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UE623 - L’algèbre comme art de penser : de l’arithmétique commerciale à la méthode


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), mardi 15:00-17:00
    du 15 novembre 2022 au 20 juin 2023


Description


Dernière modification : 25 mai 2022 13:41

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire, Philosophie et épistémologie
Page web
http://mathshistoire.ehess.fr 
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie historique Cognition Histoire des sciences et des techniques Histoire du livre
Aires culturelles
Europe France Transméditerranée Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Giovanna C. Cifoletti [référent·e]   directrice d'études (retraité·e), EHESS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)

L’algèbre prit sa nouvelle forme d’algèbre symbolique dans le contexte français du XVIe siècle. Cette nouvelle forme était accompagnée d’un nouveau sens : d’art du calcul, propre au monde du négoce, elle se transformait en art de penser, en langue et grammaire pour la solution de problèmes et en clé de la compréhension cosmographique du monde.

L’enquête historique doit tenir compte des aspects culturels, anthropologiques, cognitifs et sociaux qui ont favorisé cette transformation. L’histoire de l’algèbre est étudiée en relation avec l’histoire des mathématiques anciennes et modernes, du livre, de la philosophie, des institutions et des techniques à l’époque moderne.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

contact sur rendez-vous à l'adresse gcc@ehess.fr.

Réception des candidats

contact sur rendez-vous à l'adresse gcc@ehess.fr.

Pré-requis
-

Compte rendu


Au cours des trois premières séances de notre séminaire, nous avons exploré la pensée du juriste Louis Le Caron (1534-1613), en mettant particulièrement l'accent sur sa conception de l'encyclopédie en lien avec les facultés humaines. Sa théorie repose sur son interprétation du De Officiis de Cicéron.

Par la suite, nous avons approfondi ces thèmes en utilisant la catégorie historiographique de la scientific persona. Nous avons tiré profit de l'étude de Marcel Mauss sur la persona et de son application à l'histoire des sciences par Lorraine Daston pour examiner les scientifiques et les membres d'académies du XVIe siècle. Nous avons notamment souligné comment les modèles issus des autorités classiques pouvaient stimuler l'innovation. De plus, Margherita Agatensi, étudiante en master à l'EHESS, a partagé ses recherches sur Torquato Accetto, un auteur qui n'avait pas encore été étudié par les méthodes de l'histoire des sciences, notamment en relation avec Giambattista della Porta.

Dans la seconde moitié de l'année, nous avons centré notre attention sur les travaux des étudiants en doctorat et en master. Bertrand Paoloni nous a présenté ses récentes recherches portant sur l'horlogerie du XVIIe siècle. Il a partagé avec nous ses entretiens avec deux éminents spécialistes de cette période, Anthony Turner et Samuel Gessner. De plus, il a discuté de ses échanges avec les membres de l'A.F.A.H.A (Association française des amateurs d’horlogerie ancienne) et de ses études récentes concernant l'horloger Nicolas Hanet. Ce dernier, bien que méconnu, a joué un rôle essentiel dans le transfert de « la technologie du pendule » au sein de l'horlogerie parisienne.

Au cours de cette période, nous avons également eu l'opportunité d'écouter les travaux de Léandre Bécard portant sur le formalisme en arbre des langages GML et SGML, dans le contexte de l'histoire de la théorie de la récursivité. Enfin, les deux dernières séances de l'année ont été consacrées aux présentations d'Antoine Chatard. Il a proposé un exposé introduisant le père de Norbert Wiener, Leo Wiener. L'objectif était de présenter le parcours singulier de ce dernier, marqué par une forte influence leibnizienne, nous permettant de mieux comprendre la pensée du fondateur de la cybernétique à la lumière du parcours intellectuel de son père.Cette occasion nous a permis d'étudier le rapport de Leo Wiener au langage, en mettant en avant l'importance de l'historicité de la langue, ancrée dans la culture selon les thèses de Leo Wiener, et son lien étroit avec les domaines de la logique et de l'histoire de la linguistique.

Publications
  • « Mathématiques et arts de penser depuis le XVe siècle », numéro thématique de la Revue de Synthèse tome 143, 3-4, 2022, p. 213-511, co-directrice et co-auteure de « Présentation », p.213-256, ainsi qu'auteure de « « L’Algèbre apprend à discourir ». La notion de problème de Peletier à Descartes », p .257-320.
  • Avec Jean-Marie Coquard, « Marie Crous, first woman author of early modern mathematical books » dans Women in the History of Science: A Liberating the Curriculum Sourcebook, UCL Press, 2023.

