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UE972 - Formes de narration et dispositifs d’écriture en anthropologie


Lieu et planning


  • EHESS-Toulouse
    Université Toulouse-Jean Jaurès, Maison de la recherche, 5 allées Antonio-Machado 31000 Toulouse
    annuel / mensuel (2e), jeudi 14:00-16:00
    du 14 octobre 2021 au 9 juin 2022


Description


Dernière modification : 16 mai 2021 11:39

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Ce séminaire est le lieu d’une réflexion collective sur les formes de narration en anthropologie. Il vise à explorer et à proposer des dispositifs d’écriture mêlant les procédés textuels, visuels et sonores, en prêtant chaque fois attention aux problèmes épistémologiques et politiques qu’ils soulèvent. Dans la finalité d’une exposition, nous avons engagé un travail d’écriture sur la notion de quotidien, que nous appréhendons au regard de trois notions servant de contrepoint : le moment (ce volet est finalisé) ; le geste (que nous poursuivrons cette année) ; et l’événement (qui constituera le troisième volet). Les « textes » sont produits à partir des ethnographies des participants et de textes théoriques, et sont travaillés au fil des séances qui se tiennent en principe le second jeudi du mois, de 14h à 16h, à partir d'octobre. Nous pourrons recourir au format du webinaire pour les participants non toulousains.

Second jeudi du mois, de 14h à 16h, à partir d'octobre (planning à venir)

Le programme détaillé n'est pas disponible.


Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire est un lieu de réflexion collective autant qu’un atelier de mise en pratique, où nous expérimentons des agencements d’écriture mêlant des procédés textuels, visuels et sonores, en prêtant chaque fois attention aux problèmes épistémologiques et politiques qu’ils soulèvent. Comme on le sait, il n’existe pas « une » écriture anthropologique, mais de multiples procédés, de multiples assemblages et compositions possibles au service d’un propos. L’intention est de réfléchir aux diverses formes de narration, d’agencements, de mises en résonance, qui occupent une place importante dans le travail de l’anthropologue.

Pour expérimenter de nouvelles possibilités d’agencements narratifs, nous nous sommes donné comme projet commun de travailler à une anthropologie du quotidien, que nous avons pensée comme un triptyque, comprenant un premier volet sur le quotidien dans son rapport au moment, un second dans son rapport au geste et un troisième dans son rapport à l’événement. Nous avons ainsi engagé, sur des axes qui nous sont transversaux, un travail d’écriture élaboré à partir des ethnographies respectives des participant.es et mis en discussion au fil des séances.

L’année passée, nous avons finalisé le premier volet thématique sur le moment, lequel est apparu comme une interruption du quotidien, qu’il soit une projection éphémère dans un dehors, à la fois dépendant et détaché du quotidien, ou une possibilité réflexive – une interruption pouvant en outre avoir un caractère structurant pour la vie sociale, comme dans le cas de la fête. De nos ethnographies respectives sont aussi ressorties différentes qualités de moments (des moments-structurants mais aussi des moments-projection, soit un déplacement vers une autre monde, des moments-empêchés caractérisant des quotidiens cadenassés, ou encore des moments-étalons lorsque le moment devient la norme d’un quotidien qui ne se veut qu’ouverture et expérimentation). 

Nous avons aussi entamé le second volet thématique, sur le geste, lequel est rapidement apparu comme une opposition au quotidien. Qu’il exprime une rupture du quotidien, ou qu’il déjoue sa fonction ou bien la dépasse, le geste semble toujours se dissocier de l’environnement qui le conditionne. Comme si le geste était toujours en friction avec ce qui l’active. Nous nous sommes ici appuyés notamment sur l’approche phénoménologique de Vilèm Flüsser (Les gestes, 2014, Al Dante) et sur l’apport théorique de Giorgio Agamben (Moyens sans fins, 1995, Payot & Rivages), qui tous deux ont souligné l’importance de distinguer geste et action, même si Agamben va plus loin en faisant coïncider la sphère du geste à celle de la politique, à savoir la sphère des purs moyens ; en d’autres termes, la politique comme le geste ont pour condition commune de n’être liés fondamentalement à aucune finalité. C’est dans cette perspective analytique que nous avons proposé de considérer le geste. Nous nous sommes ainsi intéressés au « geste même » (geste de la révolte), au « geste de se donner la mort », au « geste rituel », au « geste de la performance ».

Les « textes » issus de ces réflexions, qui sont des objets hybrides composés d’éléments verbaux, picturaux et sonores, devaient initialement être présentés sous la forme d’une exposition-installation dans des lieux ouverts au grand public. Les contraintes sanitaires liées aux deux dernières années nous ont conduit à envisager plutôt une présentation numérique, qui sera tout autant accessible à des publics divers. C’est l’un des projets sur lesquels nous travaillons actuellement : penser une forme numérique adéquate pour accueillir ces « textes ».

