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UE995 - Les pratiques d’influence aux XXe et XXIe siècles


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_08
    annuel / mensuel (indifférent), mardi 14:00-17:00
    du 2 novembre 2021 au 14 juin 2022
    Nombre de séances : 8


Description


Dernière modification : 3 mars 2022 08:00

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales, Signes, formes, représentations, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Circulations Communication Comparatisme Culture visuelle Démocratie Domination État et politiques publiques Gouvernance Histoire Histoire culturelle Image Information Politique Pragmatique Pratiques Savoir-faire Savoirs Sociologie Transnational Visuel
Aires culturelles
Amériques Europe France Russie Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Comme les années précédentes, nous travaillerons sur l’ensemble proliférant des pratiques d'influence (publicité, propagande, marketing, relations publiques, communication, psychologie sociale, algorithmique appliquée aux big data). Il importe de saisir non seulement sa portée, mais son extension, ses dynamiques, ses pratiques, ses logiques, ses techniques. Où et sur qui s'exercent ces pratiques ? Quelles sont leurs histoires ? Qui sont leurs praticiens ? Quels sont leurs fronts pionniers ? Pourquoi importe-t-il de considérer autant chaque pratique dans sa spécificité que toutes ensemble ? Quelle est la contribution des pratiques d’influence à la production de la valeur (économique et politique) ? Du point de vue du présent tout comme de l’histoire de longue durée, le gouvernement par l'influence (une forme de la gouvernementalité) n'est-il pas une dimension majeure de la bascule néolibérale que le monde connaît aujourd’hui ?

Ce séminaire est organisé par Répine (Réseau d’étude des pratiques d’influence), réseau international et multidisciplinaire.  

Le réseau a organisé un atelier international en juin 2019 à l'EHESS (L'influence et ses limites). 

2 novembre 2021 : Les relations publiques : science et démocratie  / Public Relations: Science and Democracy, Hugo Souza de Cursi (CRH/EHESS-REPINE) et Piergiorgio Bruno (CHSP-La Sapienza-REPINE)

7 décembre 2021 : Design et gouvernementalité / Design and Governmentality, Fabien Gélédan (École polytechnique Executive Education) et Coline Malivel (Programme Entrepreneurs d'intérêt général, Direction interministérielle du numérique)

4 janvier 2022 : Marketing, rationalité et histoire / Marketing, Rationality and History, Thibault Le Texier (CESSP/ Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS, EHESS) et Roman Abramov (Haute école d’économie de Moscou-REPINE)

1er février 2022 (de 14 h à 16 h, en distanciel uniquement, lien envoyé aux participants) : Ethnographie des pratiques algorithmiques / Ethnography of Algorithmic Practices, Angèle Christin (Department of Communication, Stanford University) et Florian Jaton (STS Lab/Université de Lausanne)

15 mars 2022 : Image, texte et influence / Image, Text and Influence, Laure Gaertner (Atol Expertise) et Alessandro Lombardi (Palermo Mediterranea)

5 avril 2022 : La propagande soviétique dans les années 1930 et 1940 : deux études de cas/Soviet Propaganda in the 1930s and 1940s : Two Case Studies, Anna Shapovalova (Université de Bologne/CHSP), Valérie Pozner (CNRS/THALIM) et Irina Tcherneva (CNRS/Eur’ORBEM)

17 mai 2022 (salle AS1_24) :  La matérialité de l’image publicitaire : le format comme outil d’influence/Materiality of Advertising Images : The Format as a Tool of Influence, Max Bonhomme (Paris Nanterre), Nathalie Sebayashi (EHESS / CRAL-CEHTA) et Laura Truxa (EHESS / CRAL-CEHTA).

14 juin 2022 (salle AS1_24)  : Programme à venir/Program to be confirmed 


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Attention : vous pouvez vous inscrire au séminaire, pour le présentiel ou le distanciel, via la plateforme de l'EHESS https://participations.ehess.fr. Pour la première séance, vous avez jusqu'au 29 octobre.

