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UE32 - Produire la différenciation sociale : travail, savoirs et appartenances dans les villes d’Ancien Régime, Europe-Amériques
Lieu et planning
-
Bâtiment EHESS-Condorcet
EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 25-A
annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 16:30-18:30
du 4 novembre 2022 au 21 avril 2023
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 30 mai 2022 16:38
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Histoire
- Page web
- -
- Langues
- anglais espagnol français
- Mots-clés
- Classes sociales Coloniales (études) Comparatisme Dynamiques sociales Espace social Histoire Histoire économique et sociale Inégalités Patrimoine Savoirs Travail Urbaines (études)
- Aires culturelles
- Amériques Europe
Intervenant·e·s
- Jean-Paul Zuñiga [référent·e] directeur d'études, EHESS / Groupe d'études ibériques (CRH-GEI)
- Mathieu Marraud chargé de recherche, CNRS / Groupe de recherches en histoire sociale du politique (CRH-RHiSoP)
Ce séminaire, avec la participation de Nicolas Lyon-Caen (IHMC-CNRS) et Corine Maitte (Univ. Gustave-Eiffel), interrogera la cohésion des sociétés urbaines d’AR sous l’angle des continuités et des discontinuités traversant le social. À rebours de toute réification de catégories sociales exogènes, l’attention sera portée sur les dynamiques et les changements qui font et défont les groupes, comme sur les processus de catégorisation qui permettent alors de les penser. Le travail, en tant que forme de socialisation par l’exercice d’une activité, sera au centre de l’attention. On s’interrogera sur les lieux où il se déroule, les formes d’organisation qu’il revêt, les groupes sans cesse mouvants qui l’accomplissent et son importance dans l’économie urbaine. Les différentes formes de travail (mécaniques, théoriques) seront liées à la question de l’inscription spatiale et sociale des savoirs (pratiques, juridiques, etc.) et de ses formes de reconnaissance et de formalisation, vecteurs de hiérarchisation. Le parti pris de ce séminaire est celui du décentrement et du désenclavement historiographique, qui permettra la confrontation des terrains américain et européen.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire et sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- corine.maitte@u-pem.fr , nicolas.lyon-caen@ens.fr
- Informations pratiques
par courriel : zuniga@ehess.fr, marraud@ehess.fr, corine.maitte@u-pem.fr, nicolas.lyon-caen@ens.fr
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous.
- Réception des candidats
par courriel : zuniga@ehess.fr, marraud@ehess.fr, corine.maitte@u-pem.fr, nicolas.lyon-caen@ens.fr
- Pré-requis
anglais lu.
Compte rendu
NB. Cette année le séminaire a été considérablement perturbé par l’actualité, de telle sorte que bon nombre de séances ont dû être annulées en raison du mouvement social de protestation contre la réforme des retraites auquel les étudiant.es et les enseignants ont largement participé.
Les travaux menés au sein du séminaire se sont développés cette année autour de trois axes qui se sont succédés de manière chronologique : a) corporations, b) apprentissages et c) gestes et savoir-faire professionnels
Le premier bloc a permis de poser la question des fonctions de la corporation, abordant ainsi avec différents collègues Corine Maitte, Jean-Paul Zuñiga, Pilar Lopez-Bejarano (Facultad de Ciencias Sociales – Universidad de los Andes – Colombie), Nicolas Lyon-Caen, Mathieu Marraud et avec les étudiant.es différentes facettes liées à la définition de la corporation elle-même. Les notions de contrôle du travail, de mise au travail des pauvres mais également celle de la défense des privilèges des corporations ont alors été l’objet de discussions et de mises en perspectives, notamment entre les cas américains et européens.
Un autre volet important de l’activité du séminaire a été de faire le point sut la question débattue de l’apprentissage en tant que qu’étape canonique de l’organisation des corporations. À partir d’une démarche ouvertement critique l’objectif de cette séquence a été de désessentialiser une notion le plus souvent postulée plus qu’expliquée ou démontrée. Divers cas spécifiques ont alors été présentés et débattus, notamment autour de la question du coût de l’apprenti en Europe et en Amérique ibérique (Corine Maitte, Jean-Paul Zuñiga) ; ainsi que de de celle de la formation des « apprentis » marchands à Paris au XVIIIe siècle (Mathieu Marraud). La présentation par Anna Bellavitis (Université de Rouen) du projet Garzoni sur l’apprentissage à Venise au XVIIIe siècle, et celle de Claire Lemercier (Sciences Politiques, Paris), sur les formes d’apprentissage entre époque moderne et contemporaine ont été l’occasion d’une ample discussion sur l’usage des catégories et sur l’effet de celles-ci sur l’histoire du travail et ses conclusions.
Un dernier aspect, touchant aux hiérarchisations fondées sur le travail, a été abordé grâce au cas de la chapellerie parisienne du XVIe au XVIIIe siècle et au savoir-faire professionnel comme enjeu de distinction dans le monde de la pêche vénitienne au travers des travaux de Tiphaine Gaumy (Archives nationales, Paris) et de Solène Rivoal (Institut national universitaire Champollion, Albi) respectivement. Le séminaire a ainsi décliné son objectif, celui d’étudier les manières de construire la différenciation sociale selon une méthode à la fois conceptuelle et empirique. Les discussions qui ont accompagné chaque séance ont complété cette démarche selon une logique scientifique et pédagogique ouvertement affichée.
