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UE406 - Mémoires et patrimonialisations des migrations


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 12:30-14:30
    du 17 novembre 2022 au 1er juin 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 5 avril 2023 08:47

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Circulations Diaspora Famille Histoire Mémoire Migration(s) Minorités Patrimoine Politique Sociologie Transnational
Aires culturelles
Afrique Amérique du Sud Arabe (monde) Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Europe centrale et orientale Europe sud-orientale France Ibérique (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Mis en place en 2010, le séminaire « Mémoires et patrimonialisations des migrations » offre un espace de présentation et de discussion de recherches renouvelant les approches mémorielles et patrimoniales dans le domaine des migrations et des déplacements. Les organisatrices du séminaire proposent cette année de revisiter et prolonger les travaux autour de la mémoire familiale (Halbwachs 1950, Muxel 1996, Lepoutre 2005 etc) au prisme des migrations. Deux aspects seront plus particulièrement explorés.

Alors que nombre de chercheuses et de chercheurs reviennent sur l’histoire de leur propre famille ou encore développent des enquêtes à partir de cas singuliers (Zalc 2021, Lefevre 2022, Jablonka 2012, Segalen 2022), nous nous intéresserons d’abord à la place que tiennent les migrations et notamment celles engendrées par la dissolution des empires (coloniaux ou autres) dans ces travaux. Nous reviendrons plus particulièrement sur les questions méthodologiques soulevées par ces approches. Quels sont les outils, les sources mobilisées dans une enquête sur le très proche, l’intime ? Comment la question de l’engagement (émotionnel, militant), particulièrement présente dans les recherches sur les migrations (Dos Santos 2017, Chauliac 2018), est-elle traitée dans ces travaux qui brouillent souvent volontairement la frontière entre art (littérature, cinéma…) et sciences sociales ? Enfin, si l’étude de cas constitue une modalité pour mettre en relation, dans des jeux d’échelle, phénomènes collectifs et trajectoires particulières (Haegel et Lavabre 2010), comment s’opère une montée en généralité ?

Le deuxième aspect traité, dans la continuité avec la thématique de l’absence et des absents dans l’exil, qui a fait l’objet du séminaire en 2021/2022, portera sur les ruptures dans la transmission, les lacunes dans la mise en récit de la mémoire familiale dans un contexte migratoire (Fabbiano 2009, Fogel 2007). Comment enquêter à partir des silences, des non-dits, susceptibles de devenir des éléments heuristiques autant que des obstacles dans la recherche ?

17 novembre 2022 : Introduction

1er décembre 2022 : Laurence Campa (Université Paris Nanterre, Centre des sciences des littératures en langue française), « Ces puzzles que nous sommes : présentation du livre polyphonique Mémoires de nos mères, Textuel, 2022 »

Cette intervention portera sur la conception du livre, ses soubassements intellectuels, ses changements d'échelles et de focales, ainsi que les rapports entre recherche et création.

15 décembre 2022 : Marie-Claire Lavabre (Centre d'études européennes et de politique comparée), « Mémoires de la famille, mémoires familiales »

Marie-Claire Lavabre présentera l’histoire d’une famille saisie sur trois générations, précédemment exposée dans un ouvrage imaginé et coécrit avec Florence Haegel. Celui-ci, « Destins ordinaires. Identité singulière et mémoire partagée », est fondé sur deux cas, l’un et l’autre issus d’enquêtes collectives de sociologie politique auxquelles avaient participé l’une ou l’autre des auteures. Ces deux études se différencient donc par les programmes de recherche et les interrogations posées en amont, par les contextes sociaux dans lesquelles elles s’inscrivent, et ce d’autant qu’il s’agit dans un cas de l’histoire d’un individu, d’une femme identifiée au sein d’un vaste corpus d’entretiens diversifiés, de l’autre d’une famille, là encore choisie parmi d’autres possibles. Dès lors, était-il pertinent de les isoler pour les rassembler ? L’ouvrage s’était fixé l’objectif de mettre à l’épreuve la « pensée par cas » en mobilisant des précédents notamment issus de l’histoire et de la psychanalyse et dans le même mouvement d’interroger les notions d’« identité » et de «  mémoire », Comme choisit-on un cas ? Comment l’expose-t-on ? Comment passe-t-on d’une réflexion sur des cas individuels à des analyses qui relèvent de la sociologie ? S’agissant du cas de la famille, le questionnement privilégiera la réflexion sur la transmission intergénérationnelle, la socialisation politique et la « mémoire ». Il s’agira notamment d’interroger la conception de la mémoire collective de la famille telle que développée par Maurice Halbwachs dans « Les cadres sociaux de la mémoire » à l’aune des transformations sociales

