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UE415 - La pratique ethnographique : questionnements théoriques et méthodologiques


Lieu et planning


  • MSH-Paris Nord
    20 av George-Sand 93210 Saint-Denis
    Auditorium
    2nd semestre / hebdomadaire, lundi 10:30-12:30
    du 20 février 2023 au 12 juin 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 18 mai 2022 15:32

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie culturelle Anthropologie sociale Enquêtes Ethnographie Ethnologie Méthodes et techniques des sciences sociales
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Paul Sorrentino [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre Asie du Sud-Est (CASE)
  • Vanina Bouté   directrice d'études, EHESS / Centre Asie du Sud-Est (CASE)

Comment produit-on des connaissances en anthropologie ? Jusqu’à quel point l’expérience du terrain est-elle soumise à des règles, et comment ces dernières influencent-elles le processus de connaissance ? Toute pratique d'observation participante peut-elle être qualifiée d'ethnographique ? Quels sont les procédés par lesquels les données produites lors d’une enquête ethnographique deviennent un texte scientifique ? Quelle place accorder à la subjectivité de l’ethnographe dans la conduite de l’enquête et dans l’analyse ?

Cet enseignement de tronc commun de la formation en ethnologie et anthropologie sociale propose d’interroger la pratique ethnographique dans ses dimensions à la fois épistémologiques et méthodologiques. Tout en reprenant des enquêtes de référence qui ont jalonné l’histoire de la discipline, il s'agira d'envisager plus largement la diversité critique et l'inventivité pratique d'une large famille de travaux qui revendique l'ethnographie comme modalité première de production de matériaux d'étude. Sans prescrire un appareillage méthodologique prêt à l'emploi, il s'agit de témoigner de la diversité et de la spécificité des questions que chaque terrain d’enquête soulève lors de sa réalisation concrète. En plaçant la tenue d'un journal au coeur de l'épistémologie de l'enquête, il s’agira d’examiner les procédures par lesquelles l’ethnographe construit une méthodologie à partir de son engagement sur le terrain. On s’interrogera aussi sur les modalités de l’implication subjective et sur les postures assignées et revendiquées par le chercheur dont le genre, l’âge, la position par rapport à la société étudiée sont autant d’éléments qui façonnent l’enquête. La manière dont ces positionnements évoluent dans la durée, les enjeux de la restitution et les effets de la publication des résultats de l’enquête seront également abordés. On soulignera enfin la dimension interdisciplinaire des questionnements que l’anthropologie partage avec les autres sciences sociales, telle que la relation entre les différents types de sources, la question de la représentativité des données recueillies, les études de cas, les critères de validité, la relation entre pratique de terrain et formulation théorique.

Tout en accordant une place aux questionnements les plus classiques de la discipline concernant la valeur de l’expérience, la démarche réflexive et la relation ethnographique dans le processus d’acquisition des connaissances, le séminaire s’intéressera également aux divers dispositifs de production de données auxquels l'ethnographe peut être amené à faire usage (photographie, vidéo, enregistrement audio) ainsi que les innovations méthodologiques vers lesquelles l’anthropologie des dernières décennies s'est orientée, par exemple, à propos de l’enquête multi-située ou de l’ethnographie d’internet.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de tronc commun – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – Rapport d'enquête

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Comment produit-on des connaissances en anthropologie ? Jusqu’à quel point l’expérience du terrain est-elle soumise à des règles, et comment ces dernières influencent-elles le processus de connaissance ? Toute pratique d'observation participante peut-elle être qualifiée d'ethnographique ? Quels sont les procédés par lesquels les données produites lors d’une enquête ethnographique deviennent un texte scientifique ? Quelle place accorder à la subjectivité de l’ethnographe dans la conduite de l’enquête et dans l’analyse ?

