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UE426 - Les aires culturelles et sciences sociales (2)


Lieu et planning


  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 10:30-12:30
    du 17 novembre 2022 au 1er juin 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 17 novembre 2022 09:08

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Histoire
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Alessandro Stanziani [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Centre de recherches historiques (CRH), Groupe de recherche sur l'histoire de l'environnement (CRH-GRHEN)
  • Pablo Blitstein   maître de conférences, EHESS / Groupe d'études sur les historiographies modernes (CRH-GEHM)

Cet enseignement sera l’occasion de réfléchir au caractère nécessairement situé de toute enquête en sciences sociales, et d’explorer les possibilités de circulation des outils conceptuels et de dialogues théoriques entre différentes traditions épistémologiques et disciplinaires.

I)  Mots, concepts et temporalités.

1) Pablo Blitstein, Alessandro Stanziani

Lectures :

  • Carlo Ginzburg, Nos mot et les leurs
  • Pablo Blitstein, A global history of Multiplie Renaissances

2) Naveen Kanalu, Manuels d'administration dans les empires islamiques. Enjeux épistémiques d'interprétation pour les historien(ne)s

3) 15 décembre : Cécile Vidal, Rencontres franco-américaines

4) 5 janvier : Marc Aymes, Alter-histoire ? Expériences ottomanes

II) Des sciences sociales internalistes ?

Certaines sciences sociales mettent davantage l’accent sur les démarches internalistes. Ce qui n’empêche pas des anthrpologues d’avoir recours à des « modèles » ou des catégories généralistes. Encore faut-il que ces démarches soient acceptée par la communauté et par les revues du secteur. Cette tension est plus évidente encore en linguistique où d’une part la « spécificité » et les notions sont par définition « internalistes » alors même que des concepts et variables explicatives (opposition signifiant signifié par exemple) ne le sont pas. Cette tension est également présente dans les arts visuels et performatifs où des canons esthétiques  généralistes sont constamment confrontés à l’accent mis sur le relativisme esthétique.

5) 19 janvier : Laurent Berger, L'océan Indien occidental et méridional comme aire d'acculturation et espace de travail interdisciplinaire

6) 2 février : Isabelle Thireau, Le rassemblement public de la place de la Victoire à Tianjin (Chine): retour sur la notion d' "espace public

7) 6 février : Grégory Chambon, L'historien face aux poids et mesures du Proche-Orient ancien : préjugés, limites et enjeux

8)  2 mars : Alessandro Stanziani, La notion de bourgeoisie est-elle transposable hors d’Europe ?

III) Des disciplines externalistes ?

D’autres sciences sociales se présentent en revanche comme éminemment externalistes : économie, droit, sociologie ont très souvent recours à des modèles et des concepts à l’ambition universaliste. Mais le sont-elles pour autant ? Des approches internalistes sont-elles envisageables même dans ces disciplines ?

9) 16 mars :  Eleonora Rohland, Bielefeld, Climate as an argument for slavery, 17th-19th century

10) 6 avril :  Françoise Daucé, Cercec : sociologie. Ce qui veut dire « société civile » en Russie.

  • Volkov, Vadim. "Obshchestvennost’: Russia’s lost concept of civil society." Civil society in the Baltic Sea region. Routledge, 2017. 63-72.

11) 20 avril : Alessandro Stanziani, L’économie politique : une discipline forcément eurocentrique ?

  • Lecture : Alessandro Stanziani, Utilitarianism and the question of Free Labor, Britain, Russia, India

12) 1er juin : Paolo Napoli, L'histoire et le latent. Les constructions normatives et leur dimension spatio-temporelle

  • Lecture : Paolo Napoli, Foucault et l’histoire des normativités.

Master


  • Séminaires de tronc commun – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
secretariat.histoire@ehess.fr
Informations pratiques

contacter les enseignantes par courriel.

Direction de travaux des étudiants

Critères, de validation :

La validation et la note finale consistent de trois composantes :

  • participation au séminaire. sauf cas exceptionnels et dûment justifiés à l'avance, merci de vous manifester (stage, séjour de terrain à l'étranger), la présence est obligatoire. trois absences au maximum sont tolérées suivant les critères du master histoire afin de pouvoir valider.
  • participation active: c'est à dire, lecture à l'avance des textes, elle entre dans la note finale
  • rendu de 8-10 pages portant sur au moins a moitié des lectures des séances.

