UE520 - Entre Orient et Occident, art, archéologie et images

• 54 bd Raspail
  Salle B03_18
  54 bd Raspail 75006 Paris
  annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 14:00-16:00
  du 17 novembre 2022 au 16 février 2023

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  annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 14:00-16:00
  du 2 mars 2023 au 15 juin 2023

Dernière modification : 5 décembre 2022 11:46

Type d'UE

Séminaires de centre

Centres

Centre d'études turques, ottomanes, balkaniques et centrasiatiques (CETOBaC), Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM)

Disciplines

Histoire

Page web

-

Langues

anglais français

Mots-clés

Archéologie Artisanat Arts Culture matérielle Culture visuelle Ethnologie Histoire culturelle Image Islam Objets Orientalisme Pratiques Rituel Sociohistoire Symbolique Textiles

Aires culturelles

Arabe (monde) Asie centrale Byzantines (études) Europe centrale et orientale Iranien (monde) Méditerranéens (mondes) Musulmans (mondes) Transméditerranée Transnational/transfrontières Turc (domaine)

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels

-

Labels

Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman

Informations pratiques

pour toutes informations, contactez Frédéric Hitzel, chargé de recherche au CNRS, tél. 06 29 62 21 38 ou Anna Caiozzo, professeur des universités, tél. 06 72 48 40 81.

Direction de travaux des étudiants

la direction de travaux d'étudiants se fait uniquement sur rendez-vous,

Pour prendre rendez-vous, contactez Frédéric Hitzel, chargé de recherche au CNRS, tél. 06 29 62 21 38 ou Anna Caiozzo, professeur des universités, tél. 06 72 48 40 81.

Réception des candidats

pour tout renseignement et demande d'inscription en master ou doctorat, veuillez contacter Frédéric Hitzel, chargé de recherche au CNRS, tél. 06 29 62 21 38 ou Anna Caiozzo, professeur des universités, tél. 06 72 48 40 81.

Pré-requis

connaissance préalable sur l'histoire du monde musulman. Les étudiants spécalisés sur les arts de l'islam de l'École du Louvre ou d'autres universités sont les bienvenus.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

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Informations pratiques

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Direction de travaux des étudiants

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Pour prendre rendez-vous, contactez Frédéric Hitzel, chargé de recherche au CNRS, tél. 06 29 62 21 38 ou Anna Caiozzo, professeur des universités, tél. 06 72 48 40 81.

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Pré-requis

connaissance préalable sur l'histoire du monde musulman. Les étudiants spécalisés sur les arts de l'islam de l'École du Louvre ou d'autres universités sont les bienvenus.

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- 17 novembre 2022

 

Tomoko IEUJI-MASUYA (Tokyo University)

 

The Rampur Manuscript of the History of Mongols of Rashīd al-Dīn’s Compendium of Chronicles

The manuscript of the History of Mongols of the Jāmi‘ al-tavārīkh in the Raza Library, Rampur, India, have been ignored in the studies of Persian painting due to its heavy retouches and bad condition of preservation. When its paintings are closely examined, however, it is clear that this was the manuscript which actually played an important role in the manuscript production in the Timurid and Mughal courts in the fifteenth to sixteenth centuries.

 

- 1^er décembre 2022

Carine JUVIN (musée du Louvre)

Gaston Wiet et les arts de l’Islam

Illustre historien de l’Islam médiéval, Gaston Wiet (1887-1971) fut également une figure éminente de la présence scientifique française en Égypte. Parfait arabisant, il s’intéressa à de nombreux aspects de l’histoire et de la culture égyptiennes. Son action à la tête du Musée arabe du Caire (aujourd’hui musée d’Art islamique) entre 1926 et 1951 fut décisive pour l’enrichissement, la publication et la diffusion de ses collections, et l’amena à devenir l’un des meilleurs connaisseurs de l’art islamique de la première moitié du xx^e siècle. Par ailleurs, sa qualité de membre du Comité de conservation des monuments de l’art arabe renforça encore son intérêt pour l’architecture d’époque islamique.

L’intervention se concentre sur l’apport décisif de Gaston Wiet à l’étude des arts de l’Islam en abordant, outre son parcours et sa personnalité, son action auprès du Musée arabe et du Comité, ainsi que l’étendue de sa curiosité, depuis l’art persan et les textiles jusqu’aux productions de l’Égypte moderne, tout en soulignant sa passion particulière pour l’épigraphie.

