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UE609 - Islam, textes, corps et lectures au féminin
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.06
annuel / bimensuel (2e/4e), mardi 16:30-18:30
du 11 octobre 2022 au 11 avril 2023
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 20 décembre 2022 10:21
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Signes, formes, représentations, Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Corps Culture Fait religieux Féminisme Genre Islam
- Aires culturelles
- Arabe (monde) Musulmans (mondes)
Intervenant·e·s
- Kalthoum Saafi [référent·e] maîtresse de conférences, Université Paris Nanterre
Le séminaire présente une nouvelle tendance émergeante dans les études sur le thème Islam femme et société qui adopte une nouvelle approche du Coran et du legs historique islamique. De nouvelles lectures des Textes fondateurs (Coran et Sunna) mais aussi (Receuils de tafsir, de Sîra, de théologie et d'histoire) sont portées depuis quelques décennies par des femmes (Chercheures, accadémiciennes, essayistes, sociologues, historiennes, juristes, anthropologues..). Ces nouvelles lectures, sont travaillées par un souci d'émancipation de la femme, et de l'individu en général, en contexte arabo-musulman, dans le sens de l'intelligibilité moderne des Lumières et des droits de l'homme, elles contestent certaines lectures doctrinale du Coran et apportent une sensibilité féminine dans le discours islamique arabe. Cet "ijtihâd au féminin" qui privillégie les questions liées aux libertés individuelles et publiques dans une démarche de libération, émerge de façon de plus en plus visible dans le travail scientifique et dans le débat intellectuel.
Le séminaire présente les recherches, les travaux et les publications d'un nombre de ces femmes islamologues, sociologues, historiennes, juristes, anthropologues...Il expose leurs approches, multidiciplinaires et critiques, des textes fondamentaux et et de « L'archive islamique » en général, et étudie les chances de la « rupture épistémologique » qu'elle œuvre à opérer dans le discours islamique et la « libération du sens » sensée favoriser l'emergence d'une « conscience scientifique » du legs historique et surtout la libération du corps de la femme du poids du narratif islamique et des constructions humaines sous l'emprise de représentations sacralisées et réductrices.
11 octobre 2022 : Cadre historique et cadre théorique : Brève introduction de l’évolution de la pensée arabo-musulmane. Cadre théorique, concepts (« Tajdid » « Tanwir » « Tahdith »), évolutions et blocages. Les problématiques du réformisme, la Nahdha du XIXe siècle. Modernité : concept problématique ?
25 octobre 2022 : Prolongement du réformisme musulman : Première évolution dans la méthodologie classique, école de Amin Al-Khouli « al-manhaj al-bayani ». La première exégète femme au XXe siècle : Aïsha Abd Arrahmân - Bint al-Shâti (1913-1998).
8 novembre 2022 : Le Néo-réformisme, un nouveau profil : Asma’a Lamrabet : Lectures réformistes et féministes des Textes de l’Islam : Coran et Sunna.
22 novembre 2022 : Une théologie de libération ? Existe-t-il une théologie de libération féminine en Islam ? Amina Wadoud une théologienne engagée. Femme imam. Les limites du féminisme islamique.
13 décembre 2022 : Le tournant des sciences sociales. Nouveau profil de l’islamologue. Approche critique et « rupture épistémologique ». Les Textes et le legs historique à l’épreuve de la sociologie : Fatema MERNISSI, Sociologie et féminisme dans la société civile. Islamologie et féminisme.
10 janvier 2023 : L’islamologie appliquée et « L’archive islamique » :. Neila Sillini et Olfa Youssef (des Exégètes blogueuses). Libération du sens à travers une nouvelle méthodologie. Une « conscience scientifique du legs ». Lecture sans tabous, le Coran questionné.
24 janvier 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle 3.11, centre des colloques) : L’Histoire : Le narratif islamique comme construction humaine. Sens coranique ou logique historique ? Retour sur le Legs et la place de la femme dans l’historiographie islamique. Latifa Lakhdar : Qui décide pour la femme, l’Ijma’ ou le Coran ? Nejia Ourimi, le leadership féminin en Islam, démystification de la représentation de la femme soumise par nature. Hayet Amamou : pouvoir et légitimité dans l’histoire de l’Islam.
14 février 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle 3.06, centre des colloques) : Le Coran au risque de la psychanalyse : Coran et Sunna, déconstruction et thèses Freudiennes dans les écrits de Olfa Toussef et Raja Ben Slama.
28 février 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle 3.11, centre des colloques) : Le Droit : Déconstruction des principes du fiqh en matière de statut personnel. Lectures juridiques pour une nouvelle normativité égalitaire. Une axiologie des temps modernes (liberté, égalité, justice, responsabilité). Kalthoum Mziou : Droits successoraux et donation dans l’islam, un nouveau regard. Neila Sillini : le testament est la norme. Lire pour comprendre plutôt que légiférer, deux logiques antagonistes.
