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UE270 - Archéogéographie, paysages et résilience des sociétés


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 14:30-16:30
    du 4 novembre 2022 au 21 avril 2023
    Nombre de séances : 13


Description


Dernière modification : 11 octobre 2022 15:15

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Archéologie, Géographie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Cartographie Développement durable Environnement Espace Paysage Spatialisation, territoires Temps/temporalité
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Sandrine Robert [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Géographie-cités (GÉOCIT)

Cette année, le séminaire passe en format annuel et est organisé pour accueillir différentes perspectives de la recherche, dont certaines étaient dispensées en sous-groupes les années précédentes.

L’étude de la résilience des paysages sur la longue durée est poursuivie à travers une réflexion sur ce qui fait système dans le temps et permet au paysage compris comme système socio-écologique de se maintenir. On s’interrogera en particulier sur les éléments de l’accord social qui permettent aux sociétés de réinvestir les formes héritées.

Des pistes d’analyse seront recherchées tant dans des modèles concrets développés en archéologie et en géographie que dans des textes plus théoriques sur le lien qui unit les sociétés au paysage à travers le temps comme le texte The Temporality of Landscape écrit par Tim Ingold (1993).

En parallèle, des études de cas permettront de mettre en pratique les méthodes et concepts de l’archéogéographie. Une étude collective portera notamment sur l’analyse de la résilience des formes dans le tissu urbain d’Aubervilliers. Elle donnera lieu à des échanges avec des chercheurs et artistes développant des approches sensibles sur le paysage, notamment dans le cadre du programme CRESS (CRAL) visant à renforcer le dialogue entre art et recherche en sciences sociales.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

contact par courriel :  sandrine.robert@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

ce séminaire s'inscrit dans une continuité de recherches sur la résilience et les paysages menées depuis plusieurs années. Afin de se familiariser avec les principes de la résilience écologique et de l’archéogéographie, il est utile de lire l’ouvrage qui fait la synthèse des séminaires dispensés entre 2012 et 2019 :

Robert S., La résilience, persistance et changement dans les formes du paysage, ISTE, Londres, 2021, 275 p., [traduit en anglais : Resilience: Persistence and Change in Landscape Forms. London, ISTE, Wiley,  2021] disponible au GED .


Compte rendu


Cette année, le séminaire est passé en format bi-annuel. Nous avons approfondi l’étude du lien unissant sociétés et paysages car la recherche des années précédentes a montré que les paysages comme systèmes socio-écologiques se maintiennent dans le temps ou se transforment en fonction des capacités pour les sociétés à se réapproprier et à resémantiser ou non les formes matérielles dont elles héritent.

Nous avons travaillé ainsi sur la traduction et l’étude du texte de Tim Ingold The temporality of Landscape (1993). La notion de taskscape qu’il y déploie permet d’attirer l’attention sur les usages qui sont un élément déterminant pour la réappropriation des formes. La place que l’anthropologue accorde au mouvement, à la marche, dans ce texte et dans ses écrits postérieurs, entre en résonnance avec la place accordée à la circulation comme élément structurant de la résilience des paysages en archéogéographie.

Une partie du séminaire a été consacrée à contextualiser le texte : échanges de l’anthropologue avec la communauté archéologique dans le contexte de l’archéologie post-processuelle et de la Landscape Archaeology au début des années 1990, rédaction de plusieurs textes sur la thématique des ressources et de l'habiter, etc. Ce travail a été nourri par la lecture d’autres textes de Tim Ingold qui ont été choisis et présentés par les étudiant.e.s pour mieux cerner le développement de la pensée de l’auteur.

En parallèle à cette réflexion théorique sur le paysage, une étude de cas a été menée pour tenter d’identifier et d’interpréter les résiliences des formes du paysage sur le territoire du Campus Condorcet. Elle alternait analyse documentaire et visites de terrain (modalité pédagogique testée en septembre 2022 avec des lycéen·e·s de Marseille lors du Festival Allez-Savoir de l’EHESS).

En croisant l’analyse des photographies aériennes des années 1920 à 2020, les cartes de 1756 à 2023 et les observations de terrain, nous avons pu mettre en évidence la réappropriation dans le paysage actuel d’éléments paysagers ressortant à plusieurs moments de l’histoire de la plaine. 

Bien que cet espace ait connu plusieurs étapes de restructuration urbaine, plusieurs axes structurants actuels sont liés à la résilience de chemins ruraux (rue des Fillettes, par exemple), de droits de passage pour la circulation des troupeaux (rue du Pilier) et à un réseau très dense de voies ferrées, développé avec l’industrialisation à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Même si l’infrastructure ferroviaire a disparu, son emprise marque toujours le parcellaire foncier et la forme de certains bâtiments et voies du campus ou aux alentours (bâtiment de Recherche-Nord, Centre Bus RATP, impasses…). Par ailleurs, il n’est pas rare de trouver d’anciennes traverses de chemin de fer réemployées en mobilier urbain.

Ce cas d’étude confirme le rôle joué par les éléments paysagers supports de circulation dans la résilience des formes sur la longue durée. Il indique aussi que les méthodes de l’archéogéographie permettent de déceler des héritages sur des terrains fortement urbanisés et restructurés.

La prise de la charge de la vice-présidence Enseignements et de Vie Étudiante à l’EHESS, à partir de novembre 2022, nous a conduit à limiter les activités scientifiques liées à cet enseignement (colloques et publications prévues). Pour cette même raison, l’enseignement sera suspendu en 2023-2024.