Dernière modification : 25 mai 2022 13:41

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire, Philosophie et épistémologie
Page web
http://mathshistoire.ehess.fr 
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie historique Cognition Histoire des sciences et des techniques Histoire du livre
Aires culturelles
Europe France Transméditerranée Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Giovanna C. Cifoletti [référent·e]   directrice d'études (retraité·e), EHESS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)

L’algèbre prit sa nouvelle forme d’algèbre symbolique dans le contexte français du XVIe siècle. Cette nouvelle forme était accompagnée d’un nouveau sens : d’art du calcul, propre au monde du négoce, elle se transformait en art de penser, en langue et grammaire pour la solution de problèmes et en clé de la compréhension cosmographique du monde.

L’enquête historique doit tenir compte des aspects culturels, anthropologiques, cognitifs et sociaux qui ont favorisé cette transformation. L’histoire de l’algèbre est étudiée en relation avec l’histoire des mathématiques anciennes et modernes, du livre, de la philosophie, des institutions et des techniques à l’époque moderne.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

contact sur rendez-vous à l'adresse gcc@ehess.fr.

Réception des candidats

contact sur rendez-vous à l'adresse gcc@ehess.fr.

Pré-requis
-
  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), mardi 15:00-17:00
    du 15 novembre 2022 au 20 juin 2023

Au cours des trois premières séances de notre séminaire, nous avons exploré la pensée du juriste Louis Le Caron (1534-1613), en mettant particulièrement l'accent sur sa conception de l'encyclopédie en lien avec les facultés humaines. Sa théorie repose sur son interprétation du De Officiis de Cicéron.

Par la suite, nous avons approfondi ces thèmes en utilisant la catégorie historiographique de la scientific persona. Nous avons tiré profit de l'étude de Marcel Mauss sur la persona et de son application à l'histoire des sciences par Lorraine Daston pour examiner les scientifiques et les membres d'académies du XVIe siècle. Nous avons notamment souligné comment les modèles issus des autorités classiques pouvaient stimuler l'innovation. De plus, Margherita Agatensi, étudiante en master à l'EHESS, a partagé ses recherches sur Torquato Accetto, un auteur qui n'avait pas encore été étudié par les méthodes de l'histoire des sciences, notamment en relation avec Giambattista della Porta.

Dans la seconde moitié de l'année, nous avons centré notre attention sur les travaux des étudiants en doctorat et en master. Bertrand Paoloni nous a présenté ses récentes recherches portant sur l'horlogerie du XVIIe siècle. Il a partagé avec nous ses entretiens avec deux éminents spécialistes de cette période, Anthony Turner et Samuel Gessner. De plus, il a discuté de ses échanges avec les membres de l'A.F.A.H.A (Association française des amateurs d’horlogerie ancienne) et de ses études récentes concernant l'horloger Nicolas Hanet. Ce dernier, bien que méconnu, a joué un rôle essentiel dans le transfert de « la technologie du pendule » au sein de l'horlogerie parisienne.

Au cours de cette période, nous avons également eu l'opportunité d'écouter les travaux de Léandre Bécard portant sur le formalisme en arbre des langages GML et SGML, dans le contexte de l'histoire de la théorie de la récursivité. Enfin, les deux dernières séances de l'année ont été consacrées aux présentations d'Antoine Chatard. Il a proposé un exposé introduisant le père de Norbert Wiener, Leo Wiener. L'objectif était de présenter le parcours singulier de ce dernier, marqué par une forte influence leibnizienne, nous permettant de mieux comprendre la pensée du fondateur de la cybernétique à la lumière du parcours intellectuel de son père.Cette occasion nous a permis d'étudier le rapport de Leo Wiener au langage, en mettant en avant l'importance de l'historicité de la langue, ancrée dans la culture selon les thèses de Leo Wiener, et son lien étroit avec les domaines de la logique et de l'histoire de la linguistique.

Publications
  • « Mathématiques et arts de penser depuis le XVe siècle », numéro thématique de la Revue de Synthèse tome 143, 3-4, 2022, p. 213-511, co-directrice et co-auteure de « Présentation », p.213-256, ainsi qu'auteure de « « L’Algèbre apprend à discourir ». La notion de problème de Peletier à Descartes », p .257-320.
  • Avec Jean-Marie Coquard, « Marie Crous, first woman author of early modern mathematical books » dans Women in the History of Science: A Liberating the Curriculum Sourcebook, UCL Press, 2023.