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UE551 - Dynamique du genre en Afrique


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 10:30-12:30
    du 13 octobre 2022 au 13 avril 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 19 mai 2022 15:48

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Archives Comparatisme Corps Culture Discrimination Domination Dynamiques sociales Épistémologie Ethnologie Genre Histoire Inégalités Sociologie
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Marianne Lemaire [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Anne Hugon   maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire est organisé par une équipe multidisciplinaire qui enquête sur la dimension genrée des sociétés, le genre étant davantage compris comme une grille de lecture que comme une thématique en soi. Il s’agira de saisir les modalités selon lesquelles les sociétés africaines, les Africain·e·s en migration ou les Européen·ne·s en contexte africain définissent les identités et les assignations de genre, et organisent les rapports sociaux de sexes. Si l’un des postulats est que toute relation sociale est genrée, on s’attachera cependant à souligner la fluidité des identités de genre – y compris masculines – sans oublier que d’autres variables (statut, classe, âge…) sont toujours à l’œuvre dans l’élaboration des relations sociales d’altérité, des rapports interpersonnels, comme des identités personnelles.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Anthropologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques

par courriel : marianne.lemaire@cnrs.fr, anne.hugon@wanadoo.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous auprès de Anne Hugon (anne.hugon@wanadoo .fr) ou Marianne Lemaire (marianne.lemaire@cnrs.fr).

Réception des candidats

sur rendez-vous auprès de Anne Hugon (anne.hugon@wanadoo .fr) ou Marianne Lemaire (marianne.lemaire@cnrs.fr).

Pré-requis
-

Compte rendu


Pour la dixième année consécutive, le séminaire « Dynamiques du genre en Afrique » a été le cadre d’une exploration des identités, des assignations de genre et de l’organisation des rapports sociaux de sexe, à travers la présentation de recherches conduites par des historien·nes et des anthropologues. Une séance a par ailleurs été consacrée aux travaux en cours des étudiant·es.

Plusieurs séances du séminaire ont permis d’explorer la relation entre genre, politique et mobilisations. Sara Panata (CNRS, LAM) a ainsi présenté son travail sur l’histoire des luttes féminines au Nigéria, des années 1940 aux années 1990, et proposé de reconsidérer l’histoire sociopolitique du pays, et aussi bien celle des féminismes africains, au prisme de huit mouvements constituant autant d’espaces de défense de la cause des femmes. Également située à la croisée de l’histoire du genre et de la sociologie des mouvements sociaux, l’intervention d’Ophélie Rillon (CNRS, IMAF) a porté sur les dynamiques sexuées qui imprègnent les formes de l’action collective et la manière dont l’engagement contribue à modifier les rapports de genre dans le Mali contemporain. Pascale Barthélémy (ENS, LAHRA) a quant à elle présenté ses travaux sur les relations entre Françaises et Africaines entre 1944 et 1962, où elle interroge la notion même de sororité et analyse les luttes communes mais aussi les rapports de domination entre des femmes blanches, noires et métisses à la veille des décolonisations. Enfin, Jean Allman (Washington University in Saint Louis) s’est attachée à décrire le rôle de quelques femmes expatriées qui, au Ghana, ont entretenu des relations de proximité ou d’intimité avec Kwame Nkrumah alors qu’il était Président et après le coup d’État de 1966.

Cette question des relations entre genre, mobilités et intimités a fait l’objet de plusieurs autres interventions au cours de l’année. Élodie Apard (IRD, URMIS) a ainsi exposé un projet de recherche consacré à la prostitution transnationale du Nigéria vers l’Europe et à la figure singulière du hustler – un homme ou une femme qui sait mobiliser les rares ressources disponibles pour s’inscrire dans ce type de mobilités. L’intervention d’Altaïr Despres (CNRS, IMAF) a porté sur une configuration d’intimité transnationale peu habituelle dans la littérature ethnographique : celle qui voit de jeunes Européennes nouer des relations durables avec des Zanzibaris. Au cours de cette intervention, Altaïr Despres s’est également attachée à expliciter les raisons pour lesquelles elle avait fait le choix, dans son ouvrage intitulé Zanzibar, de recourir à l’écriture romanesque pour rendre compte des résultats de ses enquêtes. Deux exposés ont plus spécifiquement analysé la manière dont genre et intimité s’inscrivait dans l’espace domestique. Jocelyne Dakhlia (EHESS, CRH) s’est ainsi employée à déconstruire, contre-iconographie à l’appui, un cliché orientaliste selon lequel les harems reposaient sur un principe d’enfermement des femmes. Gregory Valdespino (Princeton University) a quant à lui analysé la façon dont les logiques présidant aux relations familiales, aux espaces domestiques et aux politiques de l’habitat sont entrées en confrontation de 1914 à 1974 dans différentes villes du Sénégal.

Deux dernières interventions ont quant à elles porté sur les relations entre genre et islam. Joseph Hill (University of Alberta) a examiné le rôle d’importantes enseignantes du Coran en Afrique de l’Ouest, et réévalué la dimension libérale de leur enseignement. À partir d’un corpus de documents établis par les tribunaux régis par la charia, Muna Abubeker (Addis Ababa University) a examiné le statut des femmes dans la vie juridique et économique de la ville-État de Harar au XIXe siècle.