5 janvier 2023 : Yves Denechere  (professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Angers, directeur de l'UMR TEMOS.), « Mémoire et transmission dans les familles d'enfants métis d'Indochine déplacés en France (1947-1980) »

Cette intervention décrypte de quelles manières des mémoires plurielles du déplacement postcolonial de 5000 enfants métis d'Indochine se sont construites chez les personnes concernées (enfants déplacés et leurs ascendants et adelphies) et comment celles-ci se transmettent aux deux générations suivantes, celle des enfants et celles des petits enfants. Après avoir préciser l'objet, le contexte et l'histoire, je présenterai diverses mémoires collectives et individuelles, puis les canaux de la transmission intergénérationnelle, ainsi que les interactions entre les personnes concernées et l'historien

19 janvier 2023 : séance annulée : Olga Sezneva (University of Amsterdam Department of Sociology) : « In Search of Homely Remains. The geopolitics of collecting in a Russian exclave (Kaliningrad) » (in english)  :

The Russian exclave Kaliningrad is where historical turbulences seem to never end. The dissolution of the Third Reich in 1945 meant the expansion of the Soviet empire to the west and the removal and resettlement of at least three million people. The collapse of the Soviet empire and the perturbations that followed, including the current military escalation, generated tides of contradictory identity politics at the core of which has been the question of rights of belonging. My presentation follows the rise in passionate and utterly committed collecting and exhibiting the objects of the inter-war, German past, among the Russian residents of the region. The methods of acquisition, the modalities of display, and the framing narratives deliberately emphasize the close, the intimate, the domestic that the objects tie to. They together produce lines of descent. In my presentation I will use the material from Kaliningrad to discuss the role of cultural appropriation in constructing belonging after resettlement, and to raise questions about the relationally between heritage and human collectives.

2 février 2023 : Séance ouverte à la présentation des travaux d'étudiants

Chloé Martins, « Relations entre identité et religion au sein de la communauté portugaise immigrée en Ile de France »

Cette communication analysera la manière dont les comportements religieux appliqués et entretenus par les femmes issues de cette communauté (de la participation à la messe et à l'organisation de l'église jusqu'au mariage ou même l'éducation) permettent de conserver mais aussi de forger une identité particulière, et comment cela s’organise au fil des générations (notamment à travers la perte de religiosité)

Abega Mwassena Dieudonné Armel (Université catholique d Afrique Centrale, Cameroun), « Aide humanitaire et logiques d'autonomisation au Cameroun : une analyse des rapports entre donateurs et bénéficiaires dans les dynamiques d'insertion sociale des réfugiés Centrafricains »

Dans cette thèse, j'analyse le type de rapports qui existent entre les donateurs et les bénéficiaires dans les programmes d'aide d'urgence implémentés au Cameroun. Il s agit de mettre en lumière les stratégies que chaque acteur y intervenant met sur pied dans le but d'en tirer profit et leurs conséquences sur les visées de ces programmes.

16 février 2023 : séance annulée : Piera Rossetto (Ca Foscari University) et Ewa Tartakowsky (CNRS/ISP) : « Les formes matérielles des appartenances : objets d'exils, objets en exils »

Notre intervention portera sur les liens que les individus entretiennent avec les objet en/d’exil, qu’il s’agisse des migrant.e.s ou des chercheuses et chercheurs. Comment les objets chargés de significations changent selon le contexte et la temporalité ? De quelle manière supportent-ils des « mémoires communes », malgré leurs singularités et leurs hétérogénéités ? Plus généralement, comment se construit la dialectique entre le singulier et le commun à différentes échelles à travers l’attachement aux objets ?

2 mars 2023 : Ewa Kruppa (responsable de la collection et archiviste au musée de Friedland, Allemagne) et Anna Louise Weßling (doctorante au musée de Friedland), « Collecting Life Stories at the Museum Friedland »  (séance en anglais)

The museum collects and documents life stories from 1945 to the present. Audio and video interviews are continuously conducted according to the biographical approach and archived afterwards. The narrative interviews focus on key questions about life in the country of origin, the causes of migration, the flight path and the process of arrival.