 

- 15 décembre 2022

Alain SERVANTIE (ancien conseiller de la Commission européenne) 

Ménageries, horloges et autres cadeaux à la cour du Grand Turc

Les cadeaux échangés entre diplomates européens et ottomans expriment, par leur répétition et leur diversité, les curiosités réciproques. La diffusion en Europe d’objets façonnés comme les tapis turcs ou de fleurs inconnues comme la tulipe traduit l’engouement des Occidentaux pour les productions ottomanes. En sens inverse, les productions européennes, notamment les montres et horloges, importées ou reçues en cadeau, ont permis aux sultans et hauts dignitaires de la Sublime Porte de découvrir les avancées technologiques de l’Occident.

 

- 5 janvier 2022

John WHITEHEAD (Historien d'art)

Les échanges de présents diplomatiques pour l’ambassade de Saïd Mehmet Pacha à Paris en 1742

Saïd Mehmed pacha, fils de Yirmisekiz Mehmed Efendi est un ambassadeur de l’Empire ottoman en France, nommé en janvier 1742. Il était déjà venu en Europe vingt ans plus tôt en tant que fils et secrétaire de son père. Le moment venu, il n’est pas étonnant qu’il ait été envoyé à Paris en tant qu'ambassadeur. Il était en effet la personne idoine, grâce à son expérience antérieure.

Les ambassadeurs ottomans du xvııı^e siècle étaient généralement chargés de régler la paix, d’être les interprètes des exigences de l'Empire. Par ailleurs, ils avaient des missions officieuses comme celles d’examiner les nouvelles inventions des Européens. En cas de besoin, ils devaient être capable de se procurer des articles utiles pour le développement de leur empire. En fin observateur, Saïd Mehmed Pacha s’intéressa aussi bien aux espaces publics, comme l’opéra et le théâtre, qu’aux nouvelles inventions susceptibles d’être introduites dans son pays.

 

- 12 janvier 2023

Rocco RANTE (musée du Louvre)

Visite de l’exposition du Louvre, Splendeurs des oasis d'Ouzbékistan

L’exposition « Splendeurs des oasis d’Ouzbékistan » nous plonge au cœur d’un carrefour de civilisations entre la Méditerranée, le Moyen-Orient, l’Inde, la Chine et le monde des steppes. Ce foyer de civilisation apporte un éclairage nouveau sur les courants d’échanges, au carrefour des fameuses « Routes de la Soie ». L’Ouzbékistan se situe en plein cœur de l’Asie Centrale.

Rocco Rante, commissaire de l’exposition, nous a présenté les cultures d’origine steppique qui ont suivi la période hellénistique, la civilisation sogdienne du haut Moyen-Âge dans ses aspects commerciaux et religieux, les réalisations artistiques des périodes samanide et qarakhanide, enfin le mécénat princier des manuscrits timourides et post-timouride. Cette visite fut l’occasion de découvrir les peintures murales monumentales du palais des ambassadeurs de Samarcande et de sa région, les pages d’un des plus anciens corans monumentaux des débuts de l’Islam provenant de Katta Langar, en Sogdiane, et d’autres trésors en or provenant de Bactriane (Dalverzintépé), en argent, en soie, en céramique.

 

- 2 février 2023

Annick PETERS-CUSTOT (université de Nantes)

Les signes du pouvoir chez les rois Hauteville de Sicile : objets de pouvoir impérial, ou objets d’imaginaire oriental ? (xıı^e siècle)

Le manteau de Roger II, roi de Sicile de 1130 à 1154, est un véritable concentré d’histoire de la Sicile. Il a été fabriqué vers 1134, à Palerme, dans un atelier qui se trouvait à l’intérieur du palais royal. Des matériaux, des savoir-faire et des éléments de culture visuelle venus de différentes régions méditerranéennes sont mis à profit. Sa forme est celle d’un vêtement ecclésiastique, le pluvial. L’étoffe de soie présentant des motifs ton sur ton est une production de luxe byzantine. La couleur rouge vient du kermès, et non de la pourpre, mais elle rappelle la symbolique impériale. Le manteau a ensuite été brodé de fils d’or et de perles et orné d’émaux cloisonnés entourés de pierres précieuses. Les brodeurs ont également réalisé le motif symétrique des lions soumettant des chameaux, ainsi que la célèbre inscription en arabe racontant l’histoire du manteau tout en glorifiant le pouvoir des normands.

Ayant hérité du pouvoir comtal en Sicile grâce à la conquête armée effectuée à la génération précédente par son oncle et son père, Robert et Roger de Hauteville, tous deux venus de Normandie en tant que mercenaires, Roger II a réussi à se faire reconnaître comme roi en forçant la main de la papauté.

