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UE733 - Made in ChinAfrica. Anthropologie des circulations de marchandises dans le Sud global


Lieu et planning


  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, salle C, 2 rue de la Charité 13002 Marseille

    jeudi 2 mars 2023, 14:00-17:00
    jeudi 16 mars 2023, 14:00-17:00
    jeudi 23 mars 2023, 14:00-17:00
    jeudi 6 avril 2023, 14:00-17:00
    jeudi 13 avril 2023, 14:00-17:00
    jeudi 4 mai 2023, 14:00-17:00
    jeudi 11 mai 2023, 14:00-17:00
    mercredi 17 mai 2023, 14:00-17:00, salle A
    jeudi 25 mai 2023, 14:00-17:00


Description


Dernière modification : 22 mars 2023 06:24

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie sociale Circulations Culture matérielle Diaspora Ethnographie Globalisation Gouvernance Industrie Marché Politique Techniques Transnational Valeur
Aires culturelles
Afrique Chine Contemporain (anthropologie du, monde) Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Giorgio Blundo [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre Norbert-Elias (CNE)

Dans la littérature en sciences sociales sur les interconnexions au sein du Sud global, et tout particulièrement entre la Chine et l’Afrique, l’étude des mobilités humaines a longtemps prévalu sur celle de la circulation de biens et marchandises. Les travaux se sont ainsi focalisés sur les acteurs de la « mondialisation par le bas », non sans quelques lectures réductrices ou misérabilistes, reléguant à l’arrière-plan les produits manufacturés asiatiques et leur inscription dans les sociétés africaines.

Croisant des approches issues du « material turn », des « thing-following studies » et de l’anthropologie de la globalisation, ce séminaire propose d’aborder les enjeux théoriques et empiriques d’une anthropologie des chaines d’approvisionnement. Il s’agit d’éclairer à nouveaux frais les dynamiques sociales, politiques et économiques qu’engendre l’insertion de l’Afrique dans des échanges globalisés, en particulier avec la Chine. L’entrée par la circulation des objets permet en effet d’articuler une ethnographie fine des réseaux translocaux et transnationaux qui animent les chaines commerciales avec l’étude de leurs instances de contrôle et régulation. Nous mobiliserons des travaux récents dédiés aux trajectoires « biographiques » de certaines marchandises mondialisées et les résultats de notre propre enquête sur la filière des motos de fabrication chinoise, produit qui incarne l’essor des relations commerciales entre l’Empire du Milieu et l’Afrique.

Nous examinerons les itinéraires, les routes, les hubs et les clusters de ces circulations, les configurations d’acteurs qui les animent, les infrastructures et les moyens de transport qu’elles utilisent, les autorités et les politiques qui les encadrent et leurs contournements. Nous analyserons également les processus de transformation et appropriation qui affectent les marchandises pendant leur circulation entre l’Asie et l’Afrique.

Le séminaire procèdera par des allers-retours entre les lieux de conception, fabrication, exposition, distribution et consommation. Le croisement des perceptions et des pratiques observées tout au long de ces chaines d’approvisionnement mondiales permettra de porter un regard novateur sur les relations afro-asiatiques. Les échanges commerciaux et industriels au sein du Sud global suscitent en effet des configurations inédites de coprésence et de coproduction, qui contribuent à la transformation des modes de consommation, des styles culturels, des modèles entrepreneuriaux et de développement économique.

Nous aborderons également les potentialités et les difficultés d’une ethnographie qui embrasse la totalité d’une chaine globale d’approvisionnement et de valeur. Traquer une marchandise globalisée morcelle le terrain entre un vaste répertoire d’acteurs, d’actants et de situations appartenant à des espaces sociaux et politiques transnationaux. Une anthropologie des circulations incite de ce fait à repenser la place des aires culturelles, les formes du comparatisme et l’exigence d’érudition qui leur est étroitement associée.