The recorded interviews are included in the museum’s collection and are permanently stored there so that they can be used in the exhibition and be made available to researchers and the public in the future as a source for research. In this way, the collection activity is sustainably promoted. The permanent preservation of the intangible cultural heritage is thus ensured.

The initiator is the Museum Friedland, which was founded in 2016 by decision of the Lower Saxony State Parliament. The Friedland site was opened to highlight the historical and current significance of Friedland border transit camp to be appreciated accordingly. Today, the Friedland Museum is subordinated to the Ministry of Science and Culture of Lower Saxony.

In 2024, the museum will open a new permanent exhibition on migration in an extension building. Special attention is given to people with migration experience. People themselves speak out and share their perspective. This opens up new perspectives on migration. Recorded narrative interviews are partly integrated into the exhibition and presented in excerpts.

Nous vous conseillons avant le séminaire de vous familiariser avec le musée et ses activités : https://www.museum-friedland.de/

Et de faire la visite virtuelle qui permet de se faire une idée de l’exposition : https://www.museum-friedland.de/museum/digitales-museum/virtueller-rundgang/

16 mars 2023 : Mayada Madbouly (Université Paris Nanterre, ISP-CEDEJ), « Indo Mando. Continuités et discontinuités dans la transmission des mémoires et patrimoines nubiens en milieu urbain »

En 2009, l’écrivain nubien Yahia Mokhtar a publié Indo Mando, un recueil de nouvelles en arabe. Indo Mando, qui sont deux mots en nubien signifiant ici et là-bas, souligne le rapport affectif à la Nubie et les aspects nostalgiques de son environnement après les vagues de migration et de déplacement forcé du XXe siècle. Ce recueil représente les différents rapports à la société d’origine que maintiennent les générations nubiennes nées ou ayant grandi dans les grandes villes égyptiennes. Dans cette communication, je prends ce recueil comme un point de départ afin d’examiner les continuités et discontinuités dans la transmission des mémoires et patrimoines nubiens auprès des jeunes nés et ayant grandi dans les grandes villes égyptiennes. En se focalisant sur le rôle de la dimension spatiale dans la négociation permanente de la présentation de soi, cette communication analyse les trois points suivants. Premièrement, elle étudie le rôle des grand-mères nubiennes dans la transmission orale de la langue et des souvenirs liés à l’environnement de l’Ancienne Nubie. Deuxièmement, elle met l’accent sur en quoi les visites familiales dans les villages nubiens pendant les fêtes religieuses permettent de « découvrir » une autre partie des patrimoines nubiens non transmis dans les villes. Troisièmement, cette communication explique en quoi ces visites établissent une socialisation favorisant par la suite l’engagement des jeunes pour la promotion de la culture et du patrimoine nubiens dans les villes. 

6 avril 2023 : Séance annulée Melissa Blanchard (CNRS, Centre Norbert-Elias, CNRS/AMU/EHESS/UA), « Tisser des liens mobiles : transmission de la mémoire familiale et construction d’un héritage transnational dans les familles issues de l’émigration italienne au Chili »

Cette communication aborde la transmission de la mémoire familiale au sein de familles transnationales issues de l’émigration italienne au Chili, montrant qu’il s’agit à la fois d’un processus genré et générationnel. Elle examine aussi la manière dont la mobilité des descendants d’émigrés contribue à entretenir et raviver les liens de parenté dans des familles transnationales aux relations distendues et souvent dormantes.

20 avril 2023 : Samia Ferhat (Université Paris-Nanterre, UMRCCJ, EHESS-CNRS), « Par-delà les mots : récits d’une jeunesse chinoise et taïwanaise »

1er juin 2023 : Table ronde : « Les ressorts  familiaux et intimes de la recherche : faut-il toujours tout dire ? », avec les organisatrices du séminaire et leurs invité·e·s


Master


  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)
  • Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)

Renseignements


Contacts additionnels
marina.chauliac@culture.gouv.fr irene.dossantos@cnrs.fr
Informations pratiques

Évelyne Ribert, chargée de recherche au CNRS, IIAC-LACI, Fellow ICM, par courriel : ribert@ehess.fr

Marina Chauliac, anthropologue au ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes), chercheure au IIAC-LACI, Fellow ICM : marina.chauliac@culture.gouv.fr

Irène Dos Santos, chargée de recherche au CNRS, URMIS, chercheure associée au IIAC/LACI et Centro em Rede de Investigaçao em Antropologia (Lisbonne), Fellow ICM : irene.dossantos@cnrs.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous : Évelyne Ribert, chargée de recherche au CNRS, IIAC-LACI, Fellow ICM, par courriel : ribert@ehess.fr

Réception des candidats

sur rendez-vous par courriel :

Évelyne Ribert, IIAC-LACI, par courriel : ribert@ehess.fr

Marina Chauliac, DRAC et IIAC-LACI, par courriel : marina.chauliac@culture.gouv.fr

Irène Dos Santos, URMIS, par courriel : irene.dossantos@cnrs.fr

Pré-requis

Licence.