Le séminaire se tiendra en présentiel et en hybride. Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire sous l'un des deux modes. La salle est limitée à 26 personnes, intervenant·es compris·es. Nous vous tiendrons au courant lorsque la jauge sera remplie. Au-delà, le distanciel sera de rigueur.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Nous avons poursuivi ce séminaire organisé depuis deux ans par Répine (Réseau d’étude des pratiques d’influence), un groupement de recherche international et multidisciplinaire. Il a suivi la même orientation qu’indiquée dans le compte rendu de l’an dernier en une thématique qui est très large à dessein, puisqu’il s’agit de regrouper des travaux relatifs aux pratiques les plus variées de l’influence contemporaine, du XIXe siècle à aujourd’hui. La perspective consiste à interpeller les sciences sociales pour les inviter à prendre au sérieux, dans toutes leurs disciplines, l’étude des activités qui se prêtent à être regroupées sous le terme d’influence et à accepter l’épreuve dans laquelle les jette la prolifération extraordinaire – et globale – de ces pratiques. De façon emblématique et bien au-delà du symbolique, la profession d’influenceuse ou d’influenceur, en tous domaines, a pris son nom tout récemment. Ces deux termes servent désormais aussi à désigner des intervenants médiatiques, de communication ou de publicité, qu’elles ou ils soient ou non institutionnels. Si l’activité existait déjà, cette nomination comme, en un phénomène équivalent, celle de « nudge », en déculpe l’effet et marque un moment historique.

Certains aspects de la démarche de Répine ont un écho non seulement dans le public du séminaire mais parmi les invités. Il en est ainsi de l’approche délibérée de l’influence par les pratiques. L’image comme outil d’influence a retenu notre attention d’abord grâce aux démarches de Laure Gaertner (Atol Expertise) et d’Alessandro Lombardi (Palermo Mediterranea). D’autres aspects que le rapport des images à l’écrit ont été évoqués, comme la matérialité des images publicitaires en particulier sous l’angle de leur format par Max Bonhomme (Université Paris Nanterre), Nathalie Sebayashi (EHESS/CRAL-CEHTA) et Laura Truxa (EHESS/CRAL-CEHTA). Grâce à l’ethnographie des pratiques algorithmiques que mène Florian Jaton (STS Lab/Université de Lausanne), nous avons pu aborder d’un même mouvement la domination croissante des algorithmes comme outillage professionnel central et partagé et une méthode d’enquête fondamentale menée au plus près des praticiens dans l’observation non seulement de leurs activités mais plus finement encore de leurs gestes, des catégories qu’ils conçoivent et de leurs choix successifs. Le design mérite d’être débattu dans son rapport à l’influence puisqu’il se situe entre l’art, la technologie et le marketing. La manière dont le design se fait instrument de gouvernement et d’action publique a été discutée par Fabien Gélédan (École Polytechnique Executive Education) et Coline Malivel (Programme entrepreneurs d'intérêt général, Direction interministérielle du numérique).

Deux des larges domaines d’action qui se consacrent à l’influence nous ont retenus, les relations publiques et le marketing. Les premières ont été confrontées à leur double ambition d’être scientifiques et de contribuer à la démocratie avec Hugo Souza de Cursi (CRH/EHESS-REPINE), Piergiorgio Bruno (CHSP-La Sapienza-REPINE) et Roman Abramov (Haute École d’Économie de Moscou-REPINE) tandis que le second été l’objet d’une intervention de Thibault Le Texier (CESSP, Paris 1 Panthéon-Sorbonne) sur son ouvrage consacré à l’histoire du marketing.

