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UE636 - Vie privée, socialisation et politique
Lieu et planning
-
CNRS - Site Pouchet
59-61 rue Pouchet 75017 Paris
Salle de conférence
annuel / mensuel (2e), mardi 14:30-17:30
du 11 octobre 2022 au 9 mai 2023
Nombre de séances : 8
Description
Dernière modification : 4 novembre 2022 09:59
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Famille Féminisme Genre Mobilisation(s) Politique Sexualité Sociologie Sociologie politique
- Aires culturelles
- Europe France
Intervenant·e·s
- Camille Masclet [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
- Mickaël Durand contrat postdoctoral, INED
Ce séminaire propose d’explorer la vie privée comme espace de socialisation politique. Il entend analyser la manière dont les expériences vécues dans la sphère intime contribuent à former et transformer le rapport au politique des individus. Appréhendé de manière large, ce dernier sera saisi dans sa double dimension de rapport à la politique (opinions politiques, positionnements idéologiques et partisans, pratiques de vote et d’engagement militant) et de rapport politique au monde social, renvoyant à l’expérience que les individus font des rapports sociaux de pouvoir (de classe, de race, de genre, etc.) et des normes qui en découlent. Il s’agit ainsi de réfléchir aux effets socialisateurs de la sphère privée sur les pratiques et orientations politiques des individus mais aussi sur leurs perceptions de l’ordre social, de ses divisions et de leurs légitimités. L’expérience des séparations conjugales débouche-t-elle sur une politisation des normes de genre ? Comment les appartenances LGBT influent sur les orientations politiques ? Quels liens entre histoire migratoire familiale et rapport critique à la race ? Ce sont quelques exemples de questions auxquelles le séminaire s’intéressera.
Le « privé » est une notion polysémique, aux contours fluctuants historiquement, et dont la séparation avec le « politique » a été remise en question par les approches féministes. L’entrée par l’intimité a ici pour objectif de penser conjointement différentes instances et expériences socialisatrices à l’œuvre dans cet univers, qu’elles soient d’ordre sexuel, conjugal ou familial. Une large place sera ainsi accordée à l’analyse de la famille et de son rôle d’instance de socialisation politique – un questionnement fondateur de ce champ d’études, aujourd’hui en plein renouvellement – en interrogeant ces processus aux différents âges de la vie et en s’attachant à saisir la diversité des acteurs (parents et beaux-parents, membres de la fratrie, ascendant·e·s), des configurations familiales (familles recomposées, monoparentales, homoparentales, etc.), des histoires familiales ou des évènements biographiques intimes (naissance, rupture, décès) susceptibles de transformer le rapport au politique.
Le séminaire s’intéressera aussi à la sexualité et à la conjugalité et aux intrications entre ces socialisations et la socialisation politique. On s’interrogera en particulier sur la manière dont des expériences sexuelles diverses – qu’elles concernent les sexualités minoritaires ou l’hétérosexualité, qu’elles relèvent du banal et de l’ordinaire ou constituent au contraire un évènement dans les trajectoires – peuvent façonner le rapport aux normes, les positionnements et les pratiques politiques. À l’inverse, les répercussions que les socialisations politiques peuvent avoir sur la sphère privée (transformation des relations conjugales et familiales, effets « à rebours » sur les ascendant·e·s, politisation du quotidien et des pratiques domestiques, etc.) seront aussi investiguées.
L'ambition du séminaire est d’ouvrir un espace de réflexion sur ce thème et de faire dialoguer des travaux issus de différents champs d’études (sociologie politique, sociologie de la socialisation, sociologie du genre et des sexualités, sociologie de la famille, etc.).
Après une introduction des responsables du séminaire, chaque séance sera consacrée à des interventions de chercheurs/ses travaillant sur ces sujets. Leurs présentations seront discuté·e·s par les étudiant·e·s validant le séminaire. Des textes scientifiques, classiques ou récents, seront également proposés à la lecture en amont des séances.
