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UE34 - Parcours anthropologiques dans le monde arabe (ethnographie, littérature, arts, archéologie, orientalisme)
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.06
annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 18:30-20:30
du 17 novembre 2022 au 1er juin 2023
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 10 mai 2022 12:37
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Anthropologie Anthropologie historique Anthropologie sociale Anthropologie visuelle Archéologie Architecture Arts Coloniales (études) Ethnologie Histoire Historiographie Islam Littérature Orientalisme Post-coloniales (études)
- Aires culturelles
- Afrique Arabe (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Sahara
Intervenant·e·s
- François Pouillon [référent·e] directeur d'études (retraité·e), EHESS / Institut des mondes africains (IMAF)
- Dominique Casajus directeur de recherche (émérite), CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)
- Mercedes Volait directrice de recherche, CNRS
Partant des conditions de l’enquête de terrain pour aller jusqu’aux dérivations lointaines, notamment artistiques et littéraires, de cette expérience fondatrice, on reprendra, sur la base de dossiers précis, les modes de construction d’un savoir d’où l’observateur ne sort pas finalement intact, non plus que les objets de ses préoccupations. Il s’agira donc de passer d’un registre à l’autre, depuis la démarche anthropologique proprement dite, jusqu’aux élaborations littéraires, en passant par l’histoire de l’art et les fouilles archéologiques.
On s’attachera à ces processus sur la longue durée, parfois sur la très longue durée avec l’usage qui est fait des témoignages archéologiques de civilisations disparues. Nous nous intéresserons tout particulièrement à l’élaboration et à la circulation des modèles et des représentations, brandis ou imposés de l’extérieur, pendant l’ère coloniale autant que postcoloniale, qui ont fait l’objet de remplois pour des constructions identitaires complexes, riches d’enjeux politiques.
L’espace considéré sera le monde arabe, entendu dans ses dimensions larges, celles de l’Islam méditerranéen, qui recouvre les provinces jadis dominées par l’empire ottoman, et déborde sur les déserts d’Afrique du Nord et de la Péninsule arabique. Nous y inclurons aussi les minorités enclavées qui, si elles se définissent par la pratique d’une langue ou d’une religion autres, n’en partagent pas moins avec la composante majoritaire nombre de pratiques sociales dans le cadre de ce qui constitue, en dépit de tout, une aire culturelle.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
Pour cette dernière année de séminaire inscrite sous sa direction d’étude, François Pouillon a continué, avec ses collègues, de croiser enquêtes en cours sur des objets solidement circonscrits, et essais de synthèses placés à une autre échelle, la démarche étant toujours centrée sur les itinéraires ou des objets viatiques entre Orient et Occident.
À cette première catégorie, on pouvait rattacher, dans un ordre approximativement chronologique, la présentation de Léon Buskens (Université de Leyde à Rabat) sur un échange entre ambassadeurs marocain et hollandais au début du XVIIe siècle. Venait ensuite la plongée de Guy Barthèlemy sur des textes de Victor Hugo portant sur l’islam, ainsi que l’inventaire, par Ahmed Bouyerdene, de la correspondance de l’émir Abdelkader. C’était encore l’analyse, par Mercedes Volait (CNRS), de collections islamiques constituées à Athènes au début du XXe siècle à l’initiative d’un sieur d’un sieur Benaki, et le bilan, par Dominique Casajus et Paul Pandolfi (Université de Montpellier), de leur collectif sur l’œuvre linguistique du désormais saint Foucauld (Charles de Foucauld homme de science, édition du Croquant, 2022). Plus contemporains étaient la quête que poursuit Christian Phéline sur les lieux littéraires et réels d’Albert Camus en Algérie (L’étranger en trois questions restées obscures, 2023) et l’enquête difficile que poursuit Soraya Rahem (doctorante, Université de Tours) sur la Libye post-Kadhafi. D’un autre registre, plus grave mais non moins indispensable, relevait l’intervention d’Emmanuel Szurek (EHESS) sur une campagne négationniste en Turquie à propos du génocide arménien (« Autodafé à Istanbul », dans Cahiers de la Méditerranée, 105, 2022).
Relevant de la seconde perspective, plus synthétique, on trouvait le parcours d’Alain Messaoudi (Nantes Université) sur les perceptions de l’islam en France au XIXe siècle, et l’évocation transhistorique, par Clémentine Gutron (CNRS, Centre Jacques Berque, Rabat) d’un spectacle présenté à l’École français d’Athènes mettait en scène, sur un mode parodique, des archéologues se lançant dans un récit d’anticipation.
