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UE289 - Mondes sahariens : sources, espaces, sociétés, VIIIe-XIXe siècle
Lieu et planning
-
54 bd Raspail
54 bd Raspail 75006 Paris
Salle B03_18
annuel / mensuel (2e), vendredi 10:00-12:00
du 14 octobre 2022 au 15 juin 2023
Nombre de séances : 9
Description
Dernière modification : 16 mai 2023 11:16
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM)
- Disciplines
- Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Archéologie, Droit et société, Géographie, Histoire, Langues, Sociologie
- Page web
- https://saharamed.hypotheses.org/225
- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie Archéologie Architecture Archives Circulations Codicologie Coloniales (études) Culture matérielle Droit, normes et société Dynamiques sociales Environnement Esclavage Ethnographie Fait religieux Histoire Histoire culturelle Histoire du droit Histoire du livre Histoire économique et sociale Histoire environnementale Histoire intellectuelle Humanités numériques Islam Linguistique Littérature orale Rurales (études) Textes
- Aires culturelles
- Afrique Arabe (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Musulmans (mondes) Sahara Sahel
Intervenant·e·s
- Élise Voguet [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM)
- Chloé Capel chargée de recherche, CNRS
- Ingrid Houssaye Michienzi chargée de recherche, CNRS
- Agnès Charpentier ingénieure d'études, CNRS
Ce séminaire est consacré à l’étude des espaces sahariens à l’époque islamique (périodes médiévales et modernes avant les processus de colonisation). Son originalité réside dans l’aire chrono-culturelle abordée puisque le Sahara aux périodes historiques constitue encore un angle mort de la recherche en sciences humaines et sociales, trop ancien ou trop récent pour entrer dans la grille de lecture des néolithiciens et des contemporanéistes, qui sont aujourd’hui les principaux acteurs de la recherche dans la région, et trop excentré et marginal pour les médiévistes étudiant le bassin méditerranéen ou le monde africain. Depuis 2015, ce séminaire s’attache à penser le Sahara médiéval comme un espace à l’identité historique propre et pas uniquement comme la marge d’autres entités historiques plus célèbres et mieux documentées (les Etats nord-africains ou les Empires sahéliens). Pour cela, il confronte les études et les perspectives de différentes disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, archéosciences, histoire des arts) en faisant la part belle à l’actualité de la recherche afin de créer une dynamique de réflexion commune et de participer à fédérer un groupe de chercheurs et d’amateurs spécialistes du Sahara.
14 octobre 2022 : Laurent Jarry (association Chlorophylle), « Archéologie et histoire de la plaine de l'Ighazer (Niger) »
9 décembre 2022 : Alessandra Fiorentini (EHESS), « La Tahajara de la Khalwatiyya chez les Touaregs de l’Aïr »
13 janvier 2023 : Urchelin Onhima (Nantes Université), « Les esclaves transsahariens dans l'histoire de l'Afrique septentrionale : bilan et perspectives »
10 février 2023 : Abdelwedoud Ould Cheikh (Université de Lorraine), « Sur le commerce dans l’ouest saharien et sa côte atlantique (XIe-XIXe s.) »
10 mars 2023 : Aurélien Montel (CIHAM) et Sébastien Garnier (Centre Jean Pépin), « La Libye vue du Sud. Perspectives historiques et historiographiques sur Ghadamès à l’époque médiévale »
14 avril 2023 : Cheikh Sene (IMAF), « La Méditerranée, le Sahara et la Sénégambie en interconnexion : commerce, circulations et réseaux (XVe-XVIIe siècle) »
12 mai 2023 : Gaëlle Beaujean (Musée du Quai Branly – Jacques Chirac), « Les collections du Sahara au musée du quai Branly – Jacques Chirac »
9 juin 2023 (séance reportée au 15 juin) : Chloé Capel (CNRS), Titre à venir
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- mondes.sahariens@gmail.com
- Labels
- Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman
- Informations pratiques
Elise Voguet : elise.voguet@irht.cnrs.fr
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
L’année 2022-2023 s’est articulée autour de l’étude de deux régions : le Sahara mauritanien et le Sahara nigérien. Dans les deux cas, la perspective était diachronique, entre époque médiévale et moderne. Très rarement abordée dans les enseignements universitaires, l’histoire du Niger et plus particulièrement celle de ses régions sahariennes, a fait cette année l’objet de deux communications rares, mobilisant des outils et des problématiques très contrastés. Laurent Jarry, historien amateur (association Chlorophylle), a présenté ses travaux en géomatique ayant pour but la constitution d’une carte archéologique du massif de l’Aïr, établie à partir d’un dépouillement bibliographique et d’une analyse en télédétection satellitaire. Alessandra Fiorentini, post-doctorante en anthropologie (EHESS), a pour sa part dressé un compte-rendu de son expérience très récente d’immersion dans la caravane mémorielle et sociale de la confrérie soufie de la Khalwatiyya et tenté, à travers ce périple dans le massif de l’Aîr, d’identifier des fonds documentaires anciens conservés dans les mosquées rurales de la région. Trois des quatre interventions sur la Mauritanie pré-moderne étaient consacrées à l’histoire économique sous le prisme de l’histoire marchande et notamment du commerce d’esclaves. Urchelin Onhima, alors doctorant en fin de thèse d’histoire (Nantes Université), a ouvert le débat en présentant une synthèse historique et historiographique de la traite d’esclaves saharienne, entre époque antique et moderne, avant qu’Abdel Wedoud Ould Cheikh, professeur émérite d’anthropologie (Université de Lorraine), n’aborde plus spécifiquement la question de la complémentarité entre commerce saharien et commerce océanique aux abords de la façade atlantique du Sahara. Enfin Cheikh Sene, postdoctorant en histoire (Imaf) a exposé les effets sociaux, politiques et économiques des échanges transsahariens dans la région sénégambienne.
