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UE267 - Historiciser les propagandes. Atelier fascismes, néofascismes, antifascismes. Historiographies, enjeux et actualité des concepts
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle polyvalente 50
1er semestre / hebdomadaire, mercredi 18:30-20:30
du 12 octobre 2022 au 14 décembre 2022
Nombre de séances : 10
Description
Dernière modification : 17 mai 2022 17:11
- Type d'UE
- Ateliers de doctorants
- Centres
- Centre de recherches historiques (CRH)
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Communication Comparatisme Culture visuelle Finance Histoire Histoire culturelle Nazisme
- Aires culturelles
- Europe
Intervenant·e·s
- Olivier Péria [référent·e] doctorant, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
- Pierre Millet doctorant, EHESS / Histoire et historiographie de la Shoah (CRH-HHS)
Dans la continuité de l'atelier "Fascismes, néofascismes, antifascismes, enjeux et actualité des concepts", nous proposons cette année de centrer nos réflexions autour de la notion de propagande.
Comment définir la propagande ? Quelles sont les conditions de son apparition et de son développement ? Quelles fonctions remplit la propagande pour les mouvements et régimes fascistes ou fascisants, et de façon plus générale au sein des régimes totalitaires ? La propagande est-elle une spécificité des régimes autoritaires ? Qui sont les destinataires de la propagande ? Comment juger son efficacité ?
La propagande peut se définir comme une « technique d’action psychologique sur une opinion publique dans le but de l’influencer, de l’endoctriner et/ou de l’embrigader » (François S, Lebourg N, 2015). Le terme a pris une connotation très forte à la suite de par l'usage qui en a été fait par les régimes autoritaires et totalitaires du XXe siècle. Néanmoins « l’opinion publique », comme « l’espace public » dans lequel la propagande se compose et se recompose et que les techniques de propagande cherchent à manipuler, sont pour Habermas un élément central et fondateur des démocraties bourgeoises libérales. Par conséquent démocratie et propagande ne sont nullement antithétiques. Celle-ci est en fait un outil ordinaire, un « mode d’action dans le système politique concurrentiels des régimes démocratiques » (ibid).
La propagande est en effet un objet consubstantiel à la modernité, qui apparaît avec la Révolution française puis se développe au cours du XIXe siècle où elle est utilisée pour des objectifs politiques : promouvoir l’idée de nation et de révolution auprès des masses.
Dans les années 1870, l'anarchiste Andréa Costa, membre de la Première internationale invente la « propagande par le fait », popularisée par Paul Brousse. Au tournant du XXe siècle, la propagande est d’ores et déjà réappropriée et réinvestie par le pouvoir politique et militaire. La guerre de 14-18 est ainsi un modèle de « bourrage de crâne » combinant propagande et désinformation (diffusion volontaire des informations fausses).
Pour S. Tchakhotine, dans les années 1930 où les tensions idéologiques et géopolitiques entre socialismes et fascismes sont à leur acmée, « le socialisme ne vaincra le fascisme que s’il parvient à le concurrencer tant dans l’offre émotionnelle que dans le conditionnement psychologique ».
De ce point de vue, le contrôle l’instrumentalisation des techniques médiatiques et de communication visant les masses, comme la radio, les journaux, le cinéma, et aujourd’hui internet, sont capitales dans la définition de la propagande, passée et présente, tant dans les régimes démocratiques que les régimes autoritaires et totalitaires, et quelles que soient les idéologies défendues.
Il semble ainsi fécond de s’arrêter sur ce terme équivoque et d’étudier les propagandes dans leurs aspects affectifs, émotionnels, et techniques, d’une part, mais aussi historiques et contemporaines d’autre part.
Ce sera précisément l’objet de cet atelier qui cherchera non seulement à trouver des continuités et des ruptures dans l’objet « propagandes » dans toutes ses dimensions idéologiques, pratiques, affectives, techniques, et dans les contextes historiques et sociaux dans lesquels celle-ci a été et est déployée (régimes démocratiques, autoritaires, totalitaires, guerres, impérialismes…).
