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UE465 - Circulations internationales et (sorties de) Guerre froide


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A05_51
    annuel / mensuel (2e), mardi 15:00-18:00
    du 8 novembre 2022 au 13 juin 2023
    Nombre de séances : 8


Description


Dernière modification : 6 avril 2023 17:40

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Circulations Enquêtes Globalisation Histoire Politique Relations internationales Savoirs Sociologie politique Transnational
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Ioana Cîrstocea [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
  • Ioana Popa   chargée de recherche, CNRS

La prise en compte des processus circulatoires à la fois comme objet d’étude et comme prisme analytique compte parmi les acquis du renouveau historiographique en cours sur la Guerre froide, définie de manière conventionnelle comme un état des relations internationales caractérisé par l’antagonisme entre deux superpuissances (États-Unis/URSS), la confrontation entre les systèmes capitaliste et socialiste et la séparation quasi-hermétique des camps qui s’en revendiquaient. Pour sa sixième édition, ce séminaire entend examiner l’apport de cette perspective de recherche à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et de représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans négliger les limites méthodologiques et conceptuelles de cette perspective. Seront notamment privilégiées des enquêtes interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux créés autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques. Seront également considérées d’autres entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les intermédiaires aux parcours biographiques internationalises, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). La géographie des circulations à l’étude ne se limitera pas aux dynamiques « Est-Ouest » mais inclura également des échanges « Est-Est », « Nord-Sud » ou « Sud-Sud ». Enfin, il s’agira également d’interroger le rôle joué par les processus circulatoires dans le réagencement, la redéfinition et le délitement de l’état des structures caractérisant le contexte international ciblé ici et in fine, dans les sorties de Guerre froide. Si elles sont concrètement entraînées par la chute proprement dite des régimes communistes, elles sont aussi « présumées » ou « inachevées » lors des conjonctures dites de « détente » redéfinissant provisoirement cet état. Ce faisant, le séminaire ambitionne à connecter ces thématiques à des questions habituellement distinctes, portant sur des processus de démocratisation, de libéralisation économique et de globalisation post-Guerre froide. Il entend aussi s’appuyer sur l’analyse, par-delà les sorties de Guerre froide, des inerties des acteurs, de leurs pratiques et de leurs représentations, ou encore, de la genèse, à cette époque précisément, de réseaux, principes, modèles d’action, voire de « mots d’ordre » institutionnalisés, légitimés et qui circulent pendant la décennie 1990 à un niveau construit d’emblée comme « global ». C’est dès lors à un examen critique des césures politiques qu’invite également ce séminaire.

8 novembre 2022 : Séance introductive

  • Ioana Popa (CNRS, ISP), « Retour sur des débats historiographiques et sur une enquête. La Fondation pour une entraide intellectuelle européenne comme observatoire de la pluralité des acteurs, des pratiques et des stratégies de Guerre froide »
  • Ioana Cîrstocea (CNRS, CESSP) : « Made in circulation. Production et usages des savoirs experts sur le genre en contexte postsocialiste »

13 décembre 2022 : Les pays non-alignés comme acteurs et intermédiaires des circulations Est-Ouest

  • Agustin Cosovschi (CETOBaC, EHESS et École française d’Athènes), « La face cachée du non-alignement : la diplomatie non-officielle du régime yougoslave en Amérique latine durant la Guerre froide »
  • Frank Georgi (Université Paris-Saclay Université d’Evry, IDHES), « Un transfert Est-Ouest au temps de la Guerre froide ? L’autogestion yougoslave et les gauches françaises »

10 janvier 2023 : Circulations artistiques

  • Mathilde Arnoux (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris), « À chacun son réel. Pour une histoire plurielle des relations artistiques entre l’Est et l’Ouest pendant la guerre froide »
  • Quentin Fondu (CESSP, Paris), « La constitution d'un champ transnational du théâtre ? Internationalisations et politisations de la culture en temps de guerre froide (1947-1969) »
  • Dunja Jelenkovic (Université Ca’ Foscari, Venise), « Les festivals de cinéma comme une arène de la diplomatie culturelle. Circulations de films sur la Crise de Trieste au début de la guerre froide (1945–1954) »