Les modes d’entrée dans la thématique générale de l’histoire et du présent des pratiques d’influence sont nécessairement variés. Le séminaire ne peut aborder que certains d’entre eux chaque année. Après quelques outils et deux registres d’action, il était important d’aborder une aire géographique à l’actualité critique puisqu’il s’agissait de l’espace de l’ex-Union soviétique. La guerre russe d’agression de Ukraine est venue tendre fortement l’atmosphère et nous remercions les collègues qui ont accepté néanmoins de présenter leurs réflexions dans l’inquiétude. Nous avons examiné la propagande soviétique dans les années 1930 et 1940 sous deux angles, avec Anna Shapovalova (Université de Bologne, REPINE) celui de la capacité du pouvoir soviétique d’influencer la presse française à l’occasion des procès du début des années 1930 et avec Valérie Pozner (CNRS/THALIM) et Irina Tcherneva (CNRS/Eur’ORBEM) celui de la mise au jour, dans leur détail, des pratiques qui régissaient, durant l’avancée des troupes soviétiques vers l’ouest en 1944, la fabrication des images filmées de l’extermination des juifs destinées à la propagande. Trois membres du réseau Resistic de recherche sur la « coercition numérique en Russie » ont accepté de venir en juin : Olga Bronnikova (université Grenoble-Alpes) a traité de l'exil des militants et journalistes russes et de leur effort pour mener une contre-influence depuis l'étranger quand Ksenia Ermoshina (Centre Internet & Société-CNRS) a parlé du contrôle russe sur les infrastructures en Ukraine et Valéry Kossov (Université Grenoble-Alpes) a présenté les tentatives russes d’utiliser le droit pour imposer une souveraineté numérique.

Publications
  • « Places et ronds-points : territoires de l’expérimentation démocratique d’une autre sphère publique », dans Revendiquer l’espace public, sous la dir. de Nilufer Gole, Richard Rechtman, Sandra Laugier et Yves Cohen, Paris, CNRS Éditions, 2022.
  • « Introduction. Les grands, les chefs et les charismatiques aux XIXe et XXe siècles », dans Formes de l’autorité, de la grandeur au charisme, sous la dir. d'Yves Cohen, revue en ligne Politika, septembre 2022 (https://www.politika.io/fr/article/introduction-grands-chefs-charismatiques-aux-xixe-xxe-siecles).
  • « Crowd. Gustave Le Bon, Sigmund Freud, Gabriel Tarde between suggestion and contagion », dans Cultures of Contagion, sous la dir. de Béatrice Delaurenti et Thomas Le Roux, Cambridge, Mass., The MIT Press, 2021, p. 89-94.

Dernière modification : 3 mars 2022 08:00

Type d'UE
Séminaires collectifs de recherche
Disciplines
Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales, Signes, formes, représentations, Sociologie
Page web
-
Langues
anglais français
Mots-clés
Circulations Communication Comparatisme Culture visuelle Démocratie Domination État et politiques publiques Gouvernance Histoire Histoire culturelle Image Information Politique Pragmatique Pratiques Savoir-faire Savoirs Sociologie Transnational Visuel
Aires culturelles
Amériques Europe France Russie Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s

Comme les années précédentes, nous travaillerons sur l’ensemble proliférant des pratiques d'influence (publicité, propagande, marketing, relations publiques, communication, psychologie sociale, algorithmique appliquée aux big data). Il importe de saisir non seulement sa portée, mais son extension, ses dynamiques, ses pratiques, ses logiques, ses techniques. Où et sur qui s'exercent ces pratiques ? Quelles sont leurs histoires ? Qui sont leurs praticiens ? Quels sont leurs fronts pionniers ? Pourquoi importe-t-il de considérer autant chaque pratique dans sa spécificité que toutes ensemble ? Quelle est la contribution des pratiques d’influence à la production de la valeur (économique et politique) ? Du point de vue du présent tout comme de l’histoire de longue durée, le gouvernement par l'influence (une forme de la gouvernementalité) n'est-il pas une dimension majeure de la bascule néolibérale que le monde connaît aujourd’hui ?

Ce séminaire est organisé par Répine (Réseau d’étude des pratiques d’influence), réseau international et multidisciplinaire.  

Le réseau a organisé un atelier international en juin 2019 à l'EHESS (L'influence et ses limites). 

