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UE536 - Histoire culturelle de la danse
Lieu et planning
-
Autre lieu Paris
l'Université Paris-Cité et l'Université Paris 8
2nd semestre / mensuel (3e), lundi 09:30-17:30
du 20 mars 2023 au 15 mai 2023
Nombre de séances : 3
Description
Dernière modification : 12 octobre 2022 14:23
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Centre de recherches historiques (CRH)
- Disciplines
- Histoire, Signes, formes, représentations
- Page web
- https://ahcdanse.hypotheses.org/
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Arts Corps Culture Danse Écriture Genre Histoire culturelle Inégalités Institutions Loisirs (histoire et sociologie) Post-coloniales (études) Pratiques Théâtre
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Elizabeth Claire [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Groupe sur l'histoire du genre (CRH-GHG)
- Mariem Guellouz maîtresse de conférences, Université Paris Cité
Voir. Écouter. Toucher. Discours et pratiques en danse
Le séminaire se déroulera, cette année, en trois temps qui correspondent à trois axes thématiques : voir/écouter/toucher. Cette triple répartition – qui reprend l’idée d’une pensée travaillée à partir du verbe et de l’action – a pour objectif d’aborder les pratiques dansées du point de vue de l’expérience sensorielle et de décentrer les savoirs en histoire culturelle des pratiques dansées.
Comme toute activité sociale historiquement, culturellement et géographiquement située, la pratique de la danse engage la production de biens matériels et symboliques qui favorisent les transmissions ; les circulations, les pratiques, les discours et les techniques de danse ; les savoirs sur le corps et les danses ; les traces d’évènements, de rites, de divertissements, d’œuvres, de répertoires ; les transactions financières, les biens économiques ; les lieux plus ou moins spécifiquement consacrés à la pratique des danses. Les activités sociales liées à la danse ont en partage la production de normes – coutumes, traditions et instruments juridiques – qui définissent les modalités d’accès des acteurs historiques aux pratiques, aux savoirs, aux institutions et collectifs qui encadrent la production des danses.
Les trois journées ont pour objectif d’interroger la dimension sensorielle des processus de circulation, de création, de diffusion et de réception des pratiques et technique de danse. Il s’agit de comprendre comment les sens sont construits par les logiques institutionnelles, économiques et sociales selon les spécificités de chaque contexte historique. La création, la diffusion et la réception, se constituent en tant qu’espaces de production sensorielle en mobilisant les sens des spectateurs, ceux des acteurs institutionnels et ceux des artistes. Les trois journées tendent alors à en saisir le fonctionnement et la complexité des enjeux qu’ils engendrent à travers toutes pratiques dansées.
Les trois journées d’études privilégient ainsi l’exploration des trois axes thématiques suivants :
1) « voir » qui aura pour objectif d’interroger des processus de spectacularisation et les rapports entre réception et production. Un intérêt particulier sera porté sur les questions liées à l’orientalisme et aux pratiques et discours postcoloniaux ;
2) « écouter » qui portera sur la question de l’écoute en danse. Les rapports entre danse et musique et la danse en tant que pratique d’écoute. Comment décentrer la vue en tant que sens essentiel dans les pratiques de transmission au profit de l’écoute ? L’importance de l’écoute de la parole sur/de la danse et l’écoute de la danse en elle-même dans toute pratique dansée ;
3) « toucher », invitera à une perspective décentrée de l’histoire de la danse et proposera de réfléchir à une éthique de la (ré)appropriation des savoirs corporels occidentaux et (non)occidentaux, des notions d’étrangeté et d’altérité qui y sont liées. Comment toucher sans toucher le corps ? Quelle est la place du toucher dans la construction sensorielle et somatique du corps du danseur ? Quel lien entre le toucher et la notion de contact, de connexion ou de communication liée à la danse ?
Le programme détaillé sera arrêté en automne 2022.