Pour clore ce séminaire, deux récapitulations de parcours personnels : celui de Robert Ageneau retraçant, depuis ses origines, les Mémoires d’un éditeur de l’ombre (Karthala, 2023) et cellui de François Pouillon, essayant – après des présentations préparatoires devant des étudiants de Master et au centre néerlandais de Rabat – de tirer le bilan d’un parcours de recherche de plus d’un demi-siècle. Cette séance finale fut aussi l’occasion de saluer, avant qu’on ne lui rende hommage, le départ douloureux d’une amie, Sylvette Larzul (IMAF), qui parvenait récemment à clore l’œuvre d’une vie à propos d’Antoine Galland, l’immense traducteur des Mille et une nuits (Louvain, Peeters, 2023)
Publications
- Avec Mabrouk Jebahi, « Des usages de l’archéologie dans l’Extrême-Sud tunisien à l’époque coloniale », dans Hespéris-Tamuda, sous la dir. de Clémentine Gutron et Hmed Skounti, LVII (2), 2022, p. 243-277 (Dossier « Pratiquer l’archéologie au Maghreb : perspectives historiques et réalités contemporaines »).
- « Robert Guyon (1965 L-SC) », Bulletin de l’Association des élèves et anciens élèves des ENS, 2022-2, p. 87-89.
- « Voyager en poète » [Sur Robert Guyon, Souvenirs en archipel. Éclats de mémoire, L’Harmattan, 2023), Quinzaines. Littérature, arts et idées, mai 2023, n° 1253, p. 23.
- Présentation de François Lissarrague, « Une brève mythologie des centaures entre violence et sagesse », dans Centaures et centauresses, sous la dir. d’Alexandre Blaineau, Arles, Actes Sud, 2023, p. 25-27 (coll. « Arts équestres »).
- Avec François Lissarrague, « Les centaures d’Eugène Fromentin, une variation mythologique », dans Centaures et centauresses, op. cit., p. 167-185.
- « Droits de chasse en Algérie (et ailleurs) : un florilège épistémologique », dans Droits et sociétés du Maghreb et d’ailleurs. En hommage à Jean-Philippe Bras, sous la dir. de Baudouin Dupret et Nathalie Bernard-Maugiron, Paris, IISMM-Karthala, 2023, p. 381-404.
Dernière modification : 10 mai 2022 12:37
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
- Page web
- -
- Langues
- français
- L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
- Mots-clés
- Anthropologie Anthropologie historique Anthropologie sociale Anthropologie visuelle Archéologie Architecture Arts Coloniales (études) Ethnologie Histoire Historiographie Islam Littérature Orientalisme Post-coloniales (études)
- Aires culturelles
- Afrique Arabe (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Sahara
Intervenant·e·s
- François Pouillon [référent·e] directeur d'études (retraité·e), EHESS / Institut des mondes africains (IMAF)
- Dominique Casajus directeur de recherche (émérite), CNRS / Institut des mondes africains (IMAF)
- Mercedes Volait directrice de recherche, CNRS
Partant des conditions de l’enquête de terrain pour aller jusqu’aux dérivations lointaines, notamment artistiques et littéraires, de cette expérience fondatrice, on reprendra, sur la base de dossiers précis, les modes de construction d’un savoir d’où l’observateur ne sort pas finalement intact, non plus que les objets de ses préoccupations. Il s’agira donc de passer d’un registre à l’autre, depuis la démarche anthropologique proprement dite, jusqu’aux élaborations littéraires, en passant par l’histoire de l’art et les fouilles archéologiques.
On s’attachera à ces processus sur la longue durée, parfois sur la très longue durée avec l’usage qui est fait des témoignages archéologiques de civilisations disparues. Nous nous intéresserons tout particulièrement à l’élaboration et à la circulation des modèles et des représentations, brandis ou imposés de l’extérieur, pendant l’ère coloniale autant que postcoloniale, qui ont fait l’objet de remplois pour des constructions identitaires complexes, riches d’enjeux politiques.
L’espace considéré sera le monde arabe, entendu dans ses dimensions larges, celles de l’Islam méditerranéen, qui recouvre les provinces jadis dominées par l’empire ottoman, et déborde sur les déserts d’Afrique du Nord et de la Péninsule arabique. Nous y inclurons aussi les minorités enclavées qui, si elles se définissent par la pratique d’une langue ou d’une religion autres, n’en partagent pas moins avec la composante majoritaire nombre de pratiques sociales dans le cadre de ce qui constitue, en dépit de tout, une aire culturelle.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
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Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.06
annuel / bimensuel (1re/3e), jeudi 18:30-20:30
du 17 novembre 2022 au 1er juin 2023
Nombre de séances : 12
Pour cette dernière année de séminaire inscrite sous sa direction d’étude, François Pouillon a continué, avec ses collègues, de croiser enquêtes en cours sur des objets solidement circonscrits, et essais de synthèses placés à une autre échelle, la démarche étant toujours centrée sur les itinéraires ou des objets viatiques entre Orient et Occident.
