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UE547 - « Photo-graphies » : genèses, théories, pratiques, images. Lieux photographiques du politique


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Salle 3.08
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 14:30-16:30
    1re séance exceptionnellement le 10 novembre puis du 17 novembre 2022 au 20 avril 2023
    Nombre de séances : 12

    La séance du 19 janvier est annulée, séance supplémentaire le 9 février, 14:30-16:30, salle 3.10, Centre de colloques


Description


Dernière modification : 16 janvier 2023 11:02

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Arts Culture visuelle Image Techniques
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jean-Bernard Ouédraogo [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAP-LAIOS)
  • Monique Sicard   chargée de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAP-LAIOS)

Le séminaire propose de délaisser temporairement le statut d'« image » pour promouvoir ceux de photographie et de vidéographie, en tant qu'objets fabriqués. Il ne s'agit pas de « chasser les herméneutes » comme le suggère avec humour le philosophe François Dagognet mais de prendre en compte la dynamique, les processus et le temps long d'une création photographique et vidéographique trop souvent relégués dans une non durée. « Il faut deux ans pour faire un portrait ! » rappelait le photographe Marc Pataut. Une telle « rematiérisation » de la photographie et de la vidéographie permettra d'évaluer les conséquences politiques des usages et création des images photogéniques (nées de la lumière) dans le monde contemporain. Les analyses historiques ne seront pas pour autant délaissées. L'hypothèse d'une co-révolution des images et des sociétés sera posée. Seront invités tant des artistes que des chercheurs.

La réflexion d'ensemble se construira  à partir d'exemples contemporains. Elle ne délaissera pas cependant les analyses historiques. Certaines séances seront réservées aux problématiques techniques de maîtrise des appareils de prise de vue.  Les participants auront à réaliser dix photographies d'un lieu du politique.  L'ensemble pourra conduire à la réalisation d'une exposition commune.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

écrire aux organisateurs.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous pris par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous pris par courriel.

Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire a occupé douze séances de deux heures chacune (en présentiel) durant l’année universitaire 2022-2023. Il a pleinement sollicité les étudiants souhaitant une validation de leur participation. Une quinzaine d’étudiants a été accueillie sur le site EHESS d’Aubervilliers, inscrits en Anthropologie, mais aussi en Littérature et Langage, Histoire, Sociologie, Études sur le genre. Une étudiante était inscrite à l’École des Chartes/PSL. La grande majorité de ces étudiants ignoraient tout de l’histoire, de la philosophie, voire de la pratique de la photographie lors de leur inscription au séminaire.

L’accent a été mis par les responsables (Monique Sicard, Jean-Bernard Ouédraogo) tant sur l’anthropologie et la « génétique » de l’image que sur l’Histoire et l’esthétique de la photographie, ses spécificités, son autonomie, son importance sociale, sa puissance novatrice.

Les textes et les images de certains penseurs et photographes emblématiques ont été revisités (Roland Barthes, Henri Cartier-Bresson, Michel Frizot).  Plus précisément, le séminaire a appuyé ses réflexions sur une anthropologie et une philosophie de la photographie, puisant ses analyses critiques tant dans la sémiologie de la photographie que dans son histoire, sa philosophie, sa sociologie et son anthropologie. Les références aux études sur l’image, le cinéma furent en permanence sous-jacentes. La dimension génétique de ces présentations fut naturellement privilégiée.

L’accent du séminaire a cependant été mis sur la réalisation photographique (individuelle et/ou collective). En effet, cette manière de voir – et surtout de « faire » des images photographiques - permet de prendre conscience des complexités et des richesses de la création photographique. Trois étudiants ont mis en œuvre un projet complet de fin d’année. Il s’agissait de réaliser – de préférence, en un lieu unique - une série de 10 photographies « anthropologiques » montrant le fonctionnement d’un fait social, collectif ; ceci, dans le but de mieux prendre en compte les implications culturelles et politiques de la photographie. Ces travaux furent accompagnés d’un double texte témoignant tant des étapes de la démarche créative (cheminement dit « génétique »), que du caractère anthropologique du travail réalisé. 

La démarche vise en retour à faire accéder les étudiants-auteurs à une pleine analyse des images photographiques en général, n’opposant pas leur dimension créative et leur caractère

Informatif et politique. Au-delà, cet exercice pratique met en œuvre une anthropologie de terrain. En effet, il s’agit, pour les auteurs, d’apprendre à être impliqué dans des pratiques humaines observées, tout en conservant pleinement leur singularité de photographes-anthropologues.   

Au total, ce sont 30 photographies qui ont été remises par les étudiants du séminaire « 2022-2023 » signant ainsi des travaux de qualité. Citons les séries :

  • Les collages féministes : la construction d’un espace paradoxal, physiquement éphémère, virtuellement pérenne (Louison Bernard), 
  • Autour du deuil (Ezra Laroche), 
  • Soirée tatouage (Théo Mingasson)

Une sélection des travaux photographiques des étudiants sera exposé à l’EHESS, à l’occasion des doctoriales des doctorants du LAP en décembre prochain, et à l’Espace jeunes Anne Frank d’Issy-lès-Moulineaux. Il s’agira d’offrir aux étudiants l’occasion de présenter leurs narrations photographiques qui nécessitent une maitrise à la fois de la technique photographique et de l’usage en sciences sociales de la photographie comme instrument d’argumentation scientifique. Une des caractéristiques de ce séminaire est justement d’insister sur les enjeux de l’écriture photographique rigoureuse pour les sciences sociales.

