UE617 - Historiographie du Moyen Âge

• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 25-A
  1er semestre / hebdomadaire, mercredi 18:30-20:30
  du 9 novembre 2022 au 8 février 2023
  Nombre de séances : 12

Dernière modification : 2 octobre 2022 19:37

Type d'UE

Enseignements fondamentaux de master

Disciplines

Anthropologie historique, Histoire

Page web

-

Langues

français

L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.

Mots-clés

Anthropologie historique Culture Histoire Historiographie Moyen Âge/Histoire médiévale

Aires culturelles

Europe

• Initiation/introduction – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Initiation/introduction – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

pour toute information ou demande de rendez-vous, écrire à etienne.anheim@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

-

Réception des candidats

-

Pré-requis

-

Le séminaire d'historiographie du Moyen Âge est un enseignement d'initiation, destiné en priorité aux étudiants et aux étudiantes de master et de doctorat. Créé en 2016, il est l'un des deux séminaires de référence de la spécialité "histoire médiévale" au sein de la mention histoire. Son organisation générale est restée une fois encore la même que les années précédentes : chaque séance est consacrée à un problème historiographique, envisagé à partir d'un texte, présenté par l'enseignant et discuté avec les participants et participantes. Le programme des textes étudiés change chaque année, de manière à permettre aux personnes qui le souhaitent de suivre le séminaire sur plusieurs années. Néanmoins, chaque cycle annuel cherche à présenter un panorama large du point de vue des thématiques, des périodes et des espaces de l'Europe médiévale, de la documentation, des méthodes, tout en restant attentif à l'équilibre de la distribution chronologique, nationale et genrée des textes. Il n'est donc jamais question d'exhaustivité, mais d'une forme de représentativité qui permet de confronter diverses traditions académiques, à différents moments historiques, depuis la fin du XIX^e siècle jusqu'aux productions actuelles. L’objectif de ce séminaire consiste à montrer qu’il faut systématique confronter l’approche historique et l’approche historiographique des objets étudiés, et qu’il est nécessaire que la bibliographie de référence, sur un objet donné, remonte le plus possible dans le passé, tout en contextualisant la lecture de chaque auteur ou autrice. En somme, il s’agit non seulement de faire de l’historiographie une histoire sociale et intellectuelle des sciences, historiques en l’occurrence, mais aussi de l’intégrer à l’étude de la documentation ancienne, qui n’arrive jamais jusqu’aux chercheurs et aux chercheuses contemporains vierge de toute interprétation, mais aussi contraire, à travers une série de médiations qu’il faut restituer.

Le séminaire a débuté, lors d'une séance d'introduction, par une lecture commentée d'un texte de Marcel Proust sur les cathédrales, écrit dans le contexte de la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905, qui montre le croisement entre problématiques scientifiques, culturelles et politiques concernant le Moyen Âge, dans la France du début du XX^e siècle. Le deuxième texte, également essentiel du point de vue méthodologique, était le célèbre article d’Henri Pirenne, « Mahomet et Charlemagne », publié en 1922, dont la lecture permettait de réfléchir à ce qu’était l’interprétation d’un classique historiographique à un siècle de distance. Les séances suivantes ont permis d’aborder la modélisation des réseaux et l’utilisation des graphes pour l’étude des reines à l’époque carolingienne dans la recherche actuelle (Isabelle Rosé, 2018), l’histoire des femmes à travers l’iconographie dans les années 1970 (Chiara Frugoni, 1977), puis le rapport entre droit et société au Moyen Âge (Yan Thomas, 2005). Deux séances ont ensuite porté sur la question des ressources naturelles et de l’économie des campagnes, autour des mines d’argent (Marie-Christine Bailly-Maître et Paul Benoît, 1997) et de la seigneurie (Duby, 1961). La fin de l’année a porté sur une série de séances thématiques consacrées à l’État médiéval (Joseph Strayer, 1969), à la pureté dans l’idéologie chrétienne (Miri Rubin, 2001), aux pratiques artistiques (Enrico Castelnuovo et Carlo Ginzburg, 1981) et aux mathématiques dans le monde islamique (Sonja Brentjes, 2019).

Après sept années de séminaire d’historiographie conçu sur ce modèle, qui a rencontré un certain succès puisqu’il était suivi par une trentaine de personnes, par souci d’éviter un fonctionnement trop routinier et pour varier les approches pédagogiques, la décision a été prise de remplacer cet enseignement d’initiation par un autre, portant sur les sources matérielles du Moyen Âge, assuré par Lise Saussus, nouvellement recrutée en archéologie médiévale, complémentaire d’un autre au second semestre, sur les sources textuelles, animé par Pierre Monnet.

Publications

• Direction du numéro spécial « Medieval Knowledge Exchange: The Movement of People and Texts » (en collaboration avec Nora Berend, Université de Cambridge), Medieval Encounters, 29, 2-3, 2023, https://brill.com/view/journals/me/29/2-3/me.29.issue-2-3.xml
• Avec Nora Berend, Introduction, « Medieval Knowledge Exchange: The Movement of People and Texts », Medieval Encounters, 29, 2-3, 2023, p. 145-151.
• « Du salarium au salaire. La rémunération des artistes à la fin du Moyen Âge », dans Les fruits de la terre. Études d'histoire médiévale offertes à Laurent Feller, sous la dir. de Marie Dejoux, Harmony Dewez, Emmanuel Huertas et Cédric Quertier, Paris, Editions de la Sorbonne, 2023, p. 283-292.
• « L’atelier de Simone Martini et des frères Memmi : une nouvelle hypothèse », dans Storia dell’art on the road. Studi in onore di Alessandro Tomei, sous la dir. de Gaetano Curzi, Claudia D’Alberto, Marco D’Attanasio, Francesca Manzari et Stefania Paone, Rome, Campisano Editore, 2022, p. 207-212.