En sus de fédérer des chercheurs de tous horizons en un véritable pôle scientifique consacré à l’histoire du Sahara ancien, Mondes Sahariens s’est à nouveau positionné cette année comme véritable atelier de réflexion participant à la définition de nouveaux axes de recherche. Deux communications ont en effet fait l’exposé de travaux en cours d’amorçage afin de tester leurs problématiques et méthodes d’enquête. Sur la Mauritanie, Chloé Capel, archéologue (CNRS) a dévoilé les contours de son projet de programme archéologique dédié à la ville oasienne médiévale d’Azougui, en Mauritanie, au carrefour entre travaux scientifiques, démarche patrimoniale et levier de développement durable. Aurélien Montel et Sébastien Garnier, historiens, alors chercheurs associés (respectivement au CIHAM et au Centre Jean Pépin) et fondateurs du collectif LibMed, ont pour leur part posé les jalons d’une enquête en démarrage sur les fonds de manuscrits des bibliothèques – privées et publiques – de la ville de Ghadamès (Libye). Enfin, l’histoire des arts aura tenu une bonne place dans les débats de cette année avec la présentation de Gaëlle Beaujean et Hana Chidiac responsables respectives des collections Afrique (sub-saharienne) et Afrique du Nord au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac : consacrée à un historique et un inventaire des collections sahariennes abritées par cette institution, démarche à ce jour jamais conduite, cette présentation a également ouvert de nouvelles perspectives pour de futurs travaux en histoire de l’art et patrimoine auquel Mondes Sahariens aura peut-être contribué.
Dernière modification : 16 mai 2023 11:16
- Type d'UE
- Séminaires de centre
- Centres
- Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM)
- Disciplines
- Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Archéologie, Droit et société, Géographie, Histoire, Langues, Sociologie
- Page web
- https://saharamed.hypotheses.org/225
- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie Archéologie Architecture Archives Circulations Codicologie Coloniales (études) Culture matérielle Droit, normes et société Dynamiques sociales Environnement Esclavage Ethnographie Fait religieux Histoire Histoire culturelle Histoire du droit Histoire du livre Histoire économique et sociale Histoire environnementale Histoire intellectuelle Humanités numériques Islam Linguistique Littérature orale Rurales (études) Textes
- Aires culturelles
- Afrique Arabe (monde) Maghreb Méditerranéens (mondes) Musulmans (mondes) Sahara Sahel
Intervenant·e·s
- Élise Voguet [référent·e] chargée de recherche, CNRS / Institut d'études de l'Islam et des sociétés du monde musulman (IISMM)
- Chloé Capel chargée de recherche, CNRS
- Ingrid Houssaye Michienzi chargée de recherche, CNRS
- Agnès Charpentier ingénieure d'études, CNRS
Ce séminaire est consacré à l’étude des espaces sahariens à l’époque islamique (périodes médiévales et modernes avant les processus de colonisation). Son originalité réside dans l’aire chrono-culturelle abordée puisque le Sahara aux périodes historiques constitue encore un angle mort de la recherche en sciences humaines et sociales, trop ancien ou trop récent pour entrer dans la grille de lecture des néolithiciens et des contemporanéistes, qui sont aujourd’hui les principaux acteurs de la recherche dans la région, et trop excentré et marginal pour les médiévistes étudiant le bassin méditerranéen ou le monde africain. Depuis 2015, ce séminaire s’attache à penser le Sahara médiéval comme un espace à l’identité historique propre et pas uniquement comme la marge d’autres entités historiques plus célèbres et mieux documentées (les Etats nord-africains ou les Empires sahéliens). Pour cela, il confronte les études et les perspectives de différentes disciplines (histoire, archéologie, linguistique, anthropologie, archéosciences, histoire des arts) en faisant la part belle à l’actualité de la recherche afin de créer une dynamique de réflexion commune et de participer à fédérer un groupe de chercheurs et d’amateurs spécialistes du Sahara.
