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UE912 - Langue, histoire et sources textuelles du Cambodge ancien et moderne
Lieu et planning
-
Autre lieu Paris
INaLCO, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris
2nd semestre / hebdomadaire, lundi 16:30-18:30
du 21 février 2022 au 27 juin 2022
Nombre de séances : 17
Description
Dernière modification : 9 juillet 2021 11:55
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Histoire
- Page web
- http://case.vjf.cnrs.fr/
- Langues
- français
- Mots-clés
- Analyse de discours Anthropologie historique Droit, normes et société Histoire culturelle Histoire économique et sociale Langues Mémoire Temps/temporalité
- Aires culturelles
- Asie sud-orientale
Intervenant·e·s
- Éric Bourdonneau [référent·e] maître de conférences, EFEO / Centre Asie du Sud-Est (CASE)
- Grégory Mikaelian chargé de recherche, CNRS / Centre Asie du Sud-Est (CASE)
- Marie Aberdam chargée de cours, INaLCO
Ce séminaire se propose de mener conjointement l’examen de corpus de natures et d’époques différentes en relevant, dans chacun des cas, les éléments susceptibles d’alimenter une première réflexion sur la pratique de l’écrit (et son inscription plus ou moins profonde dans l’oralité), sur les formes de la mémoire et sur l’élaboration des principes du droit. Ce faisant, il s’agit de s’interroger sur la nature de nos sources (qui ne l’ont pas toujours été en ce sens) en prêtant attention, ici comme ailleurs, à leurs conditions de production, d’usage et de réception.
En 2021-2022, les séances consacrées aux textes les plus anciens, ceux du corpus des inscriptions antérieures au XVe siècle, prendront le temps avant tout de revenir sur les méthodes et les choix de traduction priviligiés jusqu’à présent dans la littérature. Le récent développement des traductions « vers le khmer moderne » retiendra particulièrement notre attention. Les séances s’appuieront ici sur une sélection d’inscriptions des grandes « maisons » aristocratiques angkoriennes, datées principalement des Xe et XIe siècles, lors de ce « Moyen-Âge central » qui voit l’affirmation d’un usage narratif du khmer et la multiplication des inscriptions dans lesquelles l’historiographie a pris l’habitude de reconnaître des textes de nature « juridique » ou « administrative » (une qualification qui n’est pas sans poser problème).
Nous reviendrons également à l’étude des matériaux juridiques du XVIIe siècle en abordant le Cpāp’duṃnīm pīy° purā̎n (c. 1691-1704), code traduit approximativement par l’administrateur colonial Adhémard Leclère en 1898, puis étudié en détail par Saveros Pou dans le cadre de ses séminaires de « Philologie khmère moyenne » en 1984. L’enjeu sera d’en donner une lecture ainsi qu’une traduction qui tiennent compte des avancées de la connaissance historique concernant les réformes institutionnelles et juridiques menées par les rois khmers du XVIIe siècle. Partie prenante d’une vaste codification royale, ce texte contraste fortement avec les lois qui lui sont contemporaines aussi bien par sa forme narrative et vivante que par sa visée explicitement « jurisprudentielle » : organisé en une cinquantaine de récits coutumiers, son propos est en effet d’énoncer les dols mémorables du siècle écoulé que le législateur mobilise à la manière d’une « tradition » justifiant une révision des pratiques judiciaires.
Nous étudierons enfin des lettres de requêtes, plaintes et pétitions émanant de collectivités rurales, des années 1920 à 1940, et adressées aux autorités khmères et françaises. Conservées dans les archives de la Résidence supérieure du Cambodge (Archives Nationales du Cambodge) et dans les fonds du Gouvernement général de l'Indochine (Archives Nationales de la France d'Outre-Mer), ces lettres rédigées en khmer et traduites en français donnent notamment à voir la segmentation sociale en milieu rural et les relations qu’entretiennent les habitants avec leur territoire. Ce corpus nous permettra d'étudier l'exercice de la traduction en situation coloniale, mais également de repérer les traces laissées par les pratiques scripturaires de la royauté khmère à l'époque coloniale au sein de cet usage nouveau de l’écrit par les populations.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
Master
-
Séminaires de recherche
– Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
Séminaire commun EHESS-INALCO.
Lundi de 16 h 30 à 18 h 30, à l’INALCO (65 rue des Grands Moulins 75013 Paris, le numéro de la salle sera précisé à l'automne 2021), du 21 février au 27 juin 2022.
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous uniquement, au CASE ou à la Maison de l'Asie.
- Réception des candidats
contacter Éric Bourdonneau par courriel.
- Pré-requis
première connaissance de l'histoire du Cambodge et du khmer souhaitable.