Compte rendu


Mis en place en 2010, le séminaire « Mémoires et patrimonialisations des migrations » a proposé cette année de revisiter et prolonger les travaux autour de la mémoire familiale (Halbwachs 1950, Muxel 1996, Lepoutre 2005 etc) au prisme des migrations. Deux aspects ont plus particulièrement été explorés.

Alors que nombre de chercheuses et de chercheurs reviennent sur l’histoire de leur propre famille (Zalc 2021, Lefevre 2022, Jablonka 2012, Segalen 2022), ou encore développent des enquêtes à partir de cas singuliers, nous avons réfléchi plus particulièrement aux questions méthodologiques soulevées par ces approches. Quels sont les outils, les sources mobilisées dans une enquête sur le très proche, l’intime ?  Si l’étude de cas constitue une modalité pour mettre en relation, dans des jeux d’échelle, phénomènes collectifs et trajectoires particulières (Haegel et Lavabre 2010), la présentation de Marie-Claire Lavabre nous a amené à étudier les modalités, dans cette « pensée par cas », d’une montée en généralité.

Nous nous sommes intéressées à la place que tiennent les migrations et notamment celles engendrées par la dissolution des empires (coloniaux ou autres) dans ces travaux. Après une introduction présentant et discutant certains de ces ouvrages, l’intervention de Laurence Campa, à partir de son livre Mémoires de nos mères, a porté sur la question de l’engagement (émotionnel, militant), particulièrement présente dans les recherches sur les migrations (Dos Santos 2017, Chauliac 2018), et l’hybridation assumée de la frontière entre art (littérature, cinéma…) et sciences sociales.  

Le deuxième aspect traité, dans la continuité avec la thématique de l’absence et des absents dans l’exil (qui a fait l’objet du séminaire en 2021-2022), a porté sur les ruptures dans la transmission, les lacunes dans la mise en récit de la mémoire familiale dans un contexte migratoire (Fabbiano 2009, Fogel 2007). Comment enquêter à partir des silences, des non-dits, susceptibles de devenir des éléments heuristiques autant que des obstacles dans la recherche ? Les déterminants de ces ruptures, les modalités et formes de transmissions et de silence, leurs effets ont été explorés à travers des interventions portant sur des contextes très différents : le déplacement postcolonial d'enfants métis d'Indochine en France (1947-1980) pour Yves Dénéchère, les mémoires des exils et des migrations au musée de Friedland en Allemagne pour Ewa Kruppa et Anne Louise Weßling, la transmission des mémoires et patrimoines nubiens en milieu urbain pour Mayada Madbouly et celle de la mémoire familiale à Taïwan pour Samia Ferhat. Les interventions d’Yves Denéchère, Ewa Kruppa et Anne Louise Weßling ont montré l’importance de la société civile ou des institutions dans l’attention portée aux mémoires, les contenus des transmissions et les contours du non-dit. Elles soulignent aussi le poids des cadres sociaux de la société d’installation dans le dicible et l’indicible. Cependant, malgré les silences, des transmissions s’opèrent, comme le soulignent les présentations de Mayada Madbouly et de Samia Ferhat. Elles se font à travers les cadres spatiaux et les visites pour la Nubie et les grands-parents dans les deux cas, les transmissions étant en outre toujours tributaires des cadres sociaux. Ainsi à Taïwan, par exemple, c’est le plus souvent l’histoire agnatique qui fait l’objet d’une mise en récits.  

Le séminaire s’est conclu par une table ronde où Irène Dos Santos et Michèle Baussant sont revenues sur les ressorts familiaux et intimes de la recherche et la nécessité, ou non, de les exposer et de se situer en tant que chercheurs et chercheuses. Une séance a également été consacrée aux travaux des étudiants. Chloé Martins et Abega Mwassena Dieudonné Armel y ont exposé leurs recherches en cours.