2 mars 2023 (14h-17h) : Introduction générale : thing-following studies, processus de globalisation et circulations Sud-Sud

16 mars 2023 (14h-17h) : Ethnographier une chaine d’approvisionnement : enjeux théoriques et méthodologiques des enquêtes multisituées

23 mars 2023 (14h-17h) : séance annulée, reportée à une date fixée ultérieurement Des places marchandes transnationales : un anthropologue à la Foire de Canton

6 avril 2023 (14h-17h) : La face cachée des produits chinois : entrer dans les usines globalisées de motos en Chine

13 avril 2023 (14h-17h) : Que fait la circulation aux choses ? Comment une « chinoiserie » devient un objet de désir

4 mai 2023 :

  • 14h-15h15 : Routes et réseaux commerciaux afro-chinois : itinéraires d’accumulation, connexions, déconnexions.
  • 15h30-17h : Migrations économiques des Kabyè, crises sociopolitiques et historicité des constructions ethniques au Togo, Charles Awesso (Université de Lomé)

11 mai 2023 :

  • 14h-15h15 : The real Mozambican curry. Transnationalism, daily life and Goan materialities in an African Colony, Marta Vilar Rosales (Université de Lisbonne)
  • 15h30-17h : Structuration, atouts et contraintes de la société civile au Togo, Charles Awesso (Université de Lomé)

25 mai 2023 (14h-17h) : Réguler les circulations : la vie politique des marchandises


Master


  • Séminaires de recherche – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, texte écrit

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

renseignements : par courriel ou via le secrétariat de la mention.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

aucun.


Compte rendu


L’ambition de ce séminaire, à sa troisième et dernière édition sous ce format, est de revisiter la littérature sur la globalisation, majoritairement essayiste ou focalisée sur le phénomène migratoire ou diasporique, par une entrée résolument empirique, centrée sur les interconnexions qu’engendre la circulation de biens et marchandises au sein du « Sud global ». Cette notion, sujette à discussion, évoque à la fois la complexification des relations économiques et politiques sur un axe Sud-Sud et Sud-Est et l’émergence d’une littérature qui en fait des exemples d’une globalisation « par le bas » et « non-hégémonique ». J’essaie pour ma part de nuancer ces dichotomies, qui risquent de sous-estimer les interdépendances entre la globalisation des puissants et celle des subalternes et les dynamiques qu’elles génèrent. Ce travail critique repose sur les données issues d’un long terrain multisitué consacré à l’ethnographie d’une chaine globale de marchandises – les motocyclettes – reliant la Chine à l’Afrique de l’Ouest et confrontées à d’autres travaux, récents et moins récents, sur les circulations matérielles et marchandes.

Les deux premières séances du séminaire ont posé les jalons théoriques et méthodologiques d’une anthropologie des circulations de marchandises. Une introduction générale a montré l’intérêt heuristique de croiser trois corpus d’études relativement autonomes – sur les thing-following studies et les chaînes d’approvisionnement et de valeur, sur la globalisation et sur les circulations Sud-Sud, surtout au sein de cet espace relationnel transnational qu’on dénomme désormais la « ChinAfrique ». J’ai ensuite discuté des potentialités et des limites des enquêtes multisituées dans la compréhension d’une chaine globale d’approvisionnement, à partir de ma propre recherche sur la production, la commercialisation et les usages des motos de fabrication chinoise.

