Attention, les informations que vous consultez actuellement ne sont pas celles de l'année universitaire en cours. Consulter l'année universitaire 2023-2024.

UE172 - Administration et archives du XVIe siècle à nos jours. Cartes en archives, cartes des archives


Lieu et planning


  • École nationale des Chartes
    65 rue Richelieu 75002 Paris
    annuel / mensuel (indifférent), vendredi 14:30-16:30
    du 21 octobre 2022 au 16 juin 2023
    Nombre de séances : 8


Description


Dernière modification : 18 octobre 2022 14:34

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Administration Archives Patrimoine
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Olivier Poncet [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur d'études, École nationale des chartes / Centre de recherches historiques (CRH), Groupe d'études sur les historiographies modernes (CRH-GEHM)
  • Édouard Vasseur   professeur, École nationale des chartes

Que font les archives à l'administration ? Et que fait l'administration aux archives ? Ces deux versants d'une problématique des sources et de la vie de la cité ne peuvent être dissociés et appellent l'apport complémentaire de disciplines comme l'histoire des institutions, l'histoire du droit, la diplomatique ou l'archivistique. Les points de contacts sont nombreux et leur analyse déborde largement les questions classiques de l'efficacité administrative, de la transparence démocratique ou de la critique des sources. Un tel dialogue, qui reflète la singularité de la formation dispensée à l'École des chartes, apparaît fructueux à l'heure où les supports des documents, les pratiques des administrations et les modes de communication diffusés dans la société évoluent de manière considérable.

Chaque année, un thème particulier, en lien avec les débats actuels, sera retenu pour ce séminaire qui entend donner la parole aussi bien aux historiens qu'aux praticiens de l'administration (administrateurs, juristes, informaticiens) et du monde des archives.

Année universitaire 2022-2023 : Archivage et trans-figurations de la carte

Auxiliaire ou monument, pièce justificative ou démonstration in se et per se, la carte géographique entretient un rapport complexe avec la notion d’archives. Qu’elle se rapporte à un continent, un pays, une région, une ville ou une rue, , un espace maritime ou non, sur ou sous la surface des eaux et de la terre, la carte possède un statut variable qui ne dépend pas uniquement de son caractère singulier (manuscrit) ou reproductible (imprimé), ni de sa forme, de ses dimensions et de son support. De leur mise à l’écart par une forme d’épuration typologique jusqu’à la préservation de leur lien avec les actes écrits qui documentent leur genèse ou leurs usages, la conservation des cartes leur confère autant de valeurs nouvelles que la dématérialisation, native ou postérieure, amplifie et sublime.

Vendredi 21 octobre 2022 : Monument, document ou données ? La carte au prisme de l’archivage (16e-21e s.) : Olivier Poncet (École nationale des chartes-École des hautes études en sciences sociales) et Édouard Vasseur (École nationale des chartes).

Vendredi 9 décembre 2022 : Fabriquer des cartes, par et pour les archives : Nadine Gastaldi (Archives nationales) et Benoît Vaillot (ministre des Affaires étrangères).

Vendredi 20 janvier 2023 : Cartes en bibliothèque : Aude Eychenne (Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne) et Catherine Hofmann/Cristina Ion (Bibliothèque nationale de France-Département des cartes et plans).

Vendredi 17 février 2023 : Cartes et enjeux militaires : Olivier Poncet (École nationale des chartes-École des hautes études en sciences sociales) et Magali Nié (Service historique de la défense).

Vendredi 17 mars 2023 : Cartes en contexte colonial : Marie de Rugy (Sciences Po Strasbourg) et Amélie Hurel (Archives nationales d’outre-mer).

