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UE906 - Circulations internationales et (sorties de) Guerre froide


Lieu et planning


  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (2e), mardi 15:00-18:00
    du 9 novembre 2021 au 14 juin 2022
    Nombre de séances : 8


Description


Dernière modification : 10 mai 2022 10:46

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Circulations Domination Enquêtes Globalisation Histoire Politique Relations internationales Sociologie politique Transnational
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Ioana Cîrstocea [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
  • Ioana Popa   chargée de recherche, CNRS

La prise en compte des processus circulatoires à la fois comme objet d’étude et comme prisme analytique compte parmi les acquis du renouveau historiographique en cours sur la Guerre froide, définie de manière conventionnelle comme un état des relations internationales caractérisé par l’antagonisme entre deux superpuissances (États-Unis/URSS), la confrontation entre les systèmes capitaliste et socialiste et la séparation quasi-hermétique des camps qui s’en revendiquaient. Pour sa quatrième edition, ce séminaire entend examiner l’apport de cette perspective de recherche à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et de représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans négliger les limites méthodologiques et conceptuelles de cette perspective. Seront notamment privilégiées des enquêtes interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux créés autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques. Seront également considérées d’autres entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les intermédiaires aux parcours biographiques internationalises, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). La géographie des circulations à l’étude ne se limitera pas aux dynamiques « Est-Ouest » mais inclura également des échnanges « Est-Est », « Nord-Sud » ou « Sud-Sud ». Enfin, il s’agira également d’interroger le rôle joué par les processus circulatoires dans le réagencement, la redéfinition et le délitement de l’état des structures caractérisant le contexte international ciblé ici et in fine, dans les sorties de Guerre froide. Si elles sont concrètement entraînées par la chute proprement dite des régimes communistes, elles sont aussi « présumées » ou « inachevées » lors des conjonctures dites de « détente » redéfinissant provisoirement cet état. Ce faisant, le séminaire ambitionne à connecter ces thématiques à des questions habituellement distinctes, portant sur des processus de démocratisation, de libéralisation économique et de globalisation post-Guerre froide. Il entend aussi s’appuyer sur l’analyse, par-delà les sorties de Guerre froide, des inerties des acteurs, de leurs pratiques et de leurs représentations, ou encore, de la genèse, à cette époque précisément, de réseaux, principes, modèles d’action, voire de « mots d’ordre » institutionnalisés, légitimés et qui circulent pendant la décennie 1990 à un niveau construit d’emblée comme « global ». C’est dès lors à un examen critique des césures politiques qu’invite également ce séminaire.

L'enseignement est organisé avec le soutien du Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP, UMR 8209) et de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR 7220).

9 novembre 2021 : Introduction et cadrage à partir de deux enquêtes

  • Ioana Popa (CNRS, ISP), « Déshomogénéiser les pratiques, les stratégies et les acteurs de la Guerre froide: retour sur quelques points de débat historiographique et sur une enquête »
  • Ioana Cîrstocea (CNRS, CESSP), « Débats transnationaux sur la ‘question femme’ après le socialisme d’Etat. Une sociologie critique du genre de la démocratisation (Europe de l’Est, 1990-2000) »

14 décembre 2021 : « Les droits des femmes comme enjeu de compétition idéologique entre les ‘blocs' et plateforme de solidarité politique transnationale »

  • Chiara Bonfiglioli (University College, Cork), « Internationalisme des femmes et connections non alignés entre la Yougoslavie et les pays du Sud »
  • Ioana Cîrstocea (CNRS, CESSP), « ‘Féminisme global’. Sociologie d’un objet politique historiquement situé »

11 janvier 2022 : « Usages politiques des savoirs médicaux en contexte de Guerre froide »

  • Grégory Dufaud (IEP de Lyon), « Les difficultés de la coopération médicale Est-Ouest (1950-1970) : réflexions autour de la psychiatrie soviétique » 
  • Danielle Papiau (docteure de l’Université Paris Nanterre), « Les psychiatres communistes en France entre pavlovisme et psychanalyse »

8 février 2022 : « Acteurs de l’ordre international pendant la Guerre froide »

  • Sandrine Kott (Université de Genève et NYU), « Les organisations internationales en Guerre froide »
  • Ludovic Tournès (Université de Genève), « Fondations américaines et circulations transnationales pendant la Guerre froide »

8 mars 2022 : « Possibilités et limites de l’internationalisation des savoirs scientifiques en contexte autoritaire »