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
- -
Compte rendu
Le séminaire s’est organisé en trois journées d’études focalisé sur la question des sens en danse : Voir. Écouter. Toucher. Cette triple répartition a repris l’idée d’une pensée travaillée à partir du verbe et de l’action expérimentée au sein du séminaire en 2021, Transmettre la danse : Organiser. Contaminer. Greffer, trois journées d’études qui ont alimenté le projet ANR EnDansant (Emmanuelle Delattre-Destemberg, Marie Glon, Guillaume Sintès). Lors de ces trois journées, nous avons abordé les pratiques dansées du point de vue de l’expérience sensorielle avec comme objectif de décentrer les savoirs en histoire culturelle des pratiques dansées. Les activités sociales liées à la danse ont en partage la production de normes – coutumes, traditions et instruments juridiques – qui définissent les modalités d’accès des acteurs historiques aux pratiques, aux savoirs, aux institutions et collectifs qui encadrent la production des danses. La création, la diffusion et la réception, se constituent en tant qu’espaces de production sensorielle en mobilisant les sens des spectateurs, ceux des acteurs institutionnels et ceux des artistes. Pour interroger la dimension sensorielle des processus de circulation, de création, de diffusion et de réception des pratiques et techniques de danse, les chercheur·e·s et artist·e·s-chercheur·e·s invité·e·s nous ont proposé une large panoplie d’objets à prendre en considération : du ballet romantique à la danse Contact au XXIe siècle ; des danses Soufies en Iran aux expériences sonores du corps électrique de Laurie Anderson ; des danses afro-descendantes ou orientales contemporaines aux expériences de danse-thérapie en milieu psychiatrique et hospitalier. Dans chaque cas, il s’agissait de comprendre comment les sens sont construits par les logiques institutionnelles, économiques, politiques, et sociales selon les spécificités de chaque contexte historique.
Les journées invitaient à saisir le fonctionnement et la complexité des enjeux engendraient à travers toutes pratiques dansées : 1) « voir » interrogeait des processus de spectacularisation et les rapports entre réception et production, avec un intérêt particulier porté sur les questions liées à l’histoire du genre (Madison Mainwaring sur la question des spectatrices du ballet romantique), et à l’intersection entre genre et orientalisme en danse (Célia Manca sur les ballets de Nuryev et Eléa Baussay sur l’Éden Théâtre dans les années 1890s), ainsi qu’aux pratiques, discours et cultures visuelles coloniaux et postcoloniaux (Mariem Guellouz sur le cas tunisien) ; 2) « écouter » posait la question du décentrement de la vue en tant que sens essentialisé dans les pratiques de transmission en danse et portait sur la question de l’écoute en danse à travers la performance du genre dans l’art corporel sonore (Sarah Téraha, sur l’œuvre de Laurie Anderson), les rapports entre danse et musique (Victoire Jacquet, sur les danses traditionnelles à Marrakech), et la danse en tant que pratique d’écoute elle-même (Kamnoush Khosrovani, sur les danses rituelles confidentielles en Iran) ; 3) « toucher », journée tenue au sein du CN D (Centre national de la danse) à Pantin, proposait de réfléchir à une éthique de la (ré)appropriation des savoirs corporels occidentaux et (non)occidentaux et des notions d’étrangeté et d’altérité qui y sont liées, par exemple, vis-à-vis la place du toucher dans la construction sensorielle et somatique du corps du danseur et l’histoire du toucher liée à l’histoire de l’esclavage (Chantal Loïal a présenté des extraits de sa chorégraphie Vénus/Vénus à Miriam…en lien avec son exposé sur l’histoire des « performances » de Sara Baartjman (1789-1815) ; la distinction entre le toucher et le contact (Royona Mitra sur la théorisation indienne du contact et de l’intouchable) ; et la question annexe de la communication que propose la danse Contact (Aimée Dubuisson et Marina Ledrein, retours sur une expérience de contact en milieu psychiatrique).