Vendredi 14 avril 2023 : Mise en perspective internationale : à venir

Vendredi 12 mai 2023 : Table ronde sur la carte, les archives et l’action publique : Marie-Vic Ozouf-Marignier (École des hautes études en sciences sociales), Catherine Junges (SIAF, sous réserve), Philippe Truquin (Institut géographique national)


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Lieu: École nationale des chartes, 65 rue de Richelieu, salle Delisle (rez-de-chaussée) (sauf la première séance du 21 octobre, en salle Quicherat, au premier étage)

Horaire : une fois par mois environ, le vendredi, de 14 h 30 heures à 16 h 30 (voir programme détaillé pour les dates des séances)

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Tenu au rythme d’une séance mensuelle environ et organisé en partenariat avec l’École nationale des chartes, le séminaire a pris en 2022-2023 pour thème de réflexion « L’archivage et les trans-figurations de la carte ».

Plusieurs séances, souvent à deux voix (enseignants-chercheurs et professionnels des archives), ont permis d’approfondir certains points saillants de cette longue évolution. Édouard Vasseur, professeur à l’École des chartes, et le directeur d’études titulaire de la chaire ont d’abord posé les termes du problème en discutant les notions, historicisées, de « monuments, documents ou données » particulièrement mobiles dans le cas de la carte depuis la Renaissance, dont les évolutions récentes (« géodatas » et « petites cartes du web ») constituent un enjeu renouvelé de l’archivage de la carte. Les séances consacrées à l’historicité de l’archivage des cartes dans les grandes institutions nationales (Archives nationales, avec Nadine Gastaldi, conservateur général du patrimoine, et Bibliothèque nationale de France, avec Ève Netchine et Catherine Hoffmann, conservatrices générales des bibliothèques) ont ensuite été l’occasion de revenir sur les entrelacements successifs de missions et de constitution de collections révélatrices de l’importance administrative et pédagogique consenties par la puissance publique à la cartographie, des Lumières à nos jours. Trois séances ont ensuite été dédiées à des usages spécifiques de la carte de sa conservation archivistique, qu’ils soient militaires (Magali Nié, responsable de la Division des archives techniques et de l’information géographique au sein du Service historique de la Défense à Vincennes, et le directeur d’études), coloniaux (Amélie Hurel, conservatrice aux Archives nationales d’outre-mer, et Marie de Rugy, maîtresse de conférences à l’université de Strasbourg) et diplomatiques (Benoît Vaillot, chercheur à l’Université de Strasbourg). Les uns et les autres ont en particulier insisté sur le fait que l’enjeu de l’étude des cartes entraîne des investissements de nature variée, formation des producteurs et divulgation contrôlée (contexte militaire), compréhension des effets réciproques de translittération, de réutilisation et d’appropriation des savoirs (contexte colonial), déséquilibres concurrentiels et longue phase d’application de la carte (contexte diplomatique).

Une table-ronde finale, réunissant Marie-Vic Ozouf-Marignier, directrice d’études à l’EHESS, Philippe Truquin, délégué au patrimoine, chargé de la politique d’archivage à l’Institut géographique national, et Bruno Galland, directeur des Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon et professeur associé à Sorbonne-Université, a examiné divers thèmes proposés à l’étude par les organisateurs (L’élaboration des cartes, entre technique et facteur humain ; Lire et faire lire la carte, hier et aujourd’hui ; Archiver les cartes : la fin d’un cycle historique?). Les progrès techniques y compris et jusqu’au numérique, la démultiplication des usages cartographiques, ont peut-être dilué la responsabilité de la genèse et de l’élaboration des cartes et la question de la responsabilité et du contrôle des acteurs publics, y compris en terme de conservation, se pose dans des termes inédits, tant du point de vue matériel qu’intellectuel. Au-delà des missions, sans cesse mouvantes, des grandes institutions nationales, la conservation des cartes par des services dédiés (IGN) et par les services locaux (archives départementales et communales) change de nature et induit une meilleure formation à la critique de ces sources d’un genre à la fois ancien et totalement nouveau, par les chercheurs en sciences humaines et sociales.

Le résumé de chacune des séances est disponible sur le site dédié au séminaire : https://archivadm.hypotheses.org/category/echos-du-seminaire/edition-2022-2023/seances-2022-2023.

