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UE389 - Arts et sciences sociales


Lieu et planning


  • MSH-Paris Nord
    Auditorium MSH
    20 av George-Sand 93210 Saint-Denis
    1er semestre / hebdomadaire, lundi 10:30-12:30
    du 24 octobre 2022 au 13 février 2023
    Nombre de séances : 12

    NB : la séance du 13 février se déroulera en salles BS1_05/BS1_28 (54 bd Raspail 75006 Paris)


Description


Dernière modification : 10 juin 2022 15:56

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Arts
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Rémi Labrusse [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL)
  • Corentin Denuc   doctorant chargé d'enseignement, EHESS / Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL)

Ce séminaire de tronc commun de la formation Arts, littératures, langages (ALL) a pour but d’introduire les étudiant·e·s aux différentes modalités selon lesquelles les recherches sur les arts (arts visuels, arts du langage, musique, spectacle vivant, etc.) peuvent trouver leur place dans une école de sciences sociales. Il est obligatoire pour tout·e·s les étudiant·e·s inscrit·e·s en première année de Master de la mention ALL et a lieu au premier semestre, suivant un rythme hebdomadaire.

Globalement, les réflexions seront inspirées par deux types d’interrogations transversales. D’une part, comment les procédures de création artistique et les réalisations correspondantes, considérées dans leurs contextes sociaux d’émergence, peuvent-elles être abordées par les diverses sciences sociales ? A quelles ressources épistémologiques et méthodologiques ces dernières recourent-elles pour explorer ces territoires des arts ? D’autre part, en quoi et dans quelle mesure les pratiques artistiques et les œuvres sont-elles, en tant que telles, productrices de savoirs spécifiques, qui s’articulent à ceux des sciences sociales, s’y intègrent ou s’y affrontent ? Bien sûr, ces deux plans – les arts comme objets d’étude, les arts comme moteurs de savoirs – sont inséparables et les modalités de leur entrelacement devront donner matière à réflexion.

Chacune des séances sera animée par un·e enseignant·e de la mention ALL. Par petits groupes répartis entre les séances, les étudiant·e·s auront, à chaque fois, la mission de présenter l’intervenant·e puis, à l’issue de sa présentation, d’animer la discussion à partir de lectures proposées en amont.

La validation du séminaire se fera sous la forme d’un travail écrit individuel : les étudiant·e·s devront s’appuyer sur une séance de leur choix et sur l’une des lectures suggérées par l’intervenant·e, en dresser un compte-rendu et proposer une ouverture sur leur propre projet de recherche. La séance ne devra pas porter sur leur domaine de spécialité, afin que ce tronc commun puisse remplir au mieux sa fonction d’ouverture au sein de la mention. La qualité des interventions orales lors des séances sera également prise en compte à titre subsidiaire.

Le programme détaillé sera précisé lors de la première séance.


Master


  • Séminaires de tronc commun – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de tronc commun – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral, fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

pas de pré-requis. Séminaire obligatoire pour les étudiants de M1 de la mention Arts, littératures et langages.


Compte rendu


Comme indiqué dans la présentation du séminaire, ce dernier concerne, à titre obligatoire, l'ensemble des étudiant·es en première année de master de la mention « Arts, littératures et langages ». Il accueille également des étudiant·es de master 2, des doctorant·es et des auditrices et auditeurs libres, en fonction de leurs intérêts. Le séminaire est fondé sur la volonté d'ouvrir la réflexion des jeunes chercheuses et chercheurs à la question des relations entre les arts et les sciences sociales, dans l'activité contemporaine de pensée et de création : que fait la recherche en sciences sociales, toutes approches confondues, à la création artistique ? Comment la création artistique, en retour, modifie les procédures, infléchit les modes de raisonnement, les structures conceptuelles, jusqu'aux horizons mêmes de la pensée et de la vision du monde, dans le travail en sciences sociales ?

Traditionnellement, ce séminaire, qui obéit aussi à un but d'intégration de la promotion dans un cadre fortement interdisciplinaire, en appelle à la responsabilité des participant·es, qui entrent en dialogue avec un·e invité·e, choisi·e préférentiellement, mais pas exclusivement, parmi les enseignant·es de la mention. Concrètement, un groupe de 3 à 6 étudiant·es prépare la séance à l'aide de textes proposés en amont par l'intervenant·e. Ce groupe assure la présentation liminaire au moment de la séance, puis anime les débats après l'intervention proprement dite. 

