UE970 - La Chine au prisme des sciences humaines et sociales. Séminaire de formation à la recherche du Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine

• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 25-B
  annuel / mensuel (3e), mercredi 09:30-12:30
  du 17 novembre 2021 au 15 juin 2022
  Nombre de séances : 8

Dernière modification : 18 mai 2022 09:28

Type d'UE

Séminaires de centre

Centres

Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CCJ-CECMC)

Disciplines

Anthropologie historique, Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Histoire, Méthodes et techniques des sciences sociales, Sociologie

Page web

-

Langues

français

Mots-clés

Anthropologie culturelle Anthropologie historique Anthropologie sociale Archives Empire Histoire culturelle Histoire économique et sociale Historiographie Méthodes et techniques des sciences sociales Sociologie

Aires culturelles

Asie orientale Chine

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

Pour plus d'informations, les étudiantes et les étudiants peuvent écrire aux animateurs du séminaire.

Ce séminaire est fortement recommandé aux étudiantes et étudiantes du CECMC (Master et Doctorat)

Direction de travaux des étudiants

Le séminaire repose sur une participation active des étudiantes et des étudiants du Centre Chine.

Réception des candidats

Contacter les animateurs par mail.

Pré-requis

Une bonne maîtrise du chinois est souhaitée mais pas obligatoire pour assister au séminaire.

Pour sa première année, le séminaire interne du Centre Chine a exploré trois thèmes (lignage, Tianxia, images) qui ont été visités avec différentes perspectives. La première séance, introductive, a été consacrée à la présentation des bibliothèques en études chinoises, des ressources numériques disponibles et des outils bibliographiques. Dans son exposé, John Lagerwey est revenu sur la création des lignages en Chine comme projet avec des fondements théoriques et idéologiques, il a ensuite montré comment les généalogies ont toujours été un enjeu central et comment les rituels liés au culte des ancêtres se sont développés en fonction des contextes de croyances locales. Le thème des lignages a ensuite été abordé à travers des aspects plus économiques – les « Organisations socioprofessionnelles et intra-lignagères du négoce caravanier au Shanxi (Qing) » par Laurent Chircop-Reyes – et des aspects plus religieux – « Lignage et généalogie en islam chinois » par Marie-Paule Hille. Cet exposé a d'abord montré comment les relations lignagères structuraient les activités marchandes et comment en islam chinois les lignages saints sont peu associés à l'usage de la généalogie telle que pratiquée dans la société chinoise.

Le deuxième thème abordé dans les séances 4 et 5 est celui du Tianxia 天下. Nous avons d'abord introduit  ce thème par la géographie et la circulation des savoirs cartographiques à l'époque de Matteo Ricci avec un exposé d'Isabelle Deron « La géographie universelle à la fin des Ming ». Il s'agissaient de comprendre la perception que les Ming avaient du monde. Par contraste, Aurélie Névot a traité d'un cas particulier : « Le concept de tianxia des expositions universelles. Les pavillons "cosmopolitiques" de la Chine édifiés par He Jingtang (2010 & 2021) ». Par une analyse extrêmement détaillée des différents symboles de l'architecture de ces pavillons, il a été question de réfléchir à la façon dont la Chine exerce son influence sur la scène internationale. Le mois suivant, Anne Cheng est également intervenue sur cette notion en montrant son usage par le passé sur la longue durée et celui qui en est fait aujourd'hui, avec des visées plus idéologiques. Dans un esprit de dialogue, Aurélie Névot a ensuite présenté « Le concept de tianxia dans l’anthropologie théorique (Wang Mingming) », en revenant sur la trajectoire de cet anthropologue et la façon dont il manipule ce concept dans ses travaux. 

Enfin, le dernier thème, celui de l'image a fait l'objet d'une présentation à deux voix avec Michela Bussoti (« Regards contemporains sur des images de la période impériale » et Anne Kerlan (« Nouveaux (?) regards sur les images cinématographiques chinoises du XX^e siècle ») dans la séance 6 (20 avril). La première est partie d'une discussion avec l'œuvre de Graig Clunas Superflous Things (1991) pour montrer comment la culture matérielle est importante dans l'analyse des textes, notamment dans le cas des reproductions xylographiques. La seconde a montré comment il est fondamental de s'intéresser aux images dans leurs contextes de production et de prendre en compte ce qui se passe là où elles ont été produites. La séance a été jalonnée par de courts extraits qui ont donné lieu à une analyse des contenus et des visées de la production visuelle à différentes époques. Lors de la 7^e séance, Aël Théry et Boris Svartzman ont présenté les méthodes, les enjeux, et les réflexions menées autour de leurs films, du tournage à la post-production, en interrogeant leur double positionnement de réalisateur-photographe pour l'un (« Photographier, documenter, enquêter sur l'urbanisation en Chine. Retours de terrain »), et d'anthropologue-réalisatrice pour l'autre (« De l'écriture à l'image ethnographiques : raconter le travail de cuisine »).

