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UE119 - Acteurs, institutions et interactions : ce que la guerre transforme


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    Salle 25-A
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), mardi 10:30-12:30
    du 15 novembre 2022 au 6 juin 2023
    Nombre de séances : 13

    Pas de séance le mardi 3 janvier 2023


Description


Dernière modification : 27 juillet 2022 18:42

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire
Page web
-
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Action Éducation Émotions Guerre Institutions
Aires culturelles
Europe France
Intervenant·e·s
  • Emmanuel Saint-Fuscien [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
  • Julien Blanc   professeur agrégé, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)

Notre séminaire part d’une question simple : la guerre change-t-elle quelque chose dans le rapport entre l’individu et son institution (armée mais aussi famille, école, administration, entreprise…) ? L’engagement dans la guerre et les formes de violence qui en découlent – particulièrement la possibilité de tuer ou d’être tué – entraînent-ils un bouleversement des rapports de domination, des hiérarchies sociales, des interactions et des embranchements qui s’offrent aux acteurs ? Provoquent-ils un élargissement des choix de trajectoires ou au contraire une contraction des possibles ? En restant adossés aux historiographies de la Première et de la Seconde Guerre mondiale tout en portant attention à d’autres conflits, nous poursuivons notre questionnement au regard de ce que la guerre change pour les acteurs en leurs institutions, en étant cette année particulièrement attentifs aux institutions de l’enfance et de l’adolescence.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous uniquement

Réception des candidats

Contacter Emmanuel Saint-Fuscien ou Julien Blanc

emmanuel.saint-fuscien@ehess.fr

julien.blanc@ehess.fr

Pré-requis
-

Compte rendu


L’engagement dans la guerre et les formes de violence qui en découlent – particulièrement la possibilité de tuer ou d’être tué – entraînent-ils un bouleversement des rapports de domination, des hiérarchies sociales, des interactions et des embranchements qui s’offrent aux acteurs ? Provoquent-ils un élargissement des choix de trajectoires ou au contraire une contraction des possibles dans les sociétés en guerre ? Voici les deux questions principales présentées dans l’introduction du 15 novembre et prolongées par Manon Pignot (maîtresse de conférences à l'Université de Picardie Jules-Verne) interrogeant dans la séance du 29 novembre l’engagement, l’agentivité et la légitimité des combattants juvéniles au XXe siècle. La troisième séance fut consacrée à une relecture de La barrière et le niveau. Étude sociologique sur la bourgeoisie française moderne d’Edmond Goblot, livre préparé avant la Grande Guerre mais réécrit partiellement après et publié en 1925. Le 17 janvier 2023, Morgane Barey a présenté les points saillants de sa thèse autour de la rupture militaire engendrée en France par la débâcle de l’année 1940. La séance 5 fut consacrée aux recherches de Camille Mahé (maîtresse de conférences à l’IEP de Strasbourg) venue discuter de ses travaux autour des « recompositions familiales au sortir de la Seconde Guerre mondiale en Europe occidentale ». Le 7 mars, le séminaire se consacra à la présentation de deux Masters d’étudiants : Gentiane Lamoure sur la transmission familiale de l’engagement communiste à l’épreuve de la guerre d’Algérie et Clément Planchat sur la Brigade Charles Martel, une unité militaire de la résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale. Une septième séance fut consacrée à la lecture du livre de Camille Fauroux (21 mars) Des françaises au travail dans l’Allemagne nationale socialiste (1940-1945) avec notamment les exposés de Julien Blanc et Emmanuel Saint-Fuscien sur les reconfigurations du genre et de l’agir social féminin et populaire en temps de guerre. Lors de la séance suivante, Emmanuel Saint-Fuscien présenta un exposé sur la manière dont les guerres européennes du XXe siècle ont bouleversé les temporalités scolaires dans les pays belligérants qui faisaient de la scolarité obligatoire des jeunes enfants le pilier d’une modernité pacificatrice. Enfin lors de la dernière séance, Emmanuelle Cronier (maîtresse de conférences, HDR, à l'Université de Picardie Jules-Verne) a mis en discussion une partie de ses travaux d’habilitation autour des variations des pratiques et des représentations de l’alimentation, particulièrement carnée, dans les armées alliées de la Première Guerre mondiale.