14 octobre 2022 : Laurent Jarry (association Chlorophylle), « Archéologie et histoire de la plaine de l'Ighazer (Niger) »
9 décembre 2022 : Alessandra Fiorentini (EHESS), « La Tahajara de la Khalwatiyya chez les Touaregs de l’Aïr »
13 janvier 2023 : Urchelin Onhima (Nantes Université), « Les esclaves transsahariens dans l'histoire de l'Afrique septentrionale : bilan et perspectives »
10 février 2023 : Abdelwedoud Ould Cheikh (Université de Lorraine), « Sur le commerce dans l’ouest saharien et sa côte atlantique (XIe-XIXe s.) »
10 mars 2023 : Aurélien Montel (CIHAM) et Sébastien Garnier (Centre Jean Pépin), « La Libye vue du Sud. Perspectives historiques et historiographiques sur Ghadamès à l’époque médiévale »
14 avril 2023 : Cheikh Sene (IMAF), « La Méditerranée, le Sahara et la Sénégambie en interconnexion : commerce, circulations et réseaux (XVe-XVIIe siècle) »
12 mai 2023 : Gaëlle Beaujean (Musée du Quai Branly – Jacques Chirac), « Les collections du Sahara au musée du quai Branly – Jacques Chirac »
9 juin 2023 (séance reportée au 15 juin) : Chloé Capel (CNRS), Titre à venir
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
- mondes.sahariens@gmail.com
- Labels
- Institut d’études de l’Islam et des sociétés du monde musulman
- Informations pratiques
Elise Voguet : elise.voguet@irht.cnrs.fr
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
-
54 bd Raspail
54 bd Raspail 75006 Paris
Salle B03_18
annuel / mensuel (2e), vendredi 10:00-12:00
du 14 octobre 2022 au 15 juin 2023
Nombre de séances : 9
L’année 2022-2023 s’est articulée autour de l’étude de deux régions : le Sahara mauritanien et le Sahara nigérien. Dans les deux cas, la perspective était diachronique, entre époque médiévale et moderne. Très rarement abordée dans les enseignements universitaires, l’histoire du Niger et plus particulièrement celle de ses régions sahariennes, a fait cette année l’objet de deux communications rares, mobilisant des outils et des problématiques très contrastés. Laurent Jarry, historien amateur (association Chlorophylle), a présenté ses travaux en géomatique ayant pour but la constitution d’une carte archéologique du massif de l’Aïr, établie à partir d’un dépouillement bibliographique et d’une analyse en télédétection satellitaire. Alessandra Fiorentini, post-doctorante en anthropologie (EHESS), a pour sa part dressé un compte-rendu de son expérience très récente d’immersion dans la caravane mémorielle et sociale de la confrérie soufie de la Khalwatiyya et tenté, à travers ce périple dans le massif de l’Aîr, d’identifier des fonds documentaires anciens conservés dans les mosquées rurales de la région. Trois des quatre interventions sur la Mauritanie pré-moderne étaient consacrées à l’histoire économique sous le prisme de l’histoire marchande et notamment du commerce d’esclaves. Urchelin Onhima, alors doctorant en fin de thèse d’histoire (Nantes Université), a ouvert le débat en présentant une synthèse historique et historiographique de la traite d’esclaves saharienne, entre époque antique et moderne, avant qu’Abdel Wedoud Ould Cheikh, professeur émérite d’anthropologie (Université de Lorraine), n’aborde plus spécifiquement la question de la complémentarité entre commerce saharien et commerce océanique aux abords de la façade atlantique du Sahara. Enfin Cheikh Sene, postdoctorant en histoire (Imaf) a exposé les effets sociaux, politiques et économiques des échanges transsahariens dans la région sénégambienne.
En sus de fédérer des chercheurs de tous horizons en un véritable pôle scientifique consacré à l’histoire du Sahara ancien, Mondes Sahariens s’est à nouveau positionné cette année comme véritable atelier de réflexion participant à la définition de nouveaux axes de recherche. Deux communications ont en effet fait l’exposé de travaux en cours d’amorçage afin de tester leurs problématiques et méthodes d’enquête. Sur la Mauritanie, Chloé Capel, archéologue (CNRS) a dévoilé les contours de son projet de programme archéologique dédié à la ville oasienne médiévale d’Azougui, en Mauritanie, au carrefour entre travaux scientifiques, démarche patrimoniale et levier de développement durable. Aurélien Montel et Sébastien Garnier, historiens, alors chercheurs associés (respectivement au CIHAM et au Centre Jean Pépin) et fondateurs du collectif LibMed, ont pour leur part posé les jalons d’une enquête en démarrage sur les fonds de manuscrits des bibliothèques – privées et publiques – de la ville de Ghadamès (Libye). Enfin, l’histoire des arts aura tenu une bonne place dans les débats de cette année avec la présentation de Gaëlle Beaujean et Hana Chidiac responsables respectives des collections Afrique (sub-saharienne) et Afrique du Nord au Musée du Quai Branly – Jacques Chirac : consacrée à un historique et un inventaire des collections sahariennes abritées par cette institution, démarche à ce jour jamais conduite, cette présentation a également ouvert de nouvelles perspectives pour de futurs travaux en histoire de l’art et patrimoine auquel Mondes Sahariens aura peut-être contribué.