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UE17 - Histoire de la boutique et du petit commerce urbain en Chine (XIXe-XXe siècles)


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle A302
    annuel / bimensuel (2e/4e), lundi 10:30-12:30
    du 24 octobre 2022 au 12 juin 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 27 juillet 2022 18:58

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Histoire Histoire économique et sociale
Aires culturelles
Asie
Intervenant·e·s
  • Xavier Paulès [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Chine, Corée, Japon (CCJ)

Le secteur des services est le grand oublié de l’histoire sociale et économique de la fin des Qing et de la République. L’agriculture, socle de l’économie, et l’industrie, enjeu capital dans la quête de puissance de la Chine, ont été largement traitées. Pourtant, dans la période, le tertiaire est notoirement plus développé que le secteur industriel. Au début des années 1930, la part des services atteint ainsi le quart du PNB de la Chine, contre seulement 10% pour l’industrie. Le petit nombre de travaux consacrés aux services se sont portés presque exclusivement sur les activités fers de lance de la modernisation du pays comme l’édition, la presse, les professions libérales (en particulier avocats et médecins), et le secteur bancaire. La Business history privilégie l’étude d’entreprises de taille importante qui ont laissé des archives, comme par exemple les grands magasins. En revanche, sur le petit commerce traditionnel, qui emploie des effectifs incomparablement plus importants, les spécialistes sont restés quasi-muets. 

Après avoir dressé l’an dernier l’inventaire critique de l’éventail des sources qu’il est possible de mobiliser pour étudier le petit commerce, le séminaire s’attellera en 2022-2023 à deux tâches. Dans un premier temps, nous verrons l’emploi qu’il est possible de faire des faits divers de certains quotidiens, et les problèmes méthodologiques spécifiques qu’ils posent. Nous nous pencherons aussi sur l’étude  et la traduction de certaines sources que nous avons identifiées comme se situant au plus près des acteurs du petit commerce, comme un chaoben 抄本 de 1786 : Shengyi shishi chujie 生意世事初階 (Premiers éléments pratiques du commerce).

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

prendre rendez-vous par courriel.

Pré-requis

un niveau de chinois correspondant à la licence est requis. Il n'est pas nécessaire qu'il soit sanctionné par un diplôme. 


Compte rendu


Après avoir dressé l’an dernier l’inventaire critique de l’éventail des sources qu’il est possible de mobiliser pour étudier le petit commerce, le séminaire s’est consacré en 2022-23 aux problèmes méthodologiques que pose l’une des plus importantes : la presse. Après une présentation de l’historiographie récente de la presse, nous avons mis en évidence le fait que dans le périmètre de l’histoire sociale et urbaine, les chercheurs chinois et occidentaux traitent des faits divers comme un matériau brut, sur lequel aucune analyse critique systématique n’est pratiquée.

Un état des lieux des quotidiens cantonais a permis de montrer que la rubrique des faits divers y est toujours présente, car elle répond à une demande du lectorat. Cela explique le vent de panique qui souffle sur la presse cantonaise en janvier 1929 lorsque les autorités décident d’imposer une suspension (qui s’avèrera très provisoire) de leur publication. Ce travail de comparaison a permis de montrer de grandes différences entre les faits divers d’un journal à l’autre. La rubrique des faits divers de l’un d’eux, le Yuehuabao 越華報, se distingue en raison du niveau de précision des informations fournies, du caractère standardisé du contenu comme de la présentation des faits divers et enfin de leur abondance.

Nous avons entrepris dans les séances suivantes de jeter les bases d’une première étude monographique de ce quotidien fondé en août 1927, l’un des journaux cantonais les plus populaires, et d’expliquer la spécificité de ses faits divers. La qualité des relations que la direction du journal entretient avec la police (dont un des plus hauts responsables est intéressé aux bénéfices du journal) explique un accès privilégié aux informations que celle-ci peut détenir. Le travail de critique interne auquel nous nous sommes livré a révélé que les faits divers du Yuehuabao sont de fait directement issus des mains courantes des commissariats de quartier de la ville de Canton.

Enfin, à travers différents exemples, nous avons pu voir que les faits divers du Yuehuabao s’avèrent extrêmement précieux pour envisager la place qu’occupe le petit commerce dans une ville chinoise.