Dernière modification : 11 octobre 2022 15:15

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Archéologie, Géographie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Cartographie Développement durable Environnement Espace Paysage Spatialisation, territoires Temps/temporalité
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Sandrine Robert [référent·e]   directrice d'études, EHESS / Géographie-cités (GÉOCIT)

Cette année, le séminaire passe en format annuel et est organisé pour accueillir différentes perspectives de la recherche, dont certaines étaient dispensées en sous-groupes les années précédentes.

L’étude de la résilience des paysages sur la longue durée est poursuivie à travers une réflexion sur ce qui fait système dans le temps et permet au paysage compris comme système socio-écologique de se maintenir. On s’interrogera en particulier sur les éléments de l’accord social qui permettent aux sociétés de réinvestir les formes héritées.

Des pistes d’analyse seront recherchées tant dans des modèles concrets développés en archéologie et en géographie que dans des textes plus théoriques sur le lien qui unit les sociétés au paysage à travers le temps comme le texte The Temporality of Landscape écrit par Tim Ingold (1993).

En parallèle, des études de cas permettront de mettre en pratique les méthodes et concepts de l’archéogéographie. Une étude collective portera notamment sur l’analyse de la résilience des formes dans le tissu urbain d’Aubervilliers. Elle donnera lieu à des échanges avec des chercheurs et artistes développant des approches sensibles sur le paysage, notamment dans le cadre du programme CRESS (CRAL) visant à renforcer le dialogue entre art et recherche en sciences sociales.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Savoirs en sociétés-Études environnementales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Territoires et développement - Territoires, espaces, sociétés – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

contact par courriel :  sandrine.robert@ehess.fr

Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

sur rendez-vous.

Pré-requis

ce séminaire s'inscrit dans une continuité de recherches sur la résilience et les paysages menées depuis plusieurs années. Afin de se familiariser avec les principes de la résilience écologique et de l’archéogéographie, il est utile de lire l’ouvrage qui fait la synthèse des séminaires dispensés entre 2012 et 2019 :

Robert S., La résilience, persistance et changement dans les formes du paysage, ISTE, Londres, 2021, 275 p., [traduit en anglais : Resilience: Persistence and Change in Landscape Forms. London, ISTE, Wiley,  2021] disponible au GED .

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    annuel / bimensuel (1re/3e), vendredi 14:30-16:30
    du 4 novembre 2022 au 21 avril 2023
    Nombre de séances : 13

Cette année, le séminaire est passé en format bi-annuel. Nous avons approfondi l’étude du lien unissant sociétés et paysages car la recherche des années précédentes a montré que les paysages comme systèmes socio-écologiques se maintiennent dans le temps ou se transforment en fonction des capacités pour les sociétés à se réapproprier et à resémantiser ou non les formes matérielles dont elles héritent.

Nous avons travaillé ainsi sur la traduction et l’étude du texte de Tim Ingold The temporality of Landscape (1993). La notion de taskscape qu’il y déploie permet d’attirer l’attention sur les usages qui sont un élément déterminant pour la réappropriation des formes. La place que l’anthropologue accorde au mouvement, à la marche, dans ce texte et dans ses écrits postérieurs, entre en résonnance avec la place accordée à la circulation comme élément structurant de la résilience des paysages en archéogéographie.

Une partie du séminaire a été consacrée à contextualiser le texte : échanges de l’anthropologue avec la communauté archéologique dans le contexte de l’archéologie post-processuelle et de la Landscape Archaeology au début des années 1990, rédaction de plusieurs textes sur la thématique des ressources et de l'habiter, etc. Ce travail a été nourri par la lecture d’autres textes de Tim Ingold qui ont été choisis et présentés par les étudiant.e.s pour mieux cerner le développement de la pensée de l’auteur.

En parallèle à cette réflexion théorique sur le paysage, une étude de cas a été menée pour tenter d’identifier et d’interpréter les résiliences des formes du paysage sur le territoire du Campus Condorcet. Elle alternait analyse documentaire et visites de terrain (modalité pédagogique testée en septembre 2022 avec des lycéen·e·s de Marseille lors du Festival Allez-Savoir de l’EHESS).

En croisant l’analyse des photographies aériennes des années 1920 à 2020, les cartes de 1756 à 2023 et les observations de terrain, nous avons pu mettre en évidence la réappropriation dans le paysage actuel d’éléments paysagers ressortant à plusieurs moments de l’histoire de la plaine. 

Bien que cet espace ait connu plusieurs étapes de restructuration urbaine, plusieurs axes structurants actuels sont liés à la résilience de chemins ruraux (rue des Fillettes, par exemple), de droits de passage pour la circulation des troupeaux (rue du Pilier) et à un réseau très dense de voies ferrées, développé avec l’industrialisation à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle. Même si l’infrastructure ferroviaire a disparu, son emprise marque toujours le parcellaire foncier et la forme de certains bâtiments et voies du campus ou aux alentours (bâtiment de Recherche-Nord, Centre Bus RATP, impasses…). Par ailleurs, il n’est pas rare de trouver d’anciennes traverses de chemin de fer réemployées en mobilier urbain.

Ce cas d’étude confirme le rôle joué par les éléments paysagers supports de circulation dans la résilience des formes sur la longue durée. Il indique aussi que les méthodes de l’archéogéographie permettent de déceler des héritages sur des terrains fortement urbanisés et restructurés.

La prise de la charge de la vice-présidence Enseignements et de Vie Étudiante à l’EHESS, à partir de novembre 2022, nous a conduit à limiter les activités scientifiques liées à cet enseignement (colloques et publications prévues). Pour cette même raison, l’enseignement sera suspendu en 2023-2024.