Cet enseignement de tronc commun de la formation en ethnologie et anthropologie sociale a proposé d’interroger la pratique ethnographique dans ses dimensions à la fois épistémologiques et méthodologiques. Tout en reprenant des enquêtes de référence qui ont jalonné l’histoire de la discipline ainsi que les débats auxquels elles ont pu donner lieu, il s’est agi d'envisager plus largement la diversité critique et l'inventivité pratique d'une large famille de travaux qui revendique l'ethnographie comme modalité première de production de matériaux d'étude. Sans prescrire un appareillage méthodologique prêt à l'emploi, on a témoigné de la diversité et de la spécificité des questions que chaque terrain d’enquête soulève lors de sa réalisation concrète. En plaçant la tenue d'un journal au coeur de l'épistémologie de l'enquête, il a été proposé aux étudiants d’examiner les procédures par lesquelles l’ethnographe construit une méthodologie à partir de son engagement sur le terrain.

On s’est également interrogé sur les modalités de l’implication subjective et sur les postures assignées et revendiquées par le chercheur dont le genre, l’âge, la position par rapport à la société étudiée sont autant d’éléments qui façonnent l’enquête. La manière dont ces positionnements évoluent dans la durée, les enjeux de la restitution et les effets de la publication des résultats de l’enquête ont également été abordés. On a souligné enfin enfin la dimension interdisciplinaire des questionnements que l’anthropologie partage avec les autres sciences sociales, telle que la relation entre les différents types de sources, la question de la représentativité des données recueillies, les études de cas, les critères de validité, la relation entre pratique de terrain et formulation théorique.

La thématique de recherche retenue et travaillée cette année a été celle des « énergies ». Les étudiants ont conduit, en binôme ou à trois, des enquêtes sur un sujet de leur choix autour de cette thématique, dans les différentes acceptions qu'elle peut se voir attribuer. Les enquêtes ont été restituées sous forme d’un dossier écrit, et sous la forme d’une présentation orale lors d’une journée consacrée à la restitution des travaux. Elles ont portées sur différents sujets : l’énergie au sens « spirituel » (enquêtes sur les magnétiseurs, les boutiques de minéraux, certaines tombes du Père-Lachaise, etc.) ou sur différents milieux sociaux autour des ressources énergétiques (ethnographie de deux stations-services urbaines franciliennes ; enquête auprès d’une section de la CGT Mines Énergies, une association de montage de panneaux photovoltaïques, etc.). En plus des différents points d'étape collectifs, une séance de restitution orale des enquêtes a été organisée en fin de semestre.

Dernière modification : 18 mai 2022 15:32

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie culturelle Anthropologie sociale Enquêtes Ethnographie Ethnologie Méthodes et techniques des sciences sociales
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Paul Sorrentino [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Centre Asie du Sud-Est (CASE)
  • Vanina Bouté   directrice d'études, EHESS / Centre Asie du Sud-Est (CASE)

Comment produit-on des connaissances en anthropologie ? Jusqu’à quel point l’expérience du terrain est-elle soumise à des règles, et comment ces dernières influencent-elles le processus de connaissance ? Toute pratique d'observation participante peut-elle être qualifiée d'ethnographique ? Quels sont les procédés par lesquels les données produites lors d’une enquête ethnographique deviennent un texte scientifique ? Quelle place accorder à la subjectivité de l’ethnographe dans la conduite de l’enquête et dans l’analyse ?

Cet enseignement de tronc commun de la formation en ethnologie et anthropologie sociale propose d’interroger la pratique ethnographique dans ses dimensions à la fois épistémologiques et méthodologiques. Tout en reprenant des enquêtes de référence qui ont jalonné l’histoire de la discipline, il s'agira d'envisager plus largement la diversité critique et l'inventivité pratique d'une large famille de travaux qui revendique l'ethnographie comme modalité première de production de matériaux d'étude. Sans prescrire un appareillage méthodologique prêt à l'emploi, il s'agit de témoigner de la diversité et de la spécificité des questions que chaque terrain d’enquête soulève lors de sa réalisation concrète. En plaçant la tenue d'un journal au coeur de l'épistémologie de l'enquête, il s’agira d’examiner les procédures par lesquelles l’ethnographe construit une méthodologie à partir de son engagement sur le terrain. On s’interrogera aussi sur les modalités de l’implication subjective et sur les postures assignées et revendiquées par le chercheur dont le genre, l’âge, la position par rapport à la société étudiée sont autant d’éléments qui façonnent l’enquête. La manière dont ces positionnements évoluent dans la durée, les enjeux de la restitution et les effets de la publication des résultats de l’enquête seront également abordés. On soulignera enfin la dimension interdisciplinaire des questionnements que l’anthropologie partage avec les autres sciences sociales, telle que la relation entre les différents types de sources, la question de la représentativité des données recueillies, les études de cas, les critères de validité, la relation entre pratique de terrain et formulation théorique.