Dernière modification : 19 mai 2022 15:48

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Archives Comparatisme Corps Culture Discrimination Domination Dynamiques sociales Épistémologie Ethnologie Genre Histoire Inégalités Sociologie
Aires culturelles
Afrique
Intervenant·e·s
  • Marianne Lemaire [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)
  • Anne Hugon   maîtresse de conférences, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Institut des mondes africains (IMAF)

Ce séminaire est organisé par une équipe multidisciplinaire qui enquête sur la dimension genrée des sociétés, le genre étant davantage compris comme une grille de lecture que comme une thématique en soi. Il s’agira de saisir les modalités selon lesquelles les sociétés africaines, les Africain·e·s en migration ou les Européen·ne·s en contexte africain définissent les identités et les assignations de genre, et organisent les rapports sociaux de sexes. Si l’un des postulats est que toute relation sociale est genrée, on s’attachera cependant à souligner la fluidité des identités de genre – y compris masculines – sans oublier que d’autres variables (statut, classe, âge…) sont toujours à l’œuvre dans l’élaboration des relations sociales d’altérité, des rapports interpersonnels, comme des identités personnelles.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Anthropologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Histoire – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Études sur le genre-Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Labels
EUR Gender and Sexuality Studies
Informations pratiques

par courriel : marianne.lemaire@cnrs.fr, anne.hugon@wanadoo.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous auprès de Anne Hugon (anne.hugon@wanadoo .fr) ou Marianne Lemaire (marianne.lemaire@cnrs.fr).

Réception des candidats

sur rendez-vous auprès de Anne Hugon (anne.hugon@wanadoo .fr) ou Marianne Lemaire (marianne.lemaire@cnrs.fr).

Pré-requis
-
  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    annuel / bimensuel (2e/4e), jeudi 10:30-12:30
    du 13 octobre 2022 au 13 avril 2023
    Nombre de séances : 12

Pour la dixième année consécutive, le séminaire « Dynamiques du genre en Afrique » a été le cadre d’une exploration des identités, des assignations de genre et de l’organisation des rapports sociaux de sexe, à travers la présentation de recherches conduites par des historien·nes et des anthropologues. Une séance a par ailleurs été consacrée aux travaux en cours des étudiant·es.

Plusieurs séances du séminaire ont permis d’explorer la relation entre genre, politique et mobilisations. Sara Panata (CNRS, LAM) a ainsi présenté son travail sur l’histoire des luttes féminines au Nigéria, des années 1940 aux années 1990, et proposé de reconsidérer l’histoire sociopolitique du pays, et aussi bien celle des féminismes africains, au prisme de huit mouvements constituant autant d’espaces de défense de la cause des femmes. Également située à la croisée de l’histoire du genre et de la sociologie des mouvements sociaux, l’intervention d’Ophélie Rillon (CNRS, IMAF) a porté sur les dynamiques sexuées qui imprègnent les formes de l’action collective et la manière dont l’engagement contribue à modifier les rapports de genre dans le Mali contemporain. Pascale Barthélémy (ENS, LAHRA) a quant à elle présenté ses travaux sur les relations entre Françaises et Africaines entre 1944 et 1962, où elle interroge la notion même de sororité et analyse les luttes communes mais aussi les rapports de domination entre des femmes blanches, noires et métisses à la veille des décolonisations. Enfin, Jean Allman (Washington University in Saint Louis) s’est attachée à décrire le rôle de quelques femmes expatriées qui, au Ghana, ont entretenu des relations de proximité ou d’intimité avec Kwame Nkrumah alors qu’il était Président et après le coup d’État de 1966.

Cette question des relations entre genre, mobilités et intimités a fait l’objet de plusieurs autres interventions au cours de l’année. Élodie Apard (IRD, URMIS) a ainsi exposé un projet de recherche consacré à la prostitution transnationale du Nigéria vers l’Europe et à la figure singulière du hustler – un homme ou une femme qui sait mobiliser les rares ressources disponibles pour s’inscrire dans ce type de mobilités. L’intervention d’Altaïr Despres (CNRS, IMAF) a porté sur une configuration d’intimité transnationale peu habituelle dans la littérature ethnographique : celle qui voit de jeunes Européennes nouer des relations durables avec des Zanzibaris. Au cours de cette intervention, Altaïr Despres s’est également attachée à expliciter les raisons pour lesquelles elle avait fait le choix, dans son ouvrage intitulé Zanzibar, de recourir à l’écriture romanesque pour rendre compte des résultats de ses enquêtes. Deux exposés ont plus spécifiquement analysé la manière dont genre et intimité s’inscrivait dans l’espace domestique. Jocelyne Dakhlia (EHESS, CRH) s’est ainsi employée à déconstruire, contre-iconographie à l’appui, un cliché orientaliste selon lequel les harems reposaient sur un principe d’enfermement des femmes. Gregory Valdespino (Princeton University) a quant à lui analysé la façon dont les logiques présidant aux relations familiales, aux espaces domestiques et aux politiques de l’habitat sont entrées en confrontation de 1914 à 1974 dans différentes villes du Sénégal.

Deux dernières interventions ont quant à elles porté sur les relations entre genre et islam. Joseph Hill (University of Alberta) a examiné le rôle d’importantes enseignantes du Coran en Afrique de l’Ouest, et réévalué la dimension libérale de leur enseignement. À partir d’un corpus de documents établis par les tribunaux régis par la charia, Muna Abubeker (Addis Ababa University) a examiné le statut des femmes dans la vie juridique et économique de la ville-État de Harar au XIXe siècle.