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UE91 - Société et pouvoir à l'époque moderne
Lieu et planning
-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.08
annuel / hebdomadaire, vendredi 08:30-10:30
du 5 novembre 2021 au 3 juin 2022
Nombre de séances : 24
Description
Dernière modification : 15 novembre 2021 12:51
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie historique, Histoire
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie historique Domination Droit, normes et société Dynamiques sociales Famille Genre Histoire Histoire économique et sociale Institutions Parenté Politique Ville
- Aires culturelles
- Europe France
Intervenant·e·s
- Fanny Cosandey [référent·e] directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
- Robert Descimon directeur d'études (retraité·e), EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
- Elie Haddad chargé de recherche, CNRS / Centre de recherches historiques (CRH)
Ce séminaire se veut un atelier de fabrication et de démonstration d’une histoire sociale inscrite dans l’espace politique de l’Ancien Régime. En interrogeant les modalités de participation au pouvoir tout en saisissant les cadres dans lesquels évoluent les ordres, corps, communautés, familles et individus, il cherche à éclairer les évolutions du fonctionnement des systèmes politiques, notamment de la France dite « moderne ». D’un point de vue pédagogique et méthodologique, le séminaire présente des recherches en train de se faire, fondées sur des travaux empiriques qui portent une attention particulière à la construction et à l’usage des sources, mais toujours dans le cadre d’interrogations systémiques visant à énoncer des propositions générales.
L’année à venir sera partagée en deux séquences principales d’interventions. La première travaillera la théorie politique en relation avec les constructions sociales. Nous nous intéresserons aux déplacements qui sont intervenus dans les manières de concevoir l’ordre social en rapport avec l’ordre politique, en abordant des dossiers tels que la représentation, le consensus, les élections, ou la féodalité. Ce sera l’occasion de discuter quelques livres récents et de revenir sur des concepts clés à partir de sources de l’époque confrontées à l’historiographie. La seconde séquence se concentrera davantage sur les mobilités, assignations et appartenances sociales. La problématique classique de la mobilité sociale sera inscrite dans le cadre hiérarchique de l’Ancien Régime et articulée à la notion de segmentation sociale. Nous reviendrons sur la complexité des parcours individuels et la définition des identités collectives, sur la coexistence et les changements de statuts et sur les modes de franchissement des différents niveaux hiérarchiques. Nous chercherons à la fois à mettre en évidence des évolutions de fond au cours de la période moderne et à confronter nos travaux aux apports conceptuels de la sociologie et de l’anthropologie.
ATTENTION : en raison du changement de lieu et d’horaire, nous inaugurons une nouvelle formule du séminaire.
La première demi-heure (8h30-9h) sera exclusivement consacrée aux étudiants de master (et de doctorat pour ceux qui le souhaiteront) : approches méthodologiques et historiographiques, tutorat et présentation de travaux.
À partir de 9 h, le séminaire aura la forme habituelle de l’enseignement à la recherche par la recherche avec un exposé d’environ une heure suivi d’une discussion.
5 novembre : Séance introductive. Pourquoi fait-on de l’histoire ?
