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UE493 - L'espace des sciences sociales


Lieu et planning


  • Autre lieu Toulouse
    Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Maison de la recherche
    annuel / mensuel (indifférent), lundi 10:00-12:30
    du 16 janvier 2023 au 22 mai 2023
    Nombre de séances : 6


Description


Dernière modification : 19 mai 2022 11:08

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Économie, Géographie, Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/formations-interfaces/seminaires/lespace-des-sciences-sociales 
Langues
anglais français
Mots-clés
Action Action publique Anthropologie Archéologie Classes sociales Économie politique Espace social Histoire Réseaux sociaux Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Michel Grossetti [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)

L'espace des sciences sociales est un cycle de séminaires interdisciplinaires organisés par des chercheurs des universités toulousaines. Chaque année, des thèmes, des questions méthodologiques, des objets sont choisis et discutés de façon collective par des chercheurs représentant différentes disciplines au sein des laboratoires toulousains. Le séminaire est le séminaire transversal du Labex SMS (« Structuration des mondes sociaux. Réseaux, dispositifs, régulations, territoires »).

Le séminaire est l'occasion de revenir sur les enjeux scientifiques et épistémologiques au coeur même des recherches menées dans le cadre du Labex.

Les séances sont publiques et ouvertes à tous.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
claire.judde-de-lariviere@univ-tlse2.fr
Informations pratiques

les séances se tiennent à Toulouse. Certaines séances sont accessibles en visioconférence.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire organisé à Toulouse dans le cadre du labex SMS, vise à confronter les points des disciplines des sciences sociales sur des thèmes de recherche.
La première séance a mis en discussion les pratiques de recherches et d’analyse en sciences sociales à partir de l’ouvrage de Jean-Michel Chapoulie, Enquête sur la connaissance du monde social. Anthropologie, histoire, sociologie, France-États-Unis 1950-2000.
La deuxième séance portait sur le thème « (Dés)ordres écologiques, (dés)ordres sociaux ». L’histoire des idées a montré l’histoire déjà très ancienne des tentatives d’articulation entre causes environnementales et causes sociales. Pourtant, force est de constater que la prise en charge des enjeux écologiques et celle des luttes contre les injustices et les inégalités sont longtemps restées des domaines d’action publique ou de mobilisation parallèles, voire adverses. Cette séance a été l’occasion d’interroger les recompositions récentes – depuis, notamment, le mouvement des gilets jaunes et la crise du Covid – du traitement des relations entre (dés)ordres écologiques et (dés)ordres sociaux.
La troisième séance a porté sur « Le capitalisme dans les sciences sociales contemporaines », avec entre autres l’intervention de Claire Lemercier. Omniprésent dans les sciences sociales jusqu’au milieu des années 1980, le terme « capitalisme » a ensuite été mis en retrait sous l’effet du déclin des références au marxisme après la fin de l’Union Soviétique. Il a cependant commencé à redevenir plus présent à la fin des années 1990. Alors que paraissent des ouvrages de synthèse, qu’en est-il de ce concept dans les sciences sociales contemporaines ? Comment le cadre classique de la lutte des classes et des modes de production a-t-il été renouvelé par les évolutions du monde : dérèglement climatique, numérisation des activités, mondialisation… ?
La quatrième séance sur la judiciarisation des espaces sociaux a abordé le domaine du droit et des pratiques juridiques, qui renvoient à des modes de raisonnement, des normes et des types d’action, des savoirs et des techniques spécifiques cadrés par des lois et doctrines qui leur préexistent. C’est aussi un domaine qui produit sans cesse de nouvelles régulations et anticipe les conditions de leurs applications. Comment peuvent se rencontrer les méthodes et les concepts propres aux SHS et ceux du droit en tant que discipline ? Le mouvement peut être double, avec d’une part des SHS qui viennent enrichir l’étude du droit en historicisant par exemple les pratiques juridiques ou en en analysant les enjeux sociologiques. De l’autre, la prise en compte du raisonnement juridique peut permettre à son tour de préciser et de mieux comprendre les approches des sociétés par les différentes SHS.
La cinquième séance, « Slow Science » est revenue sur la signature de la « Declaration on Research Assessment » (DORA) par la majeure partie des instituts de recherches français. Cette directive est censée renouveler les normes d’évaluations de la recherche, notamment en en remettant en cause le primat d’une évaluation exclusivement quantitative. En parallèle, la prise en compte croissante des impacts environnementaux des activités de l’enseignement et de la recherche invite à réinterroger le paradigme encore dominant d’une recherche largement productiviste et à ralentir le rythme de la recherche. Cette séance a été l’occasion d’interroger la slow science, autant du point de vue des pratiques (de résistance ou critiques), que des normes professionnelles qu’elle remet en cause et éventuellement des implications (déclassement ou disqualification de certaines pratiques, catégories de personnels, disciplines…)

