nom peut apporter au concert des sciences humaines et sociales, que sur le discours des disciplines et sciences qui assertent sur le droit, disent décrire la réalité de la dimension juridique du monde. Il porte ainsi sur les questions épistémologiques soulevées par l’étude juridique notamment en droit comparé, des néolibéralismes, par l’analyse juridique de la dimension juridique des néolibéralismes en science du droit.

Le séminaire s’attache ainsi, par exemple, à montrer pourquoi nombre de cadres juridiques d'analyse y compris quand ils jouent le jeu de la science du droit et ne se contentent pas de pratiques a-scientifiques ou anti-scientifiques, ne permettent pas de voir ce qu’ils devraient pourtant révéler, autant la part que prend le droit dans ces phénomènes que ce que ce dernier pourrait faire face à eux, compte tenu de ses ressources propres. Ainsi par exemple, pourra-t-on penser le relatif silence (à de notables exceptions) des constitutionnalistes en France, mais pas uniquement, des études du droit des droits et libertés fondamentaux et pas seulement, sur les néolibéralismes. Quelles sont alors les causes et les raisons de ce silence de ces analyses juridiques ? Quelles défaillances épistémologiques sont au principe de cet apparent mutisme qui a pour origine une certaine cécité dont il est possible de rendre compte épistémologiquement ?  

De même, au-delà des terrains parfois perçus comme plus facilement identifiables par les non juristes, que sont le droit pénal et la procédure pénale, voire le droit du travail, ce sont toutes les dîtes « branches du droit » qui sont ici poinçonnées quant à leur capacité à saisir certaines réalités, et pas uniquement le droit hospitalier, le droit budgétaire, le droit des finances publiques, et le droit administratif général ou spécial (droit de la commande publique, droit de l’urbanisme, …) ; toutes devraient être citées, et pas uniquement le droit universitaire ou des libertés académiques, et bien évidemment le droit international, le droit communautaire, les droits dit « droit public économique », « commercial », le « droit de la concurrence », « des affaires » etc… C’est bien sûr par exemple, les évolutions du droit des obligations, du droit de la famille, du droit de l’arbitrage, du droit militaire, du droit dit « des collectivités territoriales » etc qui doivent être également interrogées, comme l’ont montré les premières investigations réalisées dans la première phase de cette enquête qui à partir de toute une série de nouveaux terrains a permis de déployer pleinement l’exposé de ses théorisations tout au long de la deuxième phase de ce séminaire. L'évolution de l'hôpital notamment a aimanté nombre de nos investigations. 

Ces investigations nous ont offert les moyens de mettre en lumière un certain nombre de paradoxes et de penser pleinement l’effort théorique qu’imposait dans un premier temps l’étude de la dimension juridique des néolibéralismes en proposant un tableau analytique de cette dernière. Notre recherche nous a conduit ainsi, par exemple, à analyser pour ce faire la connexion et l’articulation des savoirs juridiques conquis et produits dans des sous-disciplines internes à la discipline juridique, et qui contrairement à une idée reçue, ne communiquent pas autant qu’on pourrait l’imaginer dans l’effort visant à analyser juridiquement et scientifiquement les systèmes juridiques et leurs évolutions. Au cours de ce qui sera le troisième temps de notre investigation, nous confronterons la théorisation que nous avons progressivement forgée à l’analyse de l’évolution des conditions de travail des magistrats judiciaires français, mais aussi notamment des militaires, des diplomates et des préfets. Nous consacrerons également une partie importante de notre investigation à l’évolution du droit universitaire. 

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

regis.ponsard@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats

ouvert à toute personne intéressée.

Pré-requis

ouvert à toute personne intéressée.


Compte rendu


Ce troisième temps de notre investigation nous a permis de confronter la théorisation que nous avions progressivement forgée et continuons à élaborer, à l’analyse de l’évolution des conditions de travail des magistrats judiciaires français mais aussi notamment des militaires, des diplomates et des préfets, et des évolutions du droit qui encadre leurs actions. Nous avons consacré également une partie importante de notre investigation à l’évolution du droit universitaire que nous poursuivrons pendant l’année 2023-2024. Ces investigations ont joué un rôle central dans l’accélération de la systématisation des résultats de nos recherches et dans leurs rédactions sous la forme de deux ouvrages complémentaires.

