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UE926 - Séminaire des écologies politiques des Outre-mer


Lieu et planning


  • Horaires et modalités de tenue du séminaire sur le site internet du séminaire : https://terremonde.hypotheses.org/seminaire


Description


Dernière modification : 10 janvier 2022 10:51

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Géographie, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://terremonde.hypotheses.org/seminaire 
Langues
français
Mots-clés
Capitalisme Corps Environnement Esclavage Globalisation Inégalités Monde Pollution Post-coloniales (études) Risques Santé environnementale
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Sara Aguiton [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)

Le début du XXIe siècle se démarque par une accélération des destructions environnementales du monde. La déforestation, la perte de biodiversité, le réchauffement climatique et les pollutions durables de l’ensemble des écosystèmes, l’exploitation capitaliste des ressources fossiles, la marchandisation inacceptable des animaux d’élevage tout autant que la persistance d’inégalités et d’injustices entre pays du Nord et pays du Sud et entre les différents segments des sociétés à l’intérieur des pays imposent aujourd’hui de repenser collectivement nos manières de vivre ensemble et d’habiter la Terre.

Faire face à ce siècle comporte une double difficulté. Au niveau politique, nous savons que tout le monde ne contribue pas à ces violences et destructions de la même manière, et que tout le monde n’en subit pas les mêmes conséquences. Si nous sommes tous dans le même bateau, nous n’y sommes pas dans les mêmes conditions, ne recevons pas la même attention, ni n’avons les mêmes capacités pour s’y confronter. Au contraire, loin d’un effet égalisateur, les nombreuses destructions environnementales et catastrophes renforcent les inégalités, exacerbent les relations de dominations entre riches et pauvres, entre Nord et Sud, accroissent les profits de multinationales qui défient toute justice, et cantonnent une fois de plus les damné·es de la Terre à l’ombre du monde. Au niveau académique et théorique, au niveau des sources et des voix qui proposent des pistes face à cette crise multiforme, force est de constater l’absence d’un ensemble de groupes et de personnes autour d’une commune table du monde. En Occident, la pensée environnementale s’est développée, par ses concepts et par la composition sociologique de ses arènes, sur l’exclusion d’une partie des peuples de la Terre. Au sein de pays pluriethniques, composés de plusieurs cultures, religions et histoires, les personnes minorisées racialement, les pauvres, et peuples autochtones restent marginalisés dans les discours environnementalistes ou simplement perçus à travers le prisme de l’exotisme et non, par exemple, celui de la justice.

Le séminaire de l'Observatoire Terre-Monde : centre d’étude des écologies politiques des Outre-mer et proches Régions est une réponse à cette double difficulté. Il a vocation à créer des espaces de rencontres internationales et transdisciplinaires mêlant universitaires de toutes disciplines et différent·es acteur·rices de la société ; et qu’ainsi les voix issues de territoires généralement absents des scènes de pensée de la crise écologique puissent résonner en polyphonie. Se rencontrer, échanger, rechercher et produire de la connaissance afin de faire face à ce monde parsemé de violences environnementales et sociopolitiques ; et de repenser nos manières d’habiter la Terre et de faire monde face à la crise écologique globale, telle est notre raison d’être. Tenant compte de ces inégalités à partir du contexte français dans lequel nous nous situons, nous souhaitons contribuer à cette tâche mondiale de repenser collectivement nos manières de vivre ensemble et d’habiter la Terre à partir des Outre-mer français et de leurs proches régions.

ATTENTION : les horaires et modalités de tenue du séminaire à jour sont tenues ci-dessous et sur le site internet du séminaire : https://terremonde.hypotheses.org/seminaire

29 octobre 2021 (11 h 30 à 13 h 30 - uniquement en ligne) :  Mobilisations environnementales : de la Réunion à la Nouvelle-Calédonie. 

  • Marie Thiann-Bo-Morel (Université de la Réunion) : « La dimension raciale dans les luttes écologiques à La Réunion »
  • Martine Cornaille (Ensemble Pour La Planète/ Nouvelle-Calédonie) : « Mines, énergie et changements climatiques en Nouvelle-Calédonie »

19 novembre 2021 : Planter sans pesticides 

  • Jean-Marc Blazy ( INRAE- Guadeloupe), « Micro-fermes biologiques : vers un modèle écosystémique d’agriculture aux Antilles? »
  • Raphaelle Rinaldo (Guyane/ osons ici et maintenant), « Valoriser l’agriculture traditionnelle en Guyane »

17 décembre 2021 : Dans les cyclones du capitalisme. 

  • Catalina Toro-Perez (Université nationale de Colombie)
  • autre intervenant.e en cours de confirmation

21 janvier 2022 : Autosuffisance et écologie: un horizon possible?