2 novembre 2021 : Les relations publiques : science et démocratie  / Public Relations: Science and Democracy, Hugo Souza de Cursi (CRH/EHESS-REPINE) et Piergiorgio Bruno (CHSP-La Sapienza-REPINE)

7 décembre 2021 : Design et gouvernementalité / Design and Governmentality, Fabien Gélédan (École polytechnique Executive Education) et Coline Malivel (Programme Entrepreneurs d'intérêt général, Direction interministérielle du numérique)

4 janvier 2022 : Marketing, rationalité et histoire / Marketing, Rationality and History, Thibault Le Texier (CESSP/ Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, CNRS, EHESS) et Roman Abramov (Haute école d’économie de Moscou-REPINE)

1er février 2022 (de 14 h à 16 h, en distanciel uniquement, lien envoyé aux participants) : Ethnographie des pratiques algorithmiques / Ethnography of Algorithmic Practices, Angèle Christin (Department of Communication, Stanford University) et Florian Jaton (STS Lab/Université de Lausanne)

15 mars 2022 : Image, texte et influence / Image, Text and Influence, Laure Gaertner (Atol Expertise) et Alessandro Lombardi (Palermo Mediterranea)

5 avril 2022 : La propagande soviétique dans les années 1930 et 1940 : deux études de cas/Soviet Propaganda in the 1930s and 1940s : Two Case Studies, Anna Shapovalova (Université de Bologne/CHSP), Valérie Pozner (CNRS/THALIM) et Irina Tcherneva (CNRS/Eur’ORBEM)

17 mai 2022 (salle AS1_24) :  La matérialité de l’image publicitaire : le format comme outil d’influence/Materiality of Advertising Images : The Format as a Tool of Influence, Max Bonhomme (Paris Nanterre), Nathalie Sebayashi (EHESS / CRAL-CEHTA) et Laura Truxa (EHESS / CRAL-CEHTA).

14 juin 2022 (salle AS1_24)  : Programme à venir/Program to be confirmed 

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques

Attention : vous pouvez vous inscrire au séminaire, pour le présentiel ou le distanciel, via la plateforme de l'EHESS https://participations.ehess.fr. Pour la première séance, vous avez jusqu'au 29 octobre.

Le séminaire se tiendra en présentiel et en hybride. Vous pouvez d'ores et déjà vous inscrire sous l'un des deux modes. La salle est limitée à 26 personnes, intervenant·es compris·es. Nous vous tiendrons au courant lorsque la jauge sera remplie. Au-delà, le distanciel sera de rigueur.

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_08
    annuel / mensuel (indifférent), mardi 14:00-17:00
    du 2 novembre 2021 au 14 juin 2022
    Nombre de séances : 8

Nous avons poursuivi ce séminaire organisé depuis deux ans par Répine (Réseau d’étude des pratiques d’influence), un groupement de recherche international et multidisciplinaire. Il a suivi la même orientation qu’indiquée dans le compte rendu de l’an dernier en une thématique qui est très large à dessein, puisqu’il s’agit de regrouper des travaux relatifs aux pratiques les plus variées de l’influence contemporaine, du XIXe siècle à aujourd’hui. La perspective consiste à interpeller les sciences sociales pour les inviter à prendre au sérieux, dans toutes leurs disciplines, l’étude des activités qui se prêtent à être regroupées sous le terme d’influence et à accepter l’épreuve dans laquelle les jette la prolifération extraordinaire – et globale – de ces pratiques. De façon emblématique et bien au-delà du symbolique, la profession d’influenceuse ou d’influenceur, en tous domaines, a pris son nom tout récemment. Ces deux termes servent désormais aussi à désigner des intervenants médiatiques, de communication ou de publicité, qu’elles ou ils soient ou non institutionnels. Si l’activité existait déjà, cette nomination comme, en un phénomène équivalent, celle de « nudge », en déculpe l’effet et marque un moment historique.