Dernière modification : 9 juillet 2021 11:55
- Type d'UE
- Séminaires DR/CR
- Disciplines
- Histoire
- Page web
- http://case.vjf.cnrs.fr/
- Langues
- français
- Mots-clés
- Analyse de discours Anthropologie historique Droit, normes et société Histoire culturelle Histoire économique et sociale Langues Mémoire Temps/temporalité
- Aires culturelles
- Asie sud-orientale
Intervenant·e·s
- Éric Bourdonneau [référent·e] maître de conférences, EFEO / Centre Asie du Sud-Est (CASE)
- Grégory Mikaelian chargé de recherche, CNRS / Centre Asie du Sud-Est (CASE)
- Marie Aberdam chargée de cours, INaLCO
Ce séminaire se propose de mener conjointement l’examen de corpus de natures et d’époques différentes en relevant, dans chacun des cas, les éléments susceptibles d’alimenter une première réflexion sur la pratique de l’écrit (et son inscription plus ou moins profonde dans l’oralité), sur les formes de la mémoire et sur l’élaboration des principes du droit. Ce faisant, il s’agit de s’interroger sur la nature de nos sources (qui ne l’ont pas toujours été en ce sens) en prêtant attention, ici comme ailleurs, à leurs conditions de production, d’usage et de réception.
En 2021-2022, les séances consacrées aux textes les plus anciens, ceux du corpus des inscriptions antérieures au XVe siècle, prendront le temps avant tout de revenir sur les méthodes et les choix de traduction priviligiés jusqu’à présent dans la littérature. Le récent développement des traductions « vers le khmer moderne » retiendra particulièrement notre attention. Les séances s’appuieront ici sur une sélection d’inscriptions des grandes « maisons » aristocratiques angkoriennes, datées principalement des Xe et XIe siècles, lors de ce « Moyen-Âge central » qui voit l’affirmation d’un usage narratif du khmer et la multiplication des inscriptions dans lesquelles l’historiographie a pris l’habitude de reconnaître des textes de nature « juridique » ou « administrative » (une qualification qui n’est pas sans poser problème).
Nous reviendrons également à l’étude des matériaux juridiques du XVIIe siècle en abordant le Cpāp’duṃnīm pīy° purā̎n (c. 1691-1704), code traduit approximativement par l’administrateur colonial Adhémard Leclère en 1898, puis étudié en détail par Saveros Pou dans le cadre de ses séminaires de « Philologie khmère moyenne » en 1984. L’enjeu sera d’en donner une lecture ainsi qu’une traduction qui tiennent compte des avancées de la connaissance historique concernant les réformes institutionnelles et juridiques menées par les rois khmers du XVIIe siècle. Partie prenante d’une vaste codification royale, ce texte contraste fortement avec les lois qui lui sont contemporaines aussi bien par sa forme narrative et vivante que par sa visée explicitement « jurisprudentielle » : organisé en une cinquantaine de récits coutumiers, son propos est en effet d’énoncer les dols mémorables du siècle écoulé que le législateur mobilise à la manière d’une « tradition » justifiant une révision des pratiques judiciaires.
Nous étudierons enfin des lettres de requêtes, plaintes et pétitions émanant de collectivités rurales, des années 1920 à 1940, et adressées aux autorités khmères et françaises. Conservées dans les archives de la Résidence supérieure du Cambodge (Archives Nationales du Cambodge) et dans les fonds du Gouvernement général de l'Indochine (Archives Nationales de la France d'Outre-Mer), ces lettres rédigées en khmer et traduites en français donnent notamment à voir la segmentation sociale en milieu rural et les relations qu’entretiennent les habitants avec leur territoire. Ce corpus nous permettra d'étudier l'exercice de la traduction en situation coloniale, mais également de repérer les traces laissées par les pratiques scripturaires de la royauté khmère à l'époque coloniale au sein de cet usage nouveau de l’écrit par les populations.
Le programme détaillé n'est pas disponible.
-
Séminaires de recherche
– Études asiatiques-Histoire et sciences sociales : terrains, textes et images
– M1/S2-M2/S4
Suivi et validation – semestriel hebdomadaire = 6 ECTS
MCC – exposé oral, fiche de lecture
- Contacts additionnels
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- Informations pratiques
Séminaire commun EHESS-INALCO.
Lundi de 16 h 30 à 18 h 30, à l’INALCO (65 rue des Grands Moulins 75013 Paris, le numéro de la salle sera précisé à l'automne 2021), du 21 février au 27 juin 2022.
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous uniquement, au CASE ou à la Maison de l'Asie.
- Réception des candidats
contacter Éric Bourdonneau par courriel.
- Pré-requis
première connaissance de l'histoire du Cambodge et du khmer souhaitable.
-
Autre lieu Paris
INaLCO, 65 rue des Grands Moulins 75013 Paris
2nd semestre / hebdomadaire, lundi 16:30-18:30
du 21 février 2022 au 27 juin 2022
Nombre de séances : 17