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
Renseignements
- Contacts additionnels
- Charlottesoria@protonmail.com
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Dernière modification : 17 mai 2022 17:11
- Type d'UE
- Ateliers de doctorants
- Centres
- Centre de recherches historiques (CRH)
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Communication Comparatisme Culture visuelle Finance Histoire Histoire culturelle Nazisme
- Aires culturelles
- Europe
Intervenant·e·s
- Olivier Péria [référent·e] doctorant, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
- Pierre Millet doctorant, EHESS / Histoire et historiographie de la Shoah (CRH-HHS)
Dans la continuité de l'atelier "Fascismes, néofascismes, antifascismes, enjeux et actualité des concepts", nous proposons cette année de centrer nos réflexions autour de la notion de propagande.
Comment définir la propagande ? Quelles sont les conditions de son apparition et de son développement ? Quelles fonctions remplit la propagande pour les mouvements et régimes fascistes ou fascisants, et de façon plus générale au sein des régimes totalitaires ? La propagande est-elle une spécificité des régimes autoritaires ? Qui sont les destinataires de la propagande ? Comment juger son efficacité ?
La propagande peut se définir comme une « technique d’action psychologique sur une opinion publique dans le but de l’influencer, de l’endoctriner et/ou de l’embrigader » (François S, Lebourg N, 2015). Le terme a pris une connotation très forte à la suite de par l'usage qui en a été fait par les régimes autoritaires et totalitaires du XXe siècle. Néanmoins « l’opinion publique », comme « l’espace public » dans lequel la propagande se compose et se recompose et que les techniques de propagande cherchent à manipuler, sont pour Habermas un élément central et fondateur des démocraties bourgeoises libérales. Par conséquent démocratie et propagande ne sont nullement antithétiques. Celle-ci est en fait un outil ordinaire, un « mode d’action dans le système politique concurrentiels des régimes démocratiques » (ibid).
La propagande est en effet un objet consubstantiel à la modernité, qui apparaît avec la Révolution française puis se développe au cours du XIXe siècle où elle est utilisée pour des objectifs politiques : promouvoir l’idée de nation et de révolution auprès des masses.
Dans les années 1870, l'anarchiste Andréa Costa, membre de la Première internationale invente la « propagande par le fait », popularisée par Paul Brousse. Au tournant du XXe siècle, la propagande est d’ores et déjà réappropriée et réinvestie par le pouvoir politique et militaire. La guerre de 14-18 est ainsi un modèle de « bourrage de crâne » combinant propagande et désinformation (diffusion volontaire des informations fausses).
Pour S. Tchakhotine, dans les années 1930 où les tensions idéologiques et géopolitiques entre socialismes et fascismes sont à leur acmée, « le socialisme ne vaincra le fascisme que s’il parvient à le concurrencer tant dans l’offre émotionnelle que dans le conditionnement psychologique ».
De ce point de vue, le contrôle l’instrumentalisation des techniques médiatiques et de communication visant les masses, comme la radio, les journaux, le cinéma, et aujourd’hui internet, sont capitales dans la définition de la propagande, passée et présente, tant dans les régimes démocratiques que les régimes autoritaires et totalitaires, et quelles que soient les idéologies défendues.
Il semble ainsi fécond de s’arrêter sur ce terme équivoque et d’étudier les propagandes dans leurs aspects affectifs, émotionnels, et techniques, d’une part, mais aussi historiques et contemporaines d’autre part.
Ce sera précisément l’objet de cet atelier qui cherchera non seulement à trouver des continuités et des ruptures dans l’objet « propagandes » dans toutes ses dimensions idéologiques, pratiques, affectives, techniques, et dans les contextes historiques et sociaux dans lesquels celle-ci a été et est déployée (régimes démocratiques, autoritaires, totalitaires, guerres, impérialismes…).
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.
- Contacts additionnels
- Charlottesoria@protonmail.com
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- -
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- -
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- -
- Pré-requis
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Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle polyvalente 50
1er semestre / hebdomadaire, mercredi 18:30-20:30
du 12 octobre 2022 au 14 décembre 2022
Nombre de séances : 10