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UE678 - Le mythe comme vérité : le rôle de la mythologie dans la pensée prémoderne et moderne


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A04_47
    annuel / hebdomadaire, mercredi 16:00-18:00
    du 23 novembre 2022 au 14 juin 2023
    Nombre de séances : 24


Description


Dernière modification : 16 juin 2022 13:25

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Philosophie et épistémologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Cosmologie Épistémologie Fait religieux Histoire culturelle Histoire des idées Histoire des sciences et des techniques Histoire intellectuelle Imaginaire Philosophie Philosophie politique
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Cristina Ciucu [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Études juives (CRH-EJ)

La réintégration, à partir du mouvement humaniste de la Renaissance, d’une grande richesse de représentations mythologiques puisées dans les traditions gréco-romaine, juive, iranienne, égyptienne et même indienne ouvre vers un renouveau philosophique, littéraire, artistique et scientifique sans précédent dans l’Occident chrétien. Redevenu aletheia, le mythos se trouve au cœur de la philosophia perennis et contribue ainsi à ébranler les limites doctrinales et les catégories de l’univers scolastique. Dans la continuité d’une réflexion sur les paradigmes de la modernité, ce séminaire se propose ainsi d’analyser le rôle des symboles, récits et images mythiques dans la cristallisation de nouveaux systèmes métaphysiques et cosmologiques, d’une pensée renouvelée de la nature, de l’humain et du politique. À partir d’un examen de textes allant de Marcel Ficin, Nicolas Machiavel, Paracelse et Giordano Bruno à Schelling et Nietzsche, nous considérerons le rôle du mythe comme soubassement, allié et complément du concept, comme outil rhétorique ou explicatif, aussi bien que comme impulsion de l’imagination métaphysique et scientifique.   

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courriel : cristina.ciucu@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Ce séminaire hebdomadaire s’est proposé d’analyser le rôle joué par les éléments mythologiques (symboles, récits, images), principalement d’extraction grecque, latine, hébraïque et hellénistique-égyptienne, dans l’émergence de la Renaissance et de de la modernité. Les premières séances ont été consacrées aux approches modernes du mythe, de sa nature, de ses origines et de ses fonctions, à partir de domaines comme l’anthropologie, l’ethnologie, la linguistique, la phénoménologie, la psychologie et la psychanalyse. À travers ces diverses approches, nous avons tenté de dégager à la fois le regard de la modernité sur le fait mythique, et une autodéfinition implicite de l’épistémè moderne.   

En prenant comme point de départ le projet théologique et politique polythéiste de Georgios Gemistos Pléthon (ca 1360-1454), à travers une exploration de ses principaux écrits (Traité des Lois, De Differentiis, Contre Scholarios), l’analyse historique s’est ensuite déployée autour de quatre grands domaines :

1) la pensée politique, à travers les œuvres de Pic de la Mirandole, Nicolas Machiavel et Giordano Bruno ;

2) la cosmologique et la métaphysique, à partir des grandes synthèses de la Renaissance (Marsile Ficin, Pic de la Mirandole, Johannes Reuchlin Francesco Zorzi Veneto et Jakob Böhme) et de leur contribution à l’articulation de la tradition philosophique idéaliste;

3) les sciences naturelles et l’alchimie, chez Henri Corneille Agrippa de Nettesheim, Jérôme Cardan, Michel de Montaigne, Giordano Bruno ou Heinrich Khunrath ;

4) les théories de la connaissance et leurs applications (magie naturelle, mnémotechnique), développées par Pierre de Ravenne, Giulio Camillio Delminio et Giordano Bruno.

Ce point d’entrée particulier dans l’histoire intellectuelle européenne a permis de dégager à la fois les éléments de continuité et les ruptures entre l’épistémè de la Renaissance et celle de la modernité, concernant des questions fondamentales telles que la place de l’homme, la structuration du social et du politique, les fondements de la connaissance et du langage, ou encore la conception générale de la nature et du vivant.

Publications
  • « La guérison surnaturelle dans les grands courants du judaïsme : de la magie au miracle », Archives de sciences sociales des religions, n° 203/2023, p. 19-49.
  • « La philosophie politique du Sabbatianisme, mythe et idéologies », dans Monothéismes et politique: modernité, sécularisation, émancipation, sous la dir. d'Anoush Ganjipour, Paris, Éditions du CNRS, 2022, p. 173-185.