La construction de cette grille d’analyse nouvelle, l’édification de cette systématisation conceptuelle (forte au demeurant de nombreux concepts d’analyse que nous avons forgés à partir des enquêtes empiriques que nous avons mis en œuvre depuis des années sur des terrains très divers), nous ont ainsi permis de prendre conscience de l’écart entre ce que nous avons pu mesurer, et ce que les discours « savants » sur le(s) néolibéralisme(s) affirment, autrement dit sur ce qu’une certaine « doxa savante » tend à croire et faire croire, ainsi que sur les points aveugles d’une part récurrente de ces discours discourus. En effet, nous n’avons pas seulement démontré pourquoi les juristes français n’ont pu thématiser, conceptualiser certains phénomènes bouleversant pourtant leur objet d’étude, ni prendre acte et mesurer certaines de évolutions structurantes ou révolutions de ce dernier. Nous n’avons pas seulement cumulé et articulé des savoirs juridiques conquis et produits dans des sous-disciplines internes à la discipline juridique qui ne communiquaient pas dans l’effort visant à analyser juridiquement et scientifiquement les dimensions juridiques des néolibéralismes, et les analyses produites également dans les autres disciplines ; nous proposons à l’aide de l’analyse juridique pluridimensionnelle du droit que nous avons élaborée par ailleurs, un tableau analytique (topologique et typologique) de la dimension juridique des néolibéralismes propre à faire entendre la voix de la science du droit sur des phénomènes jusque-là tout à la fois non thématisés et non conceptualisés, mais aussi sur des thèses constitutives aujourd’hui d’une doxa qui forme un obstacle à la compréhension de la part réelle que joue le droit et qu’il pourrait jouer dans la réalisation de certaines des idéologies étudiées (dont nous analysons par ailleurs la conformité ou non au droit public moderne, aux exigences par exemple du droit constitutionnel français) ou au contraire dans la désactivation de certains des effets de ces idéologies. 

Dernière modification : 20 mai 2022 18:14

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Droit et société, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://www.univ-reims.fr/minisite_84/regis-ponsard/regis-ponsard,18776,32138.html 
Langues
français
Mots-clés
Action publique Administration Analyse de discours Anthropologie Biopolitique Comparatisme Droit, normes et société Économie politique Épistémologie Gouvernance Histoire du droit Philosophie politique Politiques publiques Protection sociale République
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Régis Ponsard [référent·e]   maître de conférences, Université de Reims Champagne-Ardenne / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
  • Fabien Bottini   professeur des universités, Le Mans Université

La science du droit qui a tant à apprendre des autres disciplines et sciences, a-t-elle élaboré des concepts juridiques d’analyse des néolibéralismes ? Pourquoi ? Quels types de savoirs scientifiques peut-elle dispenser sur les réalités ainsi désignées ? Quels savoirs juridiques produit-elle sur ces réalités ? Quels sont les types d’enseignements que peut délivrer l’épistémologie juridique appliquée, autrement dit la science et l’épistémologie juridiques dans l’étude de la dimension juridique des néolibéralismes ? D’ailleurs, ce que les autres disciplines disent de la dimension juridique des néolibéralismes est-il vrai ? Ce séminaire dont la première phase a débuté au second semestre 2021 est autant une enquête sur le savoir juridique, ses forces et faiblesses, sur ce qu’une science du droit digne de ce nom peut apporter au concert des sciences humaines et sociales, que sur le discours des disciplines et sciences qui assertent sur le droit, disent décrire la réalité de la dimension juridique du monde. Il porte ainsi sur les questions épistémologiques soulevées par l’étude juridique notamment en droit comparé, des néolibéralismes, par l’analyse juridique de la dimension juridique des néolibéralismes en science du droit.

Le séminaire s’attache ainsi, par exemple, à montrer pourquoi nombre de cadres juridiques d'analyse y compris quand ils jouent le jeu de la science du droit et ne se contentent pas de pratiques a-scientifiques ou anti-scientifiques, ne permettent pas de voir ce qu’ils devraient pourtant révéler, autant la part que prend le droit dans ces phénomènes que ce que ce dernier pourrait faire face à eux, compte tenu de ses ressources propres. Ainsi par exemple, pourra-t-on penser le relatif silence (à de notables exceptions) des constitutionnalistes en France, mais pas uniquement, des études du droit des droits et libertés fondamentaux et pas seulement, sur les néolibéralismes. Quelles sont alors les causes et les raisons de ce silence de ces analyses juridiques ? Quelles défaillances épistémologiques sont au principe de cet apparent mutisme qui a pour origine une certaine cécité dont il est possible de rendre compte épistémologiquement ?  

De même, au-delà des terrains parfois perçus comme plus facilement identifiables par les non juristes, que sont le droit pénal et la procédure pénale, voire le droit du travail, ce sont toutes les dîtes « branches du droit » qui sont ici poinçonnées quant à leur capacité à saisir certaines réalités, et pas uniquement le droit hospitalier, le droit budgétaire, le droit des finances publiques, et le droit administratif général ou spécial (droit de la commande publique, droit de l’urbanisme, …) ; toutes devraient être citées, et pas uniquement le droit universitaire ou des libertés académiques, et bien évidemment le droit international, le droit communautaire, les droits dit « droit public économique », « commercial », le « droit de la concurrence », « des affaires » etc… C’est bien sûr par exemple, les évolutions du droit des obligations, du droit de la famille, du droit de l’arbitrage, du droit militaire, du droit dit « des collectivités territoriales » etc qui doivent être également interrogées, comme l’ont montré les premières investigations réalisées dans la première phase de cette enquête qui à partir de toute une série de nouveaux terrains a permis de déployer pleinement l’exposé de ses théorisations tout au long de la deuxième phase de ce séminaire. L'évolution de l'hôpital notamment a aimanté nombre de nos investigations. 