  • Luciana Jinga (IICCMER Bucarest), « La sexologie roumaine pendant le régime communiste (1945-1989) »
  • Olessia Kirtchik (Université Nationale de Recherche “École des hautes études en sciences économiques”, Moscou, CERCEC (CNRS/EHESS, Paris) et CENS (CNRS/Université de Nantes), « Étudier les formes d’internationalisation des sciences sociales soviétiques pendant la Guerre froide : motivations, institutions et contraintes à partir du cas de l’économie »

12 avril 2022 : « Circulations Est-Ouest des doctrines et des idées politiques: le rôle des gauches françaises »

  • Frank Georgi (Université Paris-Saclay Université d’Evry, IDHES), « Un transfert Est-Ouest au temps de la guerre froide ? L’autogestion yougoslave et les gauches françaises »
  • Antoine Aubert (CESSP, Paris), « Comment étudier les circulations Est-Ouest au prisme des traditions marxistes? Une entrée par les catalogues d'éditeurs militants en France (1968-1981) »

10 mai 2022 : « Guerre froide, sciences sociales et enjeux des dynamiques circulatoires »

  •   Lidiane Soares Rodrigues (Université Fédérale de São Carlos), Autour de l'article « Brazilian political scientists and the Cold War: Soviet hearts, North-American minds (1966–1988) », Science in Context (2020), 33, 145–169 
  • Ioana Popa (CNRS, ISP), « Institutionnalisation des études sur les aires culturelles et circuits d’internationalisation scientifique en contexte Guerre froide : le cas de la 6e Section de l’EPHE »
  •   Thibault Le Texier (CESSP, Paris), « Aveuglements et dégrisements de la Guerre froide: une ethnologue américaine en Roumanie »

14 juin 2022 : « L’environnement: enjeu politico-scientifique et problème global. Confrontation, compétition et coopération internationales de Guerre froide »

  • Katja Doose (Université de Fribourg), «  A Global Problem in a Divided World – Climate Change Research during the Cold War, 1970-1990 »
  • Michel Dupuy (IHMC, Paris), « Forêts, pollution et Guerre froide (1947-1991). Du local au transnational »

Master


  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture

Renseignements


Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courrier électronique: ioana.cirstocea@ehess.fr, ioana.popa@cnrs.fr

Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous.

Réception des candidats

Contacter les organisatrices par email.

Pré-requis

Niveau master.


Compte rendu


Organisé avec le soutien du Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP, UMR 8209) et de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR 7220), ce séminaire mensuel de recherche de 24 heures (6 crédits ECTS) est rattaché au master « Études politiques » de l’EHESS depuis la rentrée 2017.

Pour sa sixième édition, le séminaire s’est proposé d’examiner l’apport de la perspective circulatoire à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et des représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans en négliger les limites méthodologiques et conceptuelles. La programmation a privilégié des enquêtes récentes ou en cours interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques, ou encore, des entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les intermédiaires aux parcours biographiques internationalises, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). Par ailleurs, les enjeux méthodologiques de la construction de ce type d’objet ont également été abordés, aussi bien lors de la séance introductive et dans des échanges avec les invités des autres séances.

Nous avons en effet accueilli quatorze collègues membres d’établissements français (CNRS, IEP de Lyon, Institut d’histoire des mondes contemporains) et étrangers (Université de Genève, Institut pour l’histoire du communisme de Bucarest, University College Cork, Université de Fribourg, École des hautes études en sciences économiques de Moscou).

Ils et elles ont présenté et discuté des contributions rassemblées en 8 séances consacrées aux thématiques suivantes : les acteurs de l’ordre international pendant la Guerre froide (Sandrine Kott, Ludovic Tournès) ; les droits des femmes comme objet de compétition idéologique entre les "blocs" et plateforme de solidarité politique transnationale (Chiara Bonfiglioli, Ioana Cîrstocea) ; les usages politiques des savoirs médicaux en contexte de Guerre froide (Grégory Dufaud, Danielle Papiau) ; les possibilités et limites de l’internationalisation des savoirs scientifiques en contexte autoritaire (Luciana Jinga, Olessia Kirtchik) ;  les circulations des doctrines politiques entre Est et Ouest et le rôle des gauches françaises (Antoine Aubert) ; les dynamiques circulatoires en sciences sociales (Thibault Le Texier, Ioana Popa); la confrontation, compétition et coopération internationales en matière d’environnement (Katja Doose, Michel Dupuy).

Suivi par un public variable d’une séance à l’autre, le séminaire a donné lieu à la validation par un étudiant international de l’EHESS. 