Publications

Emmanuel Saint-Fuscien

  • L’école sous le feu Janvier et novembre 2015. Essai d’histoire du temps présent, Paris, Passés composés, 2022, 289 p.
  • « Guerre et frontières sociales : le cas du premier conflit mondial », dans Enquête, L’épreuve des frontières sociales, sous la dir. de M. Fontaine et E. Pedler, Éditions de l’EHESS, 2023, p. 61-78.
  • « La fin des “grands” ? “Bons chefs” et “mauvais chefs” dans l’armée française de la Grande Guerre », dans Formes de l’autorité, de la grandeur au charisme, dossier coordonné par Yves Cohen, octobre 2022, https://www.politika.io/fr/article/fin-grands-bons-chefs-mauvais-chefs-larmee-francaise-grande-guerre
  • La Forza di resistere», dans Una Storia della Guerra dal XIX secolo al giorni nostri, sous la dir. de Bruno Cabanes, Milan-Florence, Bompiani, 2022, p. 395-408.

Julien Blanc

  • « Le rôle des femmes dans la Résistance « pionnière », dans Femmes en Résistance, dossier spécial, Historiens-géographes, sous la dir. de Catherine Lacour-Astol et Fabrice Grenard, n°461, février 2023.
  • Compte-rendu de Catherine Lacour-Astol, Le genre de la Résistance. La Résistance féminine dans le Nord de la France, Paris, Presses de Sciences Po, 2015, 389 pages, Annales. Histoire, Sciences sociales, 2022/2 (77ème année), p. 389-391.
  • Avec S. Albertelli et L. Douzou, La lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance (1940-1944), Le Seuil, Coll. « La Librairie du 21e siècle », 2019 ; réédition coll. « Points Histoire », avril 2022.

Dernière modification : 27 juillet 2022 18:42

Type d'UE
Séminaires DE/MC
Disciplines
Anthropologie historique, Histoire
Page web
-
Langues
français
L’enseignement est uniquement dispensé dans cette langue.
Mots-clés
Action Éducation Émotions Guerre Institutions
Aires culturelles
Europe France
Intervenant·e·s
  • Emmanuel Saint-Fuscien [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)
  • Julien Blanc   professeur agrégé, EHESS / Laboratoire interdisciplinaire d'études sur les réflexivités. Fonds Yan-Thomas (LIER-FYT)

Notre séminaire part d’une question simple : la guerre change-t-elle quelque chose dans le rapport entre l’individu et son institution (armée mais aussi famille, école, administration, entreprise…) ? L’engagement dans la guerre et les formes de violence qui en découlent – particulièrement la possibilité de tuer ou d’être tué – entraînent-ils un bouleversement des rapports de domination, des hiérarchies sociales, des interactions et des embranchements qui s’offrent aux acteurs ? Provoquent-ils un élargissement des choix de trajectoires ou au contraire une contraction des possibles ? En restant adossés aux historiographies de la Première et de la Seconde Guerre mondiale tout en portant attention à d’autres conflits, nous poursuivons notre questionnement au regard de ce que la guerre change pour les acteurs en leurs institutions, en étant cette année particulièrement attentifs aux institutions de l’enfance et de l’adolescence.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Séminaires de recherche – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel bi-mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous uniquement

Réception des candidats

Contacter Emmanuel Saint-Fuscien ou Julien Blanc

emmanuel.saint-fuscien@ehess.fr

julien.blanc@ehess.fr

Pré-requis
-
  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    Salle 25-A
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    annuel / bimensuel (1re/3e/5e), mardi 10:30-12:30
    du 15 novembre 2022 au 6 juin 2023
    Nombre de séances : 13

