UE439 - Prosélytismes

• Campus Condorcet-Centre de colloques
  Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 3.06
  annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:30-16:30
  du 7 novembre 2022 au 9 juin 2023
  Nombre de séances : 12

Dernière modification : 7 janvier 2023 18:01

Type d'UE

Séminaires DE/MC

Disciplines

Anthropologie historique, Histoire

Page web

-

Langues

-

Mots-clés

Fait religieux

Aires culturelles

Afrique Amériques Asie Europe Océanie Transnational/transfrontières

• Séminaires de recherche – Sciences des religions et société-Sciences sociales des religions – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

pour les étudiant·es intéressé·es par la validation du séminaire, veuillez contacter Pierre-Antoine Fabre (Pierre-Antoine.Fabre@ehess.fr) ou Margherita Trento (margherita.trento@ehess.fr) avant la fin du mois d'octobre.

Direction de travaux des étudiants

pour toute question concernant le devoir de fin d'année, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec Pierre-Antoine Fabre ou Margherita Trento.

Réception des candidats

-

Pré-requis

le séminaire est ouvert aux étudiants en master 1 et 2, ainsi qu’aux doctorants et aux chercheurs.

Le séminaire désormais animé par Margherita Trento, Hélène Vu-Thanh et Pierre Antoine Fabre, a ouvert cette année un nouveau chantier de recherche à long terme. Dans la continuité d’un premier élargissement marqué par le projet d'une histoire transconfessionnelle des missions d’évangélisation, nous souhaitons désormais étendre notre questionnement au phénomène du prosélytisme en général. En effet, si le fait missionnaire est spécifiquement chrétien, de multiples religions ont historiquement adopté des stratégies prosélytes pour promouvoir la conversion à leur propre confession ou croyance. Le prosélytisme est également une affaire controversée à l’époque contemporaine, notamment dans sa relation complexe avec la liberté d'expression et la liberté de culte. Comprendre cet ensemble de relations semble d'autant plus important que les États continuent de légiférer sur le droit du prosélytisme. Par exemple, neuf des 28 États de l'Inde fédérale, qui connaît une forte pluralité religieuse, sont munis de lois qui limitent le prosélytisme et la conversion. Nous sommes donc portés à explorer les histoires croisées du prosélytisme comme phénomène transnational et transreligieux à l’époque moderne et contemporaine ; et à comprendre ses implications spirituelles, sociales et politiques. Comment le prosélytisme est-il compris dans les différentes traditions religieuses ? Qui sont les différents acteurs et institutions impliqués dans ce processus religieux, mais aussi politique, social et culturel ? Quelles sont les motivations et les stratégies des acteurs du prosélytisme et de ceux qui choisissent la voie de la conversion ? Quels sont les causes et les effets de cette conversion sur la vie intime, sociale, économique et politique ? Nous avons visé ainsi à mettre au centre de nos réflexions les dynamiques modernes et contemporaines de la conversion, de la circulation entre les religions et de transformations qui leur sont liées au sein même de ces religions.

Après une journée d’études prévue de longue date sur les « Mémoire(s) missionnaire(s), mémoire(s) de la mission (XVI^e-XX^e siècles) », nous avons ouvert l’année  par une discussion sur l’entrée  « Prosélytisme » du Dictionnaire critique de l'Église (publié en septembre 2023), écrite par Pierre-Antoine Fabre. Hélène Vu Thanh est ensuite intervenue sur « Financer la mission : activités commerciales et ressources locales de la Compagnie de Jésus au Japon (1549-1650) » ; Marek Ahnee (doctorant à l’EHESS) sur « Missels tamouls, prayerbooks télougous: territorialités missionnaires entre l'Inde du Sud et les Mascareignes (1860-1940) » ; Édouard Coquet (École Française de Rome) sur « L’africanisation du clergé : entre stratégies de maintien et dynamiques d’appropriation du catholicisme à la fin de la période coloniale » ; István Perczel (CEU, Vienne) sur « "Manuscripts do not burn": The fate of the manuscripts and texts condemned at the Synod of Diamper (AD 1599) » ; Torsten Tschacher (Université de Heidelberg) sur « Invisible conversions : Reintroducing the family into debates about Islamization in southern Asia » ; Pierre-Antoine Fabre sur le livre de René Millar et Magdalena Urrejola, Identidad jesuita entre dos mundos ? Juan Sebastian de la Parra (1546-1622) (Lima/Santiago, 2022) ;  Raphaël Colliaux (IFEA, Lima), « Le prêtre et le chamane. Visions du prosélytisme en Amazonie péruvienne » et, enfin, Emir Mahieddin (CNRS), « Usage des médias audio-visuels et numériques par les évangéliques arabophones à des fins d'évangélisation en Suède ».