Dernière modification : 10 mai 2022 10:46

Type d'UE
Séminaires DR/CR
Disciplines
Histoire, Sociologie
Page web
-
Langues
français
Mots-clés
Circulations Domination Enquêtes Globalisation Histoire Politique Relations internationales Sociologie politique Transnational
Aires culturelles
Transnational/transfrontières
Intervenant·e·s
  • Ioana Cîrstocea [référent·e]   chargée de recherche, CNRS / Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP)
  • Ioana Popa   chargée de recherche, CNRS

La prise en compte des processus circulatoires à la fois comme objet d’étude et comme prisme analytique compte parmi les acquis du renouveau historiographique en cours sur la Guerre froide, définie de manière conventionnelle comme un état des relations internationales caractérisé par l’antagonisme entre deux superpuissances (États-Unis/URSS), la confrontation entre les systèmes capitaliste et socialiste et la séparation quasi-hermétique des camps qui s’en revendiquaient. Pour sa quatrième edition, ce séminaire entend examiner l’apport de cette perspective de recherche à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et de représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans négliger les limites méthodologiques et conceptuelles de cette perspective. Seront notamment privilégiées des enquêtes interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux créés autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques. Seront également considérées d’autres entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les intermédiaires aux parcours biographiques internationalises, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). La géographie des circulations à l’étude ne se limitera pas aux dynamiques « Est-Ouest » mais inclura également des échnanges « Est-Est », « Nord-Sud » ou « Sud-Sud ». Enfin, il s’agira également d’interroger le rôle joué par les processus circulatoires dans le réagencement, la redéfinition et le délitement de l’état des structures caractérisant le contexte international ciblé ici et in fine, dans les sorties de Guerre froide. Si elles sont concrètement entraînées par la chute proprement dite des régimes communistes, elles sont aussi « présumées » ou « inachevées » lors des conjonctures dites de « détente » redéfinissant provisoirement cet état. Ce faisant, le séminaire ambitionne à connecter ces thématiques à des questions habituellement distinctes, portant sur des processus de démocratisation, de libéralisation économique et de globalisation post-Guerre froide. Il entend aussi s’appuyer sur l’analyse, par-delà les sorties de Guerre froide, des inerties des acteurs, de leurs pratiques et de leurs représentations, ou encore, de la genèse, à cette époque précisément, de réseaux, principes, modèles d’action, voire de « mots d’ordre » institutionnalisés, légitimés et qui circulent pendant la décennie 1990 à un niveau construit d’emblée comme « global ». C’est dès lors à un examen critique des césures politiques qu’invite également ce séminaire.

L'enseignement est organisé avec le soutien du Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP, UMR 8209) et de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR 7220).

9 novembre 2021 : Introduction et cadrage à partir de deux enquêtes

  • Ioana Popa (CNRS, ISP), « Déshomogénéiser les pratiques, les stratégies et les acteurs de la Guerre froide: retour sur quelques points de débat historiographique et sur une enquête »
  • Ioana Cîrstocea (CNRS, CESSP), « Débats transnationaux sur la ‘question femme’ après le socialisme d’Etat. Une sociologie critique du genre de la démocratisation (Europe de l’Est, 1990-2000) »

14 décembre 2021 : « Les droits des femmes comme enjeu de compétition idéologique entre les ‘blocs' et plateforme de solidarité politique transnationale »

  • Chiara Bonfiglioli (University College, Cork), « Internationalisme des femmes et connections non alignés entre la Yougoslavie et les pays du Sud »
  • Ioana Cîrstocea (CNRS, CESSP), « ‘Féminisme global’. Sociologie d’un objet politique historiquement situé »

11 janvier 2022 : « Usages politiques des savoirs médicaux en contexte de Guerre froide »

  • Grégory Dufaud (IEP de Lyon), « Les difficultés de la coopération médicale Est-Ouest (1950-1970) : réflexions autour de la psychiatrie soviétique » 
  • Danielle Papiau (docteure de l’Université Paris Nanterre), « Les psychiatres communistes en France entre pavlovisme et psychanalyse »

8 février 2022 : « Acteurs de l’ordre international pendant la Guerre froide »

  • Sandrine Kott (Université de Genève et NYU), « Les organisations internationales en Guerre froide »
  • Ludovic Tournès (Université de Genève), « Fondations américaines et circulations transnationales pendant la Guerre froide »

8 mars 2022 : « Possibilités et limites de l’internationalisation des savoirs scientifiques en contexte autoritaire »

  • Luciana Jinga (IICCMER Bucarest), « La sexologie roumaine pendant le régime communiste (1945-1989) »
  • Olessia Kirtchik (Université Nationale de Recherche “École des hautes études en sciences économiques”, Moscou, CERCEC (CNRS/EHESS, Paris) et CENS (CNRS/Université de Nantes), « Étudier les formes d’internationalisation des sciences sociales soviétiques pendant la Guerre froide : motivations, institutions et contraintes à partir du cas de l’économie »