Théorie politique et constructions sociales
19 novembre : Fanny Cosandey, Réflexions autour du domaine royal
26 novembre : Élie Haddad, La cour comme système : théorie politique et constructions sociales du pouvoir
3 décembre : Robert Descimon, Autour du livre de Samuel Hayat, Corinne Péneau, Yves Sintomer (dir.), La représentation avant le gouvernement représentatif (Rennes, PUR, 2020)
10 décembre : Fanny Cosandey et Élie Haddad, Féodalité : retour sur travaux (1)
17 décembre : Philippe Urfalino (EHESS), Présentation et discussion du livre Décider ensemble. La fabrique de l’obligation collective (Paris, Seuil, 2021)
7 janvier : Fanny Cosandey et Élie Haddad, Féodalité : retour sur travaux (2)
14 janvier : Valérie Piétri (Université Nice-Côte d’Azur), Noblesse et seigneurie : le cas provençal
21 janvier : Fanny Cosandey et Élie Haddad, Séance atelier : féodalité
Mobilité, assignations et appartenances sociales
28 janvier : Robert Descimon et Martine Bennini (CRH), Mobilité, assignations et appartenances sociales. Réflexions à partir du corpus de la noblesse de robe parisienne en 1650
4 février : Fanny Cosandey et Élie Haddad
11 février : Robert Descimon et Martine Bennini (CRH), Mobilité, assignations et appartenances sociales. Réflexions à partir du corpus de la noblesse de robe parisienne en 1650
18 février et 4 mars : Élie Haddad, Séances atelier : robe, épée, enquêtes de noblesse
Pas de séance le 25 février (vacances d’hiver)
11 mars : Yuriko Yoshida (Université des langues étrangères Tôkyô), La séparation des guerriers et des paysans, et la naissance de l'ordre socio-politique du Japon prémoderne
18 mars : Claire Chatelain (CNRS), Des séparations de couples entre 16e et première moitié du 18e siècle : esprit des lois et stratégies familiales
25 mars : Corine Maitte (Université Gustave Eiffel), Les verriers : de la corporation à la noblesse ? Italie-France, 16e-17e siècles
1er avril : Mathieu Marraud (CNRS), L'écriture généalogique dans la bourgeoisie parisienne : célébration du passé ou organisation du présent ?
8 avril : Aurélien Peter (Université Paris I), Le greffe du parlement de Paris comme vecteur de la mobilité sociale (16e-18e siècle)
15 avril : Nicolas Lyon-Caen (CNRS), Rester ensemble. Solidarités et appartenances collectives au sein du patriciat d’Orléans, 17e-18e siècles
22 avril : Rafe Blaufarb (Florida State University), Profession militaire et fracturation de la noblesse au 18e siècle
13 mai : Benjamin Balloy (CNRS), Une société amérindienne d'Amérique du Nord hiérarchisée : le cas des Muscogee (Creek) au 18e siècle
20 mai : Laurent Berger (EHESS), Comparer les structures de différenciation en sciences sociales : l'exemple des inégalités et des hiérarchies à Madagascar
Master
-
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 12 ECTS
MCC – travail écrit -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire et sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 12 ECTS
MCC – travail écrit
Renseignements
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
contacter les enseignants par courriel.
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous.
- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
- -
Compte rendu
Le séminaire de cette année s’est partagé entre deux séquences principales. Concentré sur la fabrication et la démonstration d’une histoire sociale inscrite dans l’espace politique de l’Ancien Régime, il a tenté de saisir les modalités de participation au pouvoir en étant attentif aux cadres dans lesquels évoluent les ordres, corps, communautés, familles et individus. Dans cette perspective, il s’est d’abord intéressé à la théorie politique en relation avec les constructions sociales. Ainsi, l’apport des débats relatifs à la patrimonialisation du domaine royal s’est accompagné de réflexions sur la cour comme système politique et sur l’historiographie de la féodalité depuis les propositions formulées par les jurisconsultes du XVIIe siècle jusqu’aux travaux les plus récents. Le cas provençal étudié par Valérie Piétri est venu éclairer d’un angle différent les analyses. Deux livres ont également fait l’objet de séances spécifiques qui ont permis de revenir sur des concepts-clés de l’histoire politique : celui de Philippe Urfalino sur la fabrique de l’obligation collective et celui, issus d’une collaboration entre historiens et politistes, sur la représentation avant le gouvernement représentatif.
