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UE59 - Religion, Révolution, République en France au XIXe siècle
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Salle polyvalente 50
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
2nd semestre / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
du 21 février 2023 au 27 juin 2023
Nombre de séances : 12Pas de séances les 16 mai et 20 juin 2023
La séance du 6 juin se déroulera en salle 0.015, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet
Les séances des 13 juin et 27 juin, se dérouleront en salle 50, bâtiment EHESS-Condorcet
Description
Dernière modification : 24 avril 2023 11:37
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Philosophie et épistémologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Démocratie Fait religieux Philosophie Politique République
- Aires culturelles
- Europe France
Intervenant·e·s
- Frédéric Brahami [référent·e] directeur d'études, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
Les rapports qui se sont tissés au XIXe siècle en France entre la religion, la Révolution et la république sont beaucoup plus compliqués qu’on ne le croit souvent. Ce que l’on prend pour un processus linéaire de sécularisation continue, mettant la religion hors-circuit politique, n’a jamais eu lieu. Bien au contraire, les trois grands courants qui structurent le siècle – conservatisme, libéralisme, progressisme – n’ont cessé de réfléchir les modalités souhaitables d’une existence publique de la religion en régime républicain, et de penser les conditions d'une vie commune dans une société régie par le principe de la liberté individuelle et du pluralisme le plus entier. De Robespierre à Jaurès, de Bonald à Taine, de Constant à Buisson, c’est bien l’articulation de la république et de la religion qui se trouve au centre de la pensée politique française du XIXe siècle, sous l’inspiration de la Grande Révolution. Nous nous concentrerons cette année sur les doctrines de ces deux pères spirituels du républicanisme à la française que sont Quinet et Michelet.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Philosophie-Philosophie sociale et politique
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
Licence dans le périmètre des sciences sociales ou des Lettres
Compte rendu
Le séminaire ouvre une interrogation sur les rapports qui se sont tissés au XIXe siècle en France entre la religion, la Révolution et la république, et qui s’avèrent beaucoup plus compliqués qu’on ne le croit souvent. Une certaine vision téléologique de l’histoire moderne suggère sinon impose l’idée que le mouvement de sécularisation et de laïcisation fut linéaire et continu, et qu’à travers son long combat contre l’Église, la république en vint enfin, en 1905, à mettre la religion hors-circuit politique en la contenant dans la sphère privée des opinions subjectives. Pourtant, les grandes œuvres théoriques républicaines, qu’elles soient le fait d’historiens comme Michelet et Quinet, d’écrivains comme Hugo ou plus tard Péguy, de philosophes comme Renouvier, Jaurès même (qui fut un philosophe à part entière) ou Bergson, montrent tout autre chose. Car au sein des trois grands courants politiques qui structurent le siècle – conservatisme, libéralisme, progressisme – la réflexion s’est fixée sur les modalités souhaitables d’une existence proprement publique de la religion en régime républicain. De Robespierre à Jaurès, de Bonald à Taine, de Constant à Buisson, c’est bien l’articulation de la république et de la religion qui se trouve au centre de la pensée politique française, sous l’inspiration de la Grande Révolution.
Nous avons commencé par une analyse à la fois théorique et historique des notions mises en jeu, en tâchant de mettre au jour la complexité de leurs liens. Nous avons ensuite commencé à approfondir la vison religieuse de la république chez Michelet, à travers la lecture des ouvrages suivants: Les jésuites, Du prêtre, Histoire de la Révolution française.
Publications
- Avec Louis Guerpillon, La fabrique de l’Émile. Commentaires du manuscrit Favre, Paris, Vrin, 2022.
- « Le plaisir d’être », dans La fabrique de l’Émile. Commentaires sur le manuscrit Favre, op. cit, p. 115-136.
- « De Jérusalem à Paris : un Moïse positiviste », dans Monothéismes et politique, sous la dir. d’Anoush Ganjipour, Paris, CNRS Éditions, 2022, p. 105-119.
- « La puissance et la grâce. La théorie proudhonienne du mariage », dans Les savoirs de la famille, sous la dir. de Gabrielle Radica, Archives de la philosophie, 2022, p. 109-123.
- « De la Bible à la bibliothèque », dans Penser les pratiques collectives. Hommage à André Tosel et Robert Damien, sous la dir. Vincent Bourdeau et Arnaud Macé, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2022, p. 125-133.