14 février 2023 : Militantes ouest-africaines dans la Guerre froide (1947-1963) : regards croisés

Pascale Barthélémy (ENS Lyon, LARHRA) et Sara Panata (CNRS, LAM Bordeaux), sur la base de leurs publications récentes :

  • Pascale Barthélémy, Sororité et colonialisme. Françaises et Africaines au temps de la guerre froide (1944-1962), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2022
  • Sara Panata,   « Citoyennes nationales et panafricaines. Le congrès de "la Femme africaine" à Ibadan en 1960 », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 53, 2021, p. 71-99         

14 mars 2023 : « Pratiques et enjeux de l’archivage des collections documentaires : les archives des oppositions politiques en Europe de l'Est »

  • Sophie Coeuré (Université Paris Cité, laboratoire Identité, Cultures, Territoires), « Découvrir, inventorier, utiliser les archives et les documents des dissidents de l'Est socialiste. Autour du projet DISSINVENT »
  • Ioana Macrea Toma (Open Society Archive, Budapest), « The anti-communist Archives of the Cold War: are they documents of counter-propaganda? »
  • Alina Pavelescu (Archives Nationales, Bucarest), « Archivage des documents de l'exil roumain après 1989 : la perspective de l'archiviste »

11 avril 2023 : « Circulations des savoirs et des savoir-faire féministes »

  • Bibia Pavard (Université Paris Panthéon Assas), « La révolution de l'avortement. La circulation de la ‘méthode Karman’ dans les années 1970 »
  • Sylvie Chaperon (Université de Toulouse Jean-Jaurès) et Marine Rouch (Université de Toulouse Jean-Jaurès), « Une ‘suprême diversion’ ? Traductions et réceptions du Deuxième sexe dans l’Europe de la Guerre froide (1949-1989) »

9 mai 2023 : « (Re)cadrages politiques des circulations internationales dans les domaines culturels et scientifiques »

  • Quentin Fondu (CESSP, Paris) : « La constitution d'un champ transnational du théâtre. Internationalisations et politisations de la culture en temps de guerre froide (1947-1969) »
  • Thibaud Boncourt (Université Jean Moulin Lyon 3) et Pierre-Luis Six (Centre d’études et de recherches de sciences administratives et politiques (CERSA), Université Paris 2 Panthéon-Assas) « La science politique est-elle une affaire politique ? Luttes de définition politiques et disciplinaires autour du Congrès mondial de science politique de Moscou (1979) »

13 juin 2023 : « Formations des élites et géographies des circulations scientifiques »

  • Lidiane Soares Rodriguez (Université Fédérale Saõ Benardo do Campo), « Brazilian political scientists and the Cold War : Soviet hearts, North-American minds (1966–1988) »
  • Constantin Katsakioris (Université américaine de Bagdad), « L'Algérie et les pays de l'Est. Coopération éducative et formation des étudiants »

Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courriel : ioana.cirstocea@ehess.fr ; ioana.popa@cnrs.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-

Compte rendu


Organisé avec le soutien du Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP, UMR 8209) et de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR 7220), ce séminaire mensuel de recherche de 24 heures (6 crédits ECTS) est rattaché au master « Études politiques » de l’EHESS depuis la rentrée 2017.

Pendant cette année universitaire, le séminaire a poursuivi l’examen des apports de la perspective circulatoire à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et des représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans en négliger les limites méthodologiques et conceptuelles de ce prisme analytique. La programmation des séances a privilégié des enquêtes récentes ou en cours interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques, ou encore, des entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les parcours biographiques des intermédiaires et leur internationalisation, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). Par ailleurs, les enjeux méthodologiques de la construction de ce type d’objet ont également été abordés, aussi bien lors de la séance introductive et dans des échanges avec les invités des autres séances.