14 mars 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle B3_18, 54 bd Raspail 75006 Paris) : Lectures genrées du Coran ? Genre et droits des femmes en Islam. Coran et ordre politique patriarcal. Questions au centre des recherches et publications de Amel Grami, Leila Ahmed.
28 mars 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle B3_18, 54 bd Raspail 75006 Paris) : Islamologie et anthropologie : La fouille dans l’archéologie des textes et du legs historique islamique. Qu’est-ce que l’anthropologie de l’islam ? quels sont les objets étudiés ? anthropologie de l’islam ou des musulmans ?
11 avril 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle B3_18, 54 bd Raspail 75006 Paris) : Séance de clôture. Ouvertures sur de nouveaux écrits. Féminisme, islam et citoyenneté.
Master
-
Séminaires de tronc commun
– Sciences des religions et société-L'Islam en société : trajectoires historiques et contemporaines
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Labels
- Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman
- Informations pratiques
Kalthoum SAAFI
kalthoum.saafi@hotmail.com
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
Les séances du séminaire ont porté sur les travaux, les recherches et les publications d’un nombre d’islamologues, juristes, historiennes, et sociologues. Elles se sont penchées sur leurs approches multidisciplinaires et critiques des textes fondamentaux et de « L’archive islamique » et ont mis l’accent sur la « rupture épistémologique » qu’elles œuvrent à opérer dans le champ des études islamiques en rapport avec les sociétés arabes contemporaines à travers la libération du sens pour favoriser l’émergence d’une nouvelle conscience scientifique du legs historique islamique. Les discussions dans le cadre du séminaire ont porté sur les questions que posent ces textes de femmes : Peut-on concevoir une exégèse genrée ? Y a-t-il un discours sur l’islam spécifiquement féminin ? Cet « ijtihâd au féminin » s’apparente-t-il à une sorte de « théologie de libération » ? Ces voix féminines peuvent-elles, par leur apport, briser la solidarité du patriarcat et de l’archaïsme ? Ces écrits ont posé aussi la question méthodologique des nouvelles lectures qui s’inspirent des méthodes des sciences sociales modernes appliquées au fait religieux islamique.
Les discussions au cours du séminaire se sont employées à dégager les apports théoriques et les résultats des études scientifiques d’un ensemble de voix féminines comme Fatema Mernissi, Neila Sillini, Olfa Youssef, Hayat Amamou, Nejia Ouryemi, Amel Grami, ou encore Latifa Lakhdhar, Kalthoum Mziou, Asma Lamrabet, parmi les voix les plus connues. On a ainsi pu présenter et discuter les travaux et les thèses de : Aïsha Abd Arrahmân - Bint al-Shâti (1913-1998) première exégète femme au XXe siècle, le Néo-réformisme, un nouveau profil avec Amina Wadoud, femme imam, une théologienne engagée ( Existe-t-il une théologie de libération féminine en Islam ? ) et Asma’a Lamrabet ( des lectures réformistes et féministes des Textes de l’Islam : Coran et Sunna). Pour discuter les approches sociologiques, les Textes et le legs historique à l’épreuve de la sociologie on s’est penché sue les travaux de Fatema MERNISSI, Sociologie et féminisme dans la société civile et le tournant des sciences sociales. Pour dégager le nouveau profil de l’islamologue, le séminaire s’est orienté vers les thèses de Neila Sillini et Olfa Youssef (des exégètes blogueuses) : islamologie et féminisme, islamologie appliquée et « l’archive islamique », libération du sens à travers une nouvelle méthodologie pour une « conscience scientifique du legs ». Le point de vue de l’historienne Latifa Lakhdar s’est concentré sur le narratif islamique comme construction humaine (Sens coranique ou logique historique ?) et sur la place de la femme dans l’historiographie islamique. Qui décide pour la femme, l’Ijma’ ou le Coran ? Le point de vue de la psychanalyse avec Olfa Youssef et Raja Ben Slama : le Coran au risque de la psychanalyse (Coran, Sunna, déconstruction et thèses Freudiennes). La présentation et la discussion des travaux de Kalthoum Mziou ont porté sur ses lectures juridiques (Droits successoraux et donation dans l’islam, un nouveau regard). Pour Neila Sillini , le testament est la norme. Avec elle, il s’agissait de lire pour comprendre plutôt que légiférer, deux logiques antagonistes : déconstruction des principes du fiqh en matière de statut personnel et droit des femmes. Elle jette les bases de lectures juridiques pour une nouvelle normativité égalitaire : une axiologie des temps modernes (liberté, égalité, justice, responsabilité).