• Séminaires de recherche – Sciences des religions et société-Sciences sociales des religions – M1/S1-S2-M2/S3-S4
  Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
  MCC – fiche de lecture

Contacts additionnels

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Informations pratiques

pour les étudiant·es intéressé·es par la validation du séminaire, veuillez contacter Pierre-Antoine Fabre (Pierre-Antoine.Fabre@ehess.fr) ou Margherita Trento (margherita.trento@ehess.fr) avant la fin du mois d'octobre.

Direction de travaux des étudiants

pour toute question concernant le devoir de fin d'année, nous vous invitons à prendre rendez-vous avec Pierre-Antoine Fabre ou Margherita Trento.

Réception des candidats

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Pré-requis

le séminaire est ouvert aux étudiants en master 1 et 2, ainsi qu’aux doctorants et aux chercheurs.

• Campus Condorcet-Centre de colloques
  Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 3.06
  annuel / bimensuel (2e/4e), vendredi 14:30-16:30
  du 7 novembre 2022 au 9 juin 2023
  Nombre de séances : 12

Le séminaire désormais animé par Margherita Trento, Hélène Vu-Thanh et Pierre Antoine Fabre, a ouvert cette année un nouveau chantier de recherche à long terme. Dans la continuité d’un premier élargissement marqué par le projet d'une histoire transconfessionnelle des missions d’évangélisation, nous souhaitons désormais étendre notre questionnement au phénomène du prosélytisme en général. En effet, si le fait missionnaire est spécifiquement chrétien, de multiples religions ont historiquement adopté des stratégies prosélytes pour promouvoir la conversion à leur propre confession ou croyance. Le prosélytisme est également une affaire controversée à l’époque contemporaine, notamment dans sa relation complexe avec la liberté d'expression et la liberté de culte. Comprendre cet ensemble de relations semble d'autant plus important que les États continuent de légiférer sur le droit du prosélytisme. Par exemple, neuf des 28 États de l'Inde fédérale, qui connaît une forte pluralité religieuse, sont munis de lois qui limitent le prosélytisme et la conversion. Nous sommes donc portés à explorer les histoires croisées du prosélytisme comme phénomène transnational et transreligieux à l’époque moderne et contemporaine ; et à comprendre ses implications spirituelles, sociales et politiques. Comment le prosélytisme est-il compris dans les différentes traditions religieuses ? Qui sont les différents acteurs et institutions impliqués dans ce processus religieux, mais aussi politique, social et culturel ? Quelles sont les motivations et les stratégies des acteurs du prosélytisme et de ceux qui choisissent la voie de la conversion ? Quels sont les causes et les effets de cette conversion sur la vie intime, sociale, économique et politique ? Nous avons visé ainsi à mettre au centre de nos réflexions les dynamiques modernes et contemporaines de la conversion, de la circulation entre les religions et de transformations qui leur sont liées au sein même de ces religions.

Après une journée d’études prévue de longue date sur les « Mémoire(s) missionnaire(s), mémoire(s) de la mission (XVI^e-XX^e siècles) », nous avons ouvert l’année  par une discussion sur l’entrée  « Prosélytisme » du Dictionnaire critique de l'Église (publié en septembre 2023), écrite par Pierre-Antoine Fabre. Hélène Vu Thanh est ensuite intervenue sur « Financer la mission : activités commerciales et ressources locales de la Compagnie de Jésus au Japon (1549-1650) » ; Marek Ahnee (doctorant à l’EHESS) sur « Missels tamouls, prayerbooks télougous: territorialités missionnaires entre l'Inde du Sud et les Mascareignes (1860-1940) » ; Édouard Coquet (École Française de Rome) sur « L’africanisation du clergé : entre stratégies de maintien et dynamiques d’appropriation du catholicisme à la fin de la période coloniale » ; István Perczel (CEU, Vienne) sur « "Manuscripts do not burn": The fate of the manuscripts and texts condemned at the Synod of Diamper (AD 1599) » ; Torsten Tschacher (Université de Heidelberg) sur « Invisible conversions : Reintroducing the family into debates about Islamization in southern Asia » ; Pierre-Antoine Fabre sur le livre de René Millar et Magdalena Urrejola, Identidad jesuita entre dos mundos ? Juan Sebastian de la Parra (1546-1622) (Lima/Santiago, 2022) ;  Raphaël Colliaux (IFEA, Lima), « Le prêtre et le chamane. Visions du prosélytisme en Amazonie péruvienne » et, enfin, Emir Mahieddin (CNRS), « Usage des médias audio-visuels et numériques par les évangéliques arabophones à des fins d'évangélisation en Suède ».