Le choix d’une inscription en arabe n’a rien de singulier dans une île où une grande partie de la population, dont les artisans du palais, est arabophone, l’île ayant été dominée par différentes dynasties d’émirs entre le ıx^e et la fin du xı^e siècle, mais il s’agit aussi d’un choix idéologique. Le règne de Roger II correspond à une montée en puissance de l’arabe comme langue du pouvoir, les deux langues de chancellerie dominantes à l’époque de son père étant le grec et le latin.

 

 - 16 février 2023

Tina ANDERLINI (université de Poitiers, CESCM)

Textiles orientaux usages et senefiance en Occident médiéval

Au Moyen-Âge, le costume est loin d’être anodin. Il est un indicateur de rang social, de bon goût, d’éducation, ou bien de vulgarité, de pingrerie. Il est utilisé pour distinguer le bon chrétien des exclus, comme les Juifs ou les prostituées. L’habit fait le moine, quoi qu’en dise le proverbe. Et il est important pour la société médiévale qu’il en soit ainsi. Le vêtement est alors la principale dépense somptuaire visible, les autres dépenses comme les tournois et les banquets étant limitées dans l’espace et le temps. En revanche, le costume participe puissamment de l’image que l’on veut donner de soi aux autres, à l’extérieur et dans son intérieur. La littérature laisse apparaître une hiérarchie des vêtements, que l’on met ou ôte selon les circonstances et selon le rang des personnages qui nous entourent. Ainsi, le vêtement est resté jusqu’à la fin du xx^e siècle l’un des principaux symboles du statut social. Ces considérations nous paraissent nécessaires pour mettre en avant les difficultés méthodologiques et les enjeux des études sur le costume.

 

- 16 février 2023

Isabelle GADOUIN (université Paris 3)

Autour de l’ouvrage Private collectors of Islamic art in late nineteenth-century London : the Persian ideal.

 

 

Quatre conférences de Maria BARRIGÓN MONTAÑÉS,

Conservatrice au Monastère royal de Las Huelgas (Burgos)

https://www.ehess.fr/fr/personne/maria-barrigon

 

- 9 mars 2023

Une Histoire des textiles d’al-Andalus

L’industrie des textiles a été d’une grande richesse à l’époque d’al-Andalus où des centaines d’ateliers œuvraient pour produire des pièces souvent de grande qualité. On examinera les types de textiles produits en proposant une approche évolutive des motifs décoratifs que l’on retrouve le plus fréquemment dans les textiles andalous, et ce depuis les premiers exemples datant du x^e siècle jusqu'aux grands modèles iconographiques qui se succéderont aux différentes époques, almoravide, almohade et nasride.

Ce parcours historique à partir des grands styles artistiques de chaque période fut accompagné de réflexions sur les techniques utilisées à chaque époque.

 

- 16 mars 2023

Des textiles nommés panni tartarici : le cas des fonds conservés à Las Huelgas

Un groupe très particulier de tissus est appelé panni tartarici dans la documentation médiévale. Originaires d’Asie, ils faisaient fureur en Europe occidentale à la fin du xııı^e et au début du xıv^e siècle, d’où non seulement les nombreuses mentions dans les sources documentaires mais aussi le nombre d’exemplaires conservés à ce jour, fondamentalement liés aux institutions ecclésiastiques.

Ces tissus se distinguent par leurs particularités techniques, une question qui a déjà été traitée par A. Wardwell, qui les a divisés en huit groupes différents et a proposé différents lieux sur le continent asiatique comme centres de fabrication. Il y a quelques années, elles ont également fait l’objet d'un congrès qui s'est tenu à la Fondation Abegg-Stiftung à Berne (Suisse), où les exemples de soies orientales conservés dans des institutions européennes (non espagnoles) ont été étudiés. Du fait de leur grande notoriété, très vite ces modèles orientaux furent également copiés dans les ateliers italiens, ce qui contribua à l'enrichissement du commerce de ces soieries.

Bien que ces fabriques de soie aient fait l’objet de travaux récents de différents chercheurs comme Corinne Mühlemann, Julianne von Fircks ou Ludovica Rosati, le cas espagnol n’a guère été évoqué. Du fait qu’il existe dans la péninsule ibérique un nombre (relativement) abondant de pièces encore très méconnues, notamment dans la sphère internationale, cette séance s’attacha à faire connaître ces pièces.

