Attention, les informations que vous consultez actuellement ne sont pas celles de l'année universitaire en cours. Consulter l'année universitaire 2023-2024.

UE108 - Travailler sur et avec les sources en histoire médiévale


Lieu et planning


  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    2nd semestre / hebdomadaire, mercredi 18:30-20:30
    du 8 mars 2023 au 7 juin 2023
    Nombre de séances : 12


Description


Dernière modification : 13 mai 2022 10:48

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Histoire
Page web
http://ahloma.ehess.fr/ 
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie historique Culture matérielle Culture visuelle Histoire culturelle Histoire intellectuelle Historiographie Image Langues Moyen Âge/Histoire médiévale Objets Savoirs Textes
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Pierre Monnet [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)
  • Sylvain Piron   directeur d'études, EHESS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)

Cet enseignement de spécialisation proposé aux mastérants inscrits en histoire médiévale à l’EHESS abordera les différents types documentaires classés, cherchés, lus, interprétés et construits par les médiévaux d’abord comme par les médiévistes ensuite.

Chaque séance, dirigée par un enseignant-chercheur du groupe de recherche sur l’Anthropologie historique du long Moyen Âge (AHLoMA) de l’EHESS ou un collègue extérieur, s’intéressera aussi bien aux sources écrites (normatives, narratives, pratiques, « littéraires »…), que sérielles (listes, registres, rôles…), iconographiques, matérielles, symboliques… sachant bien entendu qu’un « document » (tel un sceau par exemple) peut être tout cela à la fois : matrice, objet, support, image, garantie et signature apposées sur un texte etc. On gardera à l’esprit que la « source », une notion qu’il conviendra de mettre en perspective critique et de placer en regard de terminologies concurrentes ou co-occurentes telles que « document », « archive », « témoignage », « monument »…, n’existe jamais de manière brute et directe, mais qu’elle est toujours le produit d’une construction ou d’une relation sociale. On sera ainsi attentif non seulement à ce qu’elle « dit », mais aussi à ce qu’elle révèle et, tout autant, à la manière dont elle a été produite, écrite, transmise, conservée et instrumentalisée. On tentera également, ce faisant, d’approcher anthropologiquement des opérations aussi fondamentales et sociales que lire, écrire, voir, croire, compter, entendre, gérer, ordonner, contrôler, dissimuler ou détruire. Les questions touchant à la construction, à la conservation, à la transmission et à la disparition d’un document seront également au centre des réflexions.

Sur la base d’un document lu, traduit, commenté, mis en contexte et décortiqué dans sa matérialité, sa scripturalité et son agentivité, chaque séance en profitera pour examiner l’histoire documentaire de telle ou telle source, son usage par les médiévaux comme par les médiévistes, les méthodes déployées au long cours pour l’examiner voire pour l’inventer ou le retrouver, et son insertion dans une tradition historiographique et interprétative.

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


  • Initiation/introduction – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Initiation/introduction – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

les deux co-porteurs et co-organisateurs du séminaire, Pierre Monnet et Sylvain Piron, peuvent être contactés indifféremment pour toute question touchant ce séminaire, et cela par leurs adresses électroniques respectives : monnet@ehess.fr, sylvain.piron@ehess.fr 

Direction de travaux des étudiants

contacter les deux porteurs du séminaire ou bien passer par leur groupe de recherche de rattachement : Ahloma – une équipe du  Centre de recherches historiques – UMR 8558- 2 rue Vivienne 75002 Paris – ahloma@ehess.fr – tél. : 01 47 03 84 36.

Réception des candidats
-
Pré-requis

aucun pré-requis indispensable n'est demandé, sinon une familiarité avec les textes anciens. Une connaissance, même légère, de latin serait le bienvenu. 


