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UE723 - Enquête collective : conflits de mémoire et usages du territoire


Lieu et planning


  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille
    Salle C
    2nd semestre / hebdomadaire, lundi 09:00-18:00
    du 30 janvier 2023 au 24 février 2023


Description


Dernière modification : 4 octobre 2022 09:52

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Méthodes et techniques des sciences sociales
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Cet enseignement consiste à former les étudiants à l’enquête de terrain en sciences sociales à partir d’une pratique directe et collective de l’enquête. Les étudiants de master 1, encadrés par des enseignants de la formation, participent à toutes les étapes de la recherche, de la construction de l’objet de recherche à l’enquête in situ (volets qualitatif, quantitatif et archivistique), et produisent un document final visant à interpréter les matériaux recueillis. D’une durée d’un mois, l’enquête collective est ponctuée d’interventions de chercheurs internes et externes à la formation, au cours desquelles une réflexion épistémologique et réflexive est engagée. L’enquête collective est un enseignement du tronc commun obligatoire pour tous les étudiants inscrits en M1. Il s'agit d'un enseignement groupé sur un mois en février, précédé de séances de préparation entre novembre et janvier. La réalisation et le traitement de l'enquête collective sont préparés lors de l'atelier méthodologique du premier semestre. En 2022-2023, l'enquête portera sur les conflits de mémoire et d'usage du territoire (utilisation des ressources, développement économique et protection de l'environnement).

Fabrizio Speziale (Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud) participe à la coordination du volet recherche en archives. Le volet quantitatif est assuré par Sylvain Brunier (Centre de sociologie des organisations).

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de tronc commun – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S2
    Suivi et validation – semestriel quotidienne = 12 ECTS
    MCC – contrôle continu, Texte écrit

Renseignements


Contacts additionnels
formation.marseille@ehess.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


L’enquête collective fait partie du programme de la mention de Master RCAHS de l’EHESS-Marseille depuis 2005. Celle de l’année 2022-23 correspond à sa 18ème édition.

Le dispositif marseillais s’inspire d’un canevas de recherche, ECRIS (Enquête collective rapide d’identification des conflits et des groupes stratégiques), conçu autour de l’hypothèse de la force heuristique des conflits, des dissonances, des frictions dans la compréhension d’un espace social et en réaction au caractère solitaire de l’enquête anthropologique.

A la fois pré-enquête et espace de formation pour des jeunes chercheurs (masterants et doctorants), ce canevas déplace la phase de confrontation des données empiriques du séminaire de recherche ou de l’ouvrage collectif à la phase de terrain. Regroupés en binômes consacrés à l’étude d’un « groupe stratégique » ou d’une thématique particulière, les participants comparent leurs trouvailles respectives dans des séances quotidiennes de restitution et de formulation « à chaud » de pistes interprétatives, d’hypothèses de recherche et de notions « issues du terrain ».

Adapté à la vocation interdisciplinaire de la mention de master RCAHS, ce dispositif comprend désormais trois volets, chacun de la durée d’une semaine et correspondant à une initiation par la pratique aux principales méthodes d’enquête des sciences sociales : enquête dans les archives, enquête ethnographique et analyse de données quantitatives. Ces trois dimensions de l’étude sont reliées par une même thématique et un même terrain, qui varient tous les deux ans. Les phases d’enquête et de dépouillement et d’analyse des données se déroulent pendant tout le mois de février. Elles sont précédées par un séminaire d’initiation aux méthodes d’enquête en sciences sociales et par une série de rencontres durant lesquelles les étudiants et les enseignants-chercheurs impliqués dans l’enquête collective construisent la problématique et imaginent le dispositif concret de l’enquête à venir.

Au-delà de permettre l’apprentissage de quelques outils de l’enquête de terrain, ce dispositif de formation à la recherche par la pratique de la recherche est une véritable initiation au travail d’investigation collectif. Il permet de développer chez les étudiants un esprit de synthèse ainsi que des capacités d’écoute, de réflexivité et d’adaptation aussi bien à leur propre « terrain » qu’à celui des autres participants à l’enquête.

Pour cette 18e édition, nous avons choisi une entrée territoriale, qui nous permettrait d’étudier les conflits d’usage traversant un espace complexe. Le territoire était celui du canal de Caronte, au nord-est de Marseille, un chenal qui relie l’étang de Berre, vaste étang d’eau saumâtre et écosystème spécifique, et la mer Méditerranée ; la ville de Martigues sur l’étang et la ville de Port-de-Bouc à l’entrée maritime. De part et d’autre du chenal, plusieurs usines classées Seveso, mais également des activités de pêche, artisanales ou de loisir et la fabrique ancestrale de la poutargue, à partir d’œufs de mulet pressés et séchés. Le chenal est emprunté par des navires gaziers, des voiliers de plaisance, des chalutiers de pêche. La pêche elle-même est un espace de conflit, entre plaisanciers, « braconniers » et pêcheurs professionnels. Les riverains sont soumis à un taux de pollution de l’air et des sols extrêmement importants. Les villes sont en compétition pour la manne, en termes d’emplois et financements (taxes, subventions), qu’apportent les industries chimiques.

L’ensemble des étudiants en M1 a participé à l’enquête. La coordination générale de l’enquête a été assurée par Giorgio Blundo et Cécile Vandenavenne, tandis que l’organisation et la logistique du dispositif ont été assurées par Davide Cacchioni, ATER. La semaine dans les archives a été réalisée sous la responsabilité de Fabrizio Speziale et celle sur l’analyse quantitative par Sylvain Brunier. Des enseignants-chercheurs et des doctorants de l’EHESS ont également été associés à certaines phases de l’enquête, surtout durant la semaine ethnographique.