Dernière modification : 5 avril 2023 08:47

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Anthropologie Circulations Diaspora Famille Histoire Mémoire Migration(s) Minorités Patrimoine Politique Sociologie Transnational
Aires culturelles
Afrique Amérique du Sud Arabe (monde) Contemporain (anthropologie du, monde) Europe Europe centrale et orientale Europe sud-orientale France Ibérique (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Mis en place en 2010, le séminaire « Mémoires et patrimonialisations des migrations » offre un espace de présentation et de discussion de recherches renouvelant les approches mémorielles et patrimoniales dans le domaine des migrations et des déplacements. Les organisatrices du séminaire proposent cette année de revisiter et prolonger les travaux autour de la mémoire familiale (Halbwachs 1950, Muxel 1996, Lepoutre 2005 etc) au prisme des migrations. Deux aspects seront plus particulièrement explorés.

Alors que nombre de chercheuses et de chercheurs reviennent sur l’histoire de leur propre famille ou encore développent des enquêtes à partir de cas singuliers (Zalc 2021, Lefevre 2022, Jablonka 2012, Segalen 2022), nous nous intéresserons d’abord à la place que tiennent les migrations et notamment celles engendrées par la dissolution des empires (coloniaux ou autres) dans ces travaux. Nous reviendrons plus particulièrement sur les questions méthodologiques soulevées par ces approches. Quels sont les outils, les sources mobilisées dans une enquête sur le très proche, l’intime ? Comment la question de l’engagement (émotionnel, militant), particulièrement présente dans les recherches sur les migrations (Dos Santos 2017, Chauliac 2018), est-elle traitée dans ces travaux qui brouillent souvent volontairement la frontière entre art (littérature, cinéma…) et sciences sociales ? Enfin, si l’étude de cas constitue une modalité pour mettre en relation, dans des jeux d’échelle, phénomènes collectifs et trajectoires particulières (Haegel et Lavabre 2010), comment s’opère une montée en généralité ?

Le deuxième aspect traité, dans la continuité avec la thématique de l’absence et des absents dans l’exil, qui a fait l’objet du séminaire en 2021/2022, portera sur les ruptures dans la transmission, les lacunes dans la mise en récit de la mémoire familiale dans un contexte migratoire (Fabbiano 2009, Fogel 2007). Comment enquêter à partir des silences, des non-dits, susceptibles de devenir des éléments heuristiques autant que des obstacles dans la recherche ?

17 novembre 2022 : Introduction

1er décembre 2022 : Laurence Campa (Université Paris Nanterre, Centre des sciences des littératures en langue française), « Ces puzzles que nous sommes : présentation du livre polyphonique Mémoires de nos mères, Textuel, 2022 »

Cette intervention portera sur la conception du livre, ses soubassements intellectuels, ses changements d'échelles et de focales, ainsi que les rapports entre recherche et création.

15 décembre 2022 : Marie-Claire Lavabre (Centre d'études européennes et de politique comparée), « Mémoires de la famille, mémoires familiales »

Marie-Claire Lavabre présentera l’histoire d’une famille saisie sur trois générations, précédemment exposée dans un ouvrage imaginé et coécrit avec Florence Haegel. Celui-ci, « Destins ordinaires. Identité singulière et mémoire partagée », est fondé sur deux cas, l’un et l’autre issus d’enquêtes collectives de sociologie politique auxquelles avaient participé l’une ou l’autre des auteures. Ces deux études se différencient donc par les programmes de recherche et les interrogations posées en amont, par les contextes sociaux dans lesquelles elles s’inscrivent, et ce d’autant qu’il s’agit dans un cas de l’histoire d’un individu, d’une femme identifiée au sein d’un vaste corpus d’entretiens diversifiés, de l’autre d’une famille, là encore choisie parmi d’autres possibles. Dès lors, était-il pertinent de les isoler pour les rassembler ? L’ouvrage s’était fixé l’objectif de mettre à l’épreuve la « pensée par cas » en mobilisant des précédents notamment issus de l’histoire et de la psychanalyse et dans le même mouvement d’interroger les notions d’« identité » et de «  mémoire », Comme choisit-on un cas ? Comment l’expose-t-on ? Comment passe-t-on d’une réflexion sur des cas individuels à des analyses qui relèvent de la sociologie ? S’agissant du cas de la famille, le questionnement privilégiera la réflexion sur la transmission intergénérationnelle, la socialisation politique et la « mémoire ». Il s’agira notamment d’interroger la conception de la mémoire collective de la famille telle que développée par Maurice Halbwachs dans « Les cadres sociaux de la mémoire » à l’aune des transformations sociales