Dernière modification : 27 juillet 2022 18:58

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Histoire
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Histoire Histoire économique et sociale
Aires culturelles
Asie
Intervenant·e·s
  • Xavier Paulès [référent·e]   maître de conférences, EHESS / Chine, Corée, Japon (CCJ)

Le secteur des services est le grand oublié de l’histoire sociale et économique de la fin des Qing et de la République. L’agriculture, socle de l’économie, et l’industrie, enjeu capital dans la quête de puissance de la Chine, ont été largement traitées. Pourtant, dans la période, le tertiaire est notoirement plus développé que le secteur industriel. Au début des années 1930, la part des services atteint ainsi le quart du PNB de la Chine, contre seulement 10% pour l’industrie. Le petit nombre de travaux consacrés aux services se sont portés presque exclusivement sur les activités fers de lance de la modernisation du pays comme l’édition, la presse, les professions libérales (en particulier avocats et médecins), et le secteur bancaire. La Business history privilégie l’étude d’entreprises de taille importante qui ont laissé des archives, comme par exemple les grands magasins. En revanche, sur le petit commerce traditionnel, qui emploie des effectifs incomparablement plus importants, les spécialistes sont restés quasi-muets. 

Après avoir dressé l’an dernier l’inventaire critique de l’éventail des sources qu’il est possible de mobiliser pour étudier le petit commerce, le séminaire s’attellera en 2022-2023 à deux tâches. Dans un premier temps, nous verrons l’emploi qu’il est possible de faire des faits divers de certains quotidiens, et les problèmes méthodologiques spécifiques qu’ils posent. Nous nous pencherons aussi sur l’étude  et la traduction de certaines sources que nous avons identifiées comme se situant au plus près des acteurs du petit commerce, comme un chaoben 抄本 de 1786 : Shengyi shishi chujie 生意世事初階 (Premiers éléments pratiques du commerce).

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

sur rendez-vous.

Réception des candidats

prendre rendez-vous par courriel.

Pré-requis

un niveau de chinois correspondant à la licence est requis. Il n'est pas nécessaire qu'il soit sanctionné par un diplôme. 

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle A302
    annuel / bimensuel (2e/4e), lundi 10:30-12:30
    du 24 octobre 2022 au 12 juin 2023
    Nombre de séances : 12

Après avoir dressé l’an dernier l’inventaire critique de l’éventail des sources qu’il est possible de mobiliser pour étudier le petit commerce, le séminaire s’est consacré en 2022-23 aux problèmes méthodologiques que pose l’une des plus importantes : la presse. Après une présentation de l’historiographie récente de la presse, nous avons mis en évidence le fait que dans le périmètre de l’histoire sociale et urbaine, les chercheurs chinois et occidentaux traitent des faits divers comme un matériau brut, sur lequel aucune analyse critique systématique n’est pratiquée.

Un état des lieux des quotidiens cantonais a permis de montrer que la rubrique des faits divers y est toujours présente, car elle répond à une demande du lectorat. Cela explique le vent de panique qui souffle sur la presse cantonaise en janvier 1929 lorsque les autorités décident d’imposer une suspension (qui s’avèrera très provisoire) de leur publication. Ce travail de comparaison a permis de montrer de grandes différences entre les faits divers d’un journal à l’autre. La rubrique des faits divers de l’un d’eux, le Yuehuabao 越華報, se distingue en raison du niveau de précision des informations fournies, du caractère standardisé du contenu comme de la présentation des faits divers et enfin de leur abondance.

Nous avons entrepris dans les séances suivantes de jeter les bases d’une première étude monographique de ce quotidien fondé en août 1927, l’un des journaux cantonais les plus populaires, et d’expliquer la spécificité de ses faits divers. La qualité des relations que la direction du journal entretient avec la police (dont un des plus hauts responsables est intéressé aux bénéfices du journal) explique un accès privilégié aux informations que celle-ci peut détenir. Le travail de critique interne auquel nous nous sommes livré a révélé que les faits divers du Yuehuabao sont de fait directement issus des mains courantes des commissariats de quartier de la ville de Canton.

Enfin, à travers différents exemples, nous avons pu voir que les faits divers du Yuehuabao s’avèrent extrêmement précieux pour envisager la place qu’occupe le petit commerce dans une ville chinoise.