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UE613 - Histoire et anthropologie comparées du fait religieux en Afrique


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-B
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
    du 21 février 2023 au 30 mai 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 20 mai 2022 08:22

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie historique Anthropologie sociale Ethnographie Ethnologie Fait religieux Histoire Islam Religieux (sciences sociales du)
Aires culturelles
Afrique Contemporain (anthropologie du, monde) Musulmans (mondes)
Intervenant·e·s
  • Marie Miran-Guyon [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Alice Degorce   chargée de recherche, IRD / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Sophie Bava   chargée de recherche, IRD

Ce séminaire a pour objet le fait religieux en Afrique, en et pour lui-même et comme fil d’Ariane pour observer et mettre à la question la complexité du changement social, politique, économique et culturel du continent, de l’époque coloniale à nos jours. Toutes les religions sont considérées : religions africaines dites traditionnelles, monothéismes abrahamiques (islam, catholicisme, protestantisme), prophétismes africains, nouvelles spiritualités, etc. – dans la pluralité foisonnante de leurs déclinaisons internes. Leur approche est monographique ou comparative, par exploration de leurs multiples interactions, imitations voire concurrences. Le séminaire est ouvert au dialogue interdisciplinaire, tout en privilégiant les perspectives historiques et anthropologiques, pour donner de l’épaisseur aux temporalités et du mouvement aux espaces. Il revisite la généalogie de nos savoirs sur le fait religieux en contexte africain, tout en faisant la part belle à l’actualité de la recherche basée sur de nouveaux terrains archivistiques ou ethnographiques. Ancré en Afrique de l’Ouest, il couvre l’Afrique subsaharienne, l’Afrique méditerranéenne et par-delà, les Afriques dans le monde.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
alice.degorce@ird.fr
Informations pratiques

pour tout renseignement, contacter Marie Miran-Guyon, Alice Degorce ou Sophie Bava.

Direction de travaux des étudiants

contacter Marie Miran-Guyon, Alice Degorce et Sophie Bava.

Réception des candidats

sur rendez-vous, contacter Marie Miran-Guyon, Alice Degorce et Sophie Bava.

Pré-requis
-

Compte rendu


Ce nouveau séminaire a pris pour objet le fait religieux en Afrique, en et pour lui-même et comme fil d’Ariane pour observer et mettre à la question la complexité du changement social, politique, économique et culturel du continent, de l’époque coloniale à nos jours. Toutes les religions ont été considérées, y compris les religions africaines traditionnelles et les prophétismes africains, quoique la focale ait été plus spécifiquement dirigée cette année vers les monothéismes abrahamiques, principalement l’islam, mais aussi le catholicisme et le protestantisme évangélique – dans la pluralité foisonnante de leurs déclinaisons internes. Le séminaire s’est voulu ouvert au dialogue interdisciplinaire, tout en privilégiant les perspectives historiques et anthropologiques, pour donner de l’épaisseur aux temporalités et du mouvement aux espaces. Les séances se sont déroulées selon une modalité dialogique souple autour d’une pluralité de thématiques. Deux séances ont été consacrées à l’interface entre autorité traditionnelle (royauté ou chefferie) et autorité religieuse. La première a évoqué le cas d’Obodji Soboa, chef supérieur des Abbey, qui fut concurremment le chef d’une nouvelle Église prophétique africaine en Côte d’Ivoire coloniale. La seconde a documenté le cas d’un chef coutumier et chef sacré chez les Gizey du Cameroun contemporain, qui a été sacrifié, comme le veut la coutume. Cela a donné lieu à une réflexion éthique sur les limites du relativisme culturel et la position liminaire du chercheur pris à témoin d’une mise à mort sacrificielle. Deux séances ont exploré la généalogie des savoirs. L’une a questionné la transformation épistémologique des savoirs islamiques au Sénégal, à partir d’une ethnographie des métiers du livre et d’autres supports de connaissance des savoirs religieux. L’autre est revenue sur l’« humanisme ethnologique » d’Ernesto de Martino et sa traduction/passage de l’italien au français. Deux autres conférences ont porté sur le genre et plus particulièrement sur les femmes musulmanes et leurs désirs d’émancipation sous contrainte. La première a présenté la construction d'un objet de recherche sur les religiosités islamiques féminines en Algérie et au Sénégal. La deuxième a exposé le « double bind » de l'autonomisation des femmes, au prisme des discours et pratiques religieuses d'entrepreneuriat féminin au Sénégal. Deux autres séances ont porté l’une sur un mouvement djihadiste violent, à partir de la culture d’élite camerounaise de lutte contre Boko Haram, l’autre sur une communauté soufie pacifiste, en l’occurrence la confrérie qadiri du cheikh de Kélindjan dans le nord ivoirien. Ancré en Afrique de l’Ouest, le séminaire s’est ouvert à l’Afrique méditerranéenne et outremer. Une séance a été consacrée aux christianismes africains au Maroc, à l’appui de matériaux ethnographiques et photographiques, l’autre à des rappeurs britanniques qui sont aussi des chefs soufis d’un mouvement islamique global, la Fayḍa Tijāniyya, à l’appui de matériaux ethnographiques et musicographiques.