Dernière modification : 16 janvier 2023 11:02

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Arts Culture visuelle Image Techniques
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Jean-Bernard Ouédraogo [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAP-LAIOS)
  • Monique Sicard   chargée de recherche, CNRS / Laboratoire d’anthropologie des institutions et des organisations sociales (LAP-LAIOS)

Le séminaire propose de délaisser temporairement le statut d'« image » pour promouvoir ceux de photographie et de vidéographie, en tant qu'objets fabriqués. Il ne s'agit pas de « chasser les herméneutes » comme le suggère avec humour le philosophe François Dagognet mais de prendre en compte la dynamique, les processus et le temps long d'une création photographique et vidéographique trop souvent relégués dans une non durée. « Il faut deux ans pour faire un portrait ! » rappelait le photographe Marc Pataut. Une telle « rematiérisation » de la photographie et de la vidéographie permettra d'évaluer les conséquences politiques des usages et création des images photogéniques (nées de la lumière) dans le monde contemporain. Les analyses historiques ne seront pas pour autant délaissées. L'hypothèse d'une co-révolution des images et des sociétés sera posée. Seront invités tant des artistes que des chercheurs.

La réflexion d'ensemble se construira  à partir d'exemples contemporains. Elle ne délaissera pas cependant les analyses historiques. Certaines séances seront réservées aux problématiques techniques de maîtrise des appareils de prise de vue.  Les participants auront à réaliser dix photographies d'un lieu du politique.  L'ensemble pourra conduire à la réalisation d'une exposition commune.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

écrire aux organisateurs.

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous pris par courriel.

Réception des candidats

sur rendez-vous pris par courriel.

Pré-requis
-
  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Salle 3.08
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 14:30-16:30
    1re séance exceptionnellement le 10 novembre puis du 17 novembre 2022 au 20 avril 2023
    Nombre de séances : 12

    La séance du 19 janvier est annulée, séance supplémentaire le 9 février, 14:30-16:30, salle 3.10, Centre de colloques

Le séminaire a occupé douze séances de deux heures chacune (en présentiel) durant l’année universitaire 2022-2023. Il a pleinement sollicité les étudiants souhaitant une validation de leur participation. Une quinzaine d’étudiants a été accueillie sur le site EHESS d’Aubervilliers, inscrits en Anthropologie, mais aussi en Littérature et Langage, Histoire, Sociologie, Études sur le genre. Une étudiante était inscrite à l’École des Chartes/PSL. La grande majorité de ces étudiants ignoraient tout de l’histoire, de la philosophie, voire de la pratique de la photographie lors de leur inscription au séminaire.

L’accent a été mis par les responsables (Monique Sicard, Jean-Bernard Ouédraogo) tant sur l’anthropologie et la « génétique » de l’image que sur l’Histoire et l’esthétique de la photographie, ses spécificités, son autonomie, son importance sociale, sa puissance novatrice.

Les textes et les images de certains penseurs et photographes emblématiques ont été revisités (Roland Barthes, Henri Cartier-Bresson, Michel Frizot).  Plus précisément, le séminaire a appuyé ses réflexions sur une anthropologie et une philosophie de la photographie, puisant ses analyses critiques tant dans la sémiologie de la photographie que dans son histoire, sa philosophie, sa sociologie et son anthropologie. Les références aux études sur l’image, le cinéma furent en permanence sous-jacentes. La dimension génétique de ces présentations fut naturellement privilégiée.

L’accent du séminaire a cependant été mis sur la réalisation photographique (individuelle et/ou collective). En effet, cette manière de voir – et surtout de « faire » des images photographiques - permet de prendre conscience des complexités et des richesses de la création photographique. Trois étudiants ont mis en œuvre un projet complet de fin d’année. Il s’agissait de réaliser – de préférence, en un lieu unique - une série de 10 photographies « anthropologiques » montrant le fonctionnement d’un fait social, collectif ; ceci, dans le but de mieux prendre en compte les implications culturelles et politiques de la photographie. Ces travaux furent accompagnés d’un double texte témoignant tant des étapes de la démarche créative (cheminement dit « génétique »), que du caractère anthropologique du travail réalisé. 

La démarche vise en retour à faire accéder les étudiants-auteurs à une pleine analyse des images photographiques en général, n’opposant pas leur dimension créative et leur caractère

Informatif et politique. Au-delà, cet exercice pratique met en œuvre une anthropologie de terrain. En effet, il s’agit, pour les auteurs, d’apprendre à être impliqué dans des pratiques humaines observées, tout en conservant pleinement leur singularité de photographes-anthropologues.   

Au total, ce sont 30 photographies qui ont été remises par les étudiants du séminaire « 2022-2023 » signant ainsi des travaux de qualité. Citons les séries :

  • Les collages féministes : la construction d’un espace paradoxal, physiquement éphémère, virtuellement pérenne (Louison Bernard), 
  • Autour du deuil (Ezra Laroche), 
  • Soirée tatouage (Théo Mingasson)

Une sélection des travaux photographiques des étudiants sera exposé à l’EHESS, à l’occasion des doctoriales des doctorants du LAP en décembre prochain, et à l’Espace jeunes Anne Frank d’Issy-lès-Moulineaux. Il s’agira d’offrir aux étudiants l’occasion de présenter leurs narrations photographiques qui nécessitent une maitrise à la fois de la technique photographique et de l’usage en sciences sociales de la photographie comme instrument d’argumentation scientifique. Une des caractéristiques de ce séminaire est justement d’insister sur les enjeux de l’écriture photographique rigoureuse pour les sciences sociales.