Compte rendu


Cet enseignement de spécialisation proposé aux mastérants inscrits dans le parcours d’histoire médiévale se propose depuis plusieurs années d’aborder les différents types documentaires classés, cherchés, lus, interprétés et construits par les médiévaux d’abord, comme par les médiévistes ensuite. La « source », n’existe jamais de manière brute et directe ; elle est toujours le produit d’une construction ou d’une relation sociale. Il faut ainsi être attentif, au-delà de ce qu’elle « dit », à ce qu’elle révèle, tout autant, qu’à la manière dont elle a été produite. Les questions touchant à la construction, à la conservation, à la transmission et à la disparition d’un document ont été au fils des séances également au centre des réflexions.

Cette année, un effort a été mené afin de faire émerger des requalifications de dossiers tels que les chercheurs ont pu tenter dernièrement de les reclasser ou de les requalifier : ainsi de l’enquête (administrative ou judiciaire) étudiée en variant les échelles et donc les instances censées la « fabriquer » (royauté, justice, seigneurie ou ville) ou d’un type de narratif centré sur l’usage du « je » ou de l’émotion ou encore d’un reclassement des écrits repris sur un laps de temps (cartulaire, censier, registres de la grâce) en observant les stratégies de mémoire, de légitimisation ou de preuve à l’œuvre.

Après des séances introductives, nous avons successivement entendu des interventions de Marie Dejoux (Paris I) sur les enquêtes administratives des rois de France ; Pierre Vey (École des Chartes) sur le bornage de l‘espace, marseillais ; Lise Saussus (EHESS) sur les usages de la documentation archéologique en histoire médiévale ; Lionel Germain (Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines), sur la pragmatique des écrits urbains en Rouergue ; François Foulonneau (Paris IV) sur les conflits frontaliers dans les guerres de Bourgogne ; Filippo Ronconi (EHESS) sur le transfert des reliques et du culte de saints Cy et Jean d‘Alexandrie à Rome ; Emilie Rosenblieh (Université de Franche-Comté), sur les archives papales et conciliaires ; Sylvain Piron sur les sources inquisitoriales et sur la cartographie symbolique d’Opicino de Canistris ; Pierre Monnet, sur les livres de raison dans les villes allemandes.

Dernière modification : 13 mai 2022 10:48

Type d'UE
Enseignements fondamentaux de master
Disciplines
Histoire
Page web
http://ahloma.ehess.fr/ 
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie historique Culture matérielle Culture visuelle Histoire culturelle Histoire intellectuelle Historiographie Image Langues Moyen Âge/Histoire médiévale Objets Savoirs Textes
Aires culturelles
Europe
Intervenant·e·s
  • Pierre Monnet [référent·e]   directeur d'études, EHESS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)
  • Sylvain Piron   directeur d'études, EHESS / Anthropologie historique du long Moyen Âge (CRH-AHLoMA)

Cet enseignement de spécialisation proposé aux mastérants inscrits en histoire médiévale à l’EHESS abordera les différents types documentaires classés, cherchés, lus, interprétés et construits par les médiévaux d’abord comme par les médiévistes ensuite.

Chaque séance, dirigée par un enseignant-chercheur du groupe de recherche sur l’Anthropologie historique du long Moyen Âge (AHLoMA) de l’EHESS ou un collègue extérieur, s’intéressera aussi bien aux sources écrites (normatives, narratives, pratiques, « littéraires »…), que sérielles (listes, registres, rôles…), iconographiques, matérielles, symboliques… sachant bien entendu qu’un « document » (tel un sceau par exemple) peut être tout cela à la fois : matrice, objet, support, image, garantie et signature apposées sur un texte etc. On gardera à l’esprit que la « source », une notion qu’il conviendra de mettre en perspective critique et de placer en regard de terminologies concurrentes ou co-occurentes telles que « document », « archive », « témoignage », « monument »…, n’existe jamais de manière brute et directe, mais qu’elle est toujours le produit d’une construction ou d’une relation sociale. On sera ainsi attentif non seulement à ce qu’elle « dit », mais aussi à ce qu’elle révèle et, tout autant, à la manière dont elle a été produite, écrite, transmise, conservée et instrumentalisée. On tentera également, ce faisant, d’approcher anthropologiquement des opérations aussi fondamentales et sociales que lire, écrire, voir, croire, compter, entendre, gérer, ordonner, contrôler, dissimuler ou détruire. Les questions touchant à la construction, à la conservation, à la transmission et à la disparition d’un document seront également au centre des réflexions.

