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UE456 - Fondements analytiques : philosophie de l'esprit/Core Analytic: Philosophy of Mind
Lieu et planning
-
ENS-Ulm
75005 Paris
Salle Assia-Djebar (RdC, 29 rue d'Ulm 75006 Paris)
1er semestre / hebdomadaire, vendredi 14:00-16:00
du 14 octobre 2022 au 27 janvier 2023
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 24 octobre 2022 08:17
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Philosophie et épistémologie, Psychologie et sciences cognitives
- Page web
- -
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Cognition Philosophie analytique Sciences cognitives
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Margherita Arcangeli [référent·e] maîtresse de conférences, EHESS / Institut Jean-Nicod (IJN)
- Jérôme Dokic directeur d'études, EHESS / Institut Jean-Nicod (IJN)
Étude des questions philosophiques concernant la nature de l'esprit et sa relation avec le corps, y compris la théorie de l'identité symbolique/type, la causalité mentale, le fonctionnalisme, le comportementalisme, le contenu mental et la conscience.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Philosophie-Philosophie du langage et de l'esprit
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
contacter les enseignants par courriel.
- Direction de travaux des étudiants
contacter les enseignants par courriel.
- Réception des candidats
contacter les enseignants par courriel.
- Pré-requis
- -
Compte rendu
Le but de cet enseignement était d’introduire les étudiants de philosophie et de sciences sociales aux problématiques majeures de la philosophie de l’esprit contemporaine, d’inspiration principalement analytique et cognitive. Chaque séance était consacrée à la discussion d’un thème spécifique en lien avec un ou plusieurs textes mis à disposition pour les étudiants. L’enseignement a pris la forme d’un cours, mais a emprunté également les codes du séminaire en exigeant une participation active de la part des étudiants et un dialogue constant avec les enseignants. Nous avons commencé par rappeler l’héritage brentanien et meinongien de la philosophe de l’esprit contemporaine, notamment à partir de la notion d’intentionnalité. Dans les séances suivantes, un tableau des conceptions réalistes, anti-réalistes et irréalistes des phénomènes mentaux a été présenté, en incluant le béhaviorisme, le physicalisme et le fonctionnalisme. Nous avons ensuite abordé la question épineuse de la conscience, notamment dans sa dimension phénoménale, qui peut paraître résister à une explication de type fonctionnaliste ou physicaliste. Les séances suivantes ont été consacrées aux débats entre l’internalisme et l’externalisme. Plusieurs figures de l’externalisme contemporain ont été présentées : l’externalisme sémantique, qui concerne le contenu des états mentaux, l’externalisme actif qui porte sur le véhicule des états mentaux indépendamment de leur contenu, et enfin l’externalisme des processus, moins connu que les deux premiers, et qui met en évidence la manière dont les processus mentaux eux-mêmes, par exemple des processus inférentiels, dépendent de propriétés contextuelles variables ou invariantes. Nous avons discuté avec les étudiants d’expériences de pensée classiques, comme celle de la Terre-Jumelle de Putnam et celle d’Otto de Clark et Chalmers, censées illustrer respectivement l’externalisme sémantique et l’externalisme actif. La discussion de l’externalisme des processus a été l’occasion de faire le point sur un échange important et peu commenté, au début des années 1980, entre Fodor et Barwise sur le « principe de formalité », selon lequel les processus « computationnels » (dont le raisonnement) doivent dépendre seulement de la forme des représentations engagées indépendamment des circonstances extérieures. Fodor défend ce principe, mais Barwise le conteste, en arguant qu’une inférence peut être située non pas seulement sémantiquement mais computationnellement. Cet échange fondateur est d’une pertinence aiguë pour les débats actuels sur l’intelligence artificielle et la cognition située. Nous avons conclu le semestre en présentant différentes conceptions de la « mentalisation », ou capacité d’attribuer des états mentaux à autrui et à soi-même. Nous avons distingué entre les conceptions qui insistent sur la dimension représentationnelle de la mentalisation, et celles qui préconisent une approche plus pragmatique, ou interactionniste, de notre compréhension d’autrui. Les notions de simulation mentale et de jeux de faire-semblant ont été évoquées dans ce contexte.