  • Valentin Russeil (Réunion)
  • autre intervernant·e en cours de confirmation

25 février 2022 : Sous les feux de la conservation (Amazonie et Océan Indien)

  • Guilherme Moura Fagundes (Princeton University), « Brûler à la demande de qui ? Normativités du feu entre conservation et marronnage dans la savane brésilienne »
  • Emmanuelle Surmont (GRED/IRD), « Merritoires protégés. Aires marines protégées en France d’outre-mer et en Afrique du Sud »

25 mars 2022 : Décoloniser les savoirs sur les plantes.

  • Chanelle Adams
  • Henry Joseph

15 avril 2022 (20 h à 22 h) : Écrire dans le sillage du désastre (Caraïbe et Pacifique)

  • Andreas Pfsermann (Université de la Polynésie française), « La littérature irradiée : Polynésie, les essais nucléaires »
  • Kasia Mika (Queen Mary University), « Rasanblaj time: writing Haiti’s futures beyond disasters (Écrire Haïti par-delà les désastres) »

20 mai 2022 : Féminismes et écologie depuis les Sud

  • intervenant·es en cours de confirmation

17 juin 2022 : Essais nucléaires

  • Alexis Vrignon (CRESAT/MSHP- Université de la Polynésie française) : « Une approche transnationale des essais nucléaires français »
  • autre intervenant·e en cours de confirmation

Master


Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.


Renseignements


Contacts additionnels
malcom.ferdinand@dauphine.psl.eu
Informations pratiques

Séminaire animé par Sara Angeli Aguiton (CNRS - CAK) Malcom Ferdinand (CNRS – IRISSO), Clémence Léobal (CNRS – LAVUE) et Erwan Molinié (LCSP, Université de Paris).

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-

Compte rendu


Le séminaire des écologies poilitiques des Outre-mer a accueilli chercheur·se·s, étudiant·e·s, et personnes intéressées pour des présentations autour des thèmes suivants : 1)  Mobilisations environnementales de la Réunion à la Nouvelle-Calédonie ; 2) Planter sans pesticides en Guadeloupe et en Guyane ; 3) Dans les cyclones du capitalisme ; 4) Autosuffisance et écologie : un horizon possible ? ; 5) Dans le bleu de la conservation (Caraïbe et Océan Indien) ; 6) Décoloniser les savoirs sur les plantes ; 7) Écrire dans le sillage du désastre (Caraïbe et Pacifique) ; 8) Féminismes et écologie depuis les Sud ; 9) Les conséquences des essais nucléaires sur l’archipel polynésien.

 

Dernière modification : 10 janvier 2022 10:51

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie, Géographie, Philosophie et épistémologie, Sociologie
Page web
https://terremonde.hypotheses.org/seminaire 
Langues
français
Mots-clés
Capitalisme Corps Environnement Esclavage Globalisation Inégalités Monde Pollution Post-coloniales (études) Risques Santé environnementale
Aires culturelles
-
Intervenant·e·s
  • Sara Aguiton [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre Alexandre-Koyré. Histoire des sciences et des techniques (CAK)

Le début du XXIe siècle se démarque par une accélération des destructions environnementales du monde. La déforestation, la perte de biodiversité, le réchauffement climatique et les pollutions durables de l’ensemble des écosystèmes, l’exploitation capitaliste des ressources fossiles, la marchandisation inacceptable des animaux d’élevage tout autant que la persistance d’inégalités et d’injustices entre pays du Nord et pays du Sud et entre les différents segments des sociétés à l’intérieur des pays imposent aujourd’hui de repenser collectivement nos manières de vivre ensemble et d’habiter la Terre.

Faire face à ce siècle comporte une double difficulté. Au niveau politique, nous savons que tout le monde ne contribue pas à ces violences et destructions de la même manière, et que tout le monde n’en subit pas les mêmes conséquences. Si nous sommes tous dans le même bateau, nous n’y sommes pas dans les mêmes conditions, ne recevons pas la même attention, ni n’avons les mêmes capacités pour s’y confronter. Au contraire, loin d’un effet égalisateur, les nombreuses destructions environnementales et catastrophes renforcent les inégalités, exacerbent les relations de dominations entre riches et pauvres, entre Nord et Sud, accroissent les profits de multinationales qui défient toute justice, et cantonnent une fois de plus les damné·es de la Terre à l’ombre du monde. Au niveau académique et théorique, au niveau des sources et des voix qui proposent des pistes face à cette crise multiforme, force est de constater l’absence d’un ensemble de groupes et de personnes autour d’une commune table du monde. En Occident, la pensée environnementale s’est développée, par ses concepts et par la composition sociologique de ses arènes, sur l’exclusion d’une partie des peuples de la Terre. Au sein de pays pluriethniques, composés de plusieurs cultures, religions et histoires, les personnes minorisées racialement, les pauvres, et peuples autochtones restent marginalisés dans les discours environnementalistes ou simplement perçus à travers le prisme de l’exotisme et non, par exemple, celui de la justice.