Tout en accordant une place aux questionnements les plus classiques de la discipline concernant la valeur de l’expérience, la démarche réflexive et la relation ethnographique dans le processus d’acquisition des connaissances, le séminaire s’intéressera également aux divers dispositifs de production de données auxquels l'ethnographe peut être amené à faire usage (photographie, vidéo, enregistrement audio) ainsi que les innovations méthodologiques vers lesquelles l’anthropologie des dernières décennies s'est orientée, par exemple, à propos de l’enquête multi-située ou de l’ethnographie d’internet.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de tronc commun – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S2
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – Rapport d'enquête
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • MSH-Paris Nord
    20 av George-Sand 93210 Saint-Denis
    Auditorium
    2nd semestre / hebdomadaire, lundi 10:30-12:30
    du 20 février 2023 au 12 juin 2023
    Nombre de séances : 12

Comment produit-on des connaissances en anthropologie ? Jusqu’à quel point l’expérience du terrain est-elle soumise à des règles, et comment ces dernières influencent-elles le processus de connaissance ? Toute pratique d'observation participante peut-elle être qualifiée d'ethnographique ? Quels sont les procédés par lesquels les données produites lors d’une enquête ethnographique deviennent un texte scientifique ? Quelle place accorder à la subjectivité de l’ethnographe dans la conduite de l’enquête et dans l’analyse ?

Cet enseignement de tronc commun de la formation en ethnologie et anthropologie sociale a proposé d’interroger la pratique ethnographique dans ses dimensions à la fois épistémologiques et méthodologiques. Tout en reprenant des enquêtes de référence qui ont jalonné l’histoire de la discipline ainsi que les débats auxquels elles ont pu donner lieu, il s’est agi d'envisager plus largement la diversité critique et l'inventivité pratique d'une large famille de travaux qui revendique l'ethnographie comme modalité première de production de matériaux d'étude. Sans prescrire un appareillage méthodologique prêt à l'emploi, on a témoigné de la diversité et de la spécificité des questions que chaque terrain d’enquête soulève lors de sa réalisation concrète. En plaçant la tenue d'un journal au coeur de l'épistémologie de l'enquête, il a été proposé aux étudiants d’examiner les procédures par lesquelles l’ethnographe construit une méthodologie à partir de son engagement sur le terrain.

On s’est également interrogé sur les modalités de l’implication subjective et sur les postures assignées et revendiquées par le chercheur dont le genre, l’âge, la position par rapport à la société étudiée sont autant d’éléments qui façonnent l’enquête. La manière dont ces positionnements évoluent dans la durée, les enjeux de la restitution et les effets de la publication des résultats de l’enquête ont également été abordés. On a souligné enfin enfin la dimension interdisciplinaire des questionnements que l’anthropologie partage avec les autres sciences sociales, telle que la relation entre les différents types de sources, la question de la représentativité des données recueillies, les études de cas, les critères de validité, la relation entre pratique de terrain et formulation théorique.

La thématique de recherche retenue et travaillée cette année a été celle des « énergies ». Les étudiants ont conduit, en binôme ou à trois, des enquêtes sur un sujet de leur choix autour de cette thématique, dans les différentes acceptions qu'elle peut se voir attribuer. Les enquêtes ont été restituées sous forme d’un dossier écrit, et sous la forme d’une présentation orale lors d’une journée consacrée à la restitution des travaux. Elles ont portées sur différents sujets : l’énergie au sens « spirituel » (enquêtes sur les magnétiseurs, les boutiques de minéraux, certaines tombes du Père-Lachaise, etc.) ou sur différents milieux sociaux autour des ressources énergétiques (ethnographie de deux stations-services urbaines franciliennes ; enquête auprès d’une section de la CGT Mines Énergies, une association de montage de panneaux photovoltaïques, etc.). En plus des différents points d'étape collectifs, une séance de restitution orale des enquêtes a été organisée en fin de semestre.