Dernière modification : 24 avril 2023 11:37
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Philosophie et épistémologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Démocratie Fait religieux Philosophie Politique République
- Aires culturelles
- Europe France
Intervenant·e·s
- Frédéric Brahami [référent·e] directeur d'études, EHESS / Centre des savoirs sur le politique : recherches et analyses (CESPRA)
Les rapports qui se sont tissés au XIXe siècle en France entre la religion, la Révolution et la république sont beaucoup plus compliqués qu’on ne le croit souvent. Ce que l’on prend pour un processus linéaire de sécularisation continue, mettant la religion hors-circuit politique, n’a jamais eu lieu. Bien au contraire, les trois grands courants qui structurent le siècle – conservatisme, libéralisme, progressisme – n’ont cessé de réfléchir les modalités souhaitables d’une existence publique de la religion en régime républicain, et de penser les conditions d'une vie commune dans une société régie par le principe de la liberté individuelle et du pluralisme le plus entier. De Robespierre à Jaurès, de Bonald à Taine, de Constant à Buisson, c’est bien l’articulation de la république et de la religion qui se trouve au centre de la pensée politique française du XIXe siècle, sous l’inspiration de la Grande Révolution. Nous nous concentrerons cette année sur les doctrines de ces deux pères spirituels du républicanisme à la française que sont Quinet et Michelet.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Études politiques
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Philosophie-Philosophie sociale et politique
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
Licence dans le périmètre des sciences sociales ou des Lettres
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Campus Condorcet-Centre de colloques
Salle polyvalente 50
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
2nd semestre / hebdomadaire, mardi 14:30-16:30
du 21 février 2023 au 27 juin 2023
Nombre de séances : 12Pas de séances les 16 mai et 20 juin 2023
La séance du 6 juin se déroulera en salle 0.015, bâtiment Recherche Sud, Campus Condorcet
Les séances des 13 juin et 27 juin, se dérouleront en salle 50, bâtiment EHESS-Condorcet
Le séminaire ouvre une interrogation sur les rapports qui se sont tissés au XIXe siècle en France entre la religion, la Révolution et la république, et qui s’avèrent beaucoup plus compliqués qu’on ne le croit souvent. Une certaine vision téléologique de l’histoire moderne suggère sinon impose l’idée que le mouvement de sécularisation et de laïcisation fut linéaire et continu, et qu’à travers son long combat contre l’Église, la république en vint enfin, en 1905, à mettre la religion hors-circuit politique en la contenant dans la sphère privée des opinions subjectives. Pourtant, les grandes œuvres théoriques républicaines, qu’elles soient le fait d’historiens comme Michelet et Quinet, d’écrivains comme Hugo ou plus tard Péguy, de philosophes comme Renouvier, Jaurès même (qui fut un philosophe à part entière) ou Bergson, montrent tout autre chose. Car au sein des trois grands courants politiques qui structurent le siècle – conservatisme, libéralisme, progressisme – la réflexion s’est fixée sur les modalités souhaitables d’une existence proprement publique de la religion en régime républicain. De Robespierre à Jaurès, de Bonald à Taine, de Constant à Buisson, c’est bien l’articulation de la république et de la religion qui se trouve au centre de la pensée politique française, sous l’inspiration de la Grande Révolution.
Nous avons commencé par une analyse à la fois théorique et historique des notions mises en jeu, en tâchant de mettre au jour la complexité de leurs liens. Nous avons ensuite commencé à approfondir la vison religieuse de la république chez Michelet, à travers la lecture des ouvrages suivants: Les jésuites, Du prêtre, Histoire de la Révolution française.
Publications
- Avec Louis Guerpillon, La fabrique de l’Émile. Commentaires du manuscrit Favre, Paris, Vrin, 2022.
- « Le plaisir d’être », dans La fabrique de l’Émile. Commentaires sur le manuscrit Favre, op. cit, p. 115-136.
- « De Jérusalem à Paris : un Moïse positiviste », dans Monothéismes et politique, sous la dir. d’Anoush Ganjipour, Paris, CNRS Éditions, 2022, p. 105-119.
- « La puissance et la grâce. La théorie proudhonienne du mariage », dans Les savoirs de la famille, sous la dir. de Gabrielle Radica, Archives de la philosophie, 2022, p. 109-123.
- « De la Bible à la bibliothèque », dans Penser les pratiques collectives. Hommage à André Tosel et Robert Damien, sous la dir. Vincent Bourdeau et Arnaud Macé, Besançon, Presses universitaires de Franche-Comté, 2022, p. 125-133.