Certains aspects de la démarche de Répine ont un écho non seulement dans le public du séminaire mais parmi les invités. Il en est ainsi de l’approche délibérée de l’influence par les pratiques. L’image comme outil d’influence a retenu notre attention d’abord grâce aux démarches de Laure Gaertner (Atol Expertise) et d’Alessandro Lombardi (Palermo Mediterranea). D’autres aspects que le rapport des images à l’écrit ont été évoqués, comme la matérialité des images publicitaires en particulier sous l’angle de leur format par Max Bonhomme (Université Paris Nanterre), Nathalie Sebayashi (EHESS/CRAL-CEHTA) et Laura Truxa (EHESS/CRAL-CEHTA). Grâce à l’ethnographie des pratiques algorithmiques que mène Florian Jaton (STS Lab/Université de Lausanne), nous avons pu aborder d’un même mouvement la domination croissante des algorithmes comme outillage professionnel central et partagé et une méthode d’enquête fondamentale menée au plus près des praticiens dans l’observation non seulement de leurs activités mais plus finement encore de leurs gestes, des catégories qu’ils conçoivent et de leurs choix successifs. Le design mérite d’être débattu dans son rapport à l’influence puisqu’il se situe entre l’art, la technologie et le marketing. La manière dont le design se fait instrument de gouvernement et d’action publique a été discutée par Fabien Gélédan (École Polytechnique Executive Education) et Coline Malivel (Programme entrepreneurs d'intérêt général, Direction interministérielle du numérique).

Deux des larges domaines d’action qui se consacrent à l’influence nous ont retenus, les relations publiques et le marketing. Les premières ont été confrontées à leur double ambition d’être scientifiques et de contribuer à la démocratie avec Hugo Souza de Cursi (CRH/EHESS-REPINE), Piergiorgio Bruno (CHSP-La Sapienza-REPINE) et Roman Abramov (Haute École d’Économie de Moscou-REPINE) tandis que le second été l’objet d’une intervention de Thibault Le Texier (CESSP, Paris 1 Panthéon-Sorbonne) sur son ouvrage consacré à l’histoire du marketing.

Les modes d’entrée dans la thématique générale de l’histoire et du présent des pratiques d’influence sont nécessairement variés. Le séminaire ne peut aborder que certains d’entre eux chaque année. Après quelques outils et deux registres d’action, il était important d’aborder une aire géographique à l’actualité critique puisqu’il s’agissait de l’espace de l’ex-Union soviétique. La guerre russe d’agression de Ukraine est venue tendre fortement l’atmosphère et nous remercions les collègues qui ont accepté néanmoins de présenter leurs réflexions dans l’inquiétude. Nous avons examiné la propagande soviétique dans les années 1930 et 1940 sous deux angles, avec Anna Shapovalova (Université de Bologne, REPINE) celui de la capacité du pouvoir soviétique d’influencer la presse française à l’occasion des procès du début des années 1930 et avec Valérie Pozner (CNRS/THALIM) et Irina Tcherneva (CNRS/Eur’ORBEM) celui de la mise au jour, dans leur détail, des pratiques qui régissaient, durant l’avancée des troupes soviétiques vers l’ouest en 1944, la fabrication des images filmées de l’extermination des juifs destinées à la propagande. Trois membres du réseau Resistic de recherche sur la « coercition numérique en Russie » ont accepté de venir en juin : Olga Bronnikova (université Grenoble-Alpes) a traité de l'exil des militants et journalistes russes et de leur effort pour mener une contre-influence depuis l'étranger quand Ksenia Ermoshina (Centre Internet & Société-CNRS) a parlé du contrôle russe sur les infrastructures en Ukraine et Valéry Kossov (Université Grenoble-Alpes) a présenté les tentatives russes d’utiliser le droit pour imposer une souveraineté numérique.

Publications
  • « Places et ronds-points : territoires de l’expérimentation démocratique d’une autre sphère publique », dans Revendiquer l’espace public, sous la dir. de Nilufer Gole, Richard Rechtman, Sandra Laugier et Yves Cohen, Paris, CNRS Éditions, 2022.
  • « Introduction. Les grands, les chefs et les charismatiques aux XIXe et XXe siècles », dans Formes de l’autorité, de la grandeur au charisme, sous la dir. d'Yves Cohen, revue en ligne Politika, septembre 2022 (https://www.politika.io/fr/article/introduction-grands-chefs-charismatiques-aux-xixe-xxe-siecles).
  • « Crowd. Gustave Le Bon, Sigmund Freud, Gabriel Tarde between suggestion and contagion », dans Cultures of Contagion, sous la dir. de Béatrice Delaurenti et Thomas Le Roux, Cambridge, Mass., The MIT Press, 2021, p. 89-94.