La seconde séquence du séminaire a tourné autour des questions de mobilités, d’assignations et d’appartenances sociales. Un certain nombre de dossiers ont montré la complexité de parcours individuels et de leur inscription dans différentes identités collectives. Plusieurs séances ont été l’occasion d’interroger la coexistence de statuts considérés comme incompatibles et d’observer les modes de franchissement des niveaux hiérarchiques propres à l’Ancien Régime. Une analyse quantitative a été menée sur la noblesse de robe à partir d’un corpus établi sur l’année 1651, puis la question du statut nobiliaire a été posée dans le cadre des enquêtes de noblesse d’une part, des guerriers japonais étudiés par Guillaume Carré d’autre part. La réflexion s’est poursuivie avec la contribution de Claire Châtelain sur le rapport entre la législation et les stratégies matrimoniales, celle de Corinne Maitte sur les verriers comme catégorie assignée à la noblesse en France et en Italie, celles de Mathieu Marraud et Nicolas Lyon-Caen sur les solidarités familiales du monde marchand, entre écriture généalogique et appartenances collectives, celle d’Aurélien Peter dans le milieux des greffiers du parlement et, finalement, celle de Rafe Blaufab qui est revenu sur la profession militaire et la fracturation au sein de la noblesse à la fin de l’Ancien Régime.
Puis le séminaire s’est ouvert sur des terrains exogènes avec une dimension fortement anthropologique grâce à l’étude de Benjamin Balloy sur les formes prises par la hiérarchie dans la société des Creeks au XVIIIe siècle et à celle de Laurent Berger sur les hiérarchies et la royauté à Madagascar. Ces nouvelles fenêtres ont permis des comparaisons extrêmement fécondes avec les espaces traditionnellement travaillés par ce séminaire. Il est à noter cependant que la richesse des débats fut malgré tout très affectée par la localisation des séances au Campus Condorcet qui a considérablement réduit la participation au séminaire d’un public jusque là fidèle et assidu.
Dernière modification : 15 novembre 2021 12:51
- Type d'UE
- Séminaires DE/MC
- Disciplines
- Anthropologie historique, Histoire
- Page web
- -
- Langues
- français
- Mots-clés
- Anthropologie historique Domination Droit, normes et société Dynamiques sociales Famille Genre Histoire Histoire économique et sociale Institutions Parenté Politique Ville
- Aires culturelles
- Europe France
Intervenant·e·s
- Fanny Cosandey [référent·e] directrice d'études, EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
- Robert Descimon directeur d'études (retraité·e), EHESS / Centre de recherches historiques (CRH)
- Elie Haddad chargé de recherche, CNRS / Centre de recherches historiques (CRH)
Ce séminaire se veut un atelier de fabrication et de démonstration d’une histoire sociale inscrite dans l’espace politique de l’Ancien Régime. En interrogeant les modalités de participation au pouvoir tout en saisissant les cadres dans lesquels évoluent les ordres, corps, communautés, familles et individus, il cherche à éclairer les évolutions du fonctionnement des systèmes politiques, notamment de la France dite « moderne ». D’un point de vue pédagogique et méthodologique, le séminaire présente des recherches en train de se faire, fondées sur des travaux empiriques qui portent une attention particulière à la construction et à l’usage des sources, mais toujours dans le cadre d’interrogations systémiques visant à énoncer des propositions générales.
L’année à venir sera partagée en deux séquences principales d’interventions. La première travaillera la théorie politique en relation avec les constructions sociales. Nous nous intéresserons aux déplacements qui sont intervenus dans les manières de concevoir l’ordre social en rapport avec l’ordre politique, en abordant des dossiers tels que la représentation, le consensus, les élections, ou la féodalité. Ce sera l’occasion de discuter quelques livres récents et de revenir sur des concepts clés à partir de sources de l’époque confrontées à l’historiographie. La seconde séquence se concentrera davantage sur les mobilités, assignations et appartenances sociales. La problématique classique de la mobilité sociale sera inscrite dans le cadre hiérarchique de l’Ancien Régime et articulée à la notion de segmentation sociale. Nous reviendrons sur la complexité des parcours individuels et la définition des identités collectives, sur la coexistence et les changements de statuts et sur les modes de franchissement des différents niveaux hiérarchiques. Nous chercherons à la fois à mettre en évidence des évolutions de fond au cours de la période moderne et à confronter nos travaux aux apports conceptuels de la sociologie et de l’anthropologie.