Ces trois critères interviendront dans la note finale.

Réception des candidats

contacter les enseignantes par courriel.

Pré-requis

M1 Histoire.


Compte rendu


Cet enseignement constitue l’occasion de réfléchir, avec les étudiants, au caractère nécessairement situé de toute enquête en sciences sociales, et d’explorer les possibilités de circulation des outils conceptuels et de dialogues théoriques entre différentes traditions épistémologiques et disciplinaires.

Cette année nous avons distingué trois blocs principaux de séminaires : un premier bloc visait à discuter de la transférabilité, d’une aire culturelle à une autre, de mots et concepts ; nous avons ainsi proposé aux étudiants de commenter un texte de Carlo Ginzburg (Nos mots et les leurs), et un de P. Blitstein sur les renaissances multiples. Ensuite, nous avons continué cette réflexion à partir d’aires culturelles spécifiques et connectées : d’abord les manuels d’administration au sein de l’empire moghol (N. Kanalu), puis les rencontres franco-américaines au Québec et en Louisiane (C. Vidal) et enfin les perceptions et auto-perceptions de catégories ottomanes (M. Aymes).

Le second bloc d’interventions portait sur la manière dont certaines disciplines, davantage « internalistes » (histoire, anthropologie) ont réfléchi et pratiqué l’identification et la mise en contexte des catégories. Les cas de l’Océan indien (L. Berger), de la Chine (I. Thireau), le Proche-Orient ancien (G. Chambon) ont été discutés. Ensuite, nous avons convoqué des approches et des disciplines en principe davantage « externalistes », telles que la sociologie, la sociologie historique, le droit et l’environnement. A. Stanziani a ainsi commenté des travaux ayant recours à la notion de « bourgeoisie » pour des aires non-européennes, ainsi que certaines catégories de l’économie politique. E. Rohland a proposé une démarche analogue pour l’histoire environnementale, tandis que F. Daucé a discuté la transférabilité de la notion de société civile (et laquelle) au cas russe. Enfin, P. Napoli a proposé de discuter des constructions normatives dans leur dimension spatio-temporelle.

Dernière modification : 17 novembre 2022 09:08

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Histoire
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Alessandro Stanziani [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur de recherche, CNRS / Centre de recherches historiques (CRH), Groupe de recherche sur l'histoire de l'environnement (CRH-GRHEN)
  • Pablo Blitstein   maître de conférences, EHESS / Groupe d'études sur les historiographies modernes (CRH-GEHM)

Cet enseignement sera l’occasion de réfléchir au caractère nécessairement situé de toute enquête en sciences sociales, et d’explorer les possibilités de circulation des outils conceptuels et de dialogues théoriques entre différentes traditions épistémologiques et disciplinaires.

I)  Mots, concepts et temporalités.

1) Pablo Blitstein, Alessandro Stanziani

Lectures :

  • Carlo Ginzburg, Nos mot et les leurs
  • Pablo Blitstein, A global history of Multiplie Renaissances

2) Naveen Kanalu, Manuels d'administration dans les empires islamiques. Enjeux épistémiques d'interprétation pour les historien(ne)s

3) 15 décembre : Cécile Vidal, Rencontres franco-américaines

4) 5 janvier : Marc Aymes, Alter-histoire ? Expériences ottomanes

II) Des sciences sociales internalistes ?

Certaines sciences sociales mettent davantage l’accent sur les démarches internalistes. Ce qui n’empêche pas des anthrpologues d’avoir recours à des « modèles » ou des catégories généralistes. Encore faut-il que ces démarches soient acceptée par la communauté et par les revues du secteur. Cette tension est plus évidente encore en linguistique où d’une part la « spécificité » et les notions sont par définition « internalistes » alors même que des concepts et variables explicatives (opposition signifiant signifié par exemple) ne le sont pas. Cette tension est également présente dans les arts visuels et performatifs où des canons esthétiques  généralistes sont constamment confrontés à l’accent mis sur le relativisme esthétique.

5) 19 janvier : Laurent Berger, L'océan Indien occidental et méridional comme aire d'acculturation et espace de travail interdisciplinaire

6) 2 février : Isabelle Thireau, Le rassemblement public de la place de la Victoire à Tianjin (Chine): retour sur la notion d' "espace public

7) 6 février : Grégory Chambon, L'historien face aux poids et mesures du Proche-Orient ancien : préjugés, limites et enjeux

8)  2 mars : Alessandro Stanziani, La notion de bourgeoisie est-elle transposable hors d’Europe ?