12 avril 2022 : « Circulations Est-Ouest des doctrines et des idées politiques: le rôle des gauches françaises »

  • Frank Georgi (Université Paris-Saclay Université d’Evry, IDHES), « Un transfert Est-Ouest au temps de la guerre froide ? L’autogestion yougoslave et les gauches françaises »
  • Antoine Aubert (CESSP, Paris), « Comment étudier les circulations Est-Ouest au prisme des traditions marxistes? Une entrée par les catalogues d'éditeurs militants en France (1968-1981) »

10 mai 2022 : « Guerre froide, sciences sociales et enjeux des dynamiques circulatoires »

  •   Lidiane Soares Rodrigues (Université Fédérale de São Carlos), Autour de l'article « Brazilian political scientists and the Cold War: Soviet hearts, North-American minds (1966–1988) », Science in Context (2020), 33, 145–169 
  • Ioana Popa (CNRS, ISP), « Institutionnalisation des études sur les aires culturelles et circuits d’internationalisation scientifique en contexte Guerre froide : le cas de la 6e Section de l’EPHE »
  •   Thibault Le Texier (CESSP, Paris), « Aveuglements et dégrisements de la Guerre froide: une ethnologue américaine en Roumanie »

14 juin 2022 : « L’environnement: enjeu politico-scientifique et problème global. Confrontation, compétition et coopération internationales de Guerre froide »

  • Katja Doose (Université de Fribourg), «  A Global Problem in a Divided World – Climate Change Research during the Cold War, 1970-1990 »
  • Michel Dupuy (IHMC, Paris), « Forêts, pollution et Guerre froide (1947-1991). Du local au transnational »
  • Séminaires de recherche – Études politiques – M1/S1-S2-M2/S3-S4
    Suivi et validation – annuel mensuelle = 6 ECTS
    MCC – fiche de lecture
Contacts additionnels
-
Informations pratiques

par courrier électronique: ioana.cirstocea@ehess.fr, ioana.popa@cnrs.fr

Direction de travaux des étudiants

Sur rendez-vous.

Réception des candidats

Contacter les organisatrices par email.

Pré-requis

Niveau master.

  • 54 bd Raspail
    54 bd Raspail 75006 Paris
    Salle AS1_23
    annuel / mensuel (2e), mardi 15:00-18:00
    du 9 novembre 2021 au 14 juin 2022
    Nombre de séances : 8

Organisé avec le soutien du Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP, UMR 8209) et de l'Institut des sciences sociales du politique (ISP, UMR 7220), ce séminaire mensuel de recherche de 24 heures (6 crédits ECTS) est rattaché au master « Études politiques » de l’EHESS depuis la rentrée 2017.

Pour sa sixième édition, le séminaire s’est proposé d’examiner l’apport de la perspective circulatoire à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et des représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans en négliger les limites méthodologiques et conceptuelles. La programmation a privilégié des enquêtes récentes ou en cours interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques, ou encore, des entrées heuristiques comme les flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels), les intermédiaires aux parcours biographiques internationalises, les « lieux carrefours » (institutions, événements internationaux). Par ailleurs, les enjeux méthodologiques de la construction de ce type d’objet ont également été abordés, aussi bien lors de la séance introductive et dans des échanges avec les invités des autres séances.

Nous avons en effet accueilli quatorze collègues membres d’établissements français (CNRS, IEP de Lyon, Institut d’histoire des mondes contemporains) et étrangers (Université de Genève, Institut pour l’histoire du communisme de Bucarest, University College Cork, Université de Fribourg, École des hautes études en sciences économiques de Moscou).

Ils et elles ont présenté et discuté des contributions rassemblées en 8 séances consacrées aux thématiques suivantes : les acteurs de l’ordre international pendant la Guerre froide (Sandrine Kott, Ludovic Tournès) ; les droits des femmes comme objet de compétition idéologique entre les "blocs" et plateforme de solidarité politique transnationale (Chiara Bonfiglioli, Ioana Cîrstocea) ; les usages politiques des savoirs médicaux en contexte de Guerre froide (Grégory Dufaud, Danielle Papiau) ; les possibilités et limites de l’internationalisation des savoirs scientifiques en contexte autoritaire (Luciana Jinga, Olessia Kirtchik) ;  les circulations des doctrines politiques entre Est et Ouest et le rôle des gauches françaises (Antoine Aubert) ; les dynamiques circulatoires en sciences sociales (Thibault Le Texier, Ioana Popa); la confrontation, compétition et coopération internationales en matière d’environnement (Katja Doose, Michel Dupuy).

Suivi par un public variable d’une séance à l’autre, le séminaire a donné lieu à la validation par un étudiant international de l’EHESS.