Dernière modification : 20 décembre 2022 10:21
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Signes, formes, représentations, Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Corps Culture Fait religieux Féminisme Genre Islam
- Aires culturelles
- Arabe (monde) Musulmans (mondes)
Intervenant·e·s
- Kalthoum Saafi [référent·e] maîtresse de conférences, Université Paris Nanterre
Le séminaire présente une nouvelle tendance émergeante dans les études sur le thème Islam femme et société qui adopte une nouvelle approche du Coran et du legs historique islamique. De nouvelles lectures des Textes fondateurs (Coran et Sunna) mais aussi (Receuils de tafsir, de Sîra, de théologie et d'histoire) sont portées depuis quelques décennies par des femmes (Chercheures, accadémiciennes, essayistes, sociologues, historiennes, juristes, anthropologues..). Ces nouvelles lectures, sont travaillées par un souci d'émancipation de la femme, et de l'individu en général, en contexte arabo-musulman, dans le sens de l'intelligibilité moderne des Lumières et des droits de l'homme, elles contestent certaines lectures doctrinale du Coran et apportent une sensibilité féminine dans le discours islamique arabe. Cet "ijtihâd au féminin" qui privillégie les questions liées aux libertés individuelles et publiques dans une démarche de libération, émerge de façon de plus en plus visible dans le travail scientifique et dans le débat intellectuel.
Le séminaire présente les recherches, les travaux et les publications d'un nombre de ces femmes islamologues, sociologues, historiennes, juristes, anthropologues...Il expose leurs approches, multidiciplinaires et critiques, des textes fondamentaux et et de « L'archive islamique » en général, et étudie les chances de la « rupture épistémologique » qu'elle œuvre à opérer dans le discours islamique et la « libération du sens » sensée favoriser l'emergence d'une « conscience scientifique » du legs historique et surtout la libération du corps de la femme du poids du narratif islamique et des constructions humaines sous l'emprise de représentations sacralisées et réductrices.
11 octobre 2022 : Cadre historique et cadre théorique : Brève introduction de l’évolution de la pensée arabo-musulmane. Cadre théorique, concepts (« Tajdid » « Tanwir » « Tahdith »), évolutions et blocages. Les problématiques du réformisme, la Nahdha du XIXe siècle. Modernité : concept problématique ?
25 octobre 2022 : Prolongement du réformisme musulman : Première évolution dans la méthodologie classique, école de Amin Al-Khouli « al-manhaj al-bayani ». La première exégète femme au XXe siècle : Aïsha Abd Arrahmân - Bint al-Shâti (1913-1998).
8 novembre 2022 : Le Néo-réformisme, un nouveau profil : Asma’a Lamrabet : Lectures réformistes et féministes des Textes de l’Islam : Coran et Sunna.
22 novembre 2022 : Une théologie de libération ? Existe-t-il une théologie de libération féminine en Islam ? Amina Wadoud une théologienne engagée. Femme imam. Les limites du féminisme islamique.
13 décembre 2022 : Le tournant des sciences sociales. Nouveau profil de l’islamologue. Approche critique et « rupture épistémologique ». Les Textes et le legs historique à l’épreuve de la sociologie : Fatema MERNISSI, Sociologie et féminisme dans la société civile. Islamologie et féminisme.
10 janvier 2023 : L’islamologie appliquée et « L’archive islamique » :. Neila Sillini et Olfa Youssef (des Exégètes blogueuses). Libération du sens à travers une nouvelle méthodologie. Une « conscience scientifique du legs ». Lecture sans tabous, le Coran questionné.
24 janvier 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle 3.11, centre des colloques) : L’Histoire : Le narratif islamique comme construction humaine. Sens coranique ou logique historique ? Retour sur le Legs et la place de la femme dans l’historiographie islamique. Latifa Lakhdar : Qui décide pour la femme, l’Ijma’ ou le Coran ? Nejia Ourimi, le leadership féminin en Islam, démystification de la représentation de la femme soumise par nature. Hayet Amamou : pouvoir et légitimité dans l’histoire de l’Islam.
14 février 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle 3.06, centre des colloques) : Le Coran au risque de la psychanalyse : Coran et Sunna, déconstruction et thèses Freudiennes dans les écrits de Olfa Toussef et Raja Ben Slama.
28 février 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle 3.11, centre des colloques) : Le Droit : Déconstruction des principes du fiqh en matière de statut personnel. Lectures juridiques pour une nouvelle normativité égalitaire. Une axiologie des temps modernes (liberté, égalité, justice, responsabilité). Kalthoum Mziou : Droits successoraux et donation dans l’islam, un nouveau regard. Neila Sillini : le testament est la norme. Lire pour comprendre plutôt que légiférer, deux logiques antagonistes.