Cette année, nous avons successivement entendu Giovanni Careri sur « la chapelle Sixtine comme "objet théorique" », un concept emprunté à Hubert Damisch et réélaboré pour l'occasion ; Anne Lafont sur « portrait et esclavage à l'époque des Lumières », revenant en particulier sur son refus méthodologique de « l'isolat des formes » et sur son analyse du Portrait présumé de Madeleine (1800) par Marie-Guilhemine Laville-Leroulx ; Esteban Buch sur « pouvoir de la musique et agentivité de l'art », s'interrogeant sur la spécificité de la musique dans la question générale du pouvoir de l'art, à partir d'une comparaison entre Alexander's Feasts or the Power of Musick de Haendel (1736) et la récente campagne publicitaire de Deezer « The Power of Music » ; Judith Lyon-Caen sur « une approche historienne du fait littéraire : écrits, objets, terrains », en lien avec sa propre analyse historienne d'une nouvelle de Barbey d'Aurevilly et sur les lectures de Stendhal par Carlo Ginzburg ; Jean-Marc Besse sur « l'espace comme objet et comme méthode : le laboratoire géographique », explorant la possibiité de fonder une philosophie de la géographie en tant qu'expérience du paysage, manière d'être dans l'espace, plutôt que savoir positif ; André Gunthert, posant la question : « Corriger les images pour réformer la société ? », en montrant le développement contemporain des luttes pour la visibilité et, par conséquent, des procédures de contrôle de cette même visibilité sociale ; Vincent Debiais sur « le silence et l'art », le silence en tant qu'idée, expérience sociale et produit, depuis l'éthique et l'esthétique médiévales du silence, notamment monastique, jusqu'à l'art moderne et contemporain (John Cage, Tadao Ando) ; Michel de Fornel, introduisant aux problématiques de « la linguistique interactionnelle » et aux méthodes d'analyse de la conversation dans un cadre institutionnel ; Marielle Macé, dans une réflexion sur « formes littéraires, formes de vie », sur la nécessité du recours à la littérature dans la compréhension de la vie sociale et, en particulier, sur les implications des usages du pronom « nous » en tant que dilatation du « je » ; et enfin Sylvain Piron, se demandant comment « faire l'histoire de formes aberrantes », à partir de l'exemple des manuscrits dessinés d'Opicino de Canistris, clerc originaire de Pavie au XIVe siècle, et de leurs premières analyses dans les travaux d'Aby Warburg et de son Institut dans les années 1930.

Dernière modification : 10 juin 2022 15:56

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Signes, formes, représentations
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Arts
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Rémi Labrusse [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL)
  • Corentin Denuc   doctorant chargé d'enseignement, EHESS / Centre de recherches sur les arts et le langage (CRAL)

Ce séminaire de tronc commun de la formation Arts, littératures, langages (ALL) a pour but d’introduire les étudiant·e·s aux différentes modalités selon lesquelles les recherches sur les arts (arts visuels, arts du langage, musique, spectacle vivant, etc.) peuvent trouver leur place dans une école de sciences sociales. Il est obligatoire pour tout·e·s les étudiant·e·s inscrit·e·s en première année de Master de la mention ALL et a lieu au premier semestre, suivant un rythme hebdomadaire.

Globalement, les réflexions seront inspirées par deux types d’interrogations transversales. D’une part, comment les procédures de création artistique et les réalisations correspondantes, considérées dans leurs contextes sociaux d’émergence, peuvent-elles être abordées par les diverses sciences sociales ? A quelles ressources épistémologiques et méthodologiques ces dernières recourent-elles pour explorer ces territoires des arts ? D’autre part, en quoi et dans quelle mesure les pratiques artistiques et les œuvres sont-elles, en tant que telles, productrices de savoirs spécifiques, qui s’articulent à ceux des sciences sociales, s’y intègrent ou s’y affrontent ? Bien sûr, ces deux plans – les arts comme objets d’étude, les arts comme moteurs de savoirs – sont inséparables et les modalités de leur entrelacement devront donner matière à réflexion.

Chacune des séances sera animée par un·e enseignant·e de la mention ALL. Par petits groupes répartis entre les séances, les étudiant·e·s auront, à chaque fois, la mission de présenter l’intervenant·e puis, à l’issue de sa présentation, d’animer la discussion à partir de lectures proposées en amont.

La validation du séminaire se fera sous la forme d’un travail écrit individuel : les étudiant·e·s devront s’appuyer sur une séance de leur choix et sur l’une des lectures suggérées par l’intervenant·e, en dresser un compte-rendu et proposer une ouverture sur leur propre projet de recherche. La séance ne devra pas porter sur leur domaine de spécialité, afin que ce tronc commun puisse remplir au mieux sa fonction d’ouverture au sein de la mention. La qualité des interventions orales lors des séances sera également prise en compte à titre subsidiaire.