Dernière modification : 20 mai 2022 08:22

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie Anthropologie historique Anthropologie sociale Ethnographie Ethnologie Fait religieux Histoire Islam Religieux (sciences sociales du)
Aires culturelles
Afrique Contemporain (anthropologie du, monde) Musulmans (mondes)
Intervenant·e·s
  • Marie Miran-Guyon [référent·e]   maîtresse de conférences, EHESS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Alice Degorce   chargée de recherche, IRD / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Sophie Bava   chargée de recherche, IRD

Ce séminaire a pour objet le fait religieux en Afrique, en et pour lui-même et comme fil d’Ariane pour observer et mettre à la question la complexité du changement social, politique, économique et culturel du continent, de l’époque coloniale à nos jours. Toutes les religions sont considérées : religions africaines dites traditionnelles, monothéismes abrahamiques (islam, catholicisme, protestantisme), prophétismes africains, nouvelles spiritualités, etc. – dans la pluralité foisonnante de leurs déclinaisons internes. Leur approche est monographique ou comparative, par exploration de leurs multiples interactions, imitations voire concurrences. Le séminaire est ouvert au dialogue interdisciplinaire, tout en privilégiant les perspectives historiques et anthropologiques, pour donner de l’épaisseur aux temporalités et du mouvement aux espaces. Il revisite la généalogie de nos savoirs sur le fait religieux en contexte africain, tout en faisant la part belle à l’actualité de la recherche basée sur de nouveaux terrains archivistiques ou ethnographiques. Ancré en Afrique de l’Ouest, il couvre l’Afrique subsaharienne, l’Afrique méditerranéenne et par-delà, les Afriques dans le monde.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral
Contacts additionnels
alice.degorce@ird.fr
Informations pratiques

pour tout renseignement, contacter Marie Miran-Guyon, Alice Degorce ou Sophie Bava.

Direction de travaux des étudiants

contacter Marie Miran-Guyon, Alice Degorce et Sophie Bava.

Réception des candidats

sur rendez-vous, contacter Marie Miran-Guyon, Alice Degorce et Sophie Bava.

Pré-requis
-
  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-B
    2nd semestre / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
    du 21 février 2023 au 30 mai 2023
    Nombre de séances : 12

Ce nouveau séminaire a pris pour objet le fait religieux en Afrique, en et pour lui-même et comme fil d’Ariane pour observer et mettre à la question la complexité du changement social, politique, économique et culturel du continent, de l’époque coloniale à nos jours. Toutes les religions ont été considérées, y compris les religions africaines traditionnelles et les prophétismes africains, quoique la focale ait été plus spécifiquement dirigée cette année vers les monothéismes abrahamiques, principalement l’islam, mais aussi le catholicisme et le protestantisme évangélique – dans la pluralité foisonnante de leurs déclinaisons internes. Le séminaire s’est voulu ouvert au dialogue interdisciplinaire, tout en privilégiant les perspectives historiques et anthropologiques, pour donner de l’épaisseur aux temporalités et du mouvement aux espaces. Les séances se sont déroulées selon une modalité dialogique souple autour d’une pluralité de thématiques. Deux séances ont été consacrées à l’interface entre autorité traditionnelle (royauté ou chefferie) et autorité religieuse. La première a évoqué le cas d’Obodji Soboa, chef supérieur des Abbey, qui fut concurremment le chef d’une nouvelle Église prophétique africaine en Côte d’Ivoire coloniale. La seconde a documenté le cas d’un chef coutumier et chef sacré chez les Gizey du Cameroun contemporain, qui a été sacrifié, comme le veut la coutume. Cela a donné lieu à une réflexion éthique sur les limites du relativisme culturel et la position liminaire du chercheur pris à témoin d’une mise à mort sacrificielle. Deux séances ont exploré la généalogie des savoirs. L’une a questionné la transformation épistémologique des savoirs islamiques au Sénégal, à partir d’une ethnographie des métiers du livre et d’autres supports de connaissance des savoirs religieux. L’autre est revenue sur l’« humanisme ethnologique » d’Ernesto de Martino et sa traduction/passage de l’italien au français. Deux autres conférences ont porté sur le genre et plus particulièrement sur les femmes musulmanes et leurs désirs d’émancipation sous contrainte. La première a présenté la construction d'un objet de recherche sur les religiosités islamiques féminines en Algérie et au Sénégal. La deuxième a exposé le « double bind » de l'autonomisation des femmes, au prisme des discours et pratiques religieuses d'entrepreneuriat féminin au Sénégal. Deux autres séances ont porté l’une sur un mouvement djihadiste violent, à partir de la culture d’élite camerounaise de lutte contre Boko Haram, l’autre sur une communauté soufie pacifiste, en l’occurrence la confrérie qadiri du cheikh de Kélindjan dans le nord ivoirien. Ancré en Afrique de l’Ouest, le séminaire s’est ouvert à l’Afrique méditerranéenne et outremer. Une séance a été consacrée aux christianismes africains au Maroc, à l’appui de matériaux ethnographiques et photographiques, l’autre à des rappeurs britanniques qui sont aussi des chefs soufis d’un mouvement islamique global, la Fayḍa Tijāniyya, à l’appui de matériaux ethnographiques et musicographiques.