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UE946 - Anthropologie des cuisines, enquêter sur les lieux de production
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.06
2nd semestre / hebdomadaire, mardi 16:30-18:30
du 1er mars 2022 au 31 mai 2022
Nombre de séances : 12
Description
Dernière modification : 10 février 2022 09:32
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
- Page web
- -
- Langues
- -
- Mots-clés
- -
- Aires culturelles
- -
Intervenant·e·s
- Aël Théry [référent·e] doctorante, EHESS / Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CCJ-CECMC)
La cuisine est à la fois un thème classique d’anthropologie et une préoccupation émergente et transversale aux sciences sociales. Cependant, avec l’émergence des Food Studies, ce sont les pratiques de consommation plus que de production qui sont étudiées. En proposant une approche proprement ethnographique des cuisines professionnelles, nous nous intéresserons dans ce séminaire aux conditions d’émergence, d’élaboration et d’invention des goûts dans différents environnements de travail et contextes politiques.
Le métier de cuisinier est un métier ouvrier où la pénibilité est une composante valorisée – il faut être un « vrai », ne pas compter ses heures, « envoyer » le plus possible – dans un monde professionnel composé majoritairement d’hommes et traversé par la compétition. Le métier est celui de techniciens qualifiés dont la reconnaissance n’est pourtant ni salariale ni symbolique, car celle des pairs et du grand public est exclusivement accordée au chef de cuisine. Comment expliquer la pérennité contemporaine et généralisée de la pénibilité comme constituante du système productif des cuisines ?
Nous chercherons dans ce séminaire à percevoir comment l’anthropologie s’empare des cuisines mais aussi comment les cuisines soulèvent et enrichissent des questions classiques d’anthropologie. Ce séminaire posera ainsi les bases d’une anthropologie des cuisines, en l’ouvrant à d’autres terrains d’enquêtes (de cuisines) dans une approche comparative pour mieux saisir les spécificités de chaque contexte. Ces questions seront déclinées en quatre thématiques, chacune articulée par des lectures de textes d’anthropologie ainsi que des matériaux de terrain.
Thème 1 (3 séances) : La cuisine comme objet classique anthropologique
Thème 2 (3 séances) : Une ethnographie du métier de cuisinier
Thème 3 (3 séances) : Être un « bon cuisinier », être un « bon chef »
Thème 4 (2 séances) : Les frontières de la créativité
Conclusion (1 séance) : enjeux méthodologiques et théoriques d’une anthropologie des cuisines
Master
-
Initiation/introduction
– Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
- -
- Direction de travaux des étudiants
- -
- Réception des candidats
- -
- Pré-requis
- -
Compte rendu
La cuisine est à la fois un thème classique d’anthropologie et une préoccupation émergente et transversale aux sciences sociales. Cependant, avec l’émergence des Food Studies, ce sont les pratiques de consommation plus que de production qui sont étudiées. En proposant une approche proprement ethnographique des cuisines professionnelles, ce séminaire s'est intéressé aux conditions d’émergence, d’élaboration et d’invention des goûts dans différents environnements de travail et contextes politiques.
Ces questions ont été déployées au cours de 12 séances, alternant matériaux d'enquête issus de la thèse – portant sur le métier de cuisinier en Chine – et lectures commentées par les étudiant·e·s. Après une introduction historiographique autour des food studies et de l'anthropologie de l'alimentation, nous avons exploré le champs de l'anthropologie des techniques, puis de la sociologie du corps au travail, avant de nous intéresser à la transmission des techniques et à la relation de maître à élève en contexte d'apprentissage et au sein de lignée de chefs. Les séances suivantes ont porté sur les questions d'identité et de patrimoine culinaires. La dernière partie du séminaire s'est penchée sur les fondements du jugement du goût et de l'évaluation de son expertise, pour interroger les conditions et les limites de la créativité et de l'innovation dans différents contextes – notamment à travers la question du « goût sauvage » en Chine. Ce séminaire a ainsi visé à saisir les multiples facteurs influençant la fabrique de goûts.