Dernière modification : 30 mai 2022 16:38
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Histoire
- Page web
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- Langues
- anglais espagnol français
- Mots-clés
- Classes sociales Coloniales (études) Comparatisme Dynamiques sociales Espace social Histoire Histoire économique et sociale Inégalités Patrimoine Savoirs Travail Urbaines (études)
- Aires culturelles
- Amériques Europe
Intervenant·e·s
- Jean-Paul Zuñiga [référent·e] directeur d'études, EHESS / Groupe d'études ibériques (CRH-GEI)
- Mathieu Marraud chargé de recherche, CNRS / Groupe de recherches en histoire sociale du politique (CRH-RHiSoP)
Ce séminaire, avec la participation de Nicolas Lyon-Caen (IHMC-CNRS) et Corine Maitte (Univ. Gustave-Eiffel), interrogera la cohésion des sociétés urbaines d’AR sous l’angle des continuités et des discontinuités traversant le social. À rebours de toute réification de catégories sociales exogènes, l’attention sera portée sur les dynamiques et les changements qui font et défont les groupes, comme sur les processus de catégorisation qui permettent alors de les penser. Le travail, en tant que forme de socialisation par l’exercice d’une activité, sera au centre de l’attention. On s’interrogera sur les lieux où il se déroule, les formes d’organisation qu’il revêt, les groupes sans cesse mouvants qui l’accomplissent et son importance dans l’économie urbaine. Les différentes formes de travail (mécaniques, théoriques) seront liées à la question de l’inscription spatiale et sociale des savoirs (pratiques, juridiques, etc.) et de ses formes de reconnaissance et de formalisation, vecteurs de hiérarchisation. Le parti pris de ce séminaire est celui du décentrement et du désenclavement historiographique, qui permettra la confrontation des terrains américain et européen.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
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Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire et sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture -
Séminaires de recherche
– Sciences sociales-Pratiques de l'interdisciplinarité en sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
- Contacts additionnels
- corine.maitte@u-pem.fr , nicolas.lyon-caen@ens.fr
- Informations pratiques
par courriel : zuniga@ehess.fr, marraud@ehess.fr, corine.maitte@u-pem.fr, nicolas.lyon-caen@ens.fr
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous.
- Réception des candidats
par courriel : zuniga@ehess.fr, marraud@ehess.fr, corine.maitte@u-pem.fr, nicolas.lyon-caen@ens.fr
- Pré-requis
anglais lu.
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Bâtiment EHESS-Condorcet
EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 25-A
annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 16:30-18:30
du 4 novembre 2022 au 21 avril 2023
Nombre de séances : 12
NB. Cette année le séminaire a été considérablement perturbé par l’actualité, de telle sorte que bon nombre de séances ont dû être annulées en raison du mouvement social de protestation contre la réforme des retraites auquel les étudiant.es et les enseignants ont largement participé.
Les travaux menés au sein du séminaire se sont développés cette année autour de trois axes qui se sont succédés de manière chronologique : a) corporations, b) apprentissages et c) gestes et savoir-faire professionnels
Le premier bloc a permis de poser la question des fonctions de la corporation, abordant ainsi avec différents collègues Corine Maitte, Jean-Paul Zuñiga, Pilar Lopez-Bejarano (Facultad de Ciencias Sociales – Universidad de los Andes – Colombie), Nicolas Lyon-Caen, Mathieu Marraud et avec les étudiant.es différentes facettes liées à la définition de la corporation elle-même. Les notions de contrôle du travail, de mise au travail des pauvres mais également celle de la défense des privilèges des corporations ont alors été l’objet de discussions et de mises en perspectives, notamment entre les cas américains et européens.
Un autre volet important de l’activité du séminaire a été de faire le point sut la question débattue de l’apprentissage en tant que qu’étape canonique de l’organisation des corporations. À partir d’une démarche ouvertement critique l’objectif de cette séquence a été de désessentialiser une notion le plus souvent postulée plus qu’expliquée ou démontrée. Divers cas spécifiques ont alors été présentés et débattus, notamment autour de la question du coût de l’apprenti en Europe et en Amérique ibérique (Corine Maitte, Jean-Paul Zuñiga) ; ainsi que de de celle de la formation des « apprentis » marchands à Paris au XVIIIe siècle (Mathieu Marraud). La présentation par Anna Bellavitis (Université de Rouen) du projet Garzoni sur l’apprentissage à Venise au XVIIIe siècle, et celle de Claire Lemercier (Sciences Politiques, Paris), sur les formes d’apprentissage entre époque moderne et contemporaine ont été l’occasion d’une ample discussion sur l’usage des catégories et sur l’effet de celles-ci sur l’histoire du travail et ses conclusions.
Un dernier aspect, touchant aux hiérarchisations fondées sur le travail, a été abordé grâce au cas de la chapellerie parisienne du XVIe au XVIIIe siècle et au savoir-faire professionnel comme enjeu de distinction dans le monde de la pêche vénitienne au travers des travaux de Tiphaine Gaumy (Archives nationales, Paris) et de Solène Rivoal (Institut national universitaire Champollion, Albi) respectivement. Le séminaire a ainsi décliné son objectif, celui d’étudier les manières de construire la différenciation sociale selon une méthode à la fois conceptuelle et empirique. Les discussions qui ont accompagné chaque séance ont complété cette démarche selon une logique scientifique et pédagogique ouvertement affichée.