• Initiation/introduction – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture
• Initiation/introduction – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-M2/S3
  Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

pour toute information ou demande de rendez-vous, écrire à etienne.anheim@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

-

Réception des candidats

-

Pré-requis

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• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 25-A
  1er semestre / hebdomadaire, mercredi 18:30-20:30
  du 9 novembre 2022 au 8 février 2023
  Nombre de séances : 12

Le séminaire d'historiographie du Moyen Âge est un enseignement d'initiation, destiné en priorité aux étudiants et aux étudiantes de master et de doctorat. Créé en 2016, il est l'un des deux séminaires de référence de la spécialité "histoire médiévale" au sein de la mention histoire. Son organisation générale est restée une fois encore la même que les années précédentes : chaque séance est consacrée à un problème historiographique, envisagé à partir d'un texte, présenté par l'enseignant et discuté avec les participants et participantes. Le programme des textes étudiés change chaque année, de manière à permettre aux personnes qui le souhaitent de suivre le séminaire sur plusieurs années. Néanmoins, chaque cycle annuel cherche à présenter un panorama large du point de vue des thématiques, des périodes et des espaces de l'Europe médiévale, de la documentation, des méthodes, tout en restant attentif à l'équilibre de la distribution chronologique, nationale et genrée des textes. Il n'est donc jamais question d'exhaustivité, mais d'une forme de représentativité qui permet de confronter diverses traditions académiques, à différents moments historiques, depuis la fin du XIX^e siècle jusqu'aux productions actuelles. L’objectif de ce séminaire consiste à montrer qu’il faut systématique confronter l’approche historique et l’approche historiographique des objets étudiés, et qu’il est nécessaire que la bibliographie de référence, sur un objet donné, remonte le plus possible dans le passé, tout en contextualisant la lecture de chaque auteur ou autrice. En somme, il s’agit non seulement de faire de l’historiographie une histoire sociale et intellectuelle des sciences, historiques en l’occurrence, mais aussi de l’intégrer à l’étude de la documentation ancienne, qui n’arrive jamais jusqu’aux chercheurs et aux chercheuses contemporains vierge de toute interprétation, mais aussi contraire, à travers une série de médiations qu’il faut restituer.

Le séminaire a débuté, lors d'une séance d'introduction, par une lecture commentée d'un texte de Marcel Proust sur les cathédrales, écrit dans le contexte de la loi de séparation de l’Église et de l’État en 1905, qui montre le croisement entre problématiques scientifiques, culturelles et politiques concernant le Moyen Âge, dans la France du début du XX^e siècle. Le deuxième texte, également essentiel du point de vue méthodologique, était le célèbre article d’Henri Pirenne, « Mahomet et Charlemagne », publié en 1922, dont la lecture permettait de réfléchir à ce qu’était l’interprétation d’un classique historiographique à un siècle de distance. Les séances suivantes ont permis d’aborder la modélisation des réseaux et l’utilisation des graphes pour l’étude des reines à l’époque carolingienne dans la recherche actuelle (Isabelle Rosé, 2018), l’histoire des femmes à travers l’iconographie dans les années 1970 (Chiara Frugoni, 1977), puis le rapport entre droit et société au Moyen Âge (Yan Thomas, 2005). Deux séances ont ensuite porté sur la question des ressources naturelles et de l’économie des campagnes, autour des mines d’argent (Marie-Christine Bailly-Maître et Paul Benoît, 1997) et de la seigneurie (Duby, 1961). La fin de l’année a porté sur une série de séances thématiques consacrées à l’État médiéval (Joseph Strayer, 1969), à la pureté dans l’idéologie chrétienne (Miri Rubin, 2001), aux pratiques artistiques (Enrico Castelnuovo et Carlo Ginzburg, 1981) et aux mathématiques dans le monde islamique (Sonja Brentjes, 2019).

Après sept années de séminaire d’historiographie conçu sur ce modèle, qui a rencontré un certain succès puisqu’il était suivi par une trentaine de personnes, par souci d’éviter un fonctionnement trop routinier et pour varier les approches pédagogiques, la décision a été prise de remplacer cet enseignement d’initiation par un autre, portant sur les sources matérielles du Moyen Âge, assuré par Lise Saussus, nouvellement recrutée en archéologie médiévale, complémentaire d’un autre au second semestre, sur les sources textuelles, animé par Pierre Monnet.

Publications

• Direction du numéro spécial « Medieval Knowledge Exchange: The Movement of People and Texts » (en collaboration avec Nora Berend, Université de Cambridge), Medieval Encounters, 29, 2-3, 2023, https://brill.com/view/journals/me/29/2-3/me.29.issue-2-3.xml
• Avec Nora Berend, Introduction, « Medieval Knowledge Exchange: The Movement of People and Texts », Medieval Encounters, 29, 2-3, 2023, p. 145-151.
• « Du salarium au salaire. La rémunération des artistes à la fin du Moyen Âge », dans Les fruits de la terre. Études d'histoire médiévale offertes à Laurent Feller, sous la dir. de Marie Dejoux, Harmony Dewez, Emmanuel Huertas et Cédric Quertier, Paris, Editions de la Sorbonne, 2023, p. 283-292.
• « L’atelier de Simone Martini et des frères Memmi : une nouvelle hypothèse », dans Storia dell’art on the road. Studi in onore di Alessandro Tomei, sous la dir. de Gaetano Curzi, Claudia D’Alberto, Marco D’Attanasio, Francesca Manzari et Stefania Paone, Rome, Campisano Editore, 2022, p. 207-212.