ATTENTION : en raison du changement de lieu et d’horaire, nous inaugurons une nouvelle formule du séminaire.
La première demi-heure (8h30-9h) sera exclusivement consacrée aux étudiants de master (et de doctorat pour ceux qui le souhaiteront) : approches méthodologiques et historiographiques, tutorat et présentation de travaux.
À partir de 9 h, le séminaire aura la forme habituelle de l’enseignement à la recherche par la recherche avec un exposé d’environ une heure suivi d’une discussion.
5 novembre : Séance introductive. Pourquoi fait-on de l’histoire ?
Théorie politique et constructions sociales
19 novembre : Fanny Cosandey, Réflexions autour du domaine royal
26 novembre : Élie Haddad, La cour comme système : théorie politique et constructions sociales du pouvoir
3 décembre : Robert Descimon, Autour du livre de Samuel Hayat, Corinne Péneau, Yves Sintomer (dir.), La représentation avant le gouvernement représentatif (Rennes, PUR, 2020)
10 décembre : Fanny Cosandey et Élie Haddad, Féodalité : retour sur travaux (1)
17 décembre : Philippe Urfalino (EHESS), Présentation et discussion du livre Décider ensemble. La fabrique de l’obligation collective (Paris, Seuil, 2021)
7 janvier : Fanny Cosandey et Élie Haddad, Féodalité : retour sur travaux (2)
14 janvier : Valérie Piétri (Université Nice-Côte d’Azur), Noblesse et seigneurie : le cas provençal
21 janvier : Fanny Cosandey et Élie Haddad, Séance atelier : féodalité
Mobilité, assignations et appartenances sociales
28 janvier : Robert Descimon et Martine Bennini (CRH), Mobilité, assignations et appartenances sociales. Réflexions à partir du corpus de la noblesse de robe parisienne en 1650
4 février : Fanny Cosandey et Élie Haddad
11 février : Robert Descimon et Martine Bennini (CRH), Mobilité, assignations et appartenances sociales. Réflexions à partir du corpus de la noblesse de robe parisienne en 1650
18 février et 4 mars : Élie Haddad, Séances atelier : robe, épée, enquêtes de noblesse
Pas de séance le 25 février (vacances d’hiver)
11 mars : Yuriko Yoshida (Université des langues étrangères Tôkyô), La séparation des guerriers et des paysans, et la naissance de l'ordre socio-politique du Japon prémoderne
18 mars : Claire Chatelain (CNRS), Des séparations de couples entre 16e et première moitié du 18e siècle : esprit des lois et stratégies familiales
25 mars : Corine Maitte (Université Gustave Eiffel), Les verriers : de la corporation à la noblesse ? Italie-France, 16e-17e siècles
1er avril : Mathieu Marraud (CNRS), L'écriture généalogique dans la bourgeoisie parisienne : célébration du passé ou organisation du présent ?
8 avril : Aurélien Peter (Université Paris I), Le greffe du parlement de Paris comme vecteur de la mobilité sociale (16e-18e siècle)
15 avril : Nicolas Lyon-Caen (CNRS), Rester ensemble. Solidarités et appartenances collectives au sein du patriciat d’Orléans, 17e-18e siècles
22 avril : Rafe Blaufarb (Florida State University), Profession militaire et fracturation de la noblesse au 18e siècle
13 mai : Benjamin Balloy (CNRS), Une société amérindienne d'Amérique du Nord hiérarchisée : le cas des Muscogee (Creek) au 18e siècle
20 mai : Laurent Berger (EHESS), Comparer les structures de différenciation en sciences sociales : l'exemple des inégalités et des hiérarchies à Madagascar
-
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire du monde/histoire des mondes
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 12 ECTS
MCC – travail écrit -
Séminaires de recherche
– Histoire-Histoire et sciences sociales
– M1/S1-S2-M2/S3-S4
Suivi et validation – annuel hebdomadaire = 12 ECTS
MCC – travail écrit
- Contacts additionnels
- -
- Informations pratiques
contacter les enseignants par courriel.