Dernière modification : 10 février 2022 09:32
- Type d'UE
- Enseignements fondamentaux de master
- Disciplines
- Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
- Page web
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- Langues
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- Mots-clés
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- Aires culturelles
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Intervenant·e·s
- Aël Théry [référent·e] doctorante, EHESS / Centre d'études sur la Chine moderne et contemporaine (CCJ-CECMC)
La cuisine est à la fois un thème classique d’anthropologie et une préoccupation émergente et transversale aux sciences sociales. Cependant, avec l’émergence des Food Studies, ce sont les pratiques de consommation plus que de production qui sont étudiées. En proposant une approche proprement ethnographique des cuisines professionnelles, nous nous intéresserons dans ce séminaire aux conditions d’émergence, d’élaboration et d’invention des goûts dans différents environnements de travail et contextes politiques.
Le métier de cuisinier est un métier ouvrier où la pénibilité est une composante valorisée – il faut être un « vrai », ne pas compter ses heures, « envoyer » le plus possible – dans un monde professionnel composé majoritairement d’hommes et traversé par la compétition. Le métier est celui de techniciens qualifiés dont la reconnaissance n’est pourtant ni salariale ni symbolique, car celle des pairs et du grand public est exclusivement accordée au chef de cuisine. Comment expliquer la pérennité contemporaine et généralisée de la pénibilité comme constituante du système productif des cuisines ?
Nous chercherons dans ce séminaire à percevoir comment l’anthropologie s’empare des cuisines mais aussi comment les cuisines soulèvent et enrichissent des questions classiques d’anthropologie. Ce séminaire posera ainsi les bases d’une anthropologie des cuisines, en l’ouvrant à d’autres terrains d’enquêtes (de cuisines) dans une approche comparative pour mieux saisir les spécificités de chaque contexte. Ces questions seront déclinées en quatre thématiques, chacune articulée par des lectures de textes d’anthropologie ainsi que des matériaux de terrain.
Thème 1 (3 séances) : La cuisine comme objet classique anthropologique
Thème 2 (3 séances) : Une ethnographie du métier de cuisinier
Thème 3 (3 séances) : Être un « bon cuisinier », être un « bon chef »
Thème 4 (2 séances) : Les frontières de la créativité
Conclusion (1 séance) : enjeux méthodologiques et théoriques d’une anthropologie des cuisines
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Initiation/introduction
– Anthropologie-Ethnologie et anthropologie sociale
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – fiche de lecture
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
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- Direction de travaux des étudiants
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- Réception des candidats
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- Pré-requis
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Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.06
2nd semestre / hebdomadaire, mardi 16:30-18:30
du 1er mars 2022 au 31 mai 2022
Nombre de séances : 12
La cuisine est à la fois un thème classique d’anthropologie et une préoccupation émergente et transversale aux sciences sociales. Cependant, avec l’émergence des Food Studies, ce sont les pratiques de consommation plus que de production qui sont étudiées. En proposant une approche proprement ethnographique des cuisines professionnelles, ce séminaire s'est intéressé aux conditions d’émergence, d’élaboration et d’invention des goûts dans différents environnements de travail et contextes politiques.
Ces questions ont été déployées au cours de 12 séances, alternant matériaux d'enquête issus de la thèse – portant sur le métier de cuisinier en Chine – et lectures commentées par les étudiant·e·s. Après une introduction historiographique autour des food studies et de l'anthropologie de l'alimentation, nous avons exploré le champs de l'anthropologie des techniques, puis de la sociologie du corps au travail, avant de nous intéresser à la transmission des techniques et à la relation de maître à élève en contexte d'apprentissage et au sein de lignée de chefs. Les séances suivantes ont porté sur les questions d'identité et de patrimoine culinaires. La dernière partie du séminaire s'est penchée sur les fondements du jugement du goût et de l'évaluation de son expertise, pour interroger les conditions et les limites de la créativité et de l'innovation dans différents contextes – notamment à travers la question du « goût sauvage » en Chine. Ce séminaire a ainsi visé à saisir les multiples facteurs influençant la fabrique de goûts.