Dernière modification : 12 octobre 2022 14:23
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Centre de recherches historiques (CRH)
- Disciplines
- Histoire, Signes, formes, représentations
- Page web
- https://ahcdanse.hypotheses.org/
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Arts Corps Culture Danse Écriture Genre Histoire culturelle Inégalités Institutions Loisirs (histoire et sociologie) Post-coloniales (études) Pratiques Théâtre
- Aires culturelles
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Intervenant·e·s
- Elizabeth Claire [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Groupe sur l'histoire du genre (CRH-GHG)
- Mariem Guellouz maîtresse de conférences, Université Paris Cité
Voir. Écouter. Toucher. Discours et pratiques en danse
Le séminaire se déroulera, cette année, en trois temps qui correspondent à trois axes thématiques : voir/écouter/toucher. Cette triple répartition – qui reprend l’idée d’une pensée travaillée à partir du verbe et de l’action – a pour objectif d’aborder les pratiques dansées du point de vue de l’expérience sensorielle et de décentrer les savoirs en histoire culturelle des pratiques dansées.
Comme toute activité sociale historiquement, culturellement et géographiquement située, la pratique de la danse engage la production de biens matériels et symboliques qui favorisent les transmissions ; les circulations, les pratiques, les discours et les techniques de danse ; les savoirs sur le corps et les danses ; les traces d’évènements, de rites, de divertissements, d’œuvres, de répertoires ; les transactions financières, les biens économiques ; les lieux plus ou moins spécifiquement consacrés à la pratique des danses. Les activités sociales liées à la danse ont en partage la production de normes – coutumes, traditions et instruments juridiques – qui définissent les modalités d’accès des acteurs historiques aux pratiques, aux savoirs, aux institutions et collectifs qui encadrent la production des danses.
Les trois journées ont pour objectif d’interroger la dimension sensorielle des processus de circulation, de création, de diffusion et de réception des pratiques et technique de danse. Il s’agit de comprendre comment les sens sont construits par les logiques institutionnelles, économiques et sociales selon les spécificités de chaque contexte historique. La création, la diffusion et la réception, se constituent en tant qu’espaces de production sensorielle en mobilisant les sens des spectateurs, ceux des acteurs institutionnels et ceux des artistes. Les trois journées tendent alors à en saisir le fonctionnement et la complexité des enjeux qu’ils engendrent à travers toutes pratiques dansées.
Les trois journées d’études privilégient ainsi l’exploration des trois axes thématiques suivants :
1) « voir » qui aura pour objectif d’interroger des processus de spectacularisation et les rapports entre réception et production. Un intérêt particulier sera porté sur les questions liées à l’orientalisme et aux pratiques et discours postcoloniaux ;
2) « écouter » qui portera sur la question de l’écoute en danse. Les rapports entre danse et musique et la danse en tant que pratique d’écoute. Comment décentrer la vue en tant que sens essentiel dans les pratiques de transmission au profit de l’écoute ? L’importance de l’écoute de la parole sur/de la danse et l’écoute de la danse en elle-même dans toute pratique dansée ;
3) « toucher », invitera à une perspective décentrée de l’histoire de la danse et proposera de réfléchir à une éthique de la (ré)appropriation des savoirs corporels occidentaux et (non)occidentaux, des notions d’étrangeté et d’altérité qui y sont liées. Comment toucher sans toucher le corps ? Quelle est la place du toucher dans la construction sensorielle et somatique du corps du danseur ? Quel lien entre le toucher et la notion de contact, de connexion ou de communication liée à la danse ?
Le programme détaillé sera arrêté en automne 2022.