Dernière modification : 16 juin 2022 13:25

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Philosophie et épistémologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Cosmologie Épistémologie Fait religieux Histoire culturelle Histoire des idées Histoire des sciences et des techniques Histoire intellectuelle Imaginaire Philosophie Philosophie politique
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Cristina Ciucu [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Études juives (CRH-EJ)

La réintégration, à partir du mouvement humaniste de la Renaissance, d’une grande richesse de représentations mythologiques puisées dans les traditions gréco-romaine, juive, iranienne, égyptienne et même indienne ouvre vers un renouveau philosophique, littéraire, artistique et scientifique sans précédent dans l’Occident chrétien. Redevenu aletheia, le mythos se trouve au cœur de la philosophia perennis et contribue ainsi à ébranler les limites doctrinales et les catégories de l’univers scolastique. Dans la continuité d’une réflexion sur les paradigmes de la modernité, ce séminaire se propose ainsi d’analyser le rôle des symboles, récits et images mythiques dans la cristallisation de nouveaux systèmes métaphysiques et cosmologiques, d’une pensée renouvelée de la nature, de l’humain et du politique. À partir d’un examen de textes allant de Marcel Ficin, Nicolas Machiavel, Paracelse et Giordano Bruno à Schelling et Nietzsche, nous considérerons le rôle du mythe comme soubassement, allié et complément du concept, comme outil rhétorique ou explicatif, aussi bien que comme impulsion de l’imagination métaphysique et scientifique.   

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courriel : cristina.ciucu@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A04_47
    annuel / hebdomadaire, mercredi 16:00-18:00
    du 23 novembre 2022 au 14 juin 2023
    Nombre de séances : 24

Ce séminaire hebdomadaire s’est proposé d’analyser le rôle joué par les éléments mythologiques (symboles, récits, images), principalement d’extraction grecque, latine, hébraïque et hellénistique-égyptienne, dans l’émergence de la Renaissance et de de la modernité. Les premières séances ont été consacrées aux approches modernes du mythe, de sa nature, de ses origines et de ses fonctions, à partir de domaines comme l’anthropologie, l’ethnologie, la linguistique, la phénoménologie, la psychologie et la psychanalyse. À travers ces diverses approches, nous avons tenté de dégager à la fois le regard de la modernité sur le fait mythique, et une autodéfinition implicite de l’épistémè moderne.   

En prenant comme point de départ le projet théologique et politique polythéiste de Georgios Gemistos Pléthon (ca 1360-1454), à travers une exploration de ses principaux écrits (Traité des Lois, De Differentiis, Contre Scholarios), l’analyse historique s’est ensuite déployée autour de quatre grands domaines :

1) la pensée politique, à travers les œuvres de Pic de la Mirandole, Nicolas Machiavel et Giordano Bruno ;

2) la cosmologique et la métaphysique, à partir des grandes synthèses de la Renaissance (Marsile Ficin, Pic de la Mirandole, Johannes Reuchlin Francesco Zorzi Veneto et Jakob Böhme) et de leur contribution à l’articulation de la tradition philosophique idéaliste;

3) les sciences naturelles et l’alchimie, chez Henri Corneille Agrippa de Nettesheim, Jérôme Cardan, Michel de Montaigne, Giordano Bruno ou Heinrich Khunrath ;

4) les théories de la connaissance et leurs applications (magie naturelle, mnémotechnique), développées par Pierre de Ravenne, Giulio Camillio Delminio et Giordano Bruno.

Ce point d’entrée particulier dans l’histoire intellectuelle européenne a permis de dégager à la fois les éléments de continuité et les ruptures entre l’épistémè de la Renaissance et celle de la modernité, concernant des questions fondamentales telles que la place de l’homme, la structuration du social et du politique, les fondements de la connaissance et du langage, ou encore la conception générale de la nature et du vivant.

Publications
  • « La guérison surnaturelle dans les grands courants du judaïsme : de la magie au miracle », Archives de sciences sociales des religions, n° 203/2023, p. 19-49.
  • « La philosophie politique du Sabbatianisme, mythe et idéologies », dans Monothéismes et politique: modernité, sécularisation, émancipation, sous la dir. d'Anoush Ganjipour, Paris, Éditions du CNRS, 2022, p. 173-185.