Dernière modification : 24 octobre 2022 08:17
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Philosophie et épistémologie, Psychologie et sciences cognitives
- Page web
- -
- Langues
- anglais français
- Mots-clés
- Cognition Philosophie analytique Sciences cognitives
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Margherita Arcangeli [référent·e] maîtresse de conférences, EHESS / Institut Jean-Nicod (IJN)
- Jérôme Dokic directeur d'études, EHESS / Institut Jean-Nicod (IJN)
Étude des questions philosophiques concernant la nature de l'esprit et sa relation avec le corps, y compris la théorie de l'identité symbolique/type, la causalité mentale, le fonctionnalisme, le comportementalisme, le contenu mental et la conscience.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Philosophie-Philosophie du langage et de l'esprit
– M1/S1-M2/S3
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
contacter les enseignants par courriel.
- Direction de travaux des étudiants
contacter les enseignants par courriel.
- Réception des candidats
contacter les enseignants par courriel.
- Pré-requis
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ENS-Ulm
75005 Paris
Salle Assia-Djebar (RdC, 29 rue d'Ulm 75006 Paris)
1er semestre / hebdomadaire, vendredi 14:00-16:00
du 14 octobre 2022 au 27 janvier 2023
Nombre de séances : 12
Le but de cet enseignement était d’introduire les étudiants de philosophie et de sciences sociales aux problématiques majeures de la philosophie de l’esprit contemporaine, d’inspiration principalement analytique et cognitive. Chaque séance était consacrée à la discussion d’un thème spécifique en lien avec un ou plusieurs textes mis à disposition pour les étudiants. L’enseignement a pris la forme d’un cours, mais a emprunté également les codes du séminaire en exigeant une participation active de la part des étudiants et un dialogue constant avec les enseignants. Nous avons commencé par rappeler l’héritage brentanien et meinongien de la philosophe de l’esprit contemporaine, notamment à partir de la notion d’intentionnalité. Dans les séances suivantes, un tableau des conceptions réalistes, anti-réalistes et irréalistes des phénomènes mentaux a été présenté, en incluant le béhaviorisme, le physicalisme et le fonctionnalisme. Nous avons ensuite abordé la question épineuse de la conscience, notamment dans sa dimension phénoménale, qui peut paraître résister à une explication de type fonctionnaliste ou physicaliste. Les séances suivantes ont été consacrées aux débats entre l’internalisme et l’externalisme. Plusieurs figures de l’externalisme contemporain ont été présentées : l’externalisme sémantique, qui concerne le contenu des états mentaux, l’externalisme actif qui porte sur le véhicule des états mentaux indépendamment de leur contenu, et enfin l’externalisme des processus, moins connu que les deux premiers, et qui met en évidence la manière dont les processus mentaux eux-mêmes, par exemple des processus inférentiels, dépendent de propriétés contextuelles variables ou invariantes. Nous avons discuté avec les étudiants d’expériences de pensée classiques, comme celle de la Terre-Jumelle de Putnam et celle d’Otto de Clark et Chalmers, censées illustrer respectivement l’externalisme sémantique et l’externalisme actif. La discussion de l’externalisme des processus a été l’occasion de faire le point sur un échange important et peu commenté, au début des années 1980, entre Fodor et Barwise sur le « principe de formalité », selon lequel les processus « computationnels » (dont le raisonnement) doivent dépendre seulement de la forme des représentations engagées indépendamment des circonstances extérieures. Fodor défend ce principe, mais Barwise le conteste, en arguant qu’une inférence peut être située non pas seulement sémantiquement mais computationnellement. Cet échange fondateur est d’une pertinence aiguë pour les débats actuels sur l’intelligence artificielle et la cognition située. Nous avons conclu le semestre en présentant différentes conceptions de la « mentalisation », ou capacité d’attribuer des états mentaux à autrui et à soi-même. Nous avons distingué entre les conceptions qui insistent sur la dimension représentationnelle de la mentalisation, et celles qui préconisent une approche plus pragmatique, ou interactionniste, de notre compréhension d’autrui. Les notions de simulation mentale et de jeux de faire-semblant ont été évoquées dans ce contexte.