Le programme détaillé sera précisé lors de la première séance.

  • Séminaires de tronc commun – Arts, littératures et langages-Formes et objets – M1/S1
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de tronc commun – Arts, littératures et langages-Pratiques, discours et usages – M1/S1
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – contrôle continu, exposé oral, fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

pas de pré-requis. Séminaire obligatoire pour les étudiants de M1 de la mention Arts, littératures et langages.

  • MSH-Paris Nord
    Auditorium MSH
    20 av George-Sand 93210 Saint-Denis
    1er semestre / hebdomadaire, lundi 10:30-12:30
    du 24 octobre 2022 au 13 février 2023
    Nombre de séances : 12

    NB : la séance du 13 février se déroulera en salles BS1_05/BS1_28 (54 bd Raspail 75006 Paris)

Comme indiqué dans la présentation du séminaire, ce dernier concerne, à titre obligatoire, l'ensemble des étudiant·es en première année de master de la mention « Arts, littératures et langages ». Il accueille également des étudiant·es de master 2, des doctorant·es et des auditrices et auditeurs libres, en fonction de leurs intérêts. Le séminaire est fondé sur la volonté d'ouvrir la réflexion des jeunes chercheuses et chercheurs à la question des relations entre les arts et les sciences sociales, dans l'activité contemporaine de pensée et de création : que fait la recherche en sciences sociales, toutes approches confondues, à la création artistique ? Comment la création artistique, en retour, modifie les procédures, infléchit les modes de raisonnement, les structures conceptuelles, jusqu'aux horizons mêmes de la pensée et de la vision du monde, dans le travail en sciences sociales ?

Traditionnellement, ce séminaire, qui obéit aussi à un but d'intégration de la promotion dans un cadre fortement interdisciplinaire, en appelle à la responsabilité des participant·es, qui entrent en dialogue avec un·e invité·e, choisi·e préférentiellement, mais pas exclusivement, parmi les enseignant·es de la mention. Concrètement, un groupe de 3 à 6 étudiant·es prépare la séance à l'aide de textes proposés en amont par l'intervenant·e. Ce groupe assure la présentation liminaire au moment de la séance, puis anime les débats après l'intervention proprement dite. 

Cette année, nous avons successivement entendu Giovanni Careri sur « la chapelle Sixtine comme "objet théorique" », un concept emprunté à Hubert Damisch et réélaboré pour l'occasion ; Anne Lafont sur « portrait et esclavage à l'époque des Lumières », revenant en particulier sur son refus méthodologique de « l'isolat des formes » et sur son analyse du Portrait présumé de Madeleine (1800) par Marie-Guilhemine Laville-Leroulx ; Esteban Buch sur « pouvoir de la musique et agentivité de l'art », s'interrogeant sur la spécificité de la musique dans la question générale du pouvoir de l'art, à partir d'une comparaison entre Alexander's Feasts or the Power of Musick de Haendel (1736) et la récente campagne publicitaire de Deezer « The Power of Music » ; Judith Lyon-Caen sur « une approche historienne du fait littéraire : écrits, objets, terrains », en lien avec sa propre analyse historienne d'une nouvelle de Barbey d'Aurevilly et sur les lectures de Stendhal par Carlo Ginzburg ; Jean-Marc Besse sur « l'espace comme objet et comme méthode : le laboratoire géographique », explorant la possibiité de fonder une philosophie de la géographie en tant qu'expérience du paysage, manière d'être dans l'espace, plutôt que savoir positif ; André Gunthert, posant la question : « Corriger les images pour réformer la société ? », en montrant le développement contemporain des luttes pour la visibilité et, par conséquent, des procédures de contrôle de cette même visibilité sociale ; Vincent Debiais sur « le silence et l'art », le silence en tant qu'idée, expérience sociale et produit, depuis l'éthique et l'esthétique médiévales du silence, notamment monastique, jusqu'à l'art moderne et contemporain (John Cage, Tadao Ando) ; Michel de Fornel, introduisant aux problématiques de « la linguistique interactionnelle » et aux méthodes d'analyse de la conversation dans un cadre institutionnel ; Marielle Macé, dans une réflexion sur « formes littéraires, formes de vie », sur la nécessité du recours à la littérature dans la compréhension de la vie sociale et, en particulier, sur les implications des usages du pronom « nous » en tant que dilatation du « je » ; et enfin Sylvain Piron, se demandant comment « faire l'histoire de formes aberrantes », à partir de l'exemple des manuscrits dessinés d'Opicino de Canistris, clerc originaire de Pavie au XIVe siècle, et de leurs premières analyses dans les travaux d'Aby Warburg et de son Institut dans les années 1930.