Dernière modification : 19 mai 2022 11:08

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Économie, Géographie, Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://sms.univ-tlse2.fr/accueil-sms/formations-interfaces/seminaires/lespace-des-sciences-sociales 
Langues
anglais français
Mots-clés
Action Action publique Anthropologie Archéologie Classes sociales Économie politique Espace social Histoire Réseaux sociaux Sociologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Michel Grossetti [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)

L'espace des sciences sociales est un cycle de séminaires interdisciplinaires organisés par des chercheurs des universités toulousaines. Chaque année, des thèmes, des questions méthodologiques, des objets sont choisis et discutés de façon collective par des chercheurs représentant différentes disciplines au sein des laboratoires toulousains. Le séminaire est le séminaire transversal du Labex SMS (« Structuration des mondes sociaux. Réseaux, dispositifs, régulations, territoires »).

Le séminaire est l'occasion de revenir sur les enjeux scientifiques et épistémologiques au coeur même des recherches menées dans le cadre du Labex.

Les séances sont publiques et ouvertes à tous.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
claire.judde-de-lariviere@univ-tlse2.fr
Informations pratiques

les séances se tiennent à Toulouse. Certaines séances sont accessibles en visioconférence.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • Autre lieu Toulouse
    Université Toulouse 2 Jean Jaurès, Maison de la recherche
    annuel / mensuel (indifférent), lundi 10:00-12:30
    du 16 janvier 2023 au 22 mai 2023
    Nombre de séances : 6

Le séminaire organisé à Toulouse dans le cadre du labex SMS, vise à confronter les points des disciplines des sciences sociales sur des thèmes de recherche.
La première séance a mis en discussion les pratiques de recherches et d’analyse en sciences sociales à partir de l’ouvrage de Jean-Michel Chapoulie, Enquête sur la connaissance du monde social. Anthropologie, histoire, sociologie, France-États-Unis 1950-2000.
La deuxième séance portait sur le thème « (Dés)ordres écologiques, (dés)ordres sociaux ». L’histoire des idées a montré l’histoire déjà très ancienne des tentatives d’articulation entre causes environnementales et causes sociales. Pourtant, force est de constater que la prise en charge des enjeux écologiques et celle des luttes contre les injustices et les inégalités sont longtemps restées des domaines d’action publique ou de mobilisation parallèles, voire adverses. Cette séance a été l’occasion d’interroger les recompositions récentes – depuis, notamment, le mouvement des gilets jaunes et la crise du Covid – du traitement des relations entre (dés)ordres écologiques et (dés)ordres sociaux.
La troisième séance a porté sur « Le capitalisme dans les sciences sociales contemporaines », avec entre autres l’intervention de Claire Lemercier. Omniprésent dans les sciences sociales jusqu’au milieu des années 1980, le terme « capitalisme » a ensuite été mis en retrait sous l’effet du déclin des références au marxisme après la fin de l’Union Soviétique. Il a cependant commencé à redevenir plus présent à la fin des années 1990. Alors que paraissent des ouvrages de synthèse, qu’en est-il de ce concept dans les sciences sociales contemporaines ? Comment le cadre classique de la lutte des classes et des modes de production a-t-il été renouvelé par les évolutions du monde : dérèglement climatique, numérisation des activités, mondialisation… ?
La quatrième séance sur la judiciarisation des espaces sociaux a abordé le domaine du droit et des pratiques juridiques, qui renvoient à des modes de raisonnement, des normes et des types d’action, des savoirs et des techniques spécifiques cadrés par des lois et doctrines qui leur préexistent. C’est aussi un domaine qui produit sans cesse de nouvelles régulations et anticipe les conditions de leurs applications. Comment peuvent se rencontrer les méthodes et les concepts propres aux SHS et ceux du droit en tant que discipline ? Le mouvement peut être double, avec d’une part des SHS qui viennent enrichir l’étude du droit en historicisant par exemple les pratiques juridiques ou en en analysant les enjeux sociologiques. De l’autre, la prise en compte du raisonnement juridique peut permettre à son tour de préciser et de mieux comprendre les approches des sociétés par les différentes SHS.
La cinquième séance, « Slow Science » est revenue sur la signature de la « Declaration on Research Assessment » (DORA) par la majeure partie des instituts de recherches français. Cette directive est censée renouveler les normes d’évaluations de la recherche, notamment en en remettant en cause le primat d’une évaluation exclusivement quantitative. En parallèle, la prise en compte croissante des impacts environnementaux des activités de l’enseignement et de la recherche invite à réinterroger le paradigme encore dominant d’une recherche largement productiviste et à ralentir le rythme de la recherche. Cette séance a été l’occasion d’interroger la slow science, autant du point de vue des pratiques (de résistance ou critiques), que des normes professionnelles qu’elle remet en cause et éventuellement des implications (déclassement ou disqualification de certaines pratiques, catégories de personnels, disciplines…)