Sur la base d’un document lu, traduit, commenté, mis en contexte et décortiqué dans sa matérialité, sa scripturalité et son agentivité, chaque séance en profitera pour examiner l’histoire documentaire de telle ou telle source, son usage par les médiévaux comme par les médiévistes, les méthodes déployées au long cours pour l’examiner voire pour l’inventer ou le retrouver, et son insertion dans une tradition historiographique et interprétative.

Le programme détaillé n'est pas disponible.

  • Initiation/introduction – Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – exposé oral, fiche de lecture
  • Initiation/introduction – Histoire-Histoire et sciences sociales – M1/S2-M2/S4
    Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture, exposé oral
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

les deux co-porteurs et co-organisateurs du séminaire, Pierre Monnet et Sylvain Piron, peuvent être contactés indifféremment pour toute question touchant ce séminaire, et cela par leurs adresses électroniques respectives : monnet@ehess.fr, sylvain.piron@ehess.fr 

Direction de travaux des étudiants

contacter les deux porteurs du séminaire ou bien passer par leur groupe de recherche de rattachement : Ahloma – une équipe du  Centre de recherches historiques – UMR 8558- 2 rue Vivienne 75002 Paris – ahloma@ehess.fr – tél. : 01 47 03 84 36.

Réception des candidats
-
Pré-requis

aucun pré-requis indispensable n'est demandé, sinon une familiarité avec les textes anciens. Une connaissance, même légère, de latin serait le bienvenu. 

  • Bâtiment EHESS-Condorcet
    EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
    Salle 25-A
    2nd semestre / hebdomadaire, mercredi 18:30-20:30
    du 8 mars 2023 au 7 juin 2023
    Nombre de séances : 12

Cet enseignement de spécialisation proposé aux mastérants inscrits dans le parcours d’histoire médiévale se propose depuis plusieurs années d’aborder les différents types documentaires classés, cherchés, lus, interprétés et construits par les médiévaux d’abord, comme par les médiévistes ensuite. La « source », n’existe jamais de manière brute et directe ; elle est toujours le produit d’une construction ou d’une relation sociale. Il faut ainsi être attentif, au-delà de ce qu’elle « dit », à ce qu’elle révèle, tout autant, qu’à la manière dont elle a été produite. Les questions touchant à la construction, à la conservation, à la transmission et à la disparition d’un document ont été au fils des séances également au centre des réflexions.

Cette année, un effort a été mené afin de faire émerger des requalifications de dossiers tels que les chercheurs ont pu tenter dernièrement de les reclasser ou de les requalifier : ainsi de l’enquête (administrative ou judiciaire) étudiée en variant les échelles et donc les instances censées la « fabriquer » (royauté, justice, seigneurie ou ville) ou d’un type de narratif centré sur l’usage du « je » ou de l’émotion ou encore d’un reclassement des écrits repris sur un laps de temps (cartulaire, censier, registres de la grâce) en observant les stratégies de mémoire, de légitimisation ou de preuve à l’œuvre.

Après des séances introductives, nous avons successivement entendu des interventions de Marie Dejoux (Paris I) sur les enquêtes administratives des rois de France ; Pierre Vey (École des Chartes) sur le bornage de l‘espace, marseillais ; Lise Saussus (EHESS) sur les usages de la documentation archéologique en histoire médiévale ; Lionel Germain (Versailles/Saint-Quentin-en-Yvelines), sur la pragmatique des écrits urbains en Rouergue ; François Foulonneau (Paris IV) sur les conflits frontaliers dans les guerres de Bourgogne ; Filippo Ronconi (EHESS) sur le transfert des reliques et du culte de saints Cy et Jean d‘Alexandrie à Rome ; Emilie Rosenblieh (Université de Franche-Comté), sur les archives papales et conciliaires ; Sylvain Piron sur les sources inquisitoriales et sur la cartographie symbolique d’Opicino de Canistris ; Pierre Monnet, sur les livres de raison dans les villes allemandes.