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
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Autre lieu Paris
l'Université Paris-Cité et l'Université Paris 8
2nd semestre / mensuel (3e), lundi 09:30-17:30
du 20 mars 2023 au 15 mai 2023
Nombre de séances : 3
Le séminaire s’est organisé en trois journées d’études focalisé sur la question des sens en danse : Voir. Écouter. Toucher. Cette triple répartition a repris l’idée d’une pensée travaillée à partir du verbe et de l’action expérimentée au sein du séminaire en 2021, Transmettre la danse : Organiser. Contaminer. Greffer, trois journées d’études qui ont alimenté le projet ANR EnDansant (Emmanuelle Delattre-Destemberg, Marie Glon, Guillaume Sintès). Lors de ces trois journées, nous avons abordé les pratiques dansées du point de vue de l’expérience sensorielle avec comme objectif de décentrer les savoirs en histoire culturelle des pratiques dansées. Les activités sociales liées à la danse ont en partage la production de normes – coutumes, traditions et instruments juridiques – qui définissent les modalités d’accès des acteurs historiques aux pratiques, aux savoirs, aux institutions et collectifs qui encadrent la production des danses. La création, la diffusion et la réception, se constituent en tant qu’espaces de production sensorielle en mobilisant les sens des spectateurs, ceux des acteurs institutionnels et ceux des artistes. Pour interroger la dimension sensorielle des processus de circulation, de création, de diffusion et de réception des pratiques et techniques de danse, les chercheur·e·s et artist·e·s-chercheur·e·s invité·e·s nous ont proposé une large panoplie d’objets à prendre en considération : du ballet romantique à la danse Contact au XXIe siècle ; des danses Soufies en Iran aux expériences sonores du corps électrique de Laurie Anderson ; des danses afro-descendantes ou orientales contemporaines aux expériences de danse-thérapie en milieu psychiatrique et hospitalier. Dans chaque cas, il s’agissait de comprendre comment les sens sont construits par les logiques institutionnelles, économiques, politiques, et sociales selon les spécificités de chaque contexte historique.
Les journées invitaient à saisir le fonctionnement et la complexité des enjeux engendraient à travers toutes pratiques dansées : 1) « voir » interrogeait des processus de spectacularisation et les rapports entre réception et production, avec un intérêt particulier porté sur les questions liées à l’histoire du genre (Madison Mainwaring sur la question des spectatrices du ballet romantique), et à l’intersection entre genre et orientalisme en danse (Célia Manca sur les ballets de Nuryev et Eléa Baussay sur l’Éden Théâtre dans les années 1890s), ainsi qu’aux pratiques, discours et cultures visuelles coloniaux et postcoloniaux (Mariem Guellouz sur le cas tunisien) ; 2) « écouter » posait la question du décentrement de la vue en tant que sens essentialisé dans les pratiques de transmission en danse et portait sur la question de l’écoute en danse à travers la performance du genre dans l’art corporel sonore (Sarah Téraha, sur l’œuvre de Laurie Anderson), les rapports entre danse et musique (Victoire Jacquet, sur les danses traditionnelles à Marrakech), et la danse en tant que pratique d’écoute elle-même (Kamnoush Khosrovani, sur les danses rituelles confidentielles en Iran) ; 3) « toucher », journée tenue au sein du CN D (Centre national de la danse) à Pantin, proposait de réfléchir à une éthique de la (ré)appropriation des savoirs corporels occidentaux et (non)occidentaux et des notions d’étrangeté et d’altérité qui y sont liées, par exemple, vis-à-vis la place du toucher dans la construction sensorielle et somatique du corps du danseur et l’histoire du toucher liée à l’histoire de l’esclavage (Chantal Loïal a présenté des extraits de sa chorégraphie Vénus/Vénus à Miriam…en lien avec son exposé sur l’histoire des « performances » de Sara Baartjman (1789-1815) ; la distinction entre le toucher et le contact (Royona Mitra sur la théorisation indienne du contact et de l’intouchable) ; et la question annexe de la communication que propose la danse Contact (Aimée Dubuisson et Marina Ledrein, retours sur une expérience de contact en milieu psychiatrique).