11 octobre 2022 : Introduction
8 novembre 2022 : Migration, racisation et transmissions politiques familiales
- Jeanne Boudoux (IRISSO, Paris Dauphine PSL), « La politisation dans le groupe familial de descendantes et descendants d’immigré·es Algérien·nes et Marocain·es : socialisation, échanges et ruptures »
- Élodie Druez (SAGE, Université de Strasbourg), « Socialisations politiques familiales de Français∙es d’ascendance subsaharienne : quel poids des rapports de race ? »
13 décembre 2022 : Parentalités plurielles et politisation
- Béatrice Bouillon (IRISSO, Paris-Dauphine PSL), « Monoparentalité et politisation du genre : comment la mise en œuvre de la coparentalité participe à transformer les rapports des mères seules aux inégalités de genre »
- Édouard Leport (Cresppa-CSU), « La politisation masculiniste des rapports de genre dans les groupes de pères séparés »
10 janvier 2023 : Les effets politiques de la maternité
- Marion Charpenel (Dysolab, Université de Rouen Normandie), « Politisation des normes de maternité. Une ethnographie de conversations en ligne sur l’allaitement maternel »
- Maeva Durand (CESAER/INRAE Dijon), « “Pour mes enfants”. Attitudes politiques de mères de familles populaires en contexte électoral »
14 février 2023 : Trajectoires conjugales et politique
- Maxime Lescurieux (CMH/DARES), « Le cumul des mandats. Une pratique syndicale à l’épreuve de la sphère privée »
- Laure Fleury (Centre Max Weber, ENS de Lyon), « À la croisée du politique et de l’intime : militer en couple dans les organisations maoïstes dans les années 1968 » [sous réserve]
14 mars 2023 : Sexualité, violences et socialisation politique
- Rebecca Levy-Guillain (CRIS, Sciences Po et INED), « Consentement et rapports politiques à la sexualité. Des frontières de classe brouillées par le contexte socioculturel »
- Josselin Tricou (ISSR, Université de Lausanne), « Expérience des violences sexuelles dans l'Église catholique durant l'enfance et trajectoires d'engagement pour leur reconnaissance »
11 avril 2023 : (Dé)politiser l’héteronormativité
- Colin Giraud (Université Paris Nanterre, CRESPPA-CSU), « Homosexualités et politisation de soi en dehors des grandes villes »
- Mélanie Perez (Le Mans Université, CREN), « Devenir séropositif : re-socialisations homosexuelle et politique »
9 mai 2023 : Sexualités minoritaires et engagement
- Maialen Pagiusco (LaSSP, IEP de Toulouse), « Les ressorts intimes de l’engagement associatif. Comment l’expérience d’une sexualité minorisée mène à rejoindre une association LGBTI+ »
- Constance Rimlinger [sous réserve]
Master
-
Séminaires de recherche
– Études sur le genre-Anthropologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – discussion d'une présentation de recherche, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Études sur le genre-Histoire
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture, discussion d'une présentation de recherche -
Séminaires de recherche
– Études sur le genre-Sociologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – discussion d'une présentation de recherche, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – discussion d'une présentation de recherche, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture, discussion d'une présentation de recherche
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Labels
- EUR Gender and Sexuality Studies
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 4 novembre 2022 09:59
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Famille Féminisme Genre Mobilisation(s) Politique Sexualité Sociologie Sociologie politique
- Aires culturelles
- Europe France
Intervenant·e·s
- Camille Masclet [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
- Mickaël Durand contrat postdoctoral, INED
Ce séminaire propose d’explorer la vie privée comme espace de socialisation politique. Il entend analyser la manière dont les expériences vécues dans la sphère intime contribuent à former et transformer le rapport au politique des individus. Appréhendé de manière large, ce dernier sera saisi dans sa double dimension de rapport à la politique (opinions politiques, positionnements idéologiques et partisans, pratiques de vote et d’engagement militant) et de rapport politique au monde social, renvoyant à l’expérience que les individus font des rapports sociaux de pouvoir (de classe, de race, de genre, etc.) et des normes qui en découlent. Il s’agit ainsi de réfléchir aux effets socialisateurs de la sphère privée sur les pratiques et orientations politiques des individus mais aussi sur leurs perceptions de l’ordre social, de ses divisions et de leurs légitimités. L’expérience des séparations conjugales débouche-t-elle sur une politisation des normes de genre ? Comment les appartenances LGBT influent sur les orientations politiques ? Quels liens entre histoire migratoire familiale et rapport critique à la race ? Ce sont quelques exemples de questions auxquelles le séminaire s’intéressera.
Le « privé » est une notion polysémique, aux contours fluctuants historiquement, et dont la séparation avec le « politique » a été remise en question par les approches féministes. L’entrée par l’intimité a ici pour objectif de penser conjointement différentes instances et expériences socialisatrices à l’œuvre dans cet univers, qu’elles soient d’ordre sexuel, conjugal ou familial. Une large place sera ainsi accordée à l’analyse de la famille et de son rôle d’instance de socialisation politique – un questionnement fondateur de ce champ d’études, aujourd’hui en plein renouvellement – en interrogeant ces processus aux différents âges de la vie et en s’attachant à saisir la diversité des acteurs (parents et beaux-parents, membres de la fratrie, ascendant·e·s), des configurations familiales (familles recomposées, monoparentales, homoparentales, etc.), des histoires familiales ou des évènements biographiques intimes (naissance, rupture, décès) susceptibles de transformer le rapport au politique.