Puis le séminaire a analysé les lieux et les acteurs de ces chaines d’approvisionnement sino-africaines. D’une part, des « hubs ethnographiques » correspondant à des places marchandes chinoises et ouest-africaines (Canton et sa Foire internationale, les ports en eaux profondes en Afrique de l’Ouest, les marchés transfrontaliers qui alimentent les économies sahéliennes enclavées de marchandises mondialisées). D’autre part, le système de production industrielle chinois, à partir de terrains réalisés dans les usines de la région de la Rivière des Perles, dans la mégalopole de Chongqing et dans la ville de Luoyang. Une séance s’est concentrée sur les routes et les réseaux commerciaux sino-africains, permettant également d’évoquer des configurations inédites de coprésence et de coproduction au sein de la ChinAfrique. La dernière partie du séminaire a d’un côté examiné les transformations, matérielles, techniques et symboliques, qui affectent les biens au cours de leur périple, en renouant avec les approches « biographiques » des marchandises dans le sillage des travaux d’Appadurai et de Kopytoff ; de l’autre, on a interrogé la « vie politique des marchandises », à travers les enjeux multiscalaires des formes et des instances de régulation des circulations commerciales entre la Chine et l’Afrique. Au cours du séminaire, nous avons accueilli deux collègues dans le cadre du programme d’invitations de l’EHESS : Charles Awesso de l’Université de Lomé, avec deux interventions sur les migrations économiques des Kabyè et le devenir de la société civile au Togo ; Marta Vilar Rosales de l’Université de Lisbonne, sur la culture matérielle et l’alimentation de la diaspora indienne au Mozambique.

J’ai présenté mes recherches à l’occasion de la Biennale d’Ethnographie de l’EHESS le 26 septembre 2022, avec une conférence plénière intitulée « Sur la piste des motos entre la Chine et l’Afrique : une ethnographie globale ».

Publications
  • « L’épopée discrète des motos chinoises en Afrique de l’Ouest », Géotransports, 17-18, 2022, p. 55-70.
  • « Cinkassé, frontière Togo – Burkina Faso : lorsqu’une moto en transporte une autre », Géotransports, 17-18, 2022, p. 152.
  • Avec A. Guézéré, « La motocyclette dans tous ses états en Afrique : mobilités, enjeux socio-économiques et représentations sociales », Géotransports, 17-18, 2022, p. 3-10.
  • Avec A. Guézéré, numéro spécial, La motocyclette dans tous ses états en Afrique, Géotransports, 2022, p. 17-18.
  • Avec D. Y. Hountondji et K. M. Koumi, Chercher « papier ». La quête de titres d’identité à l’heure du tournant biométrique au Togo, rapport de recherche, Programme Wuri, Togo, World Bank, 2022, 39 p.

Dernière modification : 22 mars 2023 06:24

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie sociale Circulations Culture matérielle Diaspora Ethnographie Globalisation Gouvernance Industrie Marché Politique Techniques Transnational Valeur
Aires culturelles
Afrique Chine Contemporain (anthropologie du, monde) Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Giorgio Blundo [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre Norbert-Elias (CNE)

Dans la littérature en sciences sociales sur les interconnexions au sein du Sud global, et tout particulièrement entre la Chine et l’Afrique, l’étude des mobilités humaines a longtemps prévalu sur celle de la circulation de biens et marchandises. Les travaux se sont ainsi focalisés sur les acteurs de la « mondialisation par le bas », non sans quelques lectures réductrices ou misérabilistes, reléguant à l’arrière-plan les produits manufacturés asiatiques et leur inscription dans les sociétés africaines.

Croisant des approches issues du « material turn », des « thing-following studies » et de l’anthropologie de la globalisation, ce séminaire propose d’aborder les enjeux théoriques et empiriques d’une anthropologie des chaines d’approvisionnement. Il s’agit d’éclairer à nouveaux frais les dynamiques sociales, politiques et économiques qu’engendre l’insertion de l’Afrique dans des échanges globalisés, en particulier avec la Chine. L’entrée par la circulation des objets permet en effet d’articuler une ethnographie fine des réseaux translocaux et transnationaux qui animent les chaines commerciales avec l’étude de leurs instances de contrôle et régulation. Nous mobiliserons des travaux récents dédiés aux trajectoires « biographiques » de certaines marchandises mondialisées et les résultats de notre propre enquête sur la filière des motos de fabrication chinoise, produit qui incarne l’essor des relations commerciales entre l’Empire du Milieu et l’Afrique.