14 mars 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle B3_18, 54 bd Raspail 75006 Paris) : Lectures genrées du Coran ? Genre et droits des femmes en Islam. Coran et ordre politique patriarcal. Questions au centre des recherches et publications de Amel Grami, Leila Ahmed.
28 mars 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle B3_18, 54 bd Raspail 75006 Paris) : Islamologie et anthropologie : La fouille dans l’archéologie des textes et du legs historique islamique. Qu’est-ce que l’anthropologie de l’islam ? quels sont les objets étudiés ? anthropologie de l’islam ou des musulmans ?
11 avril 2023 (de 14 h 30 à 16 h 30, salle B3_18, 54 bd Raspail 75006 Paris) : Séance de clôture. Ouvertures sur de nouveaux écrits. Féminisme, islam et citoyenneté.
-
Séminaires de tronc commun
– Sciences des religions et société-L'Islam en société : trajectoires historiques et contemporaines
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – exposé oral
- Contacts additionnels
- -
- Labels
- Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman
- Informations pratiques
Kalthoum SAAFI
kalthoum.saafi@hotmail.com
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
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-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.06
annuel / bimensuel (2e/4e), mardi 16:30-18:30
du 11 octobre 2022 au 11 avril 2023
Nombre de séances : 12
Les séances du séminaire ont porté sur les travaux, les recherches et les publications d’un nombre d’islamologues, juristes, historiennes, et sociologues. Elles se sont penchées sur leurs approches multidisciplinaires et critiques des textes fondamentaux et de « L’archive islamique » et ont mis l’accent sur la « rupture épistémologique » qu’elles œuvrent à opérer dans le champ des études islamiques en rapport avec les sociétés arabes contemporaines à travers la libération du sens pour favoriser l’émergence d’une nouvelle conscience scientifique du legs historique islamique. Les discussions dans le cadre du séminaire ont porté sur les questions que posent ces textes de femmes : Peut-on concevoir une exégèse genrée ? Y a-t-il un discours sur l’islam spécifiquement féminin ? Cet « ijtihâd au féminin » s’apparente-t-il à une sorte de « théologie de libération » ? Ces voix féminines peuvent-elles, par leur apport, briser la solidarité du patriarcat et de l’archaïsme ? Ces écrits ont posé aussi la question méthodologique des nouvelles lectures qui s’inspirent des méthodes des sciences sociales modernes appliquées au fait religieux islamique.
Les discussions au cours du séminaire se sont employées à dégager les apports théoriques et les résultats des études scientifiques d’un ensemble de voix féminines comme Fatema Mernissi, Neila Sillini, Olfa Youssef, Hayat Amamou, Nejia Ouryemi, Amel Grami, ou encore Latifa Lakhdhar, Kalthoum Mziou, Asma Lamrabet, parmi les voix les plus connues. On a ainsi pu présenter et discuter les travaux et les thèses de : Aïsha Abd Arrahmân - Bint al-Shâti (1913-1998) première exégète femme au XXe siècle, le Néo-réformisme, un nouveau profil avec Amina Wadoud, femme imam, une théologienne engagée ( Existe-t-il une théologie de libération féminine en Islam ? ) et Asma’a Lamrabet ( des lectures réformistes et féministes des Textes de l’Islam : Coran et Sunna). Pour discuter les approches sociologiques, les Textes et le legs historique à l’épreuve de la sociologie on s’est penché sue les travaux de Fatema MERNISSI, Sociologie et féminisme dans la société civile et le tournant des sciences sociales. Pour dégager le nouveau profil de l’islamologue, le séminaire s’est orienté vers les thèses de Neila Sillini et Olfa Youssef (des exégètes blogueuses) : islamologie et féminisme, islamologie appliquée et « l’archive islamique », libération du sens à travers une nouvelle méthodologie pour une « conscience scientifique du legs ». Le point de vue de l’historienne Latifa Lakhdar s’est concentré sur le narratif islamique comme construction humaine (Sens coranique ou logique historique ?) et sur la place de la femme dans l’historiographie islamique. Qui décide pour la femme, l’Ijma’ ou le Coran ? Le point de vue de la psychanalyse avec Olfa Youssef et Raja Ben Slama : le Coran au risque de la psychanalyse (Coran, Sunna, déconstruction et thèses Freudiennes). La présentation et la discussion des travaux de Kalthoum Mziou ont porté sur ses lectures juridiques (Droits successoraux et donation dans l’islam, un nouveau regard). Pour Neila Sillini , le testament est la norme. Avec elle, il s’agissait de lire pour comprendre plutôt que légiférer, deux logiques antagonistes : déconstruction des principes du fiqh en matière de statut personnel et droit des femmes. Elle jette les bases de lectures juridiques pour une nouvelle normativité égalitaire : une axiologie des temps modernes (liberté, égalité, justice, responsabilité).