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UE438 - La modernité émotionnelle : introduction à la sociologie de l'amour et de la sexualité
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.09
2nd semestre / hebdomadaire, samedi 08:30-10:30
du 15 octobre 2022 au 11 février 2023
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 22 septembre 2022 15:59
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Capitalisme Culture Émotions Pratiques Sexualité
- Aires culturelles
- Amérique du Nord Europe
Intervenant·e·s
- Eva Illouz [référent·e] directrice d'études, EHESS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
Bien loin d'être le sentiment privilégié de ceux qui sont loin du bruit de la société, l’amour est un sentiment qui génère autour de lui un grand nombre de pratiques culturelles, sociales et économiques.
Ce séminaire examine la nature de ces pratiques, et en particulier l’influence décisive du capitalisme dans l’expérience de l’amour et de la sexualité.
Le rapport entre amour moderne et capitalisme se situe sur plusieurs niveaux :
- a) l’amour comme agent d'individualisation et d'autonomie du sujet ;
- b) l’amour et la sexualité comme vecteurs de la culture de consommation ;
- c) l’authenticité et l’intimité comme pratiques émotionnelles et économiques ;
- d) la structure du choix sexuel et amoureux ;
- e) l'influence de la technologie.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – exposé oral
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous.
- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
bases en théorie sociologique et méthodologie qualitative.
Compte rendu
Le cours a proposé d’approcher la question de la modernité au travers de l’analyse de l’idéologie et des pratiques amoureuses. Le cours a suivi les pistes sociologiques offertes par Anthony Giddens dans The Transformation of Intimacy et Ulrick Beck et Elizabeth Gernsheim Beck The Normal Chaos of Love. Ces deux sociologues se proposent d’examiner la transformation de la vie quotidienne et les micro processus de démocratisation qui caractérisent la modernité au travers des pratiques amoureuses. Pour Giddens c’est la relation pure et la sexualité plastique qui est au cœur de cette modernité amoureuse alors que pour Beck et Gernsheim Beck ce sont les tiraillements normatifs entre l’attachement et les trajectoires sociales imposées par l’autonomie qui marque une tension chaotique dans le sujet. Après la présentation de ces sociologues, nous avons envisagé l’amour comme un phénomène sociologique total : il est au fondement de la famille et du mariage moderne ; il est le site de la reproduction des relations entre genres ainsi que l‘expression de leur transformation ; il est étroitement lié à la sexualité ; finalement il a été le lieu du déploiement de la consommation des loisirs. En ce sens-là il permet de comprendre l’intersection et le croisement de forces à la fois idéologiques et économiques. Le cours a suivi cet arc conceptuel. Il a passé en revue le passage de la famille économique a la famille émotionnelle ; l’influence du féminisme sur les identités et comportements de genre au sein des pratiques amoureuses ; l’impact de la Révolution sexuelle sur les processus d’attachement ; et finalement la façon dont la catégorie même de l’expérience romantique se constitue au travers de la consommation des loisirs, notamment celle du tourisme. La perspective offerte est celle d’une sociologie multi disciplinaire qui balaie un champ large: la sociologie des émotions, la sociologie de la famille, sociologie du genre, et histoire de la sexualité et histoire de la consommation.
Dernière modification : 22 septembre 2022 15:59
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Sociologie
- Page web
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- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Capitalisme Culture Émotions Pratiques Sexualité
- Aires culturelles
- Amérique du Nord Europe
Intervenant·e·s
- Eva Illouz [référent·e] directrice d'études, EHESS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
Bien loin d'être le sentiment privilégié de ceux qui sont loin du bruit de la société, l’amour est un sentiment qui génère autour de lui un grand nombre de pratiques culturelles, sociales et économiques.
Ce séminaire examine la nature de ces pratiques, et en particulier l’influence décisive du capitalisme dans l’expérience de l’amour et de la sexualité.
Le rapport entre amour moderne et capitalisme se situe sur plusieurs niveaux :
- a) l’amour comme agent d'individualisation et d'autonomie du sujet ;
- b) l’amour et la sexualité comme vecteurs de la culture de consommation ;
- c) l’authenticité et l’intimité comme pratiques émotionnelles et économiques ;
- d) la structure du choix sexuel et amoureux ;
- e) l'influence de la technologie.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Sociologie
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – exposé oral
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous.
- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
bases en théorie sociologique et méthodologie qualitative.
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.09
2nd semestre / hebdomadaire, samedi 08:30-10:30
du 15 octobre 2022 au 11 février 2023
Nombre de séances : 12
Le cours a proposé d’approcher la question de la modernité au travers de l’analyse de l’idéologie et des pratiques amoureuses. Le cours a suivi les pistes sociologiques offertes par Anthony Giddens dans The Transformation of Intimacy et Ulrick Beck et Elizabeth Gernsheim Beck The Normal Chaos of Love. Ces deux sociologues se proposent d’examiner la transformation de la vie quotidienne et les micro processus de démocratisation qui caractérisent la modernité au travers des pratiques amoureuses. Pour Giddens c’est la relation pure et la sexualité plastique qui est au cœur de cette modernité amoureuse alors que pour Beck et Gernsheim Beck ce sont les tiraillements normatifs entre l’attachement et les trajectoires sociales imposées par l’autonomie qui marque une tension chaotique dans le sujet. Après la présentation de ces sociologues, nous avons envisagé l’amour comme un phénomène sociologique total : il est au fondement de la famille et du mariage moderne ; il est le site de la reproduction des relations entre genres ainsi que l‘expression de leur transformation ; il est étroitement lié à la sexualité ; finalement il a été le lieu du déploiement de la consommation des loisirs. En ce sens-là il permet de comprendre l’intersection et le croisement de forces à la fois idéologiques et économiques. Le cours a suivi cet arc conceptuel. Il a passé en revue le passage de la famille économique a la famille émotionnelle ; l’influence du féminisme sur les identités et comportements de genre au sein des pratiques amoureuses ; l’impact de la Révolution sexuelle sur les processus d’attachement ; et finalement la façon dont la catégorie même de l’expérience romantique se constitue au travers de la consommation des loisirs, notamment celle du tourisme. La perspective offerte est celle d’une sociologie multi disciplinaire qui balaie un champ large: la sociologie des émotions, la sociologie de la famille, sociologie du genre, et histoire de la sexualité et histoire de la consommation.