    Pas de séance le mardi 3 janvier 2023

L’engagement dans la guerre et les formes de violence qui en découlent – particulièrement la possibilité de tuer ou d’être tué – entraînent-ils un bouleversement des rapports de domination, des hiérarchies sociales, des interactions et des embranchements qui s’offrent aux acteurs ? Provoquent-ils un élargissement des choix de trajectoires ou au contraire une contraction des possibles dans les sociétés en guerre ? Voici les deux questions principales présentées dans l’introduction du 15 novembre et prolongées par Manon Pignot (maîtresse de conférences à l'Université de Picardie Jules-Verne) interrogeant dans la séance du 29 novembre l’engagement, l’agentivité et la légitimité des combattants juvéniles au XXe siècle. La troisième séance fut consacrée à une relecture de La barrière et le niveau. Étude sociologique sur la bourgeoisie française moderne d’Edmond Goblot, livre préparé avant la Grande Guerre mais réécrit partiellement après et publié en 1925. Le 17 janvier 2023, Morgane Barey a présenté les points saillants de sa thèse autour de la rupture militaire engendrée en France par la débâcle de l’année 1940. La séance 5 fut consacrée aux recherches de Camille Mahé (maîtresse de conférences à l’IEP de Strasbourg) venue discuter de ses travaux autour des « recompositions familiales au sortir de la Seconde Guerre mondiale en Europe occidentale ». Le 7 mars, le séminaire se consacra à la présentation de deux Masters d’étudiants : Gentiane Lamoure sur la transmission familiale de l’engagement communiste à l’épreuve de la guerre d’Algérie et Clément Planchat sur la Brigade Charles Martel, une unité militaire de la résistance intérieure française pendant la Seconde Guerre mondiale. Une septième séance fut consacrée à la lecture du livre de Camille Fauroux (21 mars) Des françaises au travail dans l’Allemagne nationale socialiste (1940-1945) avec notamment les exposés de Julien Blanc et Emmanuel Saint-Fuscien sur les reconfigurations du genre et de l’agir social féminin et populaire en temps de guerre. Lors de la séance suivante, Emmanuel Saint-Fuscien présenta un exposé sur la manière dont les guerres européennes du XXe siècle ont bouleversé les temporalités scolaires dans les pays belligérants qui faisaient de la scolarité obligatoire des jeunes enfants le pilier d’une modernité pacificatrice. Enfin lors de la dernière séance, Emmanuelle Cronier (maîtresse de conférences, HDR, à l'Université de Picardie Jules-Verne) a mis en discussion une partie de ses travaux d’habilitation autour des variations des pratiques et des représentations de l’alimentation, particulièrement carnée, dans les armées alliées de la Première Guerre mondiale.

Publications

Emmanuel Saint-Fuscien

  • L’école sous le feu Janvier et novembre 2015. Essai d’histoire du temps présent, Paris, Passés composés, 2022, 289 p.
  • « Guerre et frontières sociales : le cas du premier conflit mondial », dans Enquête, L’épreuve des frontières sociales, sous la dir. de M. Fontaine et E. Pedler, Éditions de l’EHESS, 2023, p. 61-78.
  • « La fin des “grands” ? “Bons chefs” et “mauvais chefs” dans l’armée française de la Grande Guerre », dans Formes de l’autorité, de la grandeur au charisme, dossier coordonné par Yves Cohen, octobre 2022, https://www.politika.io/fr/article/fin-grands-bons-chefs-mauvais-chefs-larmee-francaise-grande-guerre
  • La Forza di resistere», dans Una Storia della Guerra dal XIX secolo al giorni nostri, sous la dir. de Bruno Cabanes, Milan-Florence, Bompiani, 2022, p. 395-408.

Julien Blanc

  • « Le rôle des femmes dans la Résistance « pionnière », dans Femmes en Résistance, dossier spécial, Historiens-géographes, sous la dir. de Catherine Lacour-Astol et Fabrice Grenard, n°461, février 2023.
  • Compte-rendu de Catherine Lacour-Astol, Le genre de la Résistance. La Résistance féminine dans le Nord de la France, Paris, Presses de Sciences Po, 2015, 389 pages, Annales. Histoire, Sciences sociales, 2022/2 (77ème année), p. 389-391.
  • Avec S. Albertelli et L. Douzou, La lutte clandestine en France. Une histoire de la Résistance (1940-1944), Le Seuil, Coll. « La Librairie du 21e siècle », 2019 ; réédition coll. « Points Histoire », avril 2022.