Le séminaire s’intéressera aussi à la sexualité et à la conjugalité et aux intrications entre ces socialisations et la socialisation politique. On s’interrogera en particulier sur la manière dont des expériences sexuelles diverses – qu’elles concernent les sexualités minoritaires ou l’hétérosexualité, qu’elles relèvent du banal et de l’ordinaire ou constituent au contraire un évènement dans les trajectoires – peuvent façonner le rapport aux normes, les positionnements et les pratiques politiques. À l’inverse, les répercussions que les socialisations politiques peuvent avoir sur la sphère privée (transformation des relations conjugales et familiales, effets « à rebours » sur les ascendant·e·s, politisation du quotidien et des pratiques domestiques, etc.) seront aussi investiguées.
L'ambition du séminaire est d’ouvrir un espace de réflexion sur ce thème et de faire dialoguer des travaux issus de différents champs d’études (sociologie politique, sociologie de la socialisation, sociologie du genre et des sexualités, sociologie de la famille, etc.).
Après une introduction des responsables du séminaire, chaque séance sera consacrée à des interventions de chercheurs/ses travaillant sur ces sujets. Leurs présentations seront discuté·e·s par les étudiant·e·s validant le séminaire. Des textes scientifiques, classiques ou récents, seront également proposés à la lecture en amont des séances.
11 octobre 2022 : Introduction
8 novembre 2022 : Migration, racisation et transmissions politiques familiales
- Jeanne Boudoux (IRISSO, Paris Dauphine PSL), « La politisation dans le groupe familial de descendantes et descendants d’immigré·es Algérien·nes et Marocain·es : socialisation, échanges et ruptures »
- Élodie Druez (SAGE, Université de Strasbourg), « Socialisations politiques familiales de Français∙es d’ascendance subsaharienne : quel poids des rapports de race ? »
13 décembre 2022 : Parentalités plurielles et politisation
- Béatrice Bouillon (IRISSO, Paris-Dauphine PSL), « Monoparentalité et politisation du genre : comment la mise en œuvre de la coparentalité participe à transformer les rapports des mères seules aux inégalités de genre »
- Édouard Leport (Cresppa-CSU), « La politisation masculiniste des rapports de genre dans les groupes de pères séparés »
10 janvier 2023 : Les effets politiques de la maternité
- Marion Charpenel (Dysolab, Université de Rouen Normandie), « Politisation des normes de maternité. Une ethnographie de conversations en ligne sur l’allaitement maternel »
- Maeva Durand (CESAER/INRAE Dijon), « “Pour mes enfants”. Attitudes politiques de mères de familles populaires en contexte électoral »
14 février 2023 : Trajectoires conjugales et politique
- Maxime Lescurieux (CMH/DARES), « Le cumul des mandats. Une pratique syndicale à l’épreuve de la sphère privée »
- Laure Fleury (Centre Max Weber, ENS de Lyon), « À la croisée du politique et de l’intime : militer en couple dans les organisations maoïstes dans les années 1968 » [sous réserve]
14 mars 2023 : Sexualité, violences et socialisation politique
- Rebecca Levy-Guillain (CRIS, Sciences Po et INED), « Consentement et rapports politiques à la sexualité. Des frontières de classe brouillées par le contexte socioculturel »
- Josselin Tricou (ISSR, Université de Lausanne), « Expérience des violences sexuelles dans l'Église catholique durant l'enfance et trajectoires d'engagement pour leur reconnaissance »
11 avril 2023 : (Dé)politiser l’héteronormativité
- Colin Giraud (Université Paris Nanterre, CRESPPA-CSU), « Homosexualités et politisation de soi en dehors des grandes villes »
- Mélanie Perez (Le Mans Université, CREN), « Devenir séropositif : re-socialisations homosexuelle et politique »
9 mai 2023 : Sexualités minoritaires et engagement
- Maialen Pagiusco (LaSSP, IEP de Toulouse), « Les ressorts intimes de l’engagement associatif. Comment l’expérience d’une sexualité minorisée mène à rejoindre une association LGBTI+ »
- Constance Rimlinger [sous réserve]
-
Séminaires de recherche
– Études sur le genre-Anthropologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – discussion d'une présentation de recherche, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Études sur le genre-Histoire
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture, discussion d'une présentation de recherche -
Séminaires de recherche
– Études sur le genre-Sociologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – discussion d'une présentation de recherche, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – discussion d'une présentation de recherche, fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture, discussion d'une présentation de recherche
- Contacts additionnels
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- Labels
- EUR Gender and Sexuality Studies
- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
- -
-
CNRS - Site Pouchet
59-61 rue Pouchet 75017 Paris
Salle de conférence
annuel / mensuel (2e), mardi 14:30-17:30
du 11 octobre 2022 au 9 mai 2023
Nombre de séances : 8