Nous examinerons les itinéraires, les routes, les hubs et les clusters de ces circulations, les configurations d’acteurs qui les animent, les infrastructures et les moyens de transport qu’elles utilisent, les autorités et les politiques qui les encadrent et leurs contournements. Nous analyserons également les processus de transformation et appropriation qui affectent les marchandises pendant leur circulation entre l’Asie et l’Afrique.

Le séminaire procèdera par des allers-retours entre les lieux de conception, fabrication, exposition, distribution et consommation. Le croisement des perceptions et des pratiques observées tout au long de ces chaines d’approvisionnement mondiales permettra de porter un regard novateur sur les relations afro-asiatiques. Les échanges commerciaux et industriels au sein du Sud global suscitent en effet des configurations inédites de coprésence et de coproduction, qui contribuent à la transformation des modes de consommation, des styles culturels, des modèles entrepreneuriaux et de développement économique.

Nous aborderons également les potentialités et les difficultés d’une ethnographie qui embrasse la totalité d’une chaine globale d’approvisionnement et de valeur. Traquer une marchandise globalisée morcelle le terrain entre un vaste répertoire d’acteurs, d’actants et de situations appartenant à des espaces sociaux et politiques transnationaux. Une anthropologie des circulations incite de ce fait à repenser la place des aires culturelles, les formes du comparatisme et l’exigence d’érudition qui leur est étroitement associée.

2 mars 2023 (14h-17h) : Introduction générale : thing-following studies, processus de globalisation et circulations Sud-Sud

16 mars 2023 (14h-17h) : Ethnographier une chaine d’approvisionnement : enjeux théoriques et méthodologiques des enquêtes multisituées

23 mars 2023 (14h-17h) : séance annulée, reportée à une date fixée ultérieurement Des places marchandes transnationales : un anthropologue à la Foire de Canton

6 avril 2023 (14h-17h) : La face cachée des produits chinois : entrer dans les usines globalisées de motos en Chine

13 avril 2023 (14h-17h) : Que fait la circulation aux choses ? Comment une « chinoiserie » devient un objet de désir

4 mai 2023 :

  • 14h-15h15 : Routes et réseaux commerciaux afro-chinois : itinéraires d’accumulation, connexions, déconnexions.
  • 15h30-17h : Migrations économiques des Kabyè, crises sociopolitiques et historicité des constructions ethniques au Togo, Charles Awesso (Université de Lomé)

11 mai 2023 :

  • 14h-15h15 : The real Mozambican curry. Transnationalism, daily life and Goan materialities in an African Colony, Marta Vilar Rosales (Université de Lisbonne)
  • 15h30-17h : Structuration, atouts et contraintes de la société civile au Togo, Charles Awesso (Université de Lomé)

25 mai 2023 (14h-17h) : Réguler les circulations : la vie politique des marchandises

  • Séminaires de recherche – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, texte écrit
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

renseignements : par courriel ou via le secrétariat de la mention.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

aucun.

  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, salle C, 2 rue de la Charité 13002 Marseille

    jeudi 2 mars 2023, 14:00-17:00
    jeudi 16 mars 2023, 14:00-17:00
    jeudi 23 mars 2023, 14:00-17:00
    jeudi 6 avril 2023, 14:00-17:00
    jeudi 13 avril 2023, 14:00-17:00
    jeudi 4 mai 2023, 14:00-17:00
    jeudi 11 mai 2023, 14:00-17:00
    mercredi 17 mai 2023, 14:00-17:00, salle A
    jeudi 25 mai 2023, 14:00-17:00

L’ambition de ce séminaire, à sa troisième et dernière édition sous ce format, est de revisiter la littérature sur la globalisation, majoritairement essayiste ou focalisée sur le phénomène migratoire ou diasporique, par une entrée résolument empirique, centrée sur les interconnexions qu’engendre la circulation de biens et marchandises au sein du « Sud global ». Cette notion, sujette à discussion, évoque à la fois la complexification des relations économiques et politiques sur un axe Sud-Sud et Sud-Est et l’émergence d’une littérature qui en fait des exemples d’une globalisation « par le bas » et « non-hégémonique ». J’essaie pour ma part de nuancer ces dichotomies, qui risquent de sous-estimer les interdépendances entre la globalisation des puissants et celle des subalternes et les dynamiques qu’elles génèrent. Ce travail critique repose sur les données issues d’un long terrain multisitué consacré à l’ethnographie d’une chaine globale de marchandises – les motocyclettes – reliant la Chine à l’Afrique de l’Ouest et confrontées à d’autres travaux, récents et moins récents, sur les circulations matérielles et marchandes.