Dernière modification : 4 octobre 2022 09:52

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Méthodes et techniques des sciences sociales
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Cet enseignement consiste à former les étudiants à l’enquête de terrain en sciences sociales à partir d’une pratique directe et collective de l’enquête. Les étudiants de master 1, encadrés par des enseignants de la formation, participent à toutes les étapes de la recherche, de la construction de l’objet de recherche à l’enquête in situ (volets qualitatif, quantitatif et archivistique), et produisent un document final visant à interpréter les matériaux recueillis. D’une durée d’un mois, l’enquête collective est ponctuée d’interventions de chercheurs internes et externes à la formation, au cours desquelles une réflexion épistémologique et réflexive est engagée. L’enquête collective est un enseignement du tronc commun obligatoire pour tous les étudiants inscrits en M1. Il s'agit d'un enseignement groupé sur un mois en février, précédé de séances de préparation entre novembre et janvier. La réalisation et le traitement de l'enquête collective sont préparés lors de l'atelier méthodologique du premier semestre. En 2022-2023, l'enquête portera sur les conflits de mémoire et d'usage du territoire (utilisation des ressources, développement économique et protection de l'environnement).

Fabrizio Speziale (Centre d'Études de l'Inde et de l'Asie du Sud) participe à la coordination du volet recherche en archives. Le volet quantitatif est assuré par Sylvain Brunier (Centre de sociologie des organisations).

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de tronc commun – Recherches comparatives en anthropologie, histoire et sociologie [Marseille] – M1/S2
    Suivi et validation – semestriel quotidienne = 12 ECTS
    MCC – contrôle continu, Texte écrit
Contacts additionnels
formation.marseille@ehess.fr
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • Vieille-Charité
    Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille
    Salle C
    2nd semestre / hebdomadaire, lundi 09:00-18:00
    du 30 janvier 2023 au 24 février 2023

L’enquête collective fait partie du programme de la mention de Master RCAHS de l’EHESS-Marseille depuis 2005. Celle de l’année 2022-23 correspond à sa 18ème édition.

Le dispositif marseillais s’inspire d’un canevas de recherche, ECRIS (Enquête collective rapide d’identification des conflits et des groupes stratégiques), conçu autour de l’hypothèse de la force heuristique des conflits, des dissonances, des frictions dans la compréhension d’un espace social et en réaction au caractère solitaire de l’enquête anthropologique.

A la fois pré-enquête et espace de formation pour des jeunes chercheurs (masterants et doctorants), ce canevas déplace la phase de confrontation des données empiriques du séminaire de recherche ou de l’ouvrage collectif à la phase de terrain. Regroupés en binômes consacrés à l’étude d’un « groupe stratégique » ou d’une thématique particulière, les participants comparent leurs trouvailles respectives dans des séances quotidiennes de restitution et de formulation « à chaud » de pistes interprétatives, d’hypothèses de recherche et de notions « issues du terrain ».

Adapté à la vocation interdisciplinaire de la mention de master RCAHS, ce dispositif comprend désormais trois volets, chacun de la durée d’une semaine et correspondant à une initiation par la pratique aux principales méthodes d’enquête des sciences sociales : enquête dans les archives, enquête ethnographique et analyse de données quantitatives. Ces trois dimensions de l’étude sont reliées par une même thématique et un même terrain, qui varient tous les deux ans. Les phases d’enquête et de dépouillement et d’analyse des données se déroulent pendant tout le mois de février. Elles sont précédées par un séminaire d’initiation aux méthodes d’enquête en sciences sociales et par une série de rencontres durant lesquelles les étudiants et les enseignants-chercheurs impliqués dans l’enquête collective construisent la problématique et imaginent le dispositif concret de l’enquête à venir.

Au-delà de permettre l’apprentissage de quelques outils de l’enquête de terrain, ce dispositif de formation à la recherche par la pratique de la recherche est une véritable initiation au travail d’investigation collectif. Il permet de développer chez les étudiants un esprit de synthèse ainsi que des capacités d’écoute, de réflexivité et d’adaptation aussi bien à leur propre « terrain » qu’à celui des autres participants à l’enquête.

Pour cette 18e édition, nous avons choisi une entrée territoriale, qui nous permettrait d’étudier les conflits d’usage traversant un espace complexe. Le territoire était celui du canal de Caronte, au nord-est de Marseille, un chenal qui relie l’étang de Berre, vaste étang d’eau saumâtre et écosystème spécifique, et la mer Méditerranée ; la ville de Martigues sur l’étang et la ville de Port-de-Bouc à l’entrée maritime. De part et d’autre du chenal, plusieurs usines classées Seveso, mais également des activités de pêche, artisanales ou de loisir et la fabrique ancestrale de la poutargue, à partir d’œufs de mulet pressés et séchés. Le chenal est emprunté par des navires gaziers, des voiliers de plaisance, des chalutiers de pêche. La pêche elle-même est un espace de conflit, entre plaisanciers, « braconniers » et pêcheurs professionnels. Les riverains sont soumis à un taux de pollution de l’air et des sols extrêmement importants. Les villes sont en compétition pour la manne, en termes d’emplois et financements (taxes, subventions), qu’apportent les industries chimiques.

L’ensemble des étudiants en M1 a participé à l’enquête. La coordination générale de l’enquête a été assurée par Giorgio Blundo et Cécile Vandenavenne, tandis que l’organisation et la logistique du dispositif ont été assurées par Davide Cacchioni, ATER. La semaine dans les archives a été réalisée sous la responsabilité de Fabrizio Speziale et celle sur l’analyse quantitative par Sylvain Brunier. Des enseignants-chercheurs et des doctorants de l’EHESS ont également été associés à certaines phases de l’enquête, surtout durant la semaine ethnographique.