Nous avons en effet accueilli une vingtaine collègues membres d’une grande variété d’établissements académiques, aussi bien français (CNRS, ENS Lyon, EHESS, Université Paris Saclay, Université Paris Cité, Université Toulouse Jean-Jaurès, Université Paris Panthéon Assas, Université Jean Moulin Lyon 3, Centre allemand d’histoire de l’art) qu’étrangers (École Française d’Athènes, Université Fédérale San Bernardo do Campo, Université Américaine de Bagdad, Université Ca’Foscari de Venise, Archives nationales de Bucarest, Open Society Archives de Budapest).

Ils et elles ont présenté et discuté des contributions rassemblées en 8 séances mensuelles de trois heures consacrées aux thématiques suivantes : « La Yougoslavie et le Mouvement des Non-alignés » (Agustin Cosovschi et Frank Georgi) ;  « Circulations artistiques » (Mathilde Arnoux et Dunja Jelenkovic) ; « Militantes ouest-africaines dans la Guerre froide (1947-1963) » (Pascale Barthélémy et Sara Panata) ; « Pratiques et enjeux de l’archivage des collections documentaires  des oppositions politiques en Europe de l'Est » (Sophie Coeuré,  Ioana Macrea Toma et  Alina Pavelescu) ; « Circulations des savoirs et des savoir-faire féministes » (Bibia Pavard, Sylvie Chaperon et Marine Rouch ; « (Re)cadrages politiques des circulations internationales dans les domaines culturels et scientifiques » (Quentin Fondu, Thibaud Boncourt et Pierre-Luis Six) ; « Formations des élites et géographies des circulations scientifiques » (Lidiane Soares Rodriguez et Constantin Katsakioris).

Suivi par un public variable d’une séance à l’autre, le séminaire a a été validé par deux étudiantes internationales de l’EHESS inscrites en M2 Sociologie, respectivement M1 Études politiques. 

Dernière modification : 6 avril 2023 17:40

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Circulations Enquêtes Globalisation Histoire Politique Relations internationales Savoirs Sociologie politique Transnational
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Ioana Cîrstocea [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
  • Ioana Popa   chargée de recherche, CNRS

La prise en compte des processus circulatoires à la fois comme objet d’étude et comme prisme analytique compte parmi les acquis du renouveau historiographique en cours sur la Guerre froide, définie de manière conventionnelle comme un état des relations internationales caractérisé par l’antagonisme entre deux superpuissances (États-Unis/URSS), la confrontation entre les systèmes capitaliste et socialiste et la séparation quasi-hermétique des camps qui s’en revendiquaient. Pour sa sixième édition, ce séminaire entend examiner l’apport de cette perspective de recherche à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et de représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans négliger les limites méthodologiques et conceptuelles de cette perspective. Seront notamment privilégiées des enquêtes interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux créés autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques. Seront également considérées d’autres entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les intermédiaires aux parcours biographiques internationalises, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). La géographie des circulations à l’étude ne se limitera pas aux dynamiques « Est-Ouest » mais inclura également des échanges « Est-Est », « Nord-Sud » ou « Sud-Sud ». Enfin, il s’agira également d’interroger le rôle joué par les processus circulatoires dans le réagencement, la redéfinition et le délitement de l’état des structures caractérisant le contexte international ciblé ici et in fine, dans les sorties de Guerre froide. Si elles sont concrètement entraînées par la chute proprement dite des régimes communistes, elles sont aussi « présumées » ou « inachevées » lors des conjonctures dites de « détente » redéfinissant provisoirement cet état. Ce faisant, le séminaire ambitionne à connecter ces thématiques à des questions habituellement distinctes, portant sur des processus de démocratisation, de libéralisation économique et de globalisation post-Guerre froide. Il entend aussi s’appuyer sur l’analyse, par-delà les sorties de Guerre froide, des inerties des acteurs, de leurs pratiques et de leurs représentations, ou encore, de la genèse, à cette époque précisément, de réseaux, principes, modèles d’action, voire de « mots d’ordre » institutionnalisés, légitimés et qui circulent pendant la décennie 1990 à un niveau construit d’emblée comme « global ». C’est dès lors à un examen critique des césures politiques qu’invite également ce séminaire.