La dernière séance du séminaire a été consacrée à une discussion générale sur les thèmes abordés cette année et à l'évocation de pistes d'amélioration pour la programmation de l'année 2022-2023.

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels

-

Informations pratiques

Pour plus d'informations, les étudiantes et les étudiants peuvent écrire aux animateurs du séminaire.

Ce séminaire est fortement recommandé aux étudiantes et étudiantes du CECMC (Master et Doctorat)

Direction de travaux des étudiants

Le séminaire repose sur une participation active des étudiantes et des étudiants du Centre Chine.

Réception des candidats

Contacter les animateurs par mail.

Pré-requis

Une bonne maîtrise du chinois est souhaitée mais pas obligatoire pour assister au séminaire.

• Bâtiment EHESS-Condorcet
  EHESS, 2 cours des humanités 93300 Aubervilliers
  Salle 25-B
  annuel / mensuel (3e), mercredi 09:30-12:30
  du 17 novembre 2021 au 15 juin 2022
  Nombre de séances : 8

Pour sa première année, le séminaire interne du Centre Chine a exploré trois thèmes (lignage, Tianxia, images) qui ont été visités avec différentes perspectives. La première séance, introductive, a été consacrée à la présentation des bibliothèques en études chinoises, des ressources numériques disponibles et des outils bibliographiques. Dans son exposé, John Lagerwey est revenu sur la création des lignages en Chine comme projet avec des fondements théoriques et idéologiques, il a ensuite montré comment les généalogies ont toujours été un enjeu central et comment les rituels liés au culte des ancêtres se sont développés en fonction des contextes de croyances locales. Le thème des lignages a ensuite été abordé à travers des aspects plus économiques – les « Organisations socioprofessionnelles et intra-lignagères du négoce caravanier au Shanxi (Qing) » par Laurent Chircop-Reyes – et des aspects plus religieux – « Lignage et généalogie en islam chinois » par Marie-Paule Hille. Cet exposé a d'abord montré comment les relations lignagères structuraient les activités marchandes et comment en islam chinois les lignages saints sont peu associés à l'usage de la généalogie telle que pratiquée dans la société chinoise.

Le deuxième thème abordé dans les séances 4 et 5 est celui du Tianxia 天下. Nous avons d'abord introduit  ce thème par la géographie et la circulation des savoirs cartographiques à l'époque de Matteo Ricci avec un exposé d'Isabelle Deron « La géographie universelle à la fin des Ming ». Il s'agissaient de comprendre la perception que les Ming avaient du monde. Par contraste, Aurélie Névot a traité d'un cas particulier : « Le concept de tianxia des expositions universelles. Les pavillons "cosmopolitiques" de la Chine édifiés par He Jingtang (2010 & 2021) ». Par une analyse extrêmement détaillée des différents symboles de l'architecture de ces pavillons, il a été question de réfléchir à la façon dont la Chine exerce son influence sur la scène internationale. Le mois suivant, Anne Cheng est également intervenue sur cette notion en montrant son usage par le passé sur la longue durée et celui qui en est fait aujourd'hui, avec des visées plus idéologiques. Dans un esprit de dialogue, Aurélie Névot a ensuite présenté « Le concept de tianxia dans l’anthropologie théorique (Wang Mingming) », en revenant sur la trajectoire de cet anthropologue et la façon dont il manipule ce concept dans ses travaux. 

Enfin, le dernier thème, celui de l'image a fait l'objet d'une présentation à deux voix avec Michela Bussoti (« Regards contemporains sur des images de la période impériale » et Anne Kerlan (« Nouveaux (?) regards sur les images cinématographiques chinoises du XX^e siècle ») dans la séance 6 (20 avril). La première est partie d'une discussion avec l'œuvre de Graig Clunas Superflous Things (1991) pour montrer comment la culture matérielle est importante dans l'analyse des textes, notamment dans le cas des reproductions xylographiques. La seconde a montré comment il est fondamental de s'intéresser aux images dans leurs contextes de production et de prendre en compte ce qui se passe là où elles ont été produites. La séance a été jalonnée par de courts extraits qui ont donné lieu à une analyse des contenus et des visées de la production visuelle à différentes époques. Lors de la 7^e séance, Aël Théry et Boris Svartzman ont présenté les méthodes, les enjeux, et les réflexions menées autour de leurs films, du tournage à la post-production, en interrogeant leur double positionnement de réalisateur-photographe pour l'un (« Photographier, documenter, enquêter sur l'urbanisation en Chine. Retours de terrain »), et d'anthropologue-réalisatrice pour l'autre (« De l'écriture à l'image ethnographiques : raconter le travail de cuisine »).

La dernière séance du séminaire a été consacrée à une discussion générale sur les thèmes abordés cette année et à l'évocation de pistes d'amélioration pour la programmation de l'année 2022-2023.