5 janvier 2023 : Yves Denechere  (professeur d'histoire contemporaine à l'Université d'Angers, directeur de l'UMR TEMOS.), « Mémoire et transmission dans les familles d'enfants métis d'Indochine déplacés en France (1947-1980) »

Cette intervention décrypte de quelles manières des mémoires plurielles du déplacement postcolonial de 5000 enfants métis d'Indochine se sont construites chez les personnes concernées (enfants déplacés et leurs ascendants et adelphies) et comment celles-ci se transmettent aux deux générations suivantes, celle des enfants et celles des petits enfants. Après avoir préciser l'objet, le contexte et l'histoire, je présenterai diverses mémoires collectives et individuelles, puis les canaux de la transmission intergénérationnelle, ainsi que les interactions entre les personnes concernées et l'historien

19 janvier 2023 : séance annulée : Olga Sezneva (University of Amsterdam Department of Sociology) : « In Search of Homely Remains. The geopolitics of collecting in a Russian exclave (Kaliningrad) » (in english)  :

The Russian exclave Kaliningrad is where historical turbulences seem to never end. The dissolution of the Third Reich in 1945 meant the expansion of the Soviet empire to the west and the removal and resettlement of at least three million people. The collapse of the Soviet empire and the perturbations that followed, including the current military escalation, generated tides of contradictory identity politics at the core of which has been the question of rights of belonging. My presentation follows the rise in passionate and utterly committed collecting and exhibiting the objects of the inter-war, German past, among the Russian residents of the region. The methods of acquisition, the modalities of display, and the framing narratives deliberately emphasize the close, the intimate, the domestic that the objects tie to. They together produce lines of descent. In my presentation I will use the material from Kaliningrad to discuss the role of cultural appropriation in constructing belonging after resettlement, and to raise questions about the relationally between heritage and human collectives.

2 février 2023 : Séance ouverte à la présentation des travaux d'étudiants

Chloé Martins, « Relations entre identité et religion au sein de la communauté portugaise immigrée en Ile de France »

Cette communication analysera la manière dont les comportements religieux appliqués et entretenus par les femmes issues de cette communauté (de la participation à la messe et à l'organisation de l'église jusqu'au mariage ou même l'éducation) permettent de conserver mais aussi de forger une identité particulière, et comment cela s’organise au fil des générations (notamment à travers la perte de religiosité)

Abega Mwassena Dieudonné Armel (Université catholique d Afrique Centrale, Cameroun), « Aide humanitaire et logiques d'autonomisation au Cameroun : une analyse des rapports entre donateurs et bénéficiaires dans les dynamiques d'insertion sociale des réfugiés Centrafricains »

Dans cette thèse, j'analyse le type de rapports qui existent entre les donateurs et les bénéficiaires dans les programmes d'aide d'urgence implémentés au Cameroun. Il s agit de mettre en lumière les stratégies que chaque acteur y intervenant met sur pied dans le but d'en tirer profit et leurs conséquences sur les visées de ces programmes.

16 février 2023 : séance annulée : Piera Rossetto (Ca Foscari University) et Ewa Tartakowsky (CNRS/ISP) : « Les formes matérielles des appartenances : objets d'exils, objets en exils »

Notre intervention portera sur les liens que les individus entretiennent avec les objet en/d’exil, qu’il s’agisse des migrant.e.s ou des chercheuses et chercheurs. Comment les objets chargés de significations changent selon le contexte et la temporalité ? De quelle manière supportent-ils des « mémoires communes », malgré leurs singularités et leurs hétérogénéités ? Plus généralement, comment se construit la dialectique entre le singulier et le commun à différentes échelles à travers l’attachement aux objets ?

2 mars 2023 : Ewa Kruppa (responsable de la collection et archiviste au musée de Friedland, Allemagne) et Anna Louise Weßling (doctorante au musée de Friedland), « Collecting Life Stories at the Museum Friedland »  (séance en anglais)

The museum collects and documents life stories from 1945 to the present. Audio and video interviews are continuously conducted according to the biographical approach and archived afterwards. The narrative interviews focus on key questions about life in the country of origin, the causes of migration, the flight path and the process of arrival.

The recorded interviews are included in the museum’s collection and are permanently stored there so that they can be used in the exhibition and be made available to researchers and the public in the future as a source for research. In this way, the collection activity is sustainably promoted. The permanent preservation of the intangible cultural heritage is thus ensured.