III) Des disciplines externalistes ?

D’autres sciences sociales se présentent en revanche comme éminemment externalistes : économie, droit, sociologie ont très souvent recours à des modèles et des concepts à l’ambition universaliste. Mais le sont-elles pour autant ? Des approches internalistes sont-elles envisageables même dans ces disciplines ?

9) 16 mars :  Eleonora Rohland, Bielefeld, Climate as an argument for slavery, 17th-19th century

10) 6 avril :  Françoise Daucé, Cercec : sociologie. Ce qui veut dire « société civile » en Russie.

  • Volkov, Vadim. "Obshchestvennost’: Russia’s lost concept of civil society." Civil society in the Baltic Sea region. Routledge, 2017. 63-72.

11) 20 avril : Alessandro Stanziani, L’économie politique : une discipline forcément eurocentrique ?

  • Lecture : Alessandro Stanziani, Utilitarianism and the question of Free Labor, Britain, Russia, India

12) 1er juin : Paolo Napoli, L'histoire et le latent. Les constructions normatives et leur dimension spatio-temporelle

  • Lecture : Paolo Napoli, Foucault et l’histoire des normativités.
  • Séminaires de tronc commun – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
Contacts additionnels
secretariat.histoire@ehess.fr
Informations pratiques

contacter les enseignantes par courriel.

Direction de travaux des étudiants

Critères, de validation :

La validation et la note finale consistent de trois composantes :

  • participation au séminaire. sauf cas exceptionnels et dûment justifiés à l'avance, merci de vous manifester (stage, séjour de terrain à l'étranger), la présence est obligatoire. trois absences au maximum sont tolérées suivant les critères du master histoire afin de pouvoir valider.
  • participation active: c'est à dire, lecture à l'avance des textes, elle entre dans la note finale
  • rendu de 8-10 pages portant sur au moins a moitié des lectures des séances.

Ces trois critères interviendront dans la note finale.

Réception des candidats

contacter les enseignantes par courriel.

Pré-requis

M1 Histoire.

  • Campus Condorcet-Centre de colloques
    Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 3.06
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 10:30-12:30
    du 17 novembre 2022 au 1er juin 2023
    Nombre de séances : 12

Cet enseignement constitue l’occasion de réfléchir, avec les étudiants, au caractère nécessairement situé de toute enquête en sciences sociales, et d’explorer les possibilités de circulation des outils conceptuels et de dialogues théoriques entre différentes traditions épistémologiques et disciplinaires.

Cette année nous avons distingué trois blocs principaux de séminaires : un premier bloc visait à discuter de la transférabilité, d’une aire culturelle à une autre, de mots et concepts ; nous avons ainsi proposé aux étudiants de commenter un texte de Carlo Ginzburg (Nos mots et les leurs), et un de P. Blitstein sur les renaissances multiples. Ensuite, nous avons continué cette réflexion à partir d’aires culturelles spécifiques et connectées : d’abord les manuels d’administration au sein de l’empire moghol (N. Kanalu), puis les rencontres franco-américaines au Québec et en Louisiane (C. Vidal) et enfin les perceptions et auto-perceptions de catégories ottomanes (M. Aymes).

Le second bloc d’interventions portait sur la manière dont certaines disciplines, davantage « internalistes » (histoire, anthropologie) ont réfléchi et pratiqué l’identification et la mise en contexte des catégories. Les cas de l’Océan indien (L. Berger), de la Chine (I. Thireau), le Proche-Orient ancien (G. Chambon) ont été discutés. Ensuite, nous avons convoqué des approches et des disciplines en principe davantage « externalistes », telles que la sociologie, la sociologie historique, le droit et l’environnement. A. Stanziani a ainsi commenté des travaux ayant recours à la notion de « bourgeoisie » pour des aires non-européennes, ainsi que certaines catégories de l’économie politique. E. Rohland a proposé une démarche analogue pour l’histoire environnementale, tandis que F. Daucé a discuté la transférabilité de la notion de société civile (et laquelle) au cas russe. Enfin, P. Napoli a proposé de discuter des constructions normatives dans leur dimension spatio-temporelle.