8 novembre 2022 : Séance introductive

  • Ioana Popa (CNRS, ISP), « Retour sur des débats historiographiques et sur une enquête. La Fondation pour une entraide intellectuelle européenne comme observatoire de la pluralité des acteurs, des pratiques et des stratégies de Guerre froide »
  • Ioana Cîrstocea (CNRS, CESSP) : « Made in circulation. Production et usages des savoirs experts sur le genre en contexte postsocialiste »

13 décembre 2022 : Les pays non-alignés comme acteurs et intermédiaires des circulations Est-Ouest

  • Agustin Cosovschi (CETOBaC, EHESS et École française d’Athènes), « La face cachée du non-alignement : la diplomatie non-officielle du régime yougoslave en Amérique latine durant la Guerre froide »
  • Frank Georgi (Université Paris-Saclay Université d’Evry, IDHES), « Un transfert Est-Ouest au temps de la Guerre froide ? L’autogestion yougoslave et les gauches françaises »

10 janvier 2023 : Circulations artistiques

  • Mathilde Arnoux (Centre allemand d’histoire de l’art, Paris), « À chacun son réel. Pour une histoire plurielle des relations artistiques entre l’Est et l’Ouest pendant la guerre froide »
  • Quentin Fondu (CESSP, Paris), « La constitution d'un champ transnational du théâtre ? Internationalisations et politisations de la culture en temps de guerre froide (1947-1969) »
  • Dunja Jelenkovic (Université Ca’ Foscari, Venise), « Les festivals de cinéma comme une arène de la diplomatie culturelle. Circulations de films sur la Crise de Trieste au début de la guerre froide (1945–1954) »

14 février 2023 : Militantes ouest-africaines dans la Guerre froide (1947-1963) : regards croisés

Pascale Barthélémy (ENS Lyon, LARHRA) et Sara Panata (CNRS, LAM Bordeaux), sur la base de leurs publications récentes :

  • Pascale Barthélémy, Sororité et colonialisme. Françaises et Africaines au temps de la guerre froide (1944-1962), Paris, Éditions de la Sorbonne, 2022
  • Sara Panata,   « Citoyennes nationales et panafricaines. Le congrès de "la Femme africaine" à Ibadan en 1960 », Clio. Femmes, Genre, Histoire, 53, 2021, p. 71-99         

14 mars 2023 : « Pratiques et enjeux de l’archivage des collections documentaires : les archives des oppositions politiques en Europe de l'Est »

  • Sophie Coeuré (Université Paris Cité, laboratoire Identité, Cultures, Territoires), « Découvrir, inventorier, utiliser les archives et les documents des dissidents de l'Est socialiste. Autour du projet DISSINVENT »
  • Ioana Macrea Toma (Open Society Archive, Budapest), « The anti-communist Archives of the Cold War: are they documents of counter-propaganda? »
  • Alina Pavelescu (Archives Nationales, Bucarest), « Archivage des documents de l'exil roumain après 1989 : la perspective de l'archiviste »

11 avril 2023 : « Circulations des savoirs et des savoir-faire féministes »

  • Bibia Pavard (Université Paris Panthéon Assas), « La révolution de l'avortement. La circulation de la ‘méthode Karman’ dans les années 1970 »
  • Sylvie Chaperon (Université de Toulouse Jean-Jaurès) et Marine Rouch (Université de Toulouse Jean-Jaurès), « Une ‘suprême diversion’ ? Traductions et réceptions du Deuxième sexe dans l’Europe de la Guerre froide (1949-1989) »

9 mai 2023 : « (Re)cadrages politiques des circulations internationales dans les domaines culturels et scientifiques »