Dernière modification : 18 octobre 2022 14:34

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Action publique Administration Archives Patrimoine
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Olivier Poncet [référent·e]   directeur d'études, EHESS - directeur d'études, École nationale des chartes / Centre de recherches historiques (CRH), Groupe d'études sur les historiographies modernes (CRH-GEHM)
  • Édouard Vasseur   professeur, École nationale des chartes

Que font les archives à l'administration ? Et que fait l'administration aux archives ? Ces deux versants d'une problématique des sources et de la vie de la cité ne peuvent être dissociés et appellent l'apport complémentaire de disciplines comme l'histoire des institutions, l'histoire du droit, la diplomatique ou l'archivistique. Les points de contacts sont nombreux et leur analyse déborde largement les questions classiques de l'efficacité administrative, de la transparence démocratique ou de la critique des sources. Un tel dialogue, qui reflète la singularité de la formation dispensée à l'École des chartes, apparaît fructueux à l'heure où les supports des documents, les pratiques des administrations et les modes de communication diffusés dans la société évoluent de manière considérable.

Chaque année, un thème particulier, en lien avec les débats actuels, sera retenu pour ce séminaire qui entend donner la parole aussi bien aux historiens qu'aux praticiens de l'administration (administrateurs, juristes, informaticiens) et du monde des archives.

Année universitaire 2022-2023 : Archivage et trans-figurations de la carte

Auxiliaire ou monument, pièce justificative ou démonstration in se et per se, la carte géographique entretient un rapport complexe avec la notion d’archives. Qu’elle se rapporte à un continent, un pays, une région, une ville ou une rue, , un espace maritime ou non, sur ou sous la surface des eaux et de la terre, la carte possède un statut variable qui ne dépend pas uniquement de son caractère singulier (manuscrit) ou reproductible (imprimé), ni de sa forme, de ses dimensions et de son support. De leur mise à l’écart par une forme d’épuration typologique jusqu’à la préservation de leur lien avec les actes écrits qui documentent leur genèse ou leurs usages, la conservation des cartes leur confère autant de valeurs nouvelles que la dématérialisation, native ou postérieure, amplifie et sublime.

Vendredi 21 octobre 2022 : Monument, document ou données ? La carte au prisme de l’archivage (16e-21e s.) : Olivier Poncet (École nationale des chartes-École des hautes études en sciences sociales) et Édouard Vasseur (École nationale des chartes).

Vendredi 9 décembre 2022 : Fabriquer des cartes, par et pour les archives : Nadine Gastaldi (Archives nationales) et Benoît Vaillot (ministre des Affaires étrangères).

Vendredi 20 janvier 2023 : Cartes en bibliothèque : Aude Eychenne (Bibliothèque Interuniversitaire de la Sorbonne) et Catherine Hofmann/Cristina Ion (Bibliothèque nationale de France-Département des cartes et plans).

Vendredi 17 février 2023 : Cartes et enjeux militaires : Olivier Poncet (École nationale des chartes-École des hautes études en sciences sociales) et Magali Nié (Service historique de la défense).

Vendredi 17 mars 2023 : Cartes en contexte colonial : Marie de Rugy (Sciences Po Strasbourg) et Amélie Hurel (Archives nationales d’outre-mer).

Vendredi 14 avril 2023 : Mise en perspective internationale : à venir

Vendredi 12 mai 2023 : Table ronde sur la carte, les archives et l’action publique : Marie-Vic Ozouf-Marignier (École des hautes études en sciences sociales), Catherine Junges (SIAF, sous réserve), Philippe Truquin (Institut géographique national)

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Lieu: École nationale des chartes, 65 rue de Richelieu, salle Delisle (rez-de-chaussée) (sauf la première séance du 21 octobre, en salle Quicherat, au premier étage)

Horaire : une fois par mois environ, le vendredi, de 14 h 30 heures à 16 h 30 (voir programme détaillé pour les dates des séances)

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • École nationale des Chartes
    65 rue Richelieu 75002 Paris
    annuel / mensuel (indifférent), vendredi 14:30-16:30
    du 21 octobre 2022 au 16 juin 2023
    Nombre de séances : 8

Tenu au rythme d’une séance mensuelle environ et organisé en partenariat avec l’École nationale des chartes, le séminaire a pris en 2022-2023 pour thème de réflexion « L’archivage et les trans-figurations de la carte ».