The initiator is the Museum Friedland, which was founded in 2016 by decision of the Lower Saxony State Parliament. The Friedland site was opened to highlight the historical and current significance of Friedland border transit camp to be appreciated accordingly. Today, the Friedland Museum is subordinated to the Ministry of Science and Culture of Lower Saxony.

In 2024, the museum will open a new permanent exhibition on migration in an extension building. Special attention is given to people with migration experience. People themselves speak out and share their perspective. This opens up new perspectives on migration. Recorded narrative interviews are partly integrated into the exhibition and presented in excerpts.

Nous vous conseillons avant le séminaire de vous familiariser avec le musée et ses activités : https://www.museum-friedland.de/

Et de faire la visite virtuelle qui permet de se faire une idée de l’exposition : https://www.museum-friedland.de/museum/digitales-museum/virtueller-rundgang/

16 mars 2023 : Mayada Madbouly (Université Paris Nanterre, ISP-CEDEJ), « Indo Mando. Continuités et discontinuités dans la transmission des mémoires et patrimoines nubiens en milieu urbain »

En 2009, l’écrivain nubien Yahia Mokhtar a publié Indo Mando, un recueil de nouvelles en arabe. Indo Mando, qui sont deux mots en nubien signifiant ici et là-bas, souligne le rapport affectif à la Nubie et les aspects nostalgiques de son environnement après les vagues de migration et de déplacement forcé du XXe siècle. Ce recueil représente les différents rapports à la société d’origine que maintiennent les générations nubiennes nées ou ayant grandi dans les grandes villes égyptiennes. Dans cette communication, je prends ce recueil comme un point de départ afin d’examiner les continuités et discontinuités dans la transmission des mémoires et patrimoines nubiens auprès des jeunes nés et ayant grandi dans les grandes villes égyptiennes. En se focalisant sur le rôle de la dimension spatiale dans la négociation permanente de la présentation de soi, cette communication analyse les trois points suivants. Premièrement, elle étudie le rôle des grand-mères nubiennes dans la transmission orale de la langue et des souvenirs liés à l’environnement de l’Ancienne Nubie. Deuxièmement, elle met l’accent sur en quoi les visites familiales dans les villages nubiens pendant les fêtes religieuses permettent de « découvrir » une autre partie des patrimoines nubiens non transmis dans les villes. Troisièmement, cette communication explique en quoi ces visites établissent une socialisation favorisant par la suite l’engagement des jeunes pour la promotion de la culture et du patrimoine nubiens dans les villes. 

6 avril 2023 : Séance annulée Melissa Blanchard (CNRS, Centre Norbert-Elias, CNRS/AMU/EHESS/UA), « Tisser des liens mobiles : transmission de la mémoire familiale et construction d’un héritage transnational dans les familles issues de l’émigration italienne au Chili »

Cette communication aborde la transmission de la mémoire familiale au sein de familles transnationales issues de l’émigration italienne au Chili, montrant qu’il s’agit à la fois d’un processus genré et générationnel. Elle examine aussi la manière dont la mobilité des descendants d’émigrés contribue à entretenir et raviver les liens de parenté dans des familles transnationales aux relations distendues et souvent dormantes.

20 avril 2023 : Samia Ferhat (Université Paris-Nanterre, UMRCCJ, EHESS-CNRS), « Par-delà les mots : récits d’une jeunesse chinoise et taïwanaise »

1er juin 2023 : Table ronde : « Les ressorts  familiaux et intimes de la recherche : faut-il toujours tout dire ? », avec les organisatrices du séminaire et leurs invité·e·s

  • Séminaires de recherche – Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)
  • Séminaires de recherche – Migrations – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)
  • Séminaires de recherche – Sociologie – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – discussion d'une séance et des textes proposés (écrit 5 pages, discussion orale facultative)
Contacts additionnels
marina.chauliac@culture.gouv.fr irene.dossantos@cnrs.fr
Informations pratiques

Évelyne Ribert, chargée de recherche au CNRS, IIAC-LACI, Fellow ICM, par courriel : ribert@ehess.fr

Marina Chauliac, anthropologue au ministère de la Culture (DRAC Auvergne-Rhône-Alpes), chercheure au IIAC-LACI, Fellow ICM : marina.chauliac@culture.gouv.fr

Irène Dos Santos, chargée de recherche au CNRS, URMIS, chercheure associée au IIAC/LACI et Centro em Rede de Investigaçao em Antropologia (Lisbonne), Fellow ICM : irene.dossantos@cnrs.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous : Évelyne Ribert, chargée de recherche au CNRS, IIAC-LACI, Fellow ICM, par courriel : ribert@ehess.fr

Réception des candidats

sur rendez-vous par courriel :

Évelyne Ribert, IIAC-LACI, par courriel : ribert@ehess.fr

Marina Chauliac, DRAC et IIAC-LACI, par courriel : marina.chauliac@culture.gouv.fr

Irène Dos Santos, URMIS, par courriel : irene.dossantos@cnrs.fr

Pré-requis

Licence.