  • Quentin Fondu (CESSP, Paris) : « La constitution d'un champ transnational du théâtre. Internationalisations et politisations de la culture en temps de guerre froide (1947-1969) »
  • Thibaud Boncourt (Université Jean Moulin Lyon 3) et Pierre-Luis Six (Centre d’études et de recherches de sciences administratives et politiques (CERSA), Université Paris 2 Panthéon-Assas) « La science politique est-elle une affaire politique ? Luttes de définition politiques et disciplinaires autour du Congrès mondial de science politique de Moscou (1979) »

13 juin 2023 : « Formations des élites et géographies des circulations scientifiques »

  • Lidiane Soares Rodriguez (Université Fédérale Saõ Benardo do Campo), « Brazilian political scientists and the Cold War : Soviet hearts, North-American minds (1966–1988) »
  • Constantin Katsakioris (Université américaine de Bagdad), « L'Algérie et les pays de l'Est. Coopération éducative et formation des étudiants »
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courriel : ioana.cirstocea@ehess.fr ; ioana.popa@cnrs.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis
-
  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle A05_51
    annuel / mensuel (2e), mardi 15:00-18:00
    du 8 novembre 2022 au 13 juin 2023
    Nombre de séances : 8

Organisé avec le soutien du Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP, UMR 8209) et de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR 7220), ce séminaire mensuel de recherche de 24 heures (6 crédits ECTS) est rattaché au master « Études politiques » de l’EHESS depuis la rentrée 2017.

Pendant cette année universitaire, le séminaire a poursuivi l’examen des apports de la perspective circulatoire à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et des représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans en négliger les limites méthodologiques et conceptuelles de ce prisme analytique. La programmation des séances a privilégié des enquêtes récentes ou en cours interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques, ou encore, des entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les parcours biographiques des intermédiaires et leur internationalisation, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). Par ailleurs, les enjeux méthodologiques de la construction de ce type d’objet ont également été abordés, aussi bien lors de la séance introductive et dans des échanges avec les invités des autres séances.

Nous avons en effet accueilli une vingtaine collègues membres d’une grande variété d’établissements académiques, aussi bien français (CNRS, ENS Lyon, EHESS, Université Paris Saclay, Université Paris Cité, Université Toulouse Jean-Jaurès, Université Paris Panthéon Assas, Université Jean Moulin Lyon 3, Centre allemand d’histoire de l’art) qu’étrangers (École Française d’Athènes, Université Fédérale San Bernardo do Campo, Université Américaine de Bagdad, Université Ca’Foscari de Venise, Archives nationales de Bucarest, Open Society Archives de Budapest).

Ils et elles ont présenté et discuté des contributions rassemblées en 8 séances mensuelles de trois heures consacrées aux thématiques suivantes : « La Yougoslavie et le Mouvement des Non-alignés » (Agustin Cosovschi et Frank Georgi) ;  « Circulations artistiques » (Mathilde Arnoux et Dunja Jelenkovic) ; « Militantes ouest-africaines dans la Guerre froide (1947-1963) » (Pascale Barthélémy et Sara Panata) ; « Pratiques et enjeux de l’archivage des collections documentaires  des oppositions politiques en Europe de l'Est » (Sophie Coeuré,  Ioana Macrea Toma et  Alina Pavelescu) ; « Circulations des savoirs et des savoir-faire féministes » (Bibia Pavard, Sylvie Chaperon et Marine Rouch ; « (Re)cadrages politiques des circulations internationales dans les domaines culturels et scientifiques » (Quentin Fondu, Thibaud Boncourt et Pierre-Luis Six) ; « Formations des élites et géographies des circulations scientifiques » (Lidiane Soares Rodriguez et Constantin Katsakioris).

Suivi par un public variable d’une séance à l’autre, le séminaire a a été validé par deux étudiantes internationales de l’EHESS inscrites en M2 Sociologie, respectivement M1 Études politiques.