À cette première catégorie, on pouvait rattacher, dans un ordre approximativement chronologique, la présentation de Léon Buskens (Université de Leyde à Rabat) sur un échange entre ambassadeurs marocain et hollandais au début du XVIIe siècle. Venait ensuite la plongée de Guy Barthèlemy sur des textes de Victor Hugo portant sur l’islam, ainsi que l’inventaire, par Ahmed Bouyerdene, de la correspondance de l’émir Abdelkader. C’était encore l’analyse, par Mercedes Volait (CNRS), de collections islamiques constituées à Athènes au début du XXe siècle à l’initiative d’un sieur d’un sieur Benaki, et le bilan, par Dominique Casajus et Paul Pandolfi (Université de Montpellier), de leur collectif sur l’œuvre linguistique du désormais saint Foucauld (Charles de Foucauld homme de science, édition du Croquant, 2022). Plus contemporains étaient la quête que poursuit Christian Phéline sur les lieux littéraires et réels d’Albert Camus en Algérie (L’étranger en trois questions restées obscures, 2023) et l’enquête difficile que poursuit Soraya Rahem (doctorante, Université de Tours) sur la Libye post-Kadhafi. D’un autre registre, plus grave mais non moins indispensable, relevait l’intervention d’Emmanuel Szurek (EHESS) sur une campagne négationniste en Turquie à propos du génocide arménien (« Autodafé à Istanbul », dans Cahiers de la Méditerranée, 105, 2022).
Relevant de la seconde perspective, plus synthétique, on trouvait le parcours d’Alain Messaoudi (Nantes Université) sur les perceptions de l’islam en France au XIXe siècle, et l’évocation transhistorique, par Clémentine Gutron (CNRS, Centre Jacques Berque, Rabat) d’un spectacle présenté à l’École français d’Athènes mettait en scène, sur un mode parodique, des archéologues se lançant dans un récit d’anticipation.
Pour clore ce séminaire, deux récapitulations de parcours personnels : celui de Robert Ageneau retraçant, depuis ses origines, les Mémoires d’un éditeur de l’ombre (Karthala, 2023) et cellui de François Pouillon, essayant – après des présentations préparatoires devant des étudiants de Master et au centre néerlandais de Rabat – de tirer le bilan d’un parcours de recherche de plus d’un demi-siècle. Cette séance finale fut aussi l’occasion de saluer, avant qu’on ne lui rende hommage, le départ douloureux d’une amie, Sylvette Larzul (IMAF), qui parvenait récemment à clore l’œuvre d’une vie à propos d’Antoine Galland, l’immense traducteur des Mille et une nuits (Louvain, Peeters, 2023)
Publications
- Avec Mabrouk Jebahi, « Des usages de l’archéologie dans l’Extrême-Sud tunisien à l’époque coloniale », dans Hespéris-Tamuda, sous la dir. de Clémentine Gutron et Hmed Skounti, LVII (2), 2022, p. 243-277 (Dossier « Pratiquer l’archéologie au Maghreb : perspectives historiques et réalités contemporaines »).
- « Robert Guyon (1965 L-SC) », Bulletin de l’Association des élèves et anciens élèves des ENS, 2022-2, p. 87-89.
- « Voyager en poète » [Sur Robert Guyon, Souvenirs en archipel. Éclats de mémoire, L’Harmattan, 2023), Quinzaines. Littérature, arts et idées, mai 2023, n° 1253, p. 23.
- Présentation de François Lissarrague, « Une brève mythologie des centaures entre violence et sagesse », dans Centaures et centauresses, sous la dir. d’Alexandre Blaineau, Arles, Actes Sud, 2023, p. 25-27 (coll. « Arts équestres »).
- Avec François Lissarrague, « Les centaures d’Eugène Fromentin, une variation mythologique », dans Centaures et centauresses, op. cit., p. 167-185.
- « Droits de chasse en Algérie (et ailleurs) : un florilège épistémologique », dans Droits et sociétés du Maghreb et d’ailleurs. En hommage à Jean-Philippe Bras, sous la dir. de Baudouin Dupret et Nathalie Bernard-Maugiron, Paris, IISMM-Karthala, 2023, p. 381-404.