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 12:30-14:30
    du 17 novembre 2022 au 1er juin 2023
    Nombre de séances : 12

Mis en place en 2010, le séminaire « Mémoires et patrimonialisations des migrations » a proposé cette année de revisiter et prolonger les travaux autour de la mémoire familiale (Halbwachs 1950, Muxel 1996, Lepoutre 2005 etc) au prisme des migrations. Deux aspects ont plus particulièrement été explorés.

Alors que nombre de chercheuses et de chercheurs reviennent sur l’histoire de leur propre famille (Zalc 2021, Lefevre 2022, Jablonka 2012, Segalen 2022), ou encore développent des enquêtes à partir de cas singuliers, nous avons réfléchi plus particulièrement aux questions méthodologiques soulevées par ces approches. Quels sont les outils, les sources mobilisées dans une enquête sur le très proche, l’intime ?  Si l’étude de cas constitue une modalité pour mettre en relation, dans des jeux d’échelle, phénomènes collectifs et trajectoires particulières (Haegel et Lavabre 2010), la présentation de Marie-Claire Lavabre nous a amené à étudier les modalités, dans cette « pensée par cas », d’une montée en généralité.

Nous nous sommes intéressées à la place que tiennent les migrations et notamment celles engendrées par la dissolution des empires (coloniaux ou autres) dans ces travaux. Après une introduction présentant et discutant certains de ces ouvrages, l’intervention de Laurence Campa, à partir de son livre Mémoires de nos mères, a porté sur la question de l’engagement (émotionnel, militant), particulièrement présente dans les recherches sur les migrations (Dos Santos 2017, Chauliac 2018), et l’hybridation assumée de la frontière entre art (littérature, cinéma…) et sciences sociales.  

Le deuxième aspect traité, dans la continuité avec la thématique de l’absence et des absents dans l’exil (qui a fait l’objet du séminaire en 2021-2022), a porté sur les ruptures dans la transmission, les lacunes dans la mise en récit de la mémoire familiale dans un contexte migratoire (Fabbiano 2009, Fogel 2007). Comment enquêter à partir des silences, des non-dits, susceptibles de devenir des éléments heuristiques autant que des obstacles dans la recherche ? Les déterminants de ces ruptures, les modalités et formes de transmissions et de silence, leurs effets ont été explorés à travers des interventions portant sur des contextes très différents : le déplacement postcolonial d'enfants métis d'Indochine en France (1947-1980) pour Yves Dénéchère, les mémoires des exils et des migrations au musée de Friedland en Allemagne pour Ewa Kruppa et Anne Louise Weßling, la transmission des mémoires et patrimoines nubiens en milieu urbain pour Mayada Madbouly et celle de la mémoire familiale à Taïwan pour Samia Ferhat. Les interventions d’Yves Denéchère, Ewa Kruppa et Anne Louise Weßling ont montré l’importance de la société civile ou des institutions dans l’attention portée aux mémoires, les contenus des transmissions et les contours du non-dit. Elles soulignent aussi le poids des cadres sociaux de la société d’installation dans le dicible et l’indicible. Cependant, malgré les silences, des transmissions s’opèrent, comme le soulignent les présentations de Mayada Madbouly et de Samia Ferhat. Elles se font à travers les cadres spatiaux et les visites pour la Nubie et les grands-parents dans les deux cas, les transmissions étant en outre toujours tributaires des cadres sociaux. Ainsi à Taïwan, par exemple, c’est le plus souvent l’histoire agnatique qui fait l’objet d’une mise en récits.  

Le séminaire s’est conclu par une table ronde où Irène Dos Santos et Michèle Baussant sont revenues sur les ressorts familiaux et intimes de la recherche et la nécessité, ou non, de les exposer et de se situer en tant que chercheurs et chercheuses. Une séance a également été consacrée aux travaux des étudiants. Chloé Martins et Abega Mwassena Dieudonné Armel y ont exposé leurs recherches en cours.