- Direction de travaux des étudiants
sur rendez-vous.
- Réception des candidats
sur rendez-vous.
- Pré-requis
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-
Campus Condorcet-Centre de colloques
Centre de colloques, Cours des humanités 93300 Aubervilliers
Salle 3.08
annuel / hebdomadaire, vendredi 08:30-10:30
du 5 novembre 2021 au 3 juin 2022
Nombre de séances : 24
Le séminaire de cette année s’est partagé entre deux séquences principales. Concentré sur la fabrication et la démonstration d’une histoire sociale inscrite dans l’espace politique de l’Ancien Régime, il a tenté de saisir les modalités de participation au pouvoir en étant attentif aux cadres dans lesquels évoluent les ordres, corps, communautés, familles et individus. Dans cette perspective, il s’est d’abord intéressé à la théorie politique en relation avec les constructions sociales. Ainsi, l’apport des débats relatifs à la patrimonialisation du domaine royal s’est accompagné de réflexions sur la cour comme système politique et sur l’historiographie de la féodalité depuis les propositions formulées par les jurisconsultes du XVIIe siècle jusqu’aux travaux les plus récents. Le cas provençal étudié par Valérie Piétri est venu éclairer d’un angle différent les analyses. Deux livres ont également fait l’objet de séances spécifiques qui ont permis de revenir sur des concepts-clés de l’histoire politique : celui de Philippe Urfalino sur la fabrique de l’obligation collective et celui, issus d’une collaboration entre historiens et politistes, sur la représentation avant le gouvernement représentatif.
La seconde séquence du séminaire a tourné autour des questions de mobilités, d’assignations et d’appartenances sociales. Un certain nombre de dossiers ont montré la complexité de parcours individuels et de leur inscription dans différentes identités collectives. Plusieurs séances ont été l’occasion d’interroger la coexistence de statuts considérés comme incompatibles et d’observer les modes de franchissement des niveaux hiérarchiques propres à l’Ancien Régime. Une analyse quantitative a été menée sur la noblesse de robe à partir d’un corpus établi sur l’année 1651, puis la question du statut nobiliaire a été posée dans le cadre des enquêtes de noblesse d’une part, des guerriers japonais étudiés par Guillaume Carré d’autre part. La réflexion s’est poursuivie avec la contribution de Claire Châtelain sur le rapport entre la législation et les stratégies matrimoniales, celle de Corinne Maitte sur les verriers comme catégorie assignée à la noblesse en France et en Italie, celles de Mathieu Marraud et Nicolas Lyon-Caen sur les solidarités familiales du monde marchand, entre écriture généalogique et appartenances collectives, celle d’Aurélien Peter dans le milieux des greffiers du parlement et, finalement, celle de Rafe Blaufab qui est revenu sur la profession militaire et la fracturation au sein de la noblesse à la fin de l’Ancien Régime.
Puis le séminaire s’est ouvert sur des terrains exogènes avec une dimension fortement anthropologique grâce à l’étude de Benjamin Balloy sur les formes prises par la hiérarchie dans la société des Creeks au XVIIIe siècle et à celle de Laurent Berger sur les hiérarchies et la royauté à Madagascar. Ces nouvelles fenêtres ont permis des comparaisons extrêmement fécondes avec les espaces traditionnellement travaillés par ce séminaire. Il est à noter cependant que la richesse des débats fut malgré tout très affectée par la localisation des séances au Campus Condorcet qui a considérablement réduit la participation au séminaire d’un public jusque là fidèle et assidu.