Plusieurs séances, souvent à deux voix (enseignants-chercheurs et professionnels des archives), ont permis d’approfondir certains points saillants de cette longue évolution. Édouard Vasseur, professeur à l’École des chartes, et le directeur d’études titulaire de la chaire ont d’abord posé les termes du problème en discutant les notions, historicisées, de « monuments, documents ou données » particulièrement mobiles dans le cas de la carte depuis la Renaissance, dont les évolutions récentes (« géodatas » et « petites cartes du web ») constituent un enjeu renouvelé de l’archivage de la carte. Les séances consacrées à l’historicité de l’archivage des cartes dans les grandes institutions nationales (Archives nationales, avec Nadine Gastaldi, conservateur général du patrimoine, et Bibliothèque nationale de France, avec Ève Netchine et Catherine Hoffmann, conservatrices générales des bibliothèques) ont ensuite été l’occasion de revenir sur les entrelacements successifs de missions et de constitution de collections révélatrices de l’importance administrative et pédagogique consenties par la puissance publique à la cartographie, des Lumières à nos jours. Trois séances ont ensuite été dédiées à des usages spécifiques de la carte de sa conservation archivistique, qu’ils soient militaires (Magali Nié, responsable de la Division des archives techniques et de l’information géographique au sein du Service historique de la Défense à Vincennes, et le directeur d’études), coloniaux (Amélie Hurel, conservatrice aux Archives nationales d’outre-mer, et Marie de Rugy, maîtresse de conférences à l’université de Strasbourg) et diplomatiques (Benoît Vaillot, chercheur à l’Université de Strasbourg). Les uns et les autres ont en particulier insisté sur le fait que l’enjeu de l’étude des cartes entraîne des investissements de nature variée, formation des producteurs et divulgation contrôlée (contexte militaire), compréhension des effets réciproques de translittération, de réutilisation et d’appropriation des savoirs (contexte colonial), déséquilibres concurrentiels et longue phase d’application de la carte (contexte diplomatique).

Une table-ronde finale, réunissant Marie-Vic Ozouf-Marignier, directrice d’études à l’EHESS, Philippe Truquin, délégué au patrimoine, chargé de la politique d’archivage à l’Institut géographique national, et Bruno Galland, directeur des Archives départementales du Rhône et de la métropole de Lyon et professeur associé à Sorbonne-Université, a examiné divers thèmes proposés à l’étude par les organisateurs (L’élaboration des cartes, entre technique et facteur humain ; Lire et faire lire la carte, hier et aujourd’hui ; Archiver les cartes : la fin d’un cycle historique?). Les progrès techniques y compris et jusqu’au numérique, la démultiplication des usages cartographiques, ont peut-être dilué la responsabilité de la genèse et de l’élaboration des cartes et la question de la responsabilité et du contrôle des acteurs publics, y compris en terme de conservation, se pose dans des termes inédits, tant du point de vue matériel qu’intellectuel. Au-delà des missions, sans cesse mouvantes, des grandes institutions nationales, la conservation des cartes par des services dédiés (IGN) et par les services locaux (archives départementales et communales) change de nature et induit une meilleure formation à la critique de ces sources d’un genre à la fois ancien et totalement nouveau, par les chercheurs en sciences humaines et sociales.

Le résumé de chacune des séances est disponible sur le site dédié au séminaire : https://archivadm.hypotheses.org/category/echos-du-seminaire/edition-2022-2023/seances-2022-2023.