Dernière modification : 16 mai 2021 11:39

Type d'UE
Séminaires de centre
Centres
Laboratoire interdisciplinaire solidarités, sociétés, territoires (LISST)
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Anthropologie
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s

Ce séminaire est le lieu d’une réflexion collective sur les formes de narration en anthropologie. Il vise à explorer et à proposer des dispositifs d’écriture mêlant les procédés textuels, visuels et sonores, en prêtant chaque fois attention aux problèmes épistémologiques et politiques qu’ils soulèvent. Dans la finalité d’une exposition, nous avons engagé un travail d’écriture sur la notion de quotidien, que nous appréhendons au regard de trois notions servant de contrepoint : le moment (ce volet est finalisé) ; le geste (que nous poursuivrons cette année) ; et l’événement (qui constituera le troisième volet). Les « textes » sont produits à partir des ethnographies des participants et de textes théoriques, et sont travaillés au fil des séances qui se tiennent en principe le second jeudi du mois, de 14h à 16h, à partir d'octobre. Nous pourrons recourir au format du webinaire pour les participants non toulousains.

Second jeudi du mois, de 14h à 16h, à partir d'octobre (planning à venir)

Le programme détaillé n'est pas disponible.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
-
Informations pratiques
-
Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • EHESS-Toulouse
    Université Toulouse-Jean Jaurès, Maison de la recherche, 5 allées Antonio-Machado 31000 Toulouse
    annuel / mensuel (2e), jeudi 14:00-16:00
    du 14 octobre 2021 au 9 juin 2022

Le séminaire est un lieu de réflexion collective autant qu’un atelier de mise en pratique, où nous expérimentons des agencements d’écriture mêlant des procédés textuels, visuels et sonores, en prêtant chaque fois attention aux problèmes épistémologiques et politiques qu’ils soulèvent. Comme on le sait, il n’existe pas « une » écriture anthropologique, mais de multiples procédés, de multiples assemblages et compositions possibles au service d’un propos. L’intention est de réfléchir aux diverses formes de narration, d’agencements, de mises en résonance, qui occupent une place importante dans le travail de l’anthropologue.

Pour expérimenter de nouvelles possibilités d’agencements narratifs, nous nous sommes donné comme projet commun de travailler à une anthropologie du quotidien, que nous avons pensée comme un triptyque, comprenant un premier volet sur le quotidien dans son rapport au moment, un second dans son rapport au geste et un troisième dans son rapport à l’événement. Nous avons ainsi engagé, sur des axes qui nous sont transversaux, un travail d’écriture élaboré à partir des ethnographies respectives des participant.es et mis en discussion au fil des séances.

L’année passée, nous avons finalisé le premier volet thématique sur le moment, lequel est apparu comme une interruption du quotidien, qu’il soit une projection éphémère dans un dehors, à la fois dépendant et détaché du quotidien, ou une possibilité réflexive – une interruption pouvant en outre avoir un caractère structurant pour la vie sociale, comme dans le cas de la fête. De nos ethnographies respectives sont aussi ressorties différentes qualités de moments (des moments-structurants mais aussi des moments-projection, soit un déplacement vers une autre monde, des moments-empêchés caractérisant des quotidiens cadenassés, ou encore des moments-étalons lorsque le moment devient la norme d’un quotidien qui ne se veut qu’ouverture et expérimentation). 

Nous avons aussi entamé le second volet thématique, sur le geste, lequel est rapidement apparu comme une opposition au quotidien. Qu’il exprime une rupture du quotidien, ou qu’il déjoue sa fonction ou bien la dépasse, le geste semble toujours se dissocier de l’environnement qui le conditionne. Comme si le geste était toujours en friction avec ce qui l’active. Nous nous sommes ici appuyés notamment sur l’approche phénoménologique de Vilèm Flüsser (Les gestes, 2014, Al Dante) et sur l’apport théorique de Giorgio Agamben (Moyens sans fins, 1995, Payot & Rivages), qui tous deux ont souligné l’importance de distinguer geste et action, même si Agamben va plus loin en faisant coïncider la sphère du geste à celle de la politique, à savoir la sphère des purs moyens ; en d’autres termes, la politique comme le geste ont pour condition commune de n’être liés fondamentalement à aucune finalité. C’est dans cette perspective analytique que nous avons proposé de considérer le geste. Nous nous sommes ainsi intéressés au « geste même » (geste de la révolte), au « geste de se donner la mort », au « geste rituel », au « geste de la performance ».

Les « textes » issus de ces réflexions, qui sont des objets hybrides composés d’éléments verbaux, picturaux et sonores, devaient initialement être présentés sous la forme d’une exposition-installation dans des lieux ouverts au grand public. Les contraintes sanitaires liées aux deux dernières années nous ont conduit à envisager plutôt une présentation numérique, qui sera tout autant accessible à des publics divers. C’est l’un des projets sur lesquels nous travaillons actuellement : penser une forme numérique adéquate pour accueillir ces « textes ».