Le séminaire de l'Observatoire Terre-Monde : centre d’étude des écologies politiques des Outre-mer et proches Régions est une réponse à cette double difficulté. Il a vocation à créer des espaces de rencontres internationales et transdisciplinaires mêlant universitaires de toutes disciplines et différent·es acteur·rices de la société ; et qu’ainsi les voix issues de territoires généralement absents des scènes de pensée de la crise écologique puissent résonner en polyphonie. Se rencontrer, échanger, rechercher et produire de la connaissance afin de faire face à ce monde parsemé de violences environnementales et sociopolitiques ; et de repenser nos manières d’habiter la Terre et de faire monde face à la crise écologique globale, telle est notre raison d’être. Tenant compte de ces inégalités à partir du contexte français dans lequel nous nous situons, nous souhaitons contribuer à cette tâche mondiale de repenser collectivement nos manières de vivre ensemble et d’habiter la Terre à partir des Outre-mer français et de leurs proches régions.

ATTENTION : les horaires et modalités de tenue du séminaire à jour sont tenues ci-dessous et sur le site internet du séminaire : https://terremonde.hypotheses.org/seminaire

29 octobre 2021 (11 h 30 à 13 h 30 - uniquement en ligne) :  Mobilisations environnementales : de la Réunion à la Nouvelle-Calédonie. 

  • Marie Thiann-Bo-Morel (Université de la Réunion) : « La dimension raciale dans les luttes écologiques à La Réunion »
  • Martine Cornaille (Ensemble Pour La Planète/ Nouvelle-Calédonie) : « Mines, énergie et changements climatiques en Nouvelle-Calédonie »

19 novembre 2021 : Planter sans pesticides 

  • Jean-Marc Blazy ( INRAE- Guadeloupe), « Micro-fermes biologiques : vers un modèle écosystémique d’agriculture aux Antilles? »
  • Raphaelle Rinaldo (Guyane/ osons ici et maintenant), « Valoriser l’agriculture traditionnelle en Guyane »

17 décembre 2021 : Dans les cyclones du capitalisme. 

  • Catalina Toro-Perez (Université nationale de Colombie)
  • autre intervenant.e en cours de confirmation

21 janvier 2022 : Autosuffisance et écologie: un horizon possible?

  • Valentin Russeil (Réunion)
  • autre intervernant·e en cours de confirmation

25 février 2022 : Sous les feux de la conservation (Amazonie et Océan Indien)

  • Guilherme Moura Fagundes (Princeton University), « Brûler à la demande de qui ? Normativités du feu entre conservation et marronnage dans la savane brésilienne »
  • Emmanuelle Surmont (GRED/IRD), « Merritoires protégés. Aires marines protégées en France d’outre-mer et en Afrique du Sud »

25 mars 2022 : Décoloniser les savoirs sur les plantes.

  • Chanelle Adams
  • Henry Joseph

15 avril 2022 (20 h à 22 h) : Écrire dans le sillage du désastre (Caraïbe et Pacifique)

  • Andreas Pfsermann (Université de la Polynésie française), « La littérature irradiée : Polynésie, les essais nucléaires »
  • Kasia Mika (Queen Mary University), « Rasanblaj time: writing Haiti’s futures beyond disasters (Écrire Haïti par-delà les désastres) »

20 mai 2022 : Féminismes et écologie depuis les Sud

  • intervenant·es en cours de confirmation

17 juin 2022 : Essais nucléaires

  • Alexis Vrignon (CRESAT/MSHP- Université de la Polynésie française) : « Une approche transnationale des essais nucléaires français »
  • autre intervenant·e en cours de confirmation

Cette UE n'est rattachée à aucune formation de master.

Contacts additionnels
malcom.ferdinand@dauphine.psl.eu
Informations pratiques

Séminaire animé par Sara Angeli Aguiton (CNRS - CAK) Malcom Ferdinand (CNRS – IRISSO), Clémence Léobal (CNRS – LAVUE) et Erwan Molinié (LCSP, Université de Paris).

Direction de travaux des étudiants
-
Réception des candidats
-
Pré-requis
-
  • Horaires et modalités de tenue du séminaire sur le site internet du séminaire : https://terremonde.hypotheses.org/seminaire

Le séminaire des écologies poilitiques des Outre-mer a accueilli chercheur·se·s, étudiant·e·s, et personnes intéressées pour des présentations autour des thèmes suivants : 1)  Mobilisations environnementales de la Réunion à la Nouvelle-Calédonie ; 2) Planter sans pesticides en Guadeloupe et en Guyane ; 3) Dans les cyclones du capitalisme ; 4) Autosuffisance et écologie : un horizon possible ? ; 5) Dans le bleu de la conservation (Caraïbe et Océan Indien) ; 6) Décoloniser les savoirs sur les plantes ; 7) Écrire dans le sillage du désastre (Caraïbe et Pacifique) ; 8) Féminismes et écologie depuis les Sud ; 9) Les conséquences des essais nucléaires sur l’archipel polynésien.