 

- 23 mars 2023

Séminaire EHESS : Les objets comme source : les textiles et leurs matériaux, dir. Annabel Vallard, CNRS, Centre Asie du Sud-Est (CASE) :  

Vêtement aristocratique en Castille médiévale : princes et prélats. Question de genre, question de style

Les tissus andalous ont atteint une grande renommée à leur époque, constituant un bien de luxe qui a atteint les sphères courtoises et ecclésiastiques de la Couronne de Castille par divers canaux. Ces étoffes étaient surtout utilisées lors d’importantes cérémonies royales comme les proclamations ou les funérailles et, au sein de l’église, elles étaient entreposées dans les sacristies pour être utilisées dans les différentes cérémonies eucharistiques.

L’approche du sujet est proposée à travers les différents matériaux trouvés dans les panthéons royaux, en particulier le Monasterio de las Huelgas, panthéon de la famille royale castillane entre les xııı^e et xıv^e siècles, en prêtant également attention aux découvertes les plus récentes comme celle de Caleruega à Burgos. À ces exemples s’ajoutent les nouvelles sources documentaires conservées dans divers inventaires de la cathédrale de Tolède. Ces deux sources permettent d’aborder l’utilisation des tissus islamiques dans le contexte chrétien.

 

- 27 mars 2023

Université d’Orléans, Séminaire master: Patrimoine, culture matérielle et idéologie princière dans les mondes médiévaux d’Orient et d’Occident (A. Caiozzo) :

Des textiles islamiques pour vêtir des princes de Castille

Dans ce séminaire spécialisé sur les textiles, on donna un aperçu de la fabrication des textiles dans al-Andalus. Les procédés de tissage ont été examinés, englobant l’obtention de la fibre, ses types, et les processus de filature, de teinture et de tissage. Un accent particulier a été mis sur la soie car c’est la plus riche des fibres textiles et elle est présente dans la grande majorité des textiles conservés. D'autre part, les grands bassins de production de la soie ont été abordés. Enfin, nous avons présenté les avancées sur des zones récemment identifiées dans le royaume chrétien de Castille, à travers diverses sources documentaires.

 

- 6 avril 2023

Anne PRUNET (Professeur d’Histoire-Géographie)

L’économie de l’ostentation : pratiques et consommations de prestige chez les Bouyides de Bagdad

Les Bouyides sont une dynastie chiite d’origine iranienne, venue du nord de l’Iran. Celle-ci fut fondée par les trois fils de Buyeh (ou Buwayh ou Bouyah), pêcheur de la province de Daylam qui vivait vers l’an 900. Ali, Hasan et Ahmad, qui s’élevèrent au rang d’émir, régnèrent sur Bagdad, ainsi que sur la Perse, entre 932 et 1055.

Sous l’autorité des Bouyides, l’Irak et l’Iran occidental connurent un épanouissement économique. De nombreux ouvrages d’irrigations, de routes, de ponts, de caravansérails gravement endommagés dans les périodes antérieures, furent réparés. De somptueux palais furent construits et Bagdad accueillie libéralement des hommes de lettres et de sciences, parmi lesquels le philosophe Al-Fârabî (872-950), le grand poète Al-Mutanabbi (915-965) et le philosophe et médecin Al-Husayn Ibn ‘Abd Allah Ibn Sina (980-1037), plus connu en Occident sous le nom d’Avicenne.

 

- 20 avril 2023

Élodie BOUFFARD (Responsable du service des expositions à l’Institut du Monde Arabe)

Sur les routes de Samarcande. Merveilles de soie et d’or

À l’occasion de l’exposition « Sur les routes de Samarcande », l’intervenante nous a fait partager son expérience, tant dans l’organisation et la mise en place d’une telle exposition, que des difficultés rencontrées pour obtenir le prêt des 300 pièces prêtées par les autorités Ouzbeks. Elle nous a ensuite présentée - dont une série d’œuvres exposées pour la toute première fois hors des musées nationaux - de somptueux chapans (sorte de manteaux) aux accessoires brodés d’or de la cour de l’émir, des selles en bois, des harnachements de chevaux en argent, des suzanis (de grandes pièces de tissus brodées), des tapis, des ikats de soie, bijoux et autres costumes de la culture nomade. Ont été également exposées une vingtaine de "peintures d’avant-garde orientalistes". Les splendeurs artisanales présentées, constitutives de l’identité ouzbèke, toute brodées d’or ou ornées, témoignent de l’importance sociale et symbolique de l’apparat de la cour.