Ces investigations nous ont offert les moyens de mettre en lumière un certain nombre de paradoxes et de penser pleinement l’effort théorique qu’imposait dans un premier temps l’étude de la dimension juridique des néolibéralismes en proposant un tableau analytique de cette dernière. Notre recherche nous a conduit ainsi, par exemple, à analyser pour ce faire la connexion et l’articulation des savoirs juridiques conquis et produits dans des sous-disciplines internes à la discipline juridique, et qui contrairement à une idée reçue, ne communiquent pas autant qu’on pourrait l’imaginer dans l’effort visant à analyser juridiquement et scientifiquement les systèmes juridiques et leurs évolutions. Au cours de ce qui sera le troisième temps de notre investigation, nous confronterons la théorisation que nous avons progressivement forgée à l’analyse de l’évolution des conditions de travail des magistrats judiciaires français, mais aussi notamment des militaires, des diplomates et des préfets. Nous consacrerons également une partie importante de notre investigation à l’évolution du droit universitaire. 

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques

regis.ponsard@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats

ouvert à toute personne intéressée.

Pré-requis

ouvert à toute personne intéressée.

  • 10 rue Monsieur-le-Prince
    Salle Alphonse-Dupront
    10 rue Monsieur-le-Prince 75006 Paris
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), vendredi 14:00-16:00
    du 21 octobre 2022 au 20 janvier 2023

    Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), vendredi 14:30-16:30
    du 3 février 2023 au 30 juin 2023

    • Vendredi 3 février 2023, 12h30-14h30 : salle 3.09
    • Vendredi 17 février 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 3 mars 2023, 14h30-16h30 : salle 3.08
    • Vendredi 17 mars 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 31 mars 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 7 avril 2023, 14h30-16h30 : salle 3.08
    • Vendredi 21 avril 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 2 juin 2023, 14h30-16h30 : salle 3.09
    • Vendredi 16 juin 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10
    • Vendredi 30 juin 2023, 14h30-16h30 : salle 3.10


    Nombre de séances : 15

Ce troisième temps de notre investigation nous a permis de confronter la théorisation que nous avions progressivement forgée et continuons à élaborer, à l’analyse de l’évolution des conditions de travail des magistrats judiciaires français mais aussi notamment des militaires, des diplomates et des préfets, et des évolutions du droit qui encadre leurs actions. Nous avons consacré également une partie importante de notre investigation à l’évolution du droit universitaire que nous poursuivrons pendant l’année 2023-2024. Ces investigations ont joué un rôle central dans l’accélération de la systématisation des résultats de nos recherches et dans leurs rédactions sous la forme de deux ouvrages complémentaires.

La construction de cette grille d’analyse nouvelle, l’édification de cette systématisation conceptuelle (forte au demeurant de nombreux concepts d’analyse que nous avons forgés à partir des enquêtes empiriques que nous avons mis en œuvre depuis des années sur des terrains très divers), nous ont ainsi permis de prendre conscience de l’écart entre ce que nous avons pu mesurer, et ce que les discours « savants » sur le(s) néolibéralisme(s) affirment, autrement dit sur ce qu’une certaine « doxa savante » tend à croire et faire croire, ainsi que sur les points aveugles d’une part récurrente de ces discours discourus. En effet, nous n’avons pas seulement démontré pourquoi les juristes français n’ont pu thématiser, conceptualiser certains phénomènes bouleversant pourtant leur objet d’étude, ni prendre acte et mesurer certaines de évolutions structurantes ou révolutions de ce dernier. Nous n’avons pas seulement cumulé et articulé des savoirs juridiques conquis et produits dans des sous-disciplines internes à la discipline juridique qui ne communiquaient pas dans l’effort visant à analyser juridiquement et scientifiquement les dimensions juridiques des néolibéralismes, et les analyses produites également dans les autres disciplines ; nous proposons à l’aide de l’analyse juridique pluridimensionnelle du droit que nous avons élaborée par ailleurs, un tableau analytique (topologique et typologique) de la dimension juridique des néolibéralismes propre à faire entendre la voix de la science du droit sur des phénomènes jusque-là tout à la fois non thématisés et non conceptualisés, mais aussi sur des thèses constitutives aujourd’hui d’une doxa qui forme un obstacle à la compréhension de la part réelle que joue le droit et qu’il pourrait jouer dans la réalisation de certaines des idéologies étudiées (dont nous analysons par ailleurs la conformité ou non au droit public moderne, aux exigences par exemple du droit constitutionnel français) ou au contraire dans la désactivation de certains des effets de ces idéologies.