Les deux premières séances du séminaire ont posé les jalons théoriques et méthodologiques d’une anthropologie des circulations de marchandises. Une introduction générale a montré l’intérêt heuristique de croiser trois corpus d’études relativement autonomes – sur les thing-following studies et les chaînes d’approvisionnement et de valeur, sur la globalisation et sur les circulations Sud-Sud, surtout au sein de cet espace relationnel transnational qu’on dénomme désormais la « ChinAfrique ». J’ai ensuite discuté des potentialités et des limites des enquêtes multisituées dans la compréhension d’une chaine globale d’approvisionnement, à partir de ma propre recherche sur la production, la commercialisation et les usages des motos de fabrication chinoise.

Puis le séminaire a analysé les lieux et les acteurs de ces chaines d’approvisionnement sino-africaines. D’une part, des « hubs ethnographiques » correspondant à des places marchandes chinoises et ouest-africaines (Canton et sa Foire internationale, les ports en eaux profondes en Afrique de l’Ouest, les marchés transfrontaliers qui alimentent les économies sahéliennes enclavées de marchandises mondialisées). D’autre part, le système de production industrielle chinois, à partir de terrains réalisés dans les usines de la région de la Rivière des Perles, dans la mégalopole de Chongqing et dans la ville de Luoyang. Une séance s’est concentrée sur les routes et les réseaux commerciaux sino-africains, permettant également d’évoquer des configurations inédites de coprésence et de coproduction au sein de la ChinAfrique. La dernière partie du séminaire a d’un côté examiné les transformations, matérielles, techniques et symboliques, qui affectent les biens au cours de leur périple, en renouant avec les approches « biographiques » des marchandises dans le sillage des travaux d’Appadurai et de Kopytoff ; de l’autre, on a interrogé la « vie politique des marchandises », à travers les enjeux multiscalaires des formes et des instances de régulation des circulations commerciales entre la Chine et l’Afrique. Au cours du séminaire, nous avons accueilli deux collègues dans le cadre du programme d’invitations de l’EHESS : Charles Awesso de l’Université de Lomé, avec deux interventions sur les migrations économiques des Kabyè et le devenir de la société civile au Togo ; Marta Vilar Rosales de l’Université de Lisbonne, sur la culture matérielle et l’alimentation de la diaspora indienne au Mozambique.

J’ai présenté mes recherches à l’occasion de la Biennale d’Ethnographie de l’EHESS le 26 septembre 2022, avec une conférence plénière intitulée « Sur la piste des motos entre la Chine et l’Afrique : une ethnographie globale ».

Publications
  • « L’épopée discrète des motos chinoises en Afrique de l’Ouest », Géotransports, 17-18, 2022, p. 55-70.
  • « Cinkassé, frontière Togo – Burkina Faso : lorsqu’une moto en transporte une autre », Géotransports, 17-18, 2022, p. 152.
  • Avec A. Guézéré, « La motocyclette dans tous ses états en Afrique : mobilités, enjeux socio-économiques et représentations sociales », Géotransports, 17-18, 2022, p. 3-10.
  • Avec A. Guézéré, numéro spécial, La motocyclette dans tous ses états en Afrique, Géotransports, 2022, p. 17-18.
  • Avec D. Y. Hountondji et K. M. Koumi, Chercher « papier ». La quête de titres d’identité à l’heure du tournant biométrique au Togo, rapport